Chapitre 23 : Voyage dans le Monde des Mers :
Chapitre 23 : Voyage dans le Monde des Mers :
PDV : Saëlle :
Je savais que quelque chose clochait dans le comportement du plus jeune de mes frères. C'était peut-être le plus éloigné de moi, mais ce que je soupçonnais montrait que je n'étais pas le plus mauvais des grand frère. Aaron avait l'air d'avoir apporté tout le matériel pour s'occuper d'une queue de poisson, et je ne pensais pas que c'était un hasard. Mais, malgré tout, ce n'était pas lui dont le comportement avait été le plus étrange, non. C'était Nathanaël qui m'inquiétait. Lorsqu'il avait vu la nageoire de Lia, il avait comme, paniqué. Puis, ses yeux s'étaient fermés, et il s'était éloigné. Ce n'était pas son genre de laisser Lia seule face aux épreuves, surtout une comme ça. Je devais lui parler. Je devais découvrir ce qu'il savait, et qui lui a fait si peur dans cette queue de poisson. Je devais remplir mon rôle de leader, pour une fois.
PDV : Narrateur
Ça faisait vingt minutes qu'Aaron se penchait au-dessus de la "nageoire" de Lia. Il retourna dans la caravane qui lui servait de labo pour le voyage et en ramena une fiole minuscule, dans laquelle se trouvait un petit fil, ressemblant à du tissu, bleu clair et brillant de manière étonnante. Il ne devait pas y avoir plus de deux centimètres de fil dans le récipient.
-Bon, j'ai la réponse à une question, mais pas à la deuxième, soupira celui aux yeux vert clair.
-Qu'elle est la première question ? Demanda Advisiël.
-Ce qu'il se passe. En gros, Lia n'a pas les gênes pour se transformer en sirène, donc elle n'est pas moitié sirène, expliqua Aaron, mais elle a le pouvoir de le faire, et si je ne dis pas trop de connerie, elle a toujours voulu savoir ce que ça faisait. N'est-ce pas ?
-Oui, avoua Lia, j'ai toujours adoré l'eau, alors j'adorais cette créature qu'on appelle sirène, mais les vrais sirènes ne ressemble pas à ça, je le sais.
-Oui, enfin, toi tu es une femme poisson, c'est le terme que j'utiliserais. Mais les personnes qui vivent comme ça, s'appelle des Gadikan, et ça correspond aux représentations qu'on voit des sirènes dans les films, répondit Azarël. C'était quoi la deuxième question ?
-Comment lui rendre son apparence normale, j'ai pas la moindre idée de comment faire, souffla Aaron en se grattant la tête et regardant la fiole, et ce n'est pas avec ça que je vais expérimenter quoi que ce soit...
-Bon ! S'exclama Advisiël, pour le moment on va rester dans l'eau, et toi, tu vas chercher dans tes grimoires si un truc pareil s'est déjà produit. Si c'est le cas, y en aura des traces, on finira bien par trouver une solution, et sinon on demandera à quelqu'un de supérieur en terme de pensées.
-Ok ! Fit Azarël, personnellement je vais demander à Saëlle son avis sur la situation, peut-être qu'il aura des idées, ou que Spencer en aura.
Aaron rentra dans sa caravane, tandis qu'Azarël partait chercher sur la plage et qu'Advisiël s'assit avec Lia en lui souriant. Il lui proposa de faire un jeu en attendant qu'ils trouvent une solution. Les deux adolescents rirent en décidant de jouer à "Action ou Vérité".
Saëlle entra dans la grande maison qui servait de maison de vacance au groupe, et se dirigea vers la chambre 112, celle de Nathanaël et Gabriël. Il frappa et entra. Le jeune homme trouva son onzième frère assit sur le bord du lit, les bras serrés autour de lui. Saëlle s'assit à côté de lui et posa une main apaisante sur son épaule droite.
-Tout va bien Nathanaël, tu es dans le monde réel, murmura celui aux cheveux verts.
-J'ai... j'ai eu... j'ai eu une vision Saëlle, je suis désolé...
-Ce n'est rien, sourit Saëlle en collant doucement sa tête à celle du blond. Tu l'as écrite ? Il faut que tu t'en souviennes.
Le blond aux yeux verts hocha la tête et tendit un carnet noir à son grand frère, disant qu'il n'avait pas encore fait la critique. Le blond lui ordonna de la lire à haute voix.
"Un garçon, un Nakikan, se trouve près d'une Gadikan, plus petite, plus jeune et malade. Le garçon semble en colère contre un homme qui veut voir la fille. Il l'empêche d'entrer. Le garçon se met à genoux, en position de prière, et répète ces mots : Aidez-moi, vous qui guidez les Anges, aidez-moi !"
Nathanaël se leva et regarda son frère. Il lui montra une petite sphère de couleur verte sur sa table de chevets.
-C'est une prophétie ? S'étonna le plus grand. Mais pourquoi est-elle verte ?
-Parce que je suis en train de l'écrire, elle concerne une personne qui n'est pas encore née, sourit Nathanaël.
-Quel rapport avec ta vision ? Questionna l'autre, perdu.
-La personne dont parle mes visions n'est pas encore née, rit Nathanaël, tu comprendras quand elle sera parmi nous.
Gabriël entra dans la caravane d'Aaron en regardant rapidement Advisiël et Lia. Ceux-ci jouaient encore à un jeu, et pour le moment, Lia semblait ne pas paniquer. Le garçon aux cheveux châtains savait par expérience que cela ne durerait pas, elle restait humaine, et ne pas l'être pendant trop longtemps finirait par lui poser problème. Gabriël regarda son plus petit frère, qui se penchait au-dessus de vieux bouquins.
