Connexion #19

Bon. Chaud devant. Je suis en vacances depuis quelques jours et j'ai chez moi une amie, R¤¤¤¤¤¤¤¤. Elle va rester environ 72 heures à la maison et je vous assure que ce n'est pas de la tarte. Pas à cause de la copine, elle est adorable, c'est une fois de plus à cause de mes Oncles. Je vous explique.

Lorsque je reçois la visite de plus de trois Oncles, ils dorment dans la ''petite maison'', une dépendance qui se trouve à cinq mètres de ma ''vraie'' maison. Mon amie et moi avions élu domicile dans cette petite maison, histoire de pouvoir faire du bruit jusqu'à pas d'heure sans déranger mes parents, et il a failli y avoir un ÉNORME souci. On était toutes les deux en train de papoter tranquillement dans le lit, à quatre heures du matin – mangas, livre de fantasy, Harry Potter et planification d'une future virée à Paris –, lorsque j'ai entendu la poignée de la porte tourner. D'habitude, je m'arrange pour que cette porte ne soit jamais fermée : c'est pour permettre aux Oncles de rentrer comme ils veulent. Là, j'avais préféré donner un coup de verrou, n'ayant pas pu les avertir de notre présence, à R¤¤¤¤¤¤¤¤ et moi.

L'un de mes chiens a aboyé. Fort. Très fort. J'ai espéré que les Oncles n'utiliseraient pas une technique illégale permettant de s'introduire dans la demeure d'autrui, qu'ils comprendraient qu'il y avait déjà quelqu'un... Mon amie a sursauté. Elle une peur bleue des chiens – et les miens sont d'énormes dogues de Bordeaux, pour vous dire... J'ai fait comme si je n'avais rien entendu. C'est le meilleur moyen pour ne pas lancer de conversation sur un terrain glissant (« T'as entendu ? – Oui, qui c'est ? – Je sais pas, il faut qu'on aille voir ! » etc...). J'ai baillé, prétexté un besoin urgent de sommeil. Après quelques mots échangés, j'ai attendu un petit quart d'heure avant de déduire de la respiration régulière de mon amie qu'elle avait plongé dans les bras de Morphée. Je me suis levée sur la pointe des pieds pour aller ouvrir la porte avec lenteur. Qu'est-ce qu'elle grince, punaise ! Évidemment, ils n'avaient pas levé le camp. Ils avaient dû se douter que j'étais là. Raven, Nuka et Jonah avaient l'air particulièrement fatigués. Dès qu'il m'a vu, Raven a bondi :

- Mais qu'est-ce que tu attendais ? a-t-il sifflé. Il fait froid. Depuis quand dors-tu ici ?!

Et sans plus de cérémonie, il est entré. C'est l'Oncle que je connais depuis le plus longtemps mais il n'a jamais évolué. Toujours aussi malpoli. La théorie de Darwin a dû prendre un drôle de coup, avec Raven... Enfin...

Il s'est immobilisé net entre la porte et le lit. Il avait repéré la forme, sous les couvertures, de mon amie. Nuka et Jonah sont venus m'encadrer, ils semblaient aussi assez surpris. Raven s'est retourné vers moi. Il était visiblement mécontent et son ton glacial ne m'a pas mise très à l'aise, je l'avoue.

- Depuis quand couches-tu avec quelqu'un ?

- Depuis com... Mais non ! Tu n'y es pas du tout !

- Pardon ? m'a-t-il interrompue. Ce n'est pas un être humain qui ronfle dans ce lit ? Tu n'étais pas allongée à côté de lui il y a encore quelques secondes ?

- Mais...

- Ton comportement est absolument révoltant ! Et je suis prêt à parier que tes parents pensent que tu dors bien gentiment dans ta chambre... À ton âge ! C'est tout à fait...

- Ne crie pas, tu vas la réveiller !

- C'EST UNE FILLE EN PLUS ?!

