Chapitre 20 : Révélations :

Chapitre 20 : Révélations :

Lorsque le week-end arriva, Lia décida de passer ses deux jours de repos chez elle, en compagnie de sa famille. La découverte de la Bibliothèque lui avait donné envie de lire les quelques livres que Nathanaël lui avait prêté. Mais elle avait également envie d'entendre les histoires de Ramaël et Nicaël, donc elle leur avait donné rendez-vous dans la forêt qui se trouvait en face de la salle des fêtes de chez elle, le dimanche après-midi.

-Lia, lança la voix de sa mère, tu peux venir m'aider s'il te plaît ?

-J'arrive ! Bailla la jeune brune en sortant de sa chambre.

Sa mère voulait certainement de l'aide pour soulever les chaises de la salle à manger. Forcément, avec une famille de six membres, les chaises étaient nombreuses. Les mettre sur la table permettait de faire le ménage sous la table sans encombre. Lia aida donc sa mère à soulever les chaises avant d'aller dans la chambre de son frère.

-Dany, dit-elle en entrant. Tu fais quoi ?

-Je joue, tu veux voir ?

Dany avait quatorze ans. Ses cheveux étaient bruns, plus foncés que ceux de Lia, et il avait les yeux marron clair. Il dépassait la jeune fille d'une demie tête et était penché au-dessus d'une manette de console de salon.

-Tu joue à quoi ? S'enquit Lia.

-À Mysrik, c'est le jeu d'exploration où on est le descendant d'un Dragon, je suis en train de farmer une épée, sourit Dany, visiblement heureux qu'on s'intéresse à son passe-temps.

-Je peux essayer ? Sourit sa soeur.

-Si tu veux.

Dany lui passa la manette et lui expliqua les touches. En face d'elle, la télévision du jeune garçon affichait des montagnes couverte de neige et d'arbres. Lia avança un peu dans ce paysage et, soudain, se retrouva en face d'une grosse créature blanche, mi-lion, mi-ours. A sa grande surprise, elle ouvrit juste de grands yeux ronds et appuya sur les trois touches qui lui permettaient d'attaquer. Son frère avait les yeux rivés sur l'écran, et paraissait impressionné par le calme de son aîné.

-Tiens, sourit-elle en lui rendant la manette, je t'en ai débarrassé.

-Tu savais déjà jouer ? S'étonna Dany.

-Non, je me suis juste souvenue des touches, rit Lia.

Alors qu'elle quittait la chambre que le garçon partageait avec leur plus petite soeur, Lia réfléchit. Dany avait raison, quelques jours plus tôt, elle aurait sans doute crié de peur ou de surprise devant ce monstre, mais là rien. Elle avait réagit avec la plus grande sérénité du monde.

PDV : Lia :

Après ces deux semaines passées avec les seize frères, rien n'aurait pu encore me surprendre. C'est ce que je pensais en tout cas. En allant voir Eden avec Aaron et Advisiël, j'avais vu des créatures incroyables, des fées par exemple, j'avais volé, dans les bras d'un ange qui plus était. Eden lui-même était un vampire, et les seize frères des anges ! De plus, je n'étais même plus sûre d'être humaine à présent. Ce que j'avais découvert m'avait dissuadé de me fier à ce que je savais. Mais autre chose retenait mon attention pour le moment...

PDV : Narrateur :

Lia rentra dans sa chambre et fouilla dans son dressing. Quelques jours plus tôt, elle avait découvert un livre au CDI, et elle était certaine qu'il n'en venait pas. Lorsqu'elle avait demandé aux documentalistes, elles lui avaient répondu que ce livre n'était ma au CDI et qu'elle pouvait le garder et essayer de retrouver son propriétaire. Ce qu'elle avait fait. Le livre sur les types d'anges avec lequel elle avait fait "réviser" Advisiël se trouvait sous une pile de vêtements. Lia le sortit et le posa sur son lit. Elle l'ouvrit avec délicatesse, la couverture était vieille et fragile, et se rendit à la dernière page pour lire à haute voix.

