Chapitre 21 : La Prophétie :

Chapitre 21 : La Prophétie :
PDV : Lia :
Je n'y croyais pas. Enfin si. Je croyais que cet homme était un immortel, Nicolas Machiavel, mais je n'arrivais pas à croire que le philosophe le plus renommé d'Europe se trouvait devant moi. Moi qui pensais que plus rien ne pouvait m'étonner, je m'étais largement trompée.
PDV : Narrateur :
Lia et Nicolas Machiavel s'étaient assis dans la salle à manger pendant qu'Orchidée leur préparait de quoi boire. Dans la cuisine, elle, Aaron, Advisiël et Saëlle discutaient de la venue de Machiavel.
-Comment tu as su que c'était un de ses idoles ? Questionna Aaron. Sa chambre est un bordel sans nom.
-En fait elle a une vitrine avec des manga dedans, mais aussi quelques livres. Elle a plusieurs exemplaires de "Le Prince" de lui, sourit Advisiël. C'était pas très compliqué.
-Comme si je m'étais intéressé à ce qu'il y avait dans sa vitrine, rit Aaron. Moi j'avais vu que des figurines de manga.
-Messire Advisiël à chercher ce que Miss Lia aime je pense, sourit Orchidée.
-C'est pas vrai, rougit le blond. J'y ai juste été plus souvent que vous.
Les autres se regardèrent avec sourire et hochèrent la tête. Advisiël les regarda. Ils n'avaient pas l'air franchement convaincue. Aaron quitta la pièce en laissant Orchidée s'occuper de l'invité. Il passa par la porte arrière de la cuisine pour rejoindre l'escalier qui conduisait au rez-de-chaussée. La se trouvait Nathanaël, un livre à la main, adossé au mur. Le garçon aux cheveux longs blonds sourit en voyant son petit frère approcher. Lorsqu'Aaron fut à sa hauteur, il aplatît sa main contre le mur et une porte blanche apparut avant de s'ouvrir. Ils entrèrent et la porte disparut.
-Et l'Oracle ? Questionna Aaron.
-Aucune nouvelle, soupira Nathanaël. Mais j'ai senti sa présence quand Lia était là, et je pense que Lia l'a sentit aussi.
-Et du coup pourquoi tu voulais qu'on vienne là ? Sourit le plus jeune.
-Je veux qu'on cherche s'il existe des prophéties sur Lia, en revanche il y a des règles. Rien ne devra sortir de la pièce dans laquelle je t'emmène, expliqua Nathanaël. C'est bien clair ?
-Comme les cristaux de glaces, assura celui aux yeux émeraudes.
Nathanaël leva le bras gauche d'un coup sec, ce qui eut pour effet de soulever la petite brume blanche qui voletait au-dessus du sol. Cette action révéla une trappe en bois peint qu'il ouvrit avec délicatesse. Par prudence, le blond passa avant Aaron et descendit les quelques marchés qui conduisaient devant une porte en acier d'au moins deux mètres de haut. Nathanaël l'ouvrir avec la magie et fit entrer Aaron. Devant eux se dressait trois rangés d'étagères d'environ deux mètre chacune. Les étagères continuaient sur plusieurs mètres vers le fond de la pièce. Sur les étagères, des formes géométriques voletaient au-dessus de socles. Des sphères, des losanges, de carrés, des pavés et plein d'autres, dont la couleur variaient en fonction de la rangé sur laquelle elles étaient.
-C'est quoi le code couleur ? Interrogea Aaron.
-Les rouges à ta droite sont les prophéties déjà réalisées, celle en blanc au milieu, celles qui se réalisent en ce moment, et les bleues à gauche, celle qui ne se sont pas encore produit, expliqua Nathanaël.
-Et c'est marrant, ça fait le drapeau de la France, sourit le plus petit. Et on fait quoi, on cherche le prénom de Lia dans les étagères ?
-Ça va pas bien non ? Rit le blond. Tu sais combien il y en a ?
Aaron haussa les épaules tandis que Nathanaël se tournait vers un petit pupitre. Il posa sa main droite à plat dessus et prononça le prénom de Lia plusieurs fois. Il retira sa main et attendit. Aaron regarda par-dessus l'épaule de son aîné et vit des écritures dans une langue qu'il ne connaissait pas. Nathanaël ouvrit de grands yeux en lisant la phrase et se retourna vers son frère.
-Il faut qu'on change de salle, lança-t-il.
