Connexion #84

On a fini de manger. Jin m'a passé un t-shirt à lui en guise de pyjama – il est vraiment très grand. Je ne vais pas tarder à m'endormir, mais je veux vous raconter un peu ce qui s'est passé. Le livreur de pizzas est passé à deux doigts de manger le carton des pizzas. Je me demande comment les autres locataires de l'immeuble font pour supporter les emportements de mon Oncle. Lorsqu'il a eu fini de bien faire comprendre au pauvre garçon son mécontentement, il a hurlé :

— GAMINE ! À table !

J'ai quitté le web avec regret. Jin allait être – et a été – d'une humeur exécrable... J'ai entendu la voix narquoise de Ove s'exclamer :

— Ah ? Elle est là ? Mais elle m'a encore oublié, ou quoi ?!

— Très drôle, ai-je marmonné en entrant dans la cuisine-salle à manger.

— Tu viens pas m'faire un bisou pour t'excuser ?

— Je t'embrasserai quand je serai sûre d'avoir la gastro...

— N'en rajoutez pas ou c'est moi qui vais m'énerver, a prévenu notre hôte. Asseyez-vous, je vais faire réchauffer les pizzas. Parce qu'au rythme ou ce petit con les a livrées, elle sont limite en état de congélation !

Il s'est tourné vers un four à micro-ondes en baragouinant des mots chinois. Le Scandinave et moi nous sommes installés autour de la table basse. Ove a étendu la jambe pour me donner un coup :

— Hey, c'qui s'est passé c't'après-midi... est-ce que ç'a été aussi bon pour toi qu'ça l'a été pour moi ?

— Crétin.

— Je préférais quand tu bégayais au téléphone tout à l'heure... C'était trop mignon.

— Ove ! a crié le Chinois. Va chercher des verres, deux canettes de bière et une bouteille d'eau !

— Pourquoi c'est à moi d'le faire ? C'est pas moi, la nana !

Jin a dit quelque chose au sujet du temps de cuisson de quatre-vingts kilogrammes de viande dans un crématorium, ce qui a fait que le Viking s'est levé en me tirant par l'oreille pour que je vienne l'aider.

On a passé une agréable soirée. Agréable relativement aux deux convives avec qui je la passais. Ove s'est pris juste deux tartes : la première parce qu'il avait lâché un monumental rot, la deuxième parce qu'il a dit à Jin – qui ne tarissait pas de récriminations à l'encontre des hôpitaux français, des autoroutes françaises, des livreurs de pizzas français, etc. – que s'il n'était pas content des services français, il n'avait qu'à retourner en Chine. Je ne l'ai pas dit à haute voix, parce que sinon j'allais rejoindre les urgences, service réanimation, mais j'étais d'accord avec Ove sur la deuxième chose qui lui a valu une baffe.

*

Je suis vraiment désolée : j'ai eu une énorme panne ce week-end (plus des horaires  de travail parfaitement  décalés  ^^"), d'où l'absence de connexion hier ! 

J'espère que vous allez bien ! Je vous remercie encore pour vos reviews, auxquelles je vais essayer de répondre dans la soirée, quand j'aurai un moment creux (s'il y en a... ;-)). 

Merci encore pour votre suivi ! J'essaierai aussi de publier un extra-chapitre ce soir ou cette nuit ! 

Des bises, 

Sea.

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