L'exclamation a troublé le sommeil de ma copine, elle a remué sous les couvertures. Jonah et Nuka ont fait un pas de retraite, mais Raven me semblait bien décidé à continuer sur sa lancée. Il a retroussé les babines :

- Vraiment ! Quelle édu...

- Raven, maintenant ça suffit ! Je ne couche pas avec elle, je dors juste à côté. Et d'ailleurs, je ne vois pas en quoi ma vie sexuelle te regarde. Espèce de fasciste.

Mon Oncle a ouvert la bouche, furieux, mais Jonah – qu'il soit béni sur mille générations – est intervenu :

- Bien répondu, a-t-il approuvé avec un clin d'œil. Mais tu as tout ton temps. D'ailleurs, tu dois être prudente, tous les hommes ne sont pas...

Non, mais il est juste insupportable...

- Jo, niveau fréquentations malsaines, avec Ove ou Jin, on ne pourrait pas faire mieux. Et puis, pour l'instant, les seuls hommes avec qui je suis devraient se trouver à cent kilomètres de là. Imagine un peu qu'elle se réveille et qu'elle vous voie ?

- Vu la profondeur de sa respiration, je serais prêt à parier qu'un orage ne l'ennuierait pas, a intervenu Nuka en prenant ce ton docte qui lui est familier.

Ils ont fini par s'asseoir sur le canapé, prêts tout de même à mettre les voiles en cas d'alerte.

- À la base, on était sensés te rencontrer demain, m'a expliqué Jonah. On aurait voulu te parler de Jin.

- Oh, oui ! Comment va-t-il ?

Son cas m'a beaucoup préoccupée ces derniers jours. Je me sens responsable.

- Bien, il se remet doucement. Son état est stable, mais il est passé à peu de chose d'un coma éthylique de rang trois doublé d'une hypoesthésie générale.

- Merci, Nuka, a grincé Raven. Ce dont on voulait te parler, c'est de ton attitude face à Jin.

- Je sais, je n'aurais pas dû...

- Ove nous a tout raconté ! C'est intolérable, tu n'es qu'une petite inconséquente ! Il est passé à deux doigts de la mort.

- Ove me déteste. Il raconterait n'importe quoi pour me mettre dans l'embarras.

- Ce n'est pas tout à fait faux, a admis Nuka d'un ton plus posé, mais tout de même, tu n'aurais pas dû servir tant d'alcool à Jin.

- Franchement, tu me vois dire ''non'' à quelqu'un comme lui ? Je suis incapable de me défendre contre lui.

- Tu n'as pas essayé.

- Raven... ?

- Quoi ?

- Je te dis merde.

- Espèce de...

- Ça suffit, vous deux ! a tonné Jonah. Petite, ne soit pas impolie, et toi, Raven, ne te conduis pas comme un enfant.

- Autant demander à un éléphant de danser la rumba... ai-je marmonné.

- Raven n'a pas entendue. Ou alors il m'a ignorée. C'est plus probable, parce qu'il a des oreilles de fennec. J'ai enchaîné un peu plus fort :

- Je suis vraiment désolée, voilà. Je ne recommencerai pas.

- Des gaufres au sucre !

Il y a eu un moment de stress intense, et j'ai senti mes intestins se liquéfier : le borborygme précédent provenait du lit. Mon amie parlait dans son sommeil. Ce qui m'a inquiétée, c'est de voir que Raven n'avait eu aucune réaction. Il semblait bien décidé à ce que mon amie le rencontre, et connaissant la propension de R¤¤¤¤¤¤¤¤ à se montrer intolérablement insupportable en ce qui concerne l'étiquette et les bonnes manières... je ne sais pas qui d'elle ou de Raven je plaindrais le plus !

- Désolée ? a immédiatement enchaîné . Désolée ?! Tu as failli te rendre responsable de la mort de...

- Raven, navrée si je suis vulgaire, mais là tu commences vraiment à me faire chier !

- Présente-moi tes excuses ! Tout de suite !