-Alors... "Il arrive cependant que les Anges de type supérieur descende sur terre afin de protéger une personne en particulier, responsable de la paix sur Terre. Cette personne est appelée un "Élu", il s'agit toujours de garçons ayant entre 14 et 25 ans, de toutes les origines et nationalité."

Lia sourit et parcourut la deuxième phrase avec le doigt. Non seulement elle était fausse aujourd'hui, mais en plus, cette citation était écrite au stylo bille noir. La jeune fille releva la tête et regarda la photo de classe de sa classe de seconde. Elle s'en approcha et passa le doigt dessus avant de s'arrêter sur une personne en particulier.

-Edgar...

Le repas préparé par sa mère avait été dégusté par Lia. Certes, Advisiël l'avait emmenée au restaurant plusieurs fois, et Orchidée et Saëlle cuisinaient bien, mais la nourriture du lycée était vraiment horrible, et sa mère était un véritable cordon-bleu.

-Ce soir je voudrais faire à manger moi, sourit Lia, je pourrais ?

-Bien sûr, mais tu veux faire quoi ? S'étonna son père.

-Ça c'est une surprise, fit la jeune fille en faisant un clin d'œil. Du coup cet après-midi j'irais faire quelques courses, il me reste de l'argent pour ce que je veux acheter.

-Pas de souci, termina sa mère.

Comme prévu, après le repas, le jeune brune se prépara à partir. Elle mit une chemise blanche et un jean bleu. Par-dessus, elle enfila une veste en jean et une sacoche. Elle sortit de la maison à 14h00 et commença à marcher le long de l'Avenue du Grand Port.

À Chambéry, l'Ange du Comique avait insisté pour voir si Lia allait bien par le biais de la grosse boule de cristal d'Aaron.

-Tu vois ? Elle va très bien, elle va juste faire des courses pour sa famille, soupira Aaron. Rassuré ?

Advisiël regarda le visage de Lia. Il commençait à bien la connaître, et savait que ce regard déterminé cachait une idée à laquelle elle tenait.

-Aaron, souffla le blond, elle a dépassé le magasin depuis une bonne dizaine de mètres. Et il n'y en a pas d'autres dans cette avenue, tout le long.

-A quoi tu penses ? S'étonna celui aux yeux verts.

-Pitié, lança le huitième, je lui ai promis de ne pas aller la voir ce week-end parce qu'elle voulait se reposer mais...

Advisiël toucha la boule et glissa son doigt vers la gauche. Jusqu'à la station service, et les maisons d'après. Il se mordit la lèvre inférieure et serra le poing.

-Elle va voir Edgar.

Lorsque Lia arriva devant la station service, elle tourna à droite et passa par un chemin qu'elle n'avait pas oublié depuis sa première année de lycée. Elle arriva devant un immeuble à l'apparence assez vieille et regarda les noms sur les interphones. La famille d'Edgar était enregistrée ici sous le nom de jeune fille de sa mère, "Murtil". Elle inspira à fond et afficha un sourire avant de sonner sur l'interphone.

-Oui ? Fit la voix d'un homme.

-Bonjour, je m'appelle Lia, je viens voir Edgar.

-Euh... Une seconde, répondit-il.

-Oui ? Fit Edgar au bout de quelques instants, tu veux quoi ?

-Te parler vite fait, c'est possible ? Questionna la brune.

-J'arrive.

Lia s'éloigna de la porte et attendit. Lorsque le jeune homme arriva, il arborait un sourire narquois, comme s'il s'attendait à sa venue.

-Arrête de faire le mec Edgar, je suis pas là pour te dire que t'avais raison ou un truc de ce genre, commença Lia.

-Alors t'es là pour quoi ? Rétorqua Edgar sans lâcher son sourire. Me faire un monologue sur l'espoir et l'amitié ?

