Mon dos me lançait à chaque pas et je sentais la fatigue déposer des poids de plus en plus lourds sur mes épaules. De plus, le sang de ma blessure coulait de plus en plus le long de mon dos. Mes pas se firent de plus en plus courts et je faisais de moins en moins de distance entre chaque foulées.

Cependant, le bâtiment que je devais rejoindre se dressait à environ une cinquantaine de mètres de là où je me trouvais. «Enfin un abris digne de ce nom !» pensais je tandis que la distance entre moi et ce bâtiment diminuait de plus en plus.

Arrivée à la porte, je levais les yeux pour découvrir le bâtiment qui serait mon refuge durant un long (je l'espère) moment.

C'était un gratte-ciel immense qui devait atteindre les 500 étages très facilement. En me rapprochant de son centre, je vit trôner une imposante étoile de verre défiant les lois de la gravité du fait qu'elle ne tenait que sur une pointe et que le haut de la sculpture était plus lourd et plus grand que la partie qui touchait le sol. Une des branches de cette étoile titanesque avait ressue un choc et était donc fissurée, pendant au bout d'un morceau infime de verre, tenait par je ne sais quelle magie.

Comme l'avait indiqué le message codé qu'avait envoyé le groupe de survivant, je me dirigeait vers la branche sur le point de tomber pour étudier ses contours. Je remarquais ainsi qu'ils étaient trop réguliers pour avoir explosé ou autre chose dans le genre.

Alors que je me dirigeais vers cette branche qui frôlait le sol, je remarquais un faible mouvement sur ses bords.

J'avançais jusque ce morceau de verre détruit quand j'entendis le hurlement caractéristique de la bête.

Ce rugissement me fis frissonner et je me retins de hurler à mon tour en sentant le frisson arriver au niveau de mon dos.

Je pressai le pas et je réussi à passer à travers la projection qu'était la branche de l'étoile.

Je disparus avec me sœur au moment où la bête atterrit devant la bâtiment avec un gros «BOUM !».

Avancer. Ne pas lâcher. Continuer, jusqu'à épuisement.

Lorsque j'arrivai à la fin du couloir, je tombai devant une petite porte blindée qui semblait très lourde.

Je toquais à la porte et m'écroulais sous le poids de la fatigue. La porte s'ouvrit et une dizaine d'homme armés jusqu'aux dents me firent face, me regardant avec effarement.

Celui qui semblait être le chef dit quelque chose et les hommes me prirent Salena puis me soulevèrent à mon tour. Je me laissai porter et je perdis connaissance.

Où suis-je ? Suis-je morte ? Et ma sœur , où est elle ? Salena ? Il faut que je me réveille pour la protéger !!!!! Mais ... il faut qu'on se protège ! On a tous besoin d'une protection !!!!!!

_Tu as entièrement raison, on en a tous besoin.

_Qui... qui parle ???

_Quelqu'un qui vas peu-être devenir ton meilleur ami.

_C'est à dire ? Un nom, je veux un nom !!!!!

_Appelle moi Lucki.

_Lucki ? Pourquoi...

_C'est un surnom. Appelle moi ainsi si tu veux.

_Mais ...

_Je vais te laisser, on dirait que tu commence à rêver. À plus !!

_Attends !!!!

...

_Parti, il est parti. Mais qu'est ce donc ? Une lueur étrange ...

Tandis que les derniers mots s'effaçaient de mon esprit, une lueur plutôt rassurante me fit fermer les yeux. Un rêve. Ce doit être un rêve. Ou un cauchemar, je verrai ...

Je cours dans un couloir sombre et j'entends un hurlement derrière moi. Je me retourne mais je ne distingue rien à plus de 2 mètres derrière. Alors, prise de panique, je me stoppe net.

Une créature se tient devant moi, et elle me regarde. Je suis frappée de stupeur quand je reconnaît la tête de cette créature, qui est celle de ma sœur, me regardant avec de grand yeux rouges. Elle bondit vers moi et je hurle de frayeur puis de douleur en sentant ses lames me taillader la chair.

Alors, dans un ultime effort, je me réveille en crevant la surface de la réalité.