-Du nouveau ? Questionna-t-il en connaissant la réponse.
-Non, je vais appeler Frugiël, peut être qu'il mettra un peu d'action dans tout ça, parce que je sais pas, soupira Aaron. J'ai cherché dans tout les livres que j'ai qui pourraient traiter de ce sujet, et ça ne donne rien.
-Ce n'est pas de ta faute Aaron, sourit Gabriël, ce n'était pas censé arriver. Je vais appeler Frugiël, et on verra ce qu'il en pense.
Un coup de fil plus tard, et Frugiël se trouvait de l'autre côté de la plage, près de l'entrée de la maison. Aaron lui expliqua rapidement la situation et celui aux cheveux bleu clair s'approcha d'Advisiël et de Lia et aida le huitième à se lever.
-J'ai une idée, déclara Frugiël. Vous ne le saviez peut-être pas, mais la raison des très fortes vagues et de l'abondance de poisson ici, c'est qu'il y a un Royaume pas très loin. Le Royaume des Prikan, entendez-le comme la Cité des Hommes-Poissons. Ils pourront aider Lia à reprendre une apparence normale.
-Mais ça veut dire qu'il va falloir qu'elle y aille ? S'étonna Gabriël.
-Oui, et là, je suis désolé, mais moi je peux pas y aller avec elle, souffla Frugiël.
-Il est hors de question qu'elle y aille toute seule, ajouta Advisiël en regardant le sol.
-On ne peut pas y aller nous, continua celui aux yeux bleu clair.
-L'un d'entre-nous si, annonça Aaron. Avec les cheveux de sirènes qu'il y a dans ma fiole, je peux faire une potion pour quelqu'un, et pour vingt-quatre heures.
-Et tu penses à qui pour y aller ? Il faut quelqu'un de diplomate, dit simplement Advisiël.
-Toi Advisiël, c'est toi qui va aller avec Lia, je ne vois personne d'autre, et c'est pas une question, lâcha Aaron en voyant la tête surprise de son frère. Je vais préparer la potion, vaquez à vos occupations en attendant.
Advisiël se rassit avec Lia, qui n'avait rien dit de la réunion. Il lui prit la main et elle sourit, assurant que tout allait bien. Elle rapprocha un peu du bord et attrapa une feuille et un stylo. La jeune brune dit à Advisiël qu'elle avait déjà eu cette impression, d'être transformée en Gadikan, alors elle se mit à écrire tout ce qui lui passait par la tête.
Pendant ce temps, l'intérieur de la caravane d'Aaron empestait l'amande. Le jeune homme était entouré d'un halo vert pastel. Il avait donné un masque blanc et bleu à Frugiël pour se protéger de l'odeur. Lorsque ce dernier lui avait demandé pourquoi, Aaron avait répondu que ce n'était pas de l'amande, mais de la Benzaldéhyde qu'il sentait. C'était une molécule puissante qui servait dans la préparation des parfums, et en respirer trop pouvait s'avérer dangereux. Il plongea le cheveux de sirène -le fil bleu et brillant- dans un liquide lui-même bleu clair. Il versa le tout dans une gobelet en carton avec une paille et l'apporta sur la plage.
-Votre cocktail est prêt messire Advisiël, sourit Aaron.
-Oh, mais c'est que vous faites des blagues, monsieur le bouffon du Roi, rit le blond, c'est bon au moins ?
-J'en sais rien, je me suis jamais transformé en Nakikan, de n'importe quelle manière que ce soit, tu bois ça, et à partir de là tu auras vingt-quatre heures pour descendre et remonter avec Lia, expliqua le plus jeune de la famille.
-Et... une carte ? Non parce que sinon on est perdu, dans tout les sens du terme hein, soupira Advisiël.
-Il n'existe pas de carte pour aller jusque là-bas, souffla Frugiël. En revanche, si Lia est une "vraie" Gadikan, elle doit pouvoir parler avec les poissons, et eux vous diront où aller.
-À condition que je sache leur parler, ajouta Lia, les animaux sont comme les humains, ils ont leur propre personnalité. L'un peut être très aimable et l'autre te cracher dessus.
-Tu n'as pas tort, soupira Aaron. Mais la, je n'ai pas le temps de t'expliquer comment analyser la réponse d'une personne pour connaître son comportement, navré.
Lia hocha les épaules dans un sourire et rampa jusqu'à ne plus avoir pieds. Expression qui ne lui convenait plus d'ailleurs. Visiblement, elle avait moins de mal à nager comme ça que l'ange blond, qui la rejoint assez vite. Alors qu'elle se préparait à plonger, Lia ne bougeait plus.
PDV : Lia :
Respirer sous l'eau. C'était l'un de mes rêves les plus fous. Je voulais que ça m'arrive depuis que j'étais gamine, depuis que je savais nager ! J'avais d'ailleurs pris l'habitude de nager en ayant les pieds liés pour ressembler aux sirènes de l'imaginaire commun. Mais là, j'avais du mal à me dire de ne pas retenir ma respiration, j'avais peur de faire une crise d'angoisse sous l'eau si je devait ouvrir la bouche... Pourtant il fallait que je me lance sans attendre le déluge, sinon Advisiël n'aurait pas assez d'air.
PDV : Narrateur :
Advisiël attrapa la main de Lia et sourit. C'était vrai, elle n'avait rien à craindre du tout, puisqu'il était là. Elle sourit et plongea avec lui. Au bout de quelques secondes dans l'eau, elle ouvrit les yeux, et quand elle vit Advisiël avec la bouche ouverte et qui soufflait, elle se mit à respirer.