-Non, je suis là pour ça !

Elle sortit le livre sur les types d'anges de sa sacoche et le présenta à Edgar. Son sourire s'effaça d'un coup et il dévisagea la jeune fille. Il recula d'un pas et se massa les tempes.

-Okay, comment t'as su que c'était moi ?

-Avant que je te réponde, on va faire un truc, sourit Lia. Une question pour une question. Si je réponds à ta question, tu dois répondre à la mienne.

-Si tu veux, mais dis-moi, s'impatienta le jeune homme.

-Le truc que t'as rajouté à la fin, il est écrit au stylo noir, et on a parlé sur papier toute l'année dernière, continua-t-elle. J'ai reconnu ton écriture.

-C'est tout ? Tu t'es pas servi de la magie ? Questionna Edgar.

-Non. À moi ! Je veux savoir pourquoi tu l'as laissé au CDI pour que je le trouve ? Se pressa Lia.

-Je comprends pas ta question, souffla Edgar nerveux, il appartenait aux seize frères.

-Non, ce que je veux savoir, c'est pourquoi tu nous aide, s'énerva la brune. Ils ne te l'ont pas réclamé, et Advisiël semblait n'en avoir aucune connaissance. Pourquoi tu m'aide ?

-Calme toi, calme toi. En fait... J'ai eu le temps de réfléchir entre le moment où ils m'ont virés mes pouvoirs et le moment où tu es devenu Élue. Et je sais que j'ai prit la mauvaise décision.

-Tu veux m'aider ? Pour de vrai ? S'étonna Lia.

-Sans doute, sourit l'autre. Mais j'ai une question d'abord. Tu n'as vraiment pas envie de te servir de tes pouvoirs pour toi ?

Un long silence s'ensuivit. Lia le regarda doit dans les yeux et se redressa. Elle rangea le livre dans sa sacoche et se retourna.

-Non, vraiment pas. Ces pouvoirs ne m'ont pas été donnés pour ça, et je pense que l'humanité est plus importante que moi. Tu connais Machiavel ? Il dit que la fin justifie les moyens, mais il dit aussi que sacrifier un homme pour en sauver des milliers est une cause juste. Je ne veux plus te voir, c'est clair ?

Elle ne lui laissa pas le temps de répondre et partit en direction de chez elle. Elle s'efforçait de ne pas courir et de rester calme. La colère qu'elle ressentait était indescriptible. Mais cette colère n'était pas tournée envers Edgar, mais envers elle-même. Comment avait-elle pu imaginer une seule seconde qu'il allait véritablement l'aider ? Elle n'en revenait pas. Lia sortit son téléphone et composa le numéro d'Advisiël de mémoire. Celui-ci décrocha au bout de deux sonneries.

-Allo ? S'étonna-t-il.

-Salut, je sais que je t'ai demandé de ne pas venir ce week-end et que je dois te déranger, mais tu pourrais venir chez moi cet après-midi ? Souffla-t-elle.

-Lia, sourit le blond de l'autre côté du fil, tu ne me déranges jamais. Tu veux que je te rejoigne où ?

-Devant le magasin, je dois faire des courses pour chez moi, et... Merci, vraiment, termina Lia.

-De rien Lia.

Lia avança jusqu'au magasin lentement, en réfléchissant à ce qu'elle allait bien pouvoir dire à Advisiël. La vérité serait le plus simple, et le plus honnête, et c'est ce qu'elle voulait faire, mais elle ne voulait pas qu'Advisiël soit en colère contre elle. Lorsqu'elle arriva devant la petit boutique, l'ange aux cheveux blonds l'attendait déjà.

-Lia, il faut que tu saches que je m'inquiétais pour toi, alors Aaron m'a permis de te voir quelques secondes, avoua Advisiël. Je sais que tu as été voir Edgar, mais je sais pas pourquoi ni ce que tu lui as dit.