- Non ! Tu me fais chier et qui plus est à cinq heures du matin. De surcroît, mettons que je n'ai pas de critique à recevoir de quelqu'un qui est responsable de la mort de ses parents !

Là, j'ai su que j'étais une fois de plus allée trop loin. Jonah a eu un petit geste, comme s'il avait voulu stopper mes paroles avant qu'elles ne pénètrent au creux de l'oreille de Raven. Ce dernier a pâli. Ses cernes ont même semblé s'élargir... Ce que j'ai fait, c'est mal. Je n'aurais pas dû. Mais il est dur de se contenir lorsqu'on est accusé d'homicide involontaire, admettez-le, s'il vous plaît.

Bon, d'accord, d'accord : c'est grave. C'est très grave d'employer des informations aussi personnelles juste pour alimenter une dispute.

- Extrêmement grave.

- J'en rougis encore aujourd'hui, en vous l'écrivant. Quelle honte.

Raven est passé du blanc au rouge. Ses yeux se sont obscurcis et sa mâchoire livide était si contractée qu'on pouvait croire qu'elle allait se rompre à tout moment. Il s'est levé très vite et est sorti. Plus sobre, tu meurs. Ça va faire cliché, mais oui, j'aurais préféré qu'il se mette à me hurler dessus, ou même qu'il m'en colle une. Mais ça, c'est pas le style de Raven. Ce que Raven privilégie, c'est la torture mentale.

Je me suis retournée vers les deux autres qui n'avaient pas bougé. Nuka fronçait les sourcils. Quand à Jonah...

Jonah était tout simplement furieux. Il écumait.

- Comment as-tu pu faire ça ? Comment ?! C'est vraiment... décevant de ta part !

- Ça m'a échappé... ai-je répondu, penaude.

- Je m'en fiche. C'est très mal. Tu n'as aucune justification. Va t'excuser.

- Il s'en balance de mes excuses ! Tu le connais ! Il...

- Et qui... comment as-tu appris ce qui était arrivé à la famille de Raven ? m'a coupée le géant. Qui t'a dit...

- C'était une lettre, ai-je bredouillé en baissant les yeux. Il était endormi et...

- La lettre de son frère ? m'a à nouveau interrompue Jonah.

Bon, là, j'ai fermé ma bouche. Un silence, court mais intense, a suivi. Heureusement, ce n'est pas le genre du grand Noir de mettre mal à l'aise les gens. Même lorsqu'il est furieux. Et il était furieux.

- Bon, a-t-il soufflé. La puce, pour la dernière fois : va t'excuser auprès de lui.

- Tout ce qu'il va faire, c'est m'envoyer paître pour m'humilier encore un peu plus, ai-je rechigné.

J'aurais mieux fait de ne pas rechigner : cette fois, Jo a durci le ton. Nuka a pincé les lèvres en faisant mine de se concentrer sur une vieille tache noire qui maculait le canapé – les traces d'un terrible combat contre une monstrueuse araignée.

- J'ai dit : va lui présenter tes excuses. S'il décide de t'infliger une humiliation, alors tu l'auras bien mérité ! Ton comportement est inadmissible. Tu le connais depuis... quoi, seize ans ? Oui ! Seize ans ! Depuis ta naissance ! Il était pour ta naissance ! Il t'a toujours soutenue ! Et tu oses encore lui dire des choses pareilles ?!

- Soutenue ?! ai-je répété, scandalisée. Et c'est pas parce que je le connais depuis longtemps que...

- Ça suffit, cette discussion a assez duré. Sors, dépêche-toi avant qu'il ne s'en aille ! Et on aura une petite discussion au sujet de tes petites indiscrétions. Allez !

Jonah était vraiment très en colère, les yeux écarquillés et les mâchoires contractées. Et ça, c'est flippant. J'espère qu'il ne faisait pas allusion au carnet de Sawyer, sinon je suis dans une de ces panades...