-C'est génial ! S'exclama-t-elle. J'ai rêvé de pouvoir faire ça toute ma vie ! Est-ce que tu crois que je pourrais le refaire plus tard ?
-Si on ramène des cheveux de sirènes à Aaron, sans doute, sourit le blond, mais je pense que tu dois en avoir le pouvoir. Allez, on y va sinon on y arrivera jamais.
Lia hocha la tête et commença à nager. Ils devaient se rendre plus profond si elle voulait pouvoir appeler un poisson qui l'aiderait. Elle se rendit soudain compte que les jambes d'Advisiël avaient laissé place à une nageoire parme, dont le tour de la taille était recouvert de perle blanche. Il semblait avoir plus de mal à nager qu'elle, mais ils arrivèrent tout de même à avancer. Bien qu'elle nage vite, Lia prit le temps d'observer ce qui l'entourait. C'était la première fois qu'elle voyait aussi bien sous l'eau, même avec des lunettes de plongée. Le sable qu'elle soulevait avec sa nageoire se déplaçait comme de la fumée avant de se déposer en silence un peu plus loin. Cette partie de l'océan était assez propre, alors elle voyait les algues qui lui chatouillaient l'extrémité de sa nageoire ainsi que les morceaux de coraux dans lesquels se réfugiaient sans doute des poissons ayant peur des humains.
-Même si les Hommes ne soulèvent qu'un peu de poussière dans l'océan, la vie détruite peut mettre des milliers d'années à se reformer, parfois même elle ne se reforme jamais, souffla-t-elle.
-C'est comme ça pour tout les animaux Lia, la rassura Advisiël. Si une pieuvre ou un requin déplace de la poussière ou du sable à un endroit, cela fera le même effet que si c'était un Homme. Il ne faut pas oublier que l'Homme est un animal, un animal curieux, il explore, comme les autres.
-Je sais, mais les pieuvres et les requins sont dans leur élément, continua Lia, pas les Hommes. Je n'arrive pas à croire que les gens qui font ça sans raisons puissent dormir la nuit...
-De la même manière que nous Lia, nous expérimentons des choses sur les gens tu sais, rappela le blond.
-Ouais mais jamais je ne risquerais la vie d'un être humain ou d'un animal, ou même de l'un d'entre vous ! Lança Lia. Tout le monde à le droit de vivre...
Advisiël attrapa la main de Lia et la serra contre lui. Évidement qu'elle avait raison, et il savait bien que faire du mal aux gens n'était pas le truc de Lia, il fallait qu'elle arrête de penser à ce genre de choses. Alors, il fit apparaître, en face de lui, un spectre de poisson clown, violet foncé. Celui-ci tourna autour de Lia et se frotta à son bras. Quand Advisiël vu que cela redonnait le sourire à Lia, il en fit apparaître cinq autres et les fit avancer vers le fond de l'océan. Lia les suivit sans lâcher la main de l'Ange du Comique. Elle s'arrêta brusquement lorsque les spectres de poissons clowns revinrent vers elle. Lia regarda devant elle et Advisiël se plaça devant. Un banc de poissons se tenait devant eux. Le premier d'entre-eux s'approcha et Lia se redressa. Elle tendit le bras et laissa le poisson la toucher.
-Zehcrehc suov euq ec snovas suon.
Des bulles s'échappèrent de sa bouche et Lia regarda Advisiël. Visiblement, il communiquait avec l'Alphabet Runique, la langue de la Magie.
-Vous pouvez nous aider à le trouver ? Tenta Lia.
-Suon-zevius, été zeva suov.
-Merci beaucoup, s'inclina la jeune fille.
Elle et Advisiël suivirent le poisson qui retournait avec son banc avant que celui-ci ne commence à avancer. Le groupe continua à descendre en profondeur et Lia se rendit compte que ce détail dérangeait Advisiël.
-Je te promets qu'on sera de retour en haut avant que tu n'es plus d'air, souffla-t-elle.
-Désolé, sourit le blond, j'ai confiance en toi, mais je n'ai pas autant confiance en l'eau que toi.
Lia prit sa main et le fit avancer plus vite pour rattraper le banc de poissons. En effet, Lia voyait apparaître un peu de lumière en face d'elle. Un autre poisson du banc s'approcha d'eux et cligna des yeux deux fois rapidement. Lia et Advisiël s'inclinèrent à nouveau avant que le banc ne commence à remonter. Les deux adolescents se tournèrent vers l'origine de la lumière et commencèrent à avancer. Lorsqu'ils y virent un peu plus clair, leurs visages se remplit d'émerveillement. En face d'eux se tenait une ville toute entière, faite comme celle de la surface. Les maisons étaient en bois ou en pierres, les jardins grouillaient d'algues et de végétales marins que Lia n'avait jamais vu. Les gens lui ressemblaient, avec des queues de poisson, il y avait des enfants, des adultes, des adolescents et elle put même apercevoir un bébé. Une route traversait la ville, se désaxant en petites rues, mais la route principale en pierres incrustées dans le sol conduisait à un énorme palais. Lia se dit qu'il était sans doute fait dans une pierre précieuse semblable au cristal ou au diamant pour être aussi brillante et transparente.
-Je pense qu'on devrait directement aller au palais, proposa Lia.
-Je pense aussi, mais... j'ai un mauvais pressentiment, avoua Advisiël en serrant la main de Lia. Regarde, il y a des gardes partout, et les gens ne nous ont jamais vu. On devrait passer derrière le palais et voir si on peut en tirer quelque chose, quelqu'un voudra peut-être nous aider sans qu'on est à se mettre en danger.
