Chapitre 1


Bonsoir, 

Je vous souhaite une bonne année et une bonne santé ❤️ 

Pour ma part ça commence mal, je suis malade, mais je ne voulais pas vous laisser sans au moins le premier chapitre de cette nouvelle histoire. 

J'espère que ça vous plaira, en espérant vous donner la suite dès dimanche.

Prenez soins de vous. Gros bisous.




ATTENTION !


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Freya n'aimait pas quand le soleil disparaissait derrière les collines car la nuit l'effrayait. Elle versa l'eau dans la grande marmite en guettant les portes closes du château encore occupé par cet homme odieux prénommé Edmund Calister.

Après l'invasion des vikings sur les terres d'Irlande, ce chevalier de l'ancienne garde du roi avait pris le pouvoir sur les derniers pans de terre encore libre. Depuis sa prise au pouvoir le dernier village encore debout résistait contre la famine et les grands froids.

Plus rien n'était comme avant et il suffisait de jeter un œil sur un garde pour se rendre compte qu'ils n'étaient plus libres, mais bel et bien prisonniers.

Mais la pire crainte de Freya n'était pas celle-ci.

- Je propose que nous partions une fois la nuit tombée.

Freya regarda tristement Arkin qui ne prononçait pas un mot depuis des heures.

- Non, c'est trop dangereux, et il fait froid.

- Alors que fait-on ? Lança Ragna d'un air désespéré.

Les yeux baissés sur la marmite, elle ne répondit rien, parce qu'elle ne savait quoi dire à cette pauvre femme et à son mari silencieux.

- Edmund Calister finira par abandonner et lâcher prise. Laissez-moi y croire.

- Ma pauvre enfant, lâcha Arkin en jetant un bout de bois dans le feu. Vous savez pertinemment qu'il finira par vous forcer à l'épouser. Ce n'est plus qu'une question de jours désormais.

Freya frémit en essuyant son visage taché par les travaux qu'elle venait d'achever. Les mauvais présages d'Arkin l'empêchaient de respirer et la fumée qui se dégageait du feu accentua cette sensation d'étouffer.

- Ton silence me réconforte bien plus que tes mots Arkin, glissa-t-elle en s'installant à ses côtés.

- Ton père me tuerait si je laissais faire ça, s'emporta Arkin en appuyant ses doigts abîmés sur ses joues pour qu'elle le regarde. Tu penses naïvement que parce que tu es une simple villageoise il finira par abandonner mais tu te trompes !

Freya le confronta sans mot dire, consciente que c'était la vérité. Elle se leurrait pour mieux échapper à la peur.

Arkin retira ses doigts en regardant furtivement sa femme qui n'osait pas intervenir.

- Nous sommes pris au piège, mais toi tu l'es davantage Freya, et je ne pourrais pas intervenir s'il décide de te forcer au mariage, ajouta Arkin sur un ton plus alarmant. Je ne suis plus tout jeune, et on me tuerait au moindre pas.

Le désespoir s'intensifia et la peur lui donna envie de crier, mais elle se retint pour ne pas effrayer les derniers enfants du village.

- Tu as trop attiré l'attention, inconsciemment bien sûr.

Arkin lui reprochait sa beauté et il n'était pas le seul. Son père lui-même l'avait maudit pour ça et bien qu'il n'avait eu de cesse de lui répéter qu'il avait peur pour elle, Freya avait fini par se maudire à son tour.

- Ton père craignait ce moment et il est arrivé.

- Je suis sincèrement désolée d'être...

- Née ? S'enquit Arkin en s'étouffant avec sa propre salive. Ainsi tu ne comprends toujours pas Freya ? Ton père avait peur que tu ne puisses pas choisir ton époux, il avait peur que des hommes tel que Edmund use de pouvoir pour t'arracher à la vie qu'il espérait pour toi.

- Arkin ça suffit maintenant ! Intervint Ragna en élevant la voix. Tu deviens très blessant.

Trop nerveux et en colère pour s'arrêter dans sa diatribe, Arkin grogna dans sa barbe.

- Il faudrait lui couper les cheveux, décréta-t-il en la regardant. Peut-être que...

- Cette fois-ci vous allez trop loin mon cher ! Avez-vous perdu la raison ! S'emporta Ragna en se levant brusquement.

- Je vais m'enfuir, lança Freya avec l'espoir que cette décision apaise les tensions.

- Pour aller où ? Questionna Arkin en ignorant sa femme. Nous sommes encerclés mon enfant. L'Irlande est entre les mains des vikings et un quart du sud est dans les mains de ce jeune fou. Si tu t'enfuis où iras-tu ? Si jamais ces barbares te trouvent alors ton destin sera pire.

- Dans ce cas que dois-je faire ! S'agaça-t-elle en se levant. Tu n'as aucune solution pour moi. Tout ce que tu sais faire c'est imiter mon père, mais ça ne m'aide pas !

Elle voulut s'en aller, mais une main la retint. Arkin l'obligea à lui faire face, les yeux très noirs.

- Je n'ai aucune idée de ce qu'il faut faire pour t'aider mon enfant, commença-t-il d'une voix étouffée par la colère. Je m'efforce de trouver un moyen de te protéger, mais je ne suis pas assez fort et mon armée n'est plus qu'un vaste souvenir emporté par les saxons.

Freya ravala des sanglots, attristée par la frustration du vieil homme.

- Je ne te demande pas de te battre pour moi Arkin, je te demande seulement d'arrêter d'être comme mon père car cela ne m'aide pas. Il faut que je...

- Jeune fille !

Freya sursauta et tourna la tête en direction du garde qui s'approchait d'eux.

- Vous êtes attendue au château et maintenant.

Cet ordre lui fit froid dans le dos. Arkin posa sa main sur son poignet pour l'empêcher d'avancer et se plaça devant elle.

- Puis-je connaître les raisons ? Cette demoiselle est sous ma garde à présent.

- Edmund Calister souhaite s'entretenir avec elle.

Finalement Arkin avait peut-être raison, mais il était trop tard pour fuir.

- Tout de suite ! Ordonna le garde.

Refusant que Arkin soit blessé elle le contourna pour s'exécuter. Beaucoup de villageois avaient perdus la vie ces derniers jours parce qu'ils s'étaient rebellés. Hors de question que le prochain soit Arkin, songea-t-elle en avançant vers les portes du château.

Son cœur martelait ses tempes et seul le refus de céder à cet homme l'aidait à marcher jusqu'à lui pour le confronter.

Le garde ouvrit la porte