Même si mon ego en prenait un drôle de coup, je suis sortie de la maison. Je n'ai vu aucun de mes chiens, et pourtant ils ne passent pas inaperçus. Je me suis avancée à pas menus sur le gravier. Les cailloux aux angles aigus me blessaient les pieds et un vent froid soufflait. Je me suis frotté les bras pour me réchauffer. C'est un vieux truc qu'on voit dans les films mais qui ne sert jamais à rien. Arrivée à plusieurs mètres de la petite maison, j'ai appelé d'une voix discrète(1) :

- Raven ? Raaaaaven... Bon, allez, je sais que tu es là. Tu m'entends ? Je... je m'excuse, voilà., tu es content ? J'ai pas fait exprès de...

- Tes excuses sont la dernière chose capable de m'intéresser.

La voix était partie du toit du garage. Non ?

Si. Il était assis sur le bord du toit, à deux mètres de moi. C'était le dernier endroit, même s'il était bien en vue, où j'aurais pensé à regarder. Raven, sur son perchoir, avait le regard rivé vers la lune. J'ai été forcée de lever la tête, ce qui est très inconfortable lorsqu'on veut tenir une conversation délicate.

- Je te jure, Raven, je suis... désolée. Sincèrement désolée. Je ne pensais pas ce que je...

- Que tu le penses ou non, tu as dit ce que tu as dit. Tu ne peux pas revenir là-dessus. Je ne devrais même pas t'écouter.

Il a fait ce son, vous savez, comme s'il crachait. Mais Raven ne crache pas. Raven le Grand est bien au-dessus de tout ça.

- Je sais que j'ai fait quelque chose de mal. Vraiment, je suis désolée.

- Tu n'as pas autre chose à me servir que tes ''je suis désolée'' ? a-t-il interrogé d'un ton cynique tout en m'imitant.

J'aurais voulu lui sortir un « Bon, eh ben tant pis, bronze bien pauvre andouille ! », mais ça n'aurait pas été digne. Ni mature. Je n'aurais jamais osé croiser le regard de Raven après ça. Ou le chemin de Jonah.

- Mais comprends-moi ! Tu m'as quand même accusée d'avoir tenté de tuer Jin ! Tu m'as accusée de tentative de meurtre ! Alors que j'ai tout fait pour que...

- Non, j'ai juste dit que tu étais responsable de l'état de Jin.

- Mais ça revient au même !

- Tu n'es pas responsable, peut-être ?

C'est à ce moment précis que j'ai eu envie de pleurer. C'était vraiment dégoûtant. Il profitait de la moindre brèche pour m'enfoncer.

- Tu me connais, Raven, j'ai franchement trouvé ça injuste et...

- Oh, oui, je te connais ! Jonah te l'a bien rappelé : voilà seize longues années que je te connais et tu n'as pas changé d'un pouce. Tu es mentalement restée une vraie gamine. Puérile. Stupide. Focalisée par ton nombril et ta petite vie. Tu ne t'intéresses même pas à... Vraiment, tu...

J'ai entendu une espèce de vibrato dans son timbre. Il était hors de lui pour se laisser submerger comme ça.

- Raven, on va dire que j'ai fait une connerie, tu peux m'excuser, pour une fois, s'il te plaît ?

Je vous jure que j'avais mal aux yeux tant je me retenais pour ne pas pleurer.

- Non.

- Qu'est-ce qu'il faut que je fasse ? Que je me mette à genoux ? Que je te présente des excuses écrites ? Que je te fasse un chèque en blanc ? Que je m'ouvre les veines ?

- Oui, je penche pour la dernière option.

- Raven !

En fait, je crois que ça me terrifiait. Bien plus que les menaces de Ove.

Ça me terrifiait de penser que Raven puisse m'ignorer et m'en vouloir. Oui, on ne s'est jamais entendu. Oui, il ne m'a jamais considérée comme son égale – sans doute qu'il ne m'a même jamais acceptée comme quelqu'un appartenant à la même race que lui. Et puis oui, il m'a toujours beaucoup gonflée avec son attitude supérieure. Oui, oui, oui, on n'a jamais été proches. Mais je l'ai toujours connu. Comme mes parents. Il n'y a pas d'avant-Raven. Il n'y a pas non plus d'après-Raven. C'est le premier Oncle que j'aie rencontré, il me semble. Aujourd'hui, j'ai carrément des tics à lui qui ressortent – surtout des tics manuels. Il a toujours été là. Alors qu'il m'en veuille à ce point...

Bon, d'accord, quitte à suivre la philosophie de Leibniz(2) on peut dire que ça a un peu fait progresser nos relations, cette discussion au clair de lune. Mais quand même... Alors oui, ça me peinait atrocement qu'il soit autant fâché après moi. Et alors oui, je me suis couverte de honte. Oui, c'est vrai, je me suis mise à genoux pour lui demander pardon.

- Maintenant, Raven, je te préviens : je ne me relèverai pas sans que tu m'aides.

La réponse, je l'avais prévue. C'était cousu de fil blanc.

- Parfait. Eh bien tu ne te relèveras pas. Tu aurais dû penser à amener une couverture.

Je pense qu'il a cru que c'était du bluff. Mais pour le coup, j'avais trop honte pour pouvoir me relever comme ça, toute seule. On a attendu. Ni lui ni moi ne bougions. On a patienté pendant une demi-heure entière. Les oiseaux ont commencé à chanter. J'étais tellement crevée que je gravitais entre le sommeil et l'éveil, les bras croisés. Les cailloux qui s'enfonçaient dans mes genoux me faisaient trop mal pour que je puisse m'endormir, mais il faut savoir que je suis têtue comme une mule : je n'allais pas me relever sans qu'il descende !

Je crois qu'il a attendu que la lune disparaisse. Il a sauté, aussi silencieux qu'un chat, à côté de moi et m'a relevée sans autre forme de procès.

- Tu n'as aucune excuse, m'a-t-il dit.

Il a soupiré, presque exaspéré.

- Mais tu as mon pardon.

J'ai failli lancer un « votre majesté est trop bonne », mais mieux vaut éviter de tenter le diable, n'est-ce pas ?

- Merci, Raven.

Ce dernier a commencé à s'en retourner vers la petite maison(3). Je ne l'ai pas suivi, alors il s'est arrêté et a demandé sans se retourner :

- Il y a quelque chose qui ne va pas ?

- Euh...

- Quoi, a-t-il soufflé, une fois de plus exaspéré.

- J'ai de très grosses fourmis dans les mollets. Je ne peux plus bouger un seul muscle.

- Ah ? Je croyais pourtant que ça resterait localisé au cerveau.

*

(1) Honnêtement, je ne voulais pas qu'il réponde, NdN.

(2) Ne vous excitez pas : on étudie Leibniz en cours de philosophie. Dans dix ans, je relirai ça et je ne saurai plus du tout ce à quoi ça faisait référence. NdN.

(3) Où, je l'ai appris après, Nuka et Jonah s'étaient assoupis, vive la prudence. NdN

*

Désolée pour mon grand retard !!! J'espère que ce chapitre vous aura plus : il y a plus d'émotions que d'action, mais on va dire que c'est pour la bonne cause ^^

Si cette histoire vous plaît, n'hésitez pas à le dire ou à voter :-D

Ah, aussi : je cherche à élargir mon lectorat, mais j'ai les capacités publicitaires d'une MARMOTTE. Alors n'hésitez pas à partager cette histoire autour de vous, ou sur un réseau social de choix et de qualité* (oui, parce que la qualité du réseau social compte) ! Les lecteurs pas forcément intéressés par ce type d'histoires m'intéressent tout particulièrement à cause de leurs critiques ;-)

Merci à vous, j'espère que tout le monde va bien !

Bon we,

Sea

*sarcasme détecté ^^

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