-J'approuve ce que tu dis, fit Lia. J'observe le comportement des gens et... j'ai l'impression qu'ils sont en deuil... Tous. Regarde, ils préparent des cadeaux et les emmènent au palais, ce qui pourrait faire penser à un mariage royal, mais le haut de leur corps est habillé de noir. Peut-être que le Roi et mort, et qu'ils vont couronner son fils ou sa fille ?
L'Ange du Comique regarda la jeune fille puis la ville et se retourna vers la jeune fille. Il semblait déboussolé.
-Tu... tu sais que tu pourrais faire partie de la police ? Lança-t-il d'un coup.
Lia se mit à rire d'un coup et commença à avancer sans lâcher sa main.
-Mais ça va pas non ? Rit-elle. Contente de voir que tu peut faire des bonnes blagues dans pareil situation.
-Mais... j'étais sérieux... murmura Advisiël en la suivant.
Lia guida Advisiël le long de la ville. Elle fut étonnée qu'une telle cité n'est pas de mur pour la protéger, mais elle se dit qu'avec la profondeur qu'il fallait atteindre, aucun être humain ne pourrait se rendre ici. Elle continua sa route et passa derrière le palais, avant de s'arrêter d'un coup et de se cacher derrière une buisson d'algues. Un jeune Nakikan d'une dizaine d'années se trouvait à son balcon. Il avait les cheveux bleu clair et les yeux bleu marine. Son torse était habillé d'un gilet en fleurs marines bleues et sa queue était turquoise et brillante. Il portait un sceptre doré dans sa main gauche et une couronne en corail rouge ramenait ses cheveux en arrière.
-Je crois qu'on a trouvé le Prince, observa Advisiël.
-Qu'est-ce qu'il attend ? S'étonna la jeune fille.
Soudain, le jeune Prince regarda derrière lui et nagea en direction des deux adolescents. Alors que l'ange blond se plaçait devant l'Élue de l'Espoir, le Nakikan leva ses mains en signe d'innocence.
-Je ne suis pas là pour vous faire du mal, je sais qui vous êtes, et vous devriez rentrer avec moi si vous ne voulez pas que les gardes vous trouvent, expliqua calmement celui aux cheveux bleus.
Advisiël demanda une confirmation à Lia qui haussa les épaules. De toute évidence, ils seraient moins en danger sur le balcon du potentiel Prince plutôt que cacher derrière un buisson. Personne ne s'en prendrait à deux interlocuteurs d'un membre de la famille Royale. Celui avec le sceptre d'or se dirigea vers la grande fenêtre ouverte, suivi des deux êtres humains.
-Je m'appelle Éléazar et je suis le Prince héritier du Royaume des Mers, se présenta le garçon. Seul fils et premier enfant de feu le Roi Connor et de feu la Reine Morwenna, demain, je serai Roi.
-Je m'appelle Lia, je suis l'actuelle Élue de l'Espoir, choisie par la Déesse Hécate, et voici Advisiël, l'Ange du Comique, c'est... l'un des Anges qui m'accompagnent et un ami cher, répondit Lia.
-Je sais ce que vous faites là, affirma Éléazar, c'est de ma faute. J'ai prié pour que la personne qui guide les anges vienne ici. J'en suis vraiment navré.
-Pourquoi avoir prié ? Questionna Advisiël, si nous sommes ici, c'est que vous devez avoir besoin d'aide.
-Je ne comprends pas, avoua Lia.
-J'ai compris pourquoi tu t'es transformée, ajouta le celui aux yeux bleus, ce garçon a besoin d'aide et t'a prié, lorsqu'on l'aura aidé, tu retrouveras ta forme normale.
-C'est vrai ? S'exclama Lia. Ça veut dire qu'on peut me faire faire des choses que je ne veux pas ?
-Non, souffla le Prince. Ça n'aurait pas marché si ma cause n'était pas juste.
-Et quelle est votre cause du coup, votre Altesse ? Continua Advisiël.
-Voilà... la loi de notre Royaume dit que, le jour du couronnement, toute la famille encore en vie doit être présente pour que l'héritier légitime soit couronné, expliqua Éléazar. Sinon, c'est le peuple qui choisira son prochain souverain et c'est sa lignée qui deviendra Royale.
-Il y a un hic, n'est-ce pas ? Fit Lia. Il y a toujours un hic.
-En effet... ma sœur, la princesse Dalia, est souffrante, très malade. Elle est incapable de nager ou de se lever, elle a de plus en plus de mal à ouvrir les yeux. Si ça ne dépendait que de moi, je laisserais le trône à quelqu'un d'autre, je ne pense pas être un bon souverain, mais malheureusement, le favori du Royaume, à part moi, c'est Khaled, l'ancien conseiller de mon père.
-Cette personne n'a pas pour but d'aider votre peuple, c'est ça ? Devina Advisiël. Votre père l'avait viré ?
-Oui... et là pour le coup, je suis sûr que je serais un meilleur souverain que lui.
Lia se promena un peu dans la pièce et ouvrit une petite porte sur le mur de droite. Dedans se trouvait un lit simple aux draps couverts de dessins enfantins, qui protégeaient une petite fille aux cheveux turquoises du froid qu'elle pourrait ressentir.
PDV : Lia :
Après avoir touché le front de cette enfant, je savais que je devais l'aidé. Cette petite Princesse n'était pas malade, elle présentait les signes d'un empoisonnement et pas n'importe lequel, celui d'un serpent. Visiblement, il n'y avait aucune trace de morsure, mais si le venin d'un serpent avait été récupéré et qu'elle l'avait ingéré en buvant dans un verre, le résultat avait été le même. Le poison avait fini dans son sang. Je devais parlé de toute urgence au Prince et à Advisiël, il fallait que je la ramène à la surface. Il fallait qu'elle voit Aaron.