La jeune fille ne s'arrêta pas de marcher avant d'être à quelques centimètres de lui. Elle avait les larmes aux yeux, en se disant qu'Advisiël venait de lui avouer la vérité. Elle posa sa tête contre son torse et laissa couler une larme. Advisiël posa sa main gauche sur la tête de Lia et attendit.

-Je suis désolée... Finit-elle par dire. C'est lui qui a laisser le livre sur les types d'anges au CDI pour que je le trouve. Je voulais savoir pourquoi, j'aurai pas dû y aller toute seule.

-Lia, c'est ta mission, tu es libre, sourit Advisiël, je m'inquiétais juste pour toi. Aller viens, on va faire tes courses.

Les deux adolescents à l'apparence normale entrèrent dans le magasin. Lia voulait faire des poulets à la sauce ranch. Pour cela il lui fallait du yaourt grec, de la mayonnaise, de l'ail et de l'oignon en poudre, du poulet et des chips un peu épicées. Advisiël en profita pour acheter un paquet de bonbons. Une fois le tout payé, Advisiël la raccompagna chez elle.

-Ça va aller ? Sourit-il. Tu m'appelles si tu as besoin de quoi que ce soit.

-Oui, sourit Lia, encore merci d'être venu.

Advisiël partit dans le sens inverse et s'éclipsa dans une petite ruelle pour ouvrir un passage vers le Manoir d'Aaron. Une fois qu'il atterrit dans le salon du premier étage, il se dirigea vers le laboratoire de son petit frère. La sortie dans la forêt avait été annulé à cause du mauvais temps, et reportée à mercredi. Il avait plut toute la matinée et le ciel menaçait encore de craquer.

-Alors ? Fit Aaron sans retirer le masque qui cachait le bas de son visage.

-Edgar a laissé un livre sur les anges pour qu'elle le trouve, elle voulait savoir pourquoi, souffla le blond. Je crois que ça s'est pas super bien passé...

-Elle va mieux ? Continua Aaron en posant un chaudron brûlant sur une table.

-Ça va... Je pense qu'elle a sincèrement besoin de repos, sourit Advisiël.

-Tu comptes lui dire quand ? Sourit le plus jeune en retirant son masque pour respirer. Tu vas attendre la saint glin glin ?

Advisiël rougit et regarda le sol pendant quelques instants. C'était vrai. Il devait lui en parler, mais il ne savait pas comment. Ce sentiment lui était insupportable. Mais dans des moments tels que celui-ci, il était content que ce soit lui que Lia appelle.

-La saint-Valentin peut-être, ironisa le blond. Non, j'en sais rien. Saëlle m'a dit d'attendre d'être prêt. Et toi, tu vas lui dire quand à la très chère magie de la maison que tu préférais sa version humaine ?

Aaron lança un regard plaintif à son aîné avant de rougir, puis de soupirer.

-Qu'est ce que tu veux qu'elle en ai à faire de toute façon ?

-Voilà pourquoi je n'en parle pas à Lia, sourit Advisiël.

Le blond ébouriffa les cheveux du seizième avant de quitter la pièce et de retourner dans le salon.

La matinée du dimanche passa comme une éternité pour Lia qui mourrait d'envie de connaître les histoires de Ramaël et Nicaël. La jeune fille trouvait tout de même cela étrange qu'étant jumeaux, ils ne possédaient pas des domaines de prédilection plus proches l'un de l'autre. L'Inventivité et la Réflexion étaient assez différentes, voire même un peu contraire. Lia espérait tirer cette histoire au claire. Le premier des deux à arriver fut Nicaël, l'Ange de l'Inventivité, qui dit à Lia que Ramaël achetait des bonbons au magasin le temps qui lui raconte son histoire.

-Tu es prête ? Questionna le roux tout excité.

-Oui, sourit Lia. Je ne t'interromps pas jusqu'à la fin, et je pose mes questions après, c'est ça ?