Il ouvrit la porte derrière le pupitre et y fit entrer Aaron. Devant lui se trouvait un grand losange violet qui voletait au-dessus du sol. Par terre, un socle en pierre taillée avec écrit "Segna sed Enier". Aaron regarda Nathanaël.
-Qu'est ce que la Reine des Anges a à voir là-dedans ? S'étonna-t-il.
-C'est ce qui est apparu quand j'ai prononcé le nom de notre petite Élue préférée, expliqua le blond. Peut-être que la Reine des Anges avait écrit ou fait quelque chose en rapport avec ce jour. On va regarder.
Un geste de la main et le cristal s'arrêta de tourner. Nathanaël fit glisser ses doigts sur la surface et le cristal devint transparent. Plusieurs images se succédèrent sous les yeux des garçons. Un garçon avec une queue de poisson penché au-dessus dû femme avec une queue de poisson couchée et inconsciente. Puis, une petite femme avec des ailes en train de parler à tout un peuple en furie, et enfin un jeune adulte avec une longue cape et des dents plutôt longues.
-Okay, ça se sont des choses que notre Reine n'a jamais fait, assura le plus vieux. Retiens ça avec moi, aider le Prince des Mers, former la Reine des Fées et Sauver le Souverain des Vampires.
-Attends attends, tu peux remonter dans le passé de la personne avec ça ? S'exclama Aaron, une idée derrière la tête.
-Euh oui, je peux, tu cherches quoi ?
-Tout ce qui aurait un rapport avec la peinture, lâcha Aaron.
Nathanaël continua de chercher pendant plusieurs minutes et finit par tomber sur un grand atelier plein de toile blanche ou d'autres peintes. Sur l'une d'elle, fraîchement dessiné, le dessin de papillon si spécifique de la Reine des Anges. Aaron désigna un collier en forme de coeur. Le tour en argent et l'intérieur en pierre de différentes nuances de bleu.
-Ce sont... S'émerveilla-t-il, c'est le collier fait avec les premières et dernières larmes des Archanges Recteurs... Il faut demander à Lia si elle a vu un collier comme ça dans une de ses visions.
Nathanaël hocha la tête et jeta son bras gauche vers la gauche d'un coup sec. Les deux anges se retrouvèrent devant la porte, à l'intérieur du Manoir. Saëlle apparut en courant depuis l'escalier et leur fit signe de le suivre en silence. Les deux autres s'interrogèrent du regard et obéir. Ils montèrent les escaliers jusqu'au quatrième étage, où ils retrouvèrent Advisiël devant une double porte ouverte.
-Machiavel voulait une pièce avec un plafond haut, alors je les ai conduit ici, sourit le blond. Regardez.
Les quatre frères s'agglutinèrent autour de l'encadrement de la porte et observèrent. Lia montait des escaliers roses qu'elle faisait apparaître au fur et à mesure qu'elle montait, et Machiavel avait l'air impressionné. En réalité, il voulait expliquer à Lia comment fonctionnait la force intérieure d'un être humain, qu'on peut appeler l'âme, l'esprit, ou même le chi chez les peuples asiatiques. Mais la jeune élue avait vite compris comment s'en servir. Désirer quelque chose, ou contrôler quelque chose, cela se faisait en se concentrant sur le "soi" intérieur. Cet esprit n'avait rien à voir avec l'essence d'une personne, non. Il s'agissait de la concentration en un seul point du corps de toutes les forces que la personne pouvait déployer. Parfois, comme c'était le cas pour Lia, la concentration était tellement forte que un halo de lumière/fumé pouvait se former autour de l'individu. Machiavel appelait ça une aura. Celle de Lia était violette.
-C'est absolument incroyable, fit Aaron en s'approchant de Machiavel.
-N'est-ce pas ? Sourit l'immortel. Je ne lui ai même pas montré.
Pendant ce temps là, Lia avait arrêté de monter et créé une plate-forme couleur prune pour observer le plafond transparent.
-Je voudrais tester quelque chose, souffla Machiavel, ne vous inquiétez pas, je la rattraperais si ça ne fonctionne pas, mais il ne faut pas qu'elle vous voit.
-D'accord, fit Aaron en retournant avec ses frères pour les prévenir.
L'adulte leva ses bras vers la plate-forme et claqua ses mains d'un coup. La plate-forme de Lia commença à disparaître sous les yeux étonnés de la jeune fille. Avant qu'elle n'ai pu réagir, la plate-forme disparaissait et elle tombait. Advisiël fut difficile à retenir, et Machiavel s'était écarté du milieu, pour qu'elle ne le voit pas. Lia fit un tour en l'air pour être face au sol et fronça les sourcils. Elle lit ses bras en avant et cria :
-Evuamiug, iom-eparttar !
Dans une explosion de fumé, un gros cube gélatineux apparu devant elle juste avant qu'elle ne tombe. Lorsque la fumé se dissipa, les anges et l'immortel purent l'entendre rire de bon cœur.
-C'était marrant ! S'écria-t-elle. Mais qui a détruit ma belle plateforme violette ? J'étais très concentrée.
-Alors, rit Machiavel, petit un, c'est moi. Et petit deux, tu apprendra très vite qu'être concentrée sur trois choses en même temps c'est mauvais. La plateforme était compliquée à maintenir, mais en plus tu regardais le ciel et tu pensais à quelqu'un mais je sais pas qui, je sais juste que tu l'aimes bien.
-Je me débrouillais très bien, rougit Lia. En plus, il y a des choses auxquelles on ne peut pas s'empêcher de penser.
-Oui, avoua l'adulte, tu peux y penser, mais pas te concentrer dessus, tu comprends ? J'aurais pu t'attaquer dans le dos que tu n'aurais rien vu venir.
-Je ne suis pas d'accord, rétorqua Advisiël. Premièrement, elle avait une armure de protection autour d'elle, qu'elle maintient en permanence si je dis pas de conneries, c'est moi qui lui ai appris à le faire. Ensuite, si elle n'était pas assez concentrée, elle aurait vu beaucoup plus tard que la plate-forme disparaissait, voire elle ne l'aurait pas vu.
L'immortel regarda Advisiël puis Lia. Il réfléchit et sourit. En effet, l'Ange du Comique avait raison. L'élue était préparée à toute éventualité, mais sa plus grande force était qu'on ne s'en rendait pas compte. Machiavel avait combattu beaucoup de chose au fil des siècles, puisqu'il était né au seizième et qu'il se trouvait au vingt et unième, et l'erreur la plus fatale qu'il avait fait avait été de sous-estimer un adversaire.
-Très bien, sourit-il, je reconnaît ma défaite. Je te laisse tranquille pour aujourd'hui Lia. En attendant je vais m'entretenir avec Advisiël, j'ai deux trois trucs à lui demander pour il sait qui.
Lia sortit de la pièce, accompagnée de Nathanaël et Aaron qui la conduisirent dans la cuisine. Là, ils lui demandèrent si elle se souvenait d'un éventuel bijoux dans une de ses visions. La jeune fille attrapa une feuille et un crayon de papier pour dessiner. Elle dessina un cœur avec un tour gris pendu a une chaîne. Aaron la remercia et elle gagna la salle à manger, où se trouvait Asriël. Nathanaël répéta que rien ne devait sortir de la salle des prophéties, et Aaron décida d'observer sans rien faire, pour le moment.
-Ça va Asriël ? Questionna la jeune fille.
-Oui, merci, sourit le blond aux yeux verts. Tu voulais me demander quelque chose en particulier ?
-Non, juste passer un peu de temps avec ceux que je ne connais pas bien, et tu es en tête de liste, rit Lia. Parle moi de toi, qu'est-ce que tu aime bien faire ?
-Moi ? S'étonna l'ange. C'est gentil de demander mais... Je n'aime pas faire des choses particulières, désolé.
-Quand tu t'ennuie, tu fais quoi ? Essaya l'Élue.
-Et bien... Je vais voir si mes frères vont bien, je crois.
Lia regarda les yeux émeraudes du jeune homme et sourit. Asriël était l'Ange de l'Innocence et il était même innocent d'avoir ne serait-ce qu'une toute petite addiction. Elle se tourna vers la table où se trouvait un cahier à spirales. La page était blanche. La jeune fille attrapa un crayon et commença à dessiner. D'abord un cercle, puis un plus petit à l'intérieur, des lignes se croisant et des plumes. Un attrape-rêves.
-En fait, souffla Asriël en regardant le dessin, j'aime bien être avec Ekanël. Il me fait rire et, quand je ne sais pas quoi faire, on fait de la musique qu'on enregistre sur l'ordinateur.

-Ah oui ? Tu joues d'un instrument ? S'émerveilla Lia.

-Oui, je fais du piano et du synthétiseur, sourit Asriël. On essaye de mettre des notes sur les chanson de Danaël, avec Ekanël qui chante et Frugiël qui fait de la guitare. Des fois, Lazariël fait de la batterie avec nous.

-Je pensais que Danaël écrivait des poèmes, s'étonna la jeune brune, c'est trop bien ! Tu veux bien me montrer ?

Le blond rougit et regarda par terre. Finalement, il proposa d'aller chercher les autres membres du groupe pour faire une démonstration à Lia. Celle-ci accepta et il l'emmena dans une des salles du sous-sol. Étant insonorisé, cette salle leur permettait de répéter sans que les autres ne les entendent. Ce n'est pas ce qui aurait déranger Lazariël ou Ekanël, ni même Frugiël, mais Asriël n'aimait décidément pas être sous le feu des projecteurs. Ekanël fut surpris de voir Lia dans la salle pleine d'instruments lorsqu'il entra. Il regarda Asriël, dont les joues étaient toujours rouges, puis sourit.

-Tu l'as invité ? Questionna-t-il.

-Elle voulait que je lui montre nos chanson, mais je voulais pas le faire tout seul, désolé...

Celui aux cheveux bleus ébouriffa les cheveux de son petit frère et rigola. Si Asriël s'ouvrait à Lia, alors il pourrait peut-être s'ouvrir à d'autres, et c'était un combat pour lequel Ekanël se battait depuis un moment. Ekanël attrapa le micro et le pied de micro qu'il plaça au centre de la salle. Frugiël, qui venait d'arriver, donna un tabouret à la jeune fille pour qu'elle s'asseye. Lazariël, qui arriva à son tour dévisagea Ekanël en désignant Lia, de toute évidence, il ne comprenait pas qu'Asriël mette en place les instruments alors qu'elle était là. Le brun attrapa les baguettes en bois et s'assit devant sa batterie pour commencer à jouer. Lia les écouta d'abord en fermant les yeux. Ils faisaient une chanson qu'elle connaissait. Un cover de la chanson « Last Goodbye » de Kesha. Cette chanson lui donnait la pêche quand elle devait réviser pour un devoir. Au milieu de la chanson, elle ouvrit les yeux et les regarda. Pour la première fois depuis qu'elle était amie avec eux, elle voyait Frugiël et Asriël s'amuser pour de vrai. À la fin de la chanson, elle se leva et applaudit.

-Vous savez que vous êtes très doués ? Assura Lia. Vous pourriez faire des vidéos de vos chansons !

-On s'en sort mieux quand ce sont des chansons de Danaël, mais on travail sur la prochaine, sourit Ekanël.

-C'est gentil de nous avoir écouté Lia, sourit Frugiël, ça t'a vraiment plu ?

-Oui ! Par contre vous devriez monter un peu le son de la guitare, on l'entend moins que le reste, mais sinon j'ai adoré ! Sourit la jeune fille.

Après quelques minutes de discussion, Orchidée entra dans la salle en disant qu'Aaron voulait voir Lia. Celle-ci s'en alla avec la magie du manoir et le groupe décida de continuer un peu tant que les instruments étaient montés. Lia et Orchidée montèrent les escaliers jusqu'au deuxième étage, où se trouvait l'un des laboratoires d'Aaron. Lorsqu'elle entra, Lia remarqua qu'une forte odeur d'amande amère emplissait l'habitacle. Aaron s'approcha de la jeune fille avec une bouteille pleine de liquide opaque et bleu.

-Dis-moi Lia, quand est-ce que les vacances scolaires commencent ? Questionna le jeune homme en éventant la fumée vert pastel émanant de lui.

-Les prochaines ? Ben vendredi de cette semaine puisqu'on est lundi, mais pourquoi ? S'étonna la jeune fille.

-On va t'emmener sur une île japonaise, sourit Aaron. On s'est déjà occupé de prévenir tes parents, on va ouvrir un siège asiatique là-bas, dont sera responsable un archange qu'on te présentera là-bas. -C'est qu'elle île ? S'émerveilla Lia.

-Okinawa, situé dans dans le Pacifique juste en-dessous du Japon, expliqua celui aux yeux verts. Il paraît que tu aimes le Japon alors on a choisit celle-là.

-Qui vous a dit que j'aime le Japon ? Interrogea l'Élue. Je ne me rappelle pas l'avoir dit à quelqu'un.

-C'est Advisiël qui l'a suggéré.

PDV : Lia :

Comment avait-il pu savoir que j'aimai le Japon ? J'étais certaine de ne pas lui avoir dit. Alors, me connaîtrait-il mieux que ce que je ne pensais ? Ou alors il l'avait simplement remarqué. Ou bien je lui avait dit sans m'en rendre compte. Après tout je me souvenais bien de nos conversations, mais des fois je disais des trucs dont je ne me souvenais pas, par la simple cause de sa présence. Il fallait que je réfléchisse. Non, il fallait que je le trouve, mais avant, il fallait que je mange, parce que rien manger de la journée c'était fatigant. J'allais inviter Advisiël à manger quelque part avec moi.

PDV : Narrateur :

Lia avançait tranquillement dans les escaliers. Son regard était décidé alors qu'elle se dirigeait vers la cuisine. Une intuition, féminine peut-être, lui disait qu'Advisiël était dans la cuisine. Lorsqu'elle y entra, Advisiël rigolait avec Gabriël et Azarël au sujet des futurs Jeux Olympiques d'été. Elle s'approcha d'eux et attrapa le blond par la manche.

-Excusez-moi, je vous l'emprunte, sourit-elle en le tirant vers la sortie.

-Ton avis ? Fit Gabriël une fois qu'ils furent sortis.

-Sur eux deux ? La question c'est pas "est-ce que ?", c'est "quand ?", sourit Azarël. Et moi j'attends bordel ! Si ils sortent pas ensemble bientôt je l'éclate ce frangin.

Lia parla de son idée à Advisiël pendant qu'ils avançaient vers la sortie. Il avait l'air plutôt enthousiaste à l'idée d'aller manger avec elle, il souriait.

-Par contre je te préviens, lança Lia, c'est moi qui paye !

-J'imagine que j'ai pas le choix de toute façon, rit Advisiël, mais j'ai plus d'argent que toi.

-J'en ai rien à faire, c'est moi qui paye de ma poche pour une fois, assura Lia.

Advisiël sourit et leva les bras en signe de reddition. Lia le fit sortir et le guida dans les rues de Chambéry. Elle connaissait un restaurant Indonésien et Chinois quelque part dans la ville. Comme le Manoir n'était pas loin du lycée, Advisiël possédait une carte de bus pour descendre en ville, bien que cela ne lui soit pas forcément utile étant donné qu'il pouvait voler ou s'y téléporter, mais la photo pouvait être changée par un tour de magie. Advisiël voulait que ça reste dans les habitudes de Lia, alors ils prirent le bus. Le restaurant "Malaikat Kecilku" se trouvait dans la Rue de la République à Chambéry, à côté des Halles, principalement. Lorsque Lia entra, elle sourit à la dame et montra le menu pendu au mur à son accompagnateur. Le restaurant proposait du canard laqué, du port au caramel et du bœuf avec plusieurs accompagnement tel que du riz ou des nouilles sautées, ainsi que des boissons type jus de litchi.

-Tu l'as fait exprès de choisir ce restaurant là Lia ? Questionna Advisiël en s'asseyant à une table une fois qu'ils eurent commandé.

-Ben... je voulais juste t'emmener manger indonésien, pourquoi ? S'étonna la brune.

-Le nom de ce restaurant, ça veut dire "Mon Petit Ange", en indonésien, sourit le blond.

-Pour de vrai ? S'exclama-t-elle. Je te promets que j'ai pas fait exprès !

-Je m'en doute, rit Advisiël, je pense que tu l'as choisi inconsciemment. Ce que je veux dire c'est qu'il y a plein de restaurants dans Chambéry, mais tu as choisi celui-ci.

-Je ne sais pas, je voulais pas un fast-food, alors j'ai choisi quelque chose qu'on avait pas encore mangé ensemble, souffla Lia. En fait ! J'ai quelque chose pour toi !

Lia sortit une petite boîte noire de sa sacoche marron. Elle la donna à Advisiël qui la regarda pendant quelques secondes, avant de se rendre compte qu'il devait l'ouvrir. Il l'a prit dans ses mains et la regarda. La boîte semblait avoir été faite à la mains, comme les boîtes que possédaient Aaron dans ses différents laboratoires. Advisiël ouvrit la petite boîte et y trouva une petite pierre plus petite qu'un ongle, ronde et rouge très profond. Elle était attachée à une chaîne dorée, courte, de manière qu'on ne puisse pas la porter en collier, mais en bracelet. L'Ange du Comique prit le bracelet et fit tournoyer la pierre devant ses yeux.

-J'ai demandé à Aaron de m'enseigner comment mettre un sort dans un objet, sourit Lia. Ce bracelet, si tu acceptes de le porter, décuplera la puissance de l'élément feu ainsi que de ses dérivés comme la fumée ou le plasma, si tu les utilises. Mais elle t'en protégera également, si tu te fais attaquer.

-Tu l'as ensorcelé pour moi ? Questionna Advisiël.

-Oui, je me suis entraînée sur des objets à moi d'abord, certaines de mes peluches par exemple, sourit la jeune fille. Quand j'ai réussit, j'ai décidé de t'en faire un.

-C'est très gentil, merci beaucoup ! Mais... tu veux bien l'aider à le mettre s'il te plaît ?

Lorsque la serveuse arriva, elle servit un canard laqué avec des nouilles à Lia et du port au caramel avec du riz sauté au blond. Les commencèrent à manger. Malgré qu'il parle la langue, Advisiël ne savait pas trop utiliser les baguettes et fut étonné lorsque Lia lui expliqua comment faire. En effet, la façon de porter des baguettes était différente dans chacun des pays où on mangeait avec. Lorsque le repas prit fin, Advisiël expliqua à la jeune Élue qui l'aidai à mettre son nouveau bracelet que le voyage qu'ils allaient faire lui permettrait de rencontrer un nouvel archange, mais également de découvrir le mode de vie de Spencer, ainsi que de rencontrer un ange des niveaux supérieurs. Lia comprenait bien que ce voyage représentait la manière de toucher de monde asiatique avec la lumière contenu dans les peluches, et elle ne voulait pas laisser passer ça. Elle ne le pouvait pas.

Lorsqu'ils rentrèrent au Manoir, Nicolas Machiavel attendait Lia dans le hall. Il souhaitait lui parler avant de s'en aller. Pour ce faire, ils s'installèrent tout les deux sur les canapés devant la cheminée.

-Lia, sourit Machiavel, il y a un enseignement que j'aimerais te transmettre avant de partir, car tu ne me reverras pas avant un moment.

-D'accord, mais pourquoi tu t'en vas maintenant ? S'étonna la jeune fille.

-Mon travail ici est terminé, mais j'en ai encore ailleurs, mais je voudrais t'apprendre à utiliser les éléments, ajouta l'adulte. Dis-moi Lia, tu rêves souvent ? Ou alors tu ne t'en souviens pas ?

-Et bien... souvent je ne m'en souviens pas, mais je me souviens d'une période où je faisais des rêves qui se suivaient nuit après nuit, expliqua la jeune fille. Pourquoi ?

-Pour savoir. Qu'est-ce que tu penses des rêves ? Continua Nicolas.

-Ben... que c'est comme notre imagination et notre mémoire en même temps, souffla Lia. J'ai plusieurs attrapes-rêves, j'adore le symbolisme de ces objets.

-L'imagination hein ? Et ben la magie c'est comme ça, sourit-il. Tu imagines quelque chose en y mettant tout ton coeur, toute ton énergie, et ça se passera. Certains humains y arrivent, et d'autres non, mais comme tu as des pouvoirs, tu en es capable. Reste à savoir combien de temps il te faudra.

Nicolas Machiavel sortit du Manoir après lui avoir dit ça. Lia resta seule quelques minutes pour réfléchir. Elle décida qu'elle testerait ça quand elle serait seule, chez elle pendant la soirée. Elle décida d'aller boire quelque chose à la cuisine, où elle retrouva Orchidée, penchée au-dessus d'un livre, avec les seize frères autour d'elle. Lia demanda ce qui se passait, et Orchidée décida de lui expliquer elle-même.

-En fait, Lia, chaque nouvel Élu reçoit, au bout d'une semaine, un titre de la part des seize frères. Celui du précédent Élu, donc d'Edgar, c'était Élu de la Foi. Bien entendu, il n'est plus d'actualité du tout.

-Mais moi ça fait plus d'une semaine que je suis là, du coup vous allez m'en donner un ? S'étonna-t-elle.

-Et bien, c'est un de nous qui choisit le titre avant de le soumettre aux autres, sauf qu'on ne savait lequel de nous devait te le donner, sourit Saëlle. Finalement, on a choisi Advisiël, et on vient de voter pour à l'unanimité pour son idée.

-Et du coup c'est quoi ? S'émerveilla Lia.

-J'ai essayé de trouver quelque chose que tu symbolises pour nous tous. Et j'ai fini par trouver. J'ai choisi... Élue de l'Espoir.

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