PDV : Narrateur :
Lia se tourna vers le Prince. Dalia était peut-être la Princesse, mais elle ne pouvait pas lui dire tout de suite qu'elle avait été empoisonnée, il lui fallait une preuve pour ça.
-Votre Majesté, souffla Lia, je connais quelqu'un qui pourra soigner votre sœur. C'est celui qui a transformé Advisiël en Nakikan.
-Je vois ce que vous voulez dire, chuchota le Prince en regardant sa petite sœur, vous voulez emmener Dalia à la surface ?
-Pour transformé quelqu'un en personne-poisson, il faut un cheveux de Gadikan ou de Nakikan, expliqua Advisiël. Cependant, mon frère, la personne dont elle parle, n'en a plus, ayant utilisé le dernier pour moi, il ne peut pas venir.
Le Prince tourna en rond dans la pièce avant de se concentrer sur la jeune Princesse. Le couronnement était demain, et il n'avait pas le temps d'attendre qu'une autre solution s'offre à lui. Il avait appelé cette fille, il devait lui faire confiance.
-Vous pouvez l'emmener, dit-il finalement, mais je vais avoir besoin de l'un d'entre vous pour m'aider, il faut que les gens croient qu'elle est encore là.
-Je ne peux pas te laisser remonter toute seule, s'exclama d'un coup Advisiël, devinant ce à quoi Lia pensait. C'est hors-de-question !
-Ad, souffla Lia, je nage plus vite que toi et si je rapporte un cheveux de Nakikan à Aaron, il pourra faire une autre potion que je te rapporterais. De plus, si tu te perds, les poissons ne pourront pas t'aider.
Advisiël la regarda dans les yeux. Cette situation n'avait pas l'air de lui convenir non plus, mais comme elle l'avait dit, elle nageait beaucoup plus vite que lui, même en portant une enfant. Le blond soupira et lâcha un léger "d'accord" en se rapprochant de la jeune fille.
-Je te promets que tout ce passera bien, d'accord ?
Lia lui fit un bisou sur la joue et emmitoufla Dalia dans sa couverture pour la porter. Elle était moins lourde que ce à quoi Lia s'attendait. Le Prince tendit un collier de coquillages et de pierres à Lia.
-Il appartenait à ma mère, annonça-t-il. C'est un gage de ma confiance et de ma gratitude, grâce à lui, les poissons ou animaux marins ne vous causeront aucun problème et... je vous assure qu'il n'arrivera rien à votre ami.
-Merci beaucoup, sourit Lia, je serais de retour avant demain, c'est promit.
Advisiël l'accompagna jusqu'au balcon et la laissa s'en aller. Il remarqua qu'elle nageait extrêmement bien pour quelqu'un qui ne l'avait jamais fait. Le Prince s'appuya à la barrière de corail brune et regarda Advisiël. Il était conscient qu'il ne retrouverait le sourire qu'une fois la jeune fille revenue.
-Vous lui avez donné de vos cheveux, n'est-ce pas ? Questionna l'ange.
-Oui, enfermé dans les coquillages du collier, si votre frère est un bon mage, il saura les faire sortir, affirma Éléazar. Je peux vous poser une question ?
-Allez-y, fit Advisiël en haussant les épaules.
-Vous l'aimez depuis quand ?
Le blond regarda le Prince et entra dans la pièce. Il savait que son amour pour Lia se voyait, et ce qu'il avait fait tout à l'heure l'avait sans doute trahi auprès du Prince. Ce dernier fit sonner une clochette et referma la porte de la petite chambre de sa sœur. Une Gadikan d'âge mûr entra dans la salle, suivit de plusieurs Nakikan. Ils portaient une table ronde en bois et quatre chaises. La dame portait un plateau avec des gâteau qu'Advisiël n'avait jamais vu et ce qui ressemblait à une théière accompagnée de tasses. Elle les posa sur la table et s'inclina. Le petit groupe quitta la pièce et le jeune Nakikan prit place sur l'une des chaises, invitant Advisiël à faire pareil.
-Vous avez l'air en pleine forme votre Altesse ! Lança un Nakikan à peine plus vieux que Saëlle.
-Je me porte à merveille Khaled, merci de t'en préoccuper, répondit Éléazar.
Advisiël observa le Nakikan qui serait Roi si Dalia n'était pas guérie. Il avait les cheveux longs et roux qui flottaient derrière lui, les yeux noirs et une queue orange. Rien qu'à l'expression de son visage, Advisiël ne l'aimait pas. Mais il se contenta d'observer les réactions du Prince.
-Est-ce que votre sœur va mieux ? Je ne l'ai pas entendue tousser de la journée, continua Khaled.
-Elle va mieux en effet, on n'entre pas au cas où il y aurait encore quelques germes de la maladie, mais elle m'a assuré qu'elle serait prête pour demain, mentit le Prince avec la plus grande assurance. Et toi, tu es prêt pour demain ?
-Bien sûr votre Majesté.
Khaled porta d'un seul coup son attention sur Advisiël, qui se contenta de le saluer de la tête.
-Qui est-ce ? Fit-il d'un coup. Je ne l'ai jamais vu.
-Je te présente Orion, c'est mon petit-ami, répondit l'autre du tac au tac. On était en train de parler de la cérémonie de demain.
-Votre petit-ami ? Et bien, bienvenue au Palais de Cristal Orion, et toutes mes félicitations, sourit faussement le roux. Je vais donc vous laisser, et vous souhaiter une bonne journée, votre dernière en tant que Prince.