Nicaël hocha la tête et sortit un pendentif de sous son t-shirt. Il pendait à un cordon noir et avait une couleur argent. Le pendentif en lui-même était un petit rectangle en métal dans lequel était dessiné un oiseau ressemblant à un colibri.

-Il faut savoir que je suis le deuxième né des jumeaux, commença le roux. Certains diront que ça fait de moi l'aîné des deux, mais je n'en crois rien. C'est toujours Ramaël qui a veillé sur moi, et pas l'inverse. Nous sommes nés le 05 Novembre juste après Advisiël. Mon histoire est plutôt banale. Lorsque Ramaël et moi avons eu douze ans, nos parents avaient tous les deux perdus leur travail car la manière dont ils y étaient traités ne leur plaisait pas du tout, surtout la façon dont les autres regardaient ou parlaient à ma mère. Ils avaient du mal à finir les mois, étant donné qu'on était déjà une famille plus que nombreuse. Alors... J'ai commencé à imaginer tout un tas de trucs qu'on pourrait faire pour aider nos parents. J'en écrivais des pages et des pages, sans jamais en parler parce que je trouvais ça complètement nul. Mais en bon jumeau que je suis, il arriva un moment où j'ai tout dit à Ramaël. Et Ramaël en bon frère jumeau, a présenté mes inventions aux parents. À partir de là, on a commencé à travailler tous les deux dessus. On a réussi à aider nos parents le temps qu'ils retrouvent un travail, et après on mettait de l'argent de côté au cas où ce genre de chose se reproduirait. Nous sommes morts à douze ans et... C'est pour mes idées farfelues mais qui marchaient néanmoins que je suis devenus l'Ange de l'Inventivité. Voilà, tu sais tout.

-C'est... Très mignon comme histoire, sourit Lia, mais j'ai bien une question. Tu ne t'es jamais servi de ton inventivité pour venir en aide à d'autres personnes que tes parents ?

-Si, avoua Nicaël, tout le temps après ça. Les enfants des écoles par exemple, et ben je leur donnait des idées pour leur rédactions ou pour leur travaux d'arts. J'ai aussi inventé, avec Ramaël, un système de prévention des incendies dans le village où on était.

-C'est trop bien ! S'émerveilla la jeune fille. J'imagine que l'appartement dans lequel vous vivez à Lyon avec Saëlle est rempli de trucs que t'as inventé ?

-Non, rit le roux, en fait c'est une salle du Manoir qui sert de dépôt, l'appartement est pas assez grand pour ça. Mais dans notre chambre y a plein de dessins de mes futurs inventions.

-Tu me les montreras un jour ? Continua Lia.

-Si tu veux.

Ramaël arriva une minute plus tard et remplaça Nicaël sur le banc où les deux adolescents étaient assis. Nicaël décida de faire un petit tour dans la forêt, en prenant son téléphone comme son jumeaux le lui préconisait.

-J'imagine que Nicaël t'a expliqué le fait que nos parents n'avaient plus d'argent, c'est ça ? Sourit l'Ange de la Réflexion.

-Oui, confirma l'élue.

-Et bien... Pour moi les choses ont commencé un peu plus tôt. Tu connais notre date de naissance, maintenant, tu ne sais pas qu'on a été à l'école, contrairement à certains d'entre-nous. Mais l'école pour les jumeaux est difficile, surtout quand on est roux. Les profs nous détestaient tous les deux, et les élèves ont vite compris que Nicaël était le plus faible psychologiquement. Alors ils s'en prenaient à lui quand j'étais pas là. Les instits essayaient de nous séparer au maximum quand on faisait des groupes, et c'était dans ces moments là que Nicaël souffrait le plus. Mais je suis son jumeaux, et je m'en suis rendu-compte à la deuxième moitié du premier trimestre. À ce moment là, j'ai commencé à imaginé des stratagèmes pour que les autres nous confondent mon jumeau et moi. Et ça a marché. J'ai commencé à parler comme lui et lui à agir comme moi. Tout le monde y a cru. Après la primaire, j'ai aidé les collégiens victimes de harcèlement scolaire en leur permettant de réfléchir et d'envisager les possibilités qui s'offraient à eux. Le plus dur était de réfléchir. Il fallait prendre en compte toutes les variables et c'est moi qui me occupait. Quand Nicaël a eu des idées pour aider nos parents, c'est moi qui réfléchissait à la manière de les vendre. Ma passion est le dessin, comme pour Nicaël, lui ça l'aide à communiquer ce qu'il invente et moi à réfléchir. Quand nous sommes morts, on avait douze ans, et bien j'ai aidé mes frères à réfléchir sur comment réaliser l'immense mission que la Déesse Hécate nous avait donné. Mon aptitude à la réflexion à fait de moi l'ange que je suis devenu. L'Ange de la Réflexion. J'ai terminé.

-Donc il avait raison quand il a dit que c'était toi le plus "grand frère" des deux, vous êtes trop mignons, sourit Lia.

-T'es gentille tu sais, bien plus gentille que les élus qu'on a déjà eu, sourit Ramaël.

-Merci. Mais... J'ai une question bizarre. Nicaël et toi, vous êtes bien nés avant Nathanaël ? Fit la jeune fille.

-Oui, pourquoi ? S'étonna le plus jeune.

-Comment ça se fait qu'il soit mort à dix-neuf ans et vous à douze ?

Ramaël resta bloquer devant la jeune brune pendant quelques secondes et appela Nicaël avec son téléphone noir.

-Bon, soupira-t-il en raccrochant. On va retourner voir Aaron, il va te l'expliquer lui, à moins que tu ne veuilles attendre demain ?

-Non, parce que cette question va me détruire l'esprit et je dormirais pas, rit Lia.

En effet, le temps qu'ils retournent au Manoir pour voir Aaron qui se trouvait dans la salle à manger, Lia avait déjà imaginé les scénarios les plus farfelues qu'elle puisse émettre. Finalement elle décida de se taire et d'attendre les explications. L'ange aux yeux verts était assis seul à la table.

-J'avais pas prévu que tu t'en rendes compte si tôt dans les histoires, soupira Aaron. Tu es très maligne tu sais ?

-C'est gentil et... Désolée de compromettre ton plan, sourit Lia, j'aime bien être une variable incontrôlable.

-C'est marrant comme expression ça, sourit Aaron. Bon, je vais essayer de t'expliquer ça rapidement. Tu sais ce que veut dire être immortel ?

-Juste immortel ? S'étonna-t-elle. Et bien ça veut dire qu'on ne peut pas mourir de vieillesse, et dans certains cas comme le votre, la jeunesse éternelle. Mais les gens peuvent nous tuer si ils essayent.

-Exact, et bien nos parents étaient des gens immortels, avoua l'ange. Sauf que cela nous a donné un gène de vieillesse muté. Chacun d'entre-nous a arrêté de vieillir à l'âge qui lui convenait le mieux. Dix-neuf pour Nathanaël et douze pour les jumeaux. Tu comprends ?

-Bien sûr ! Mais ça veut dire que vous êtes bloqués, même une fois anges ? Interrogea Lia.

-Un ange conserve l'âge qu'il avait à sa mort, sourit Aaron. Tu voudrais rencontrer un immortel européen ?

-Il y en a ? S'étonna la jeune fille en ouvrant des yeux ronds.

-Oui.

Au moment où il prononçait ce mot, un homme âgé d'une trentaine d'années aux cheveux noirs et aux yeux marrons entra dans la pièce.

-Lia, sourit Aaron, je te présente Nicolas Machiavel.

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Bientôt une présentation plus poussée des personnages arrivera, n'hésitez pas à me dire celui que vous préférez pour le moment !

#LolitaClerc

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