Sur ces mots, il sortit de la pièce en refermant la porte. Lorsqu'il n'entendit plus rien, Advisiël se mit à rire, suivit du Prince.
-Navré, c'est ce qui m'est venu le plus vite pour qu'il ne pose pas de question, rit Éléazar en se servant un liquide vert.
-Ce n'est rien vous avez de l'imagination, c'est bien. Mais pourquoi avoir changé mon prénom ? Questionna le blond.
-Ici, nous connaissons les Anges de sa Majesté Hécate, si je lui avais donné votre vrai prénom, il l'aurait tout de suite su et... vous n'avez pas le droit d'être ici sans invitation officielle, avoua le jeune garçon.
-Encore un truc qu'Hécate ne nous avait pas dit... marmonna Advisiël.
Lia nageait le plus vite qu'elle pouvait. La petite fille dans ses bras n'avait pas plus de cinq ans si elle se référait à ce qu'elle connaissait déjà, soit ses frères et sœurs. Elle voulait absolument l'aider, parce qu'elle savait que quelqu'un l'avait empoisonnée. Elle arriva enfin à la surface et sortit la tête de l'eau, en prenant soin de laisser celle de la jeune Princesse en-dessous. Elle aperçut la plage avec la caravane d'Aaron. Elle s'approcha le plus qu'elle pouvait avec sa queue de Gadikan.
-Aaron ! Cria-t-elle.
Celui sortit en vitesse de sa caravane en manquant de tomber, suivit de Frugiël qui semblait tout autant déboussolé qu'elle.
-Il faut que tu aides cette enfant, elle est la raison pour laquelle le Prince m'a prié de venir, ce qui est la raison de ma transformation, résuma la brune.
-Euh... d'accord... mais si elle est malade tu aurais pu la soigner toi, qu'est-ce qu'elle a ? Se reprit Aaron.
-Elle présente toutes les caractéristiques d'un empoisonnement de serpent, à part la morsure, je suis sûre qu'elle a été empoisonnée, expliqua Lia.
-Okay, bon, on va virer la sûreté. Orchidée !
Une jeune fille aux cheveux bruns et aux yeux jaunes apparut derrière lui. Elle portait une jupe bleu foncé, un t-shirt blanc et son visage était couvert de tâches de rousseurs. Lia resta bouche-bée devant la jeune fille.
-Oui ? Fit-elle.
-Tu pourrais me trouver une bassine assez grande pour cette enfant s'il te plaît ? Questionna celui aux cheveux verts.
-Bien sûr.
-C'est... Orchidée ? S'étonna Lia.
-Oui, sous sa forme la plus humaine, répondit l'autre en attrapant le collier de coquillages. C'est le Prince qui te l'a donné j'imagine, tu sais ce qu'il y a dedans ?
-Non, avoua Lia.
-Des cheveux de sirènes, sourit Aaron.
Il entra dans sa caravane avec le collier et en ferma la porte. Visiblement les cheveux de Nakikan ou Gadikan étaient nécessaires pour les potions qui les soignaient. Orchidée rapporta une bassine et tenue Dalia le temps que Lia la remplisse. Comme elle avait du mal à ramener la bassine sur terre lorsqu'elle fut remplit, elle cria un bon coup.
-Les amis ! Ça vous embêterait de m'aider ?
Nathanaël, Frugiël et Saëlle s'approchèrent d'elle le plus vite possible et l'aidèrent. Orchidée plaça l'enfant dans la bassine et la rapprocha du sable. Après quelques minutes, Aaron sortit de la caravane. Il portait une sacoche en tissu brun sur l'une de ses épaules, une fiole dans la main droite et un verre dans la main gauche. Il se pencha sur la petite fille et, accompagnée d'Orchidée, lui fit boire ce qu'il y avait dans le verre. La jeune Princesse se retourna vers le sol et cracha par terre. Le liquide que l'assistante d'Aaron récupéra était rose et noir. Elle le mit dans une autre fiole qu'elle plaça dans la sacoche d'Aaron avant de la fermer hermétiquement.
-Où je suis ? Paniqua l'enfant.
-Tout va bien ! Lança Lia en montrant le collier de son frère à Dalia, on est venu t'aider.
La fille aux cheveux turquoises se projeta dans les bras de la seule qui avait une queue de poisson et demanda à retourner dans l'eau. Lia avança dans l'eau et s'arrêta pour attendre Aaron, qui semblait vouloir aller avec elles. Il fit quelques pas dans l'eau, sa fiole à la main, et avança jusqu'à ce que l'eau arrive à sa taille. Il regarda l'eau et resta planté là sans savoir quoi faire.
-Je crois qu'il a peur de l'eau, souffla Orchidée.
-Oui, fit Saëlle, mais la vie de son frère est en jeu, alors il veut y aller.
-C'est vrai qu'il est presque minuit, ajouta Nathanaël, ils sont parti à 10h ce matin, il ne lui reste plus beaucoup de temps.
-On a passé autant de temps là-bas... souffla Lia. Comment est-ce possible ?
-Le temps passe plus doucement quand on est dans mon Royaume, sourit Dalia en tendant sa main.
Elle toucha l'épaule d'Aaron, qui reprit une respiration normale d'un seul coup. Il se tourna vers l'enfant, qui mit son pouce dans sa bouche. Ses muscles se détendirent tout seul lorsque la jeune Gadikan sourit.
-Orchidée, lança-t-il, tu es douée au volet ?
-Quoi ? S'étonna la jeune fille aux tâches de rousseurs.
Aaron but sa potion et se tourna vers la plage. Il lança la fiole vide à son assistante qui le rattrapa sans problème et sourit.
-On fera un match quand je reviens.
Il plongea, suivit de Lia qui tenait toujours Dalia dans ses bras. Elles virent le jeune homme se transformer en Nakikan. Un tourbillon d'eau enveloppa ses jambes tandis que son visage se tordait de douleur. Ce fut une queue vert pomme qui remplaça ses jambes. Dalia rigola et s'approcha de lui. Elle prit le collier de sa mère que l'Ange de la Mysticité portait au poignet et le remit à Lia.
-Vous devriez tenir votre sacoche de la main gauche, conseilla-t-elle.
Aaron regarda Lia, étonné, alors qu'elle haussait les épaules. Il attrapa sa sacoche brune de la main gauche et la serra contre lui. Dalia tendit ses deux mains en arrière. Aaron attrapa celle de gauche et Lia celle de droite. L'enfant se pencha un peu en avant et commença à nager. Tout d'un coup, le paysage défila beaucoup plus rapidement pour les trois personnes-poisson. Aaron ferma les yeux et Lia tenta de rester accrochée du mieux qu'elle put. Dalia s'arrêta d'un coup et lâcha les mains de ses sauveurs. Aaron s'émerveilla devant la beauté du paysage, mais il n'eut pas le temps de l'observer, car la petite Gadikan arrêta de nager et commença à tomber.
-Je crois que ça l'a beaucoup affaiblit, affirma Lia en la rattrapant. Il faut qu'on aille voir le Prince tout de suite.
-Allons-y vite alors, les gardes se précipitent vers le Palais, remarqua Aaron, j'espère qu'il n'est pas trop tard pour le Prince.
-Et moi pour Advisiël...
Il sortit une couverture bleu de sa sacoche et enveloppa la petite fille dedans. Lia la porta pendant qu'elle guidait Aaron jusqu'au balcon où elle avait rencontré le Prince. Elle vérifia que personne ne le suivait avant de sauter jusqu'au balcon. Elle frappa très fort à la vitre.
-Advisiël ! S'exclama Aaron en sautant sur son frère qui venait de lui ouvrir.
-Je vais bien, même si je crois que l'air commence à me manquer, avoua l'autre en souriant. Vous avez réussi ?
-Oui, sourit Lia, contente que tu ailles bien.
La petite Princesse sauta de ses bras et entre dans la chambre de son frère. Celui-ci laissa tomber son sceptre et rattrapa sa petite sœur qui lui fonçait dessus. Le couronnement allait pouvoir avoir lieu et Dalia était en vie. Advisiël but une autre dose de la potion aux cheveux d'homme-poisson et inspira un grand coup.
-Tu sais Éléazar, fit Dalia, quand je suis tombé malade, Khaled m'a donné un vert d'eau douce. Mais ça avait pas le goût d'eau douce.
-S'il te plaît, s'agenouilla Aaron, tu peux me dire quel goût ça avait ?
-On aurait dit de la grenadine, comme celle que maman nous ramenait des fois, pourquoi ?
-La grenadine est le goût qu'a le venin d'un serpent terrestre, l'Anaconda, à condition qu'il soit couplé avec de l'eau douce, expliqua celui aux yeux verts. J'ai un échantillon du poison votre majesté, vous pourrez enfermé Khaled après le témoignage de votre sœur.
-Merci beaucoup, s'inclina Éléazar, vous avez sauvé ma petite sœur et vous allez me permettre d'emprisonner Khaled pour de bon. Est-ce que... vous voudriez bien vous joindre à nous pour le couronnement ? Il a lieu dans moins d'une heure.
-Avec plaisir votre Altesse, sourit Advisiël.
Comme l'avait prédit Aaron, grâce à l'échantillon de venin qu'il avait récupéré sur la plage avec Orchidée, la cour favorable à la famille Royale put mettre Khaled en prison le temps d'un procès. Pendant ce temps, des Gadikan s'affairaient autour de Lia et de la Princesse Dalia dont la queue d'un bleu semblable à celui des cheveux de son frère resplendissait maintenant qu'elle était guérie. Elle avait insisté pour que les invités soient habillés comme des invités de la cour. Des Nakikan s'occupaient donc d'Aaron, d'Advisiël et du Prince Éléazar.
-Je te remercie, sourit Advisiël en ébouriffant les cheveux de son frère.
-De quoi ? Et arrête, on est en train d'essayer de me coiffer, rit l'autre.
-Tu as peur de l'eau Aaron, depuis un moment maintenant, et pourtant tu es venu, pour être sûr que je sois en vie, merci.
Aaron tourna le dos à son frère et se frotta les bras. Il n'aimait pas trop quand les gens lisaient en lui comme dans un livre, il avait l'impression d'être nu dans ces cas. Advisiël posa son front sur le côté de sa tête avant de retourner s'habiller. Les Seize Frères n'avaient pas de secrets les uns pour les autres, raison pour laquelle tout le monde savait qu'il avait peur de l'eau, mais Advisiël savait qu'Aaron avait peur que les gens exploitent ses faiblesses, alors il ne voulait pas trop insister.
Lors de la cérémonie, un membre de la cour escorta les trois invités d'honneur jusqu'à la salle du trône. Lia avait rendu le collier de feu la Reine Morwenna à son propriétaire, il avait donc été remplacé par un collier de pierres en grenat. Le haut de son corps était habillé d'un cache-cœur violet, assorti à sa queue, ses cheveux coiffés en une grande tresse qu'elle avait remis devant, du côté droit. Advisiël portait une tunique parme, un peu plus foncé que sa nageoire ainsi qu'un petit collier de pierre blanche qui resserrait ses cheveux blond. Aaron, quant à lui, portait un gilet vert clair à manches courtes, laissant ses bras nus. Sur les deux avait été placé un bracelet de force en corail bleu, au niveau des biceps. Lorsque le Prince Éléazar arriva, suivit de sa sœur, sa nageoire avait été recouverte de perles brillantes, ses cheveux coiffés en arrière sur sa tête, d'où la couronne avait été enlevée. Il ne portait pas de haut, mais son torse était couvert de peinture représentant les armoiries de sa famille. Il portait bien évidemment son sceptre dans la main droite. Sa sœur avait revêtu un haut rose qui se finissait comme une jupe au-dessus de sa nageoire.
-Avant de commencer, lança le Prince, j'aimerais vous présenter trois personnes très spéciales. Il s'agit de deux Anges venu du Royaume d'Hécate et de leur Élue de l'Espoir, Aaron, Advisiël et Lia. Ils ont sauver ma petite sœur d'un empoisonnement provoqué par l'ancien conseiller de mon père, Khaled et ainsi permit à notre Royaume d'avoir un couronnement normal.
Des applaudissements se firent entendre de partout sur la grande place. Depuis le balcon Royal où ils étaient, ils pouvaient voir tout le monde.
-Ainsi, lorsque le cérémonie sera terminée, reprit le Prince, la Princesse et moi les remercierons comme il se doit.
Nouveaux applaudissements. Les trois invités s'inclinèrent devant le peuple et attendirent qu'il se calme. Le plus haut membre de la Cour, un Nakikan recouvert d'une toge blanche, se plaça devant le Prince qui peinait à garder la tête haute, à cause du stress.
-Jurez-vous, mon Prince, de protéger ce Royaume et de faire passer le bien de votre peuple avant le votre ou celui de vos proches ? De tout faire pour qu'il prospère et que jamais, sous votre Règne, il ne soit découvert par des personnes mal intentionnées ?
-Je le jure, dit Éléazar assez fort pour que tout le monde l'entende.
-Dans ce cas, vous n'êtes plus mon Prince. Éléazar, premier enfant et seul fils du Roi Connor et de la Reine Morwenna, je vous couronne en ce jour et fait de vous notre souverain. Longue vie au Roi !
Le peuple attendit que la couronne de diamant soit placé sur la tête du jeune garçon de dix ans pour applaudir. Sa sœur le serra das ses bras et tout les membres de la Cour lui serrèrent la main. Une fois rentré dans le Palais, où se déroulait le banquet en l'honneur du nouveau Roi, les trois adolescents furent invité à rejoindre le Roi et sa sœur au centre de la pièce, sur une scène circulaire.
-Vous avez sauvé notre Royaume d'un destin pire que celui-ci, plaisanta le nouveau Roi. Nous nous devons de vous remercier.
Des Gadikan s'approchèrent avec des plateaux. Sur chacun se trouvait un collier, et une autre chose qui était différente à chaque fois. Éléazar prit le collier du plateau du milieu et s'approcha d'Advisiël.
-Si ce qui est écrit dessus ne vous plaît pas, nous pouvons le changer avant votre départ, assura-t-il.
Il présenta le collier à l'ange blond. Le pendentif était en coquillages et pierres blanches qui écrivaient "Orion". Advisiël rit et souleva ses cheveux de manière à ce que le Roi puisse lui accrocher. Éléazar prit le deuxième cadeau et le montra à Advisiël. Il s'agissait d'une fleur au pétales rouges et à la tige jaune.
-Cette fleur appartenait à ma mère. C'est en la sentant plusieurs fois qu'elle trouva le courage d'avouer ses sentiments à mon père, murmura le Roi, la personne que j'aime le sait déjà, je n'en ai pas besoin, toi oui.
Advisiël prit la fleur, enfermée dans un bocal, à forme elliptique, en verre. Dalia prit le collier du plateau qui se trouvait vers Lia et alla vers elle. L'écriture indiquait "Hope", espoir en anglais. Lia s'inclina pour que la Princesse lui accroche le collier. Elle récupéra également un bracelet sur le plateau et le noua au poignet gauche de Lia. Il s'agissait d'une algue marron très solide, sur laquelle se trouvait un cristal blanc et brillant.
-C'est une pierre de Lumière, déclara l'enfant. Si tu veux revenir, elle te dira quelle direction il faut prendre, mais faut pas que t'es de mauvaises raisons !
-Merci beaucoup votre Altesse, sourit Lia.
Pour terminer, Éléazar attrapa le collier du dernier plateau dont le pendentif affichait "Sauveur" et lui attacha autour du coup. Il lui tendit également un pot plus gros que ça main. Étonné, Aaron retira le tissu qui cachait son contenu et découvrit qu'il était plein de cheveux de personnes-poisson. Il ne pouvait pas les compter tellement il y en avait, mais au moins assez pour faire deux perruques !
Finalement, ils commencèrent le banquet qui dura une bonne partie de la journée. La Cour était sûre que Lia retrouverait ses jambes dès son retour à la surface, il ne leur restait plus qu'à rentrer à présent.
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Tout d'abord, merci à tout ceux qui suivent cette histoire, de continuer à la suivre. C'est un livre qui est très important pour moi, d'autant plus que l'écrire est la seule chose qui me vide la tête de toute la pression (aka parcoursup, le BAC, etc...).
Ensuite, et bien je voulais m'excuser pour la longueur de ce chapitre UU. Il m'a prit 10 pages LibreOffice et presque 7 000 mots.
Pour tout dire, il m'a prit plus d'un mois à écrire, donc voilà x)
Enfin bref, j'espère qu'il vous aura plu ! N'hésitez pas à me mettre votre avis en commentaire, c'est important pour évoluer.
Kisu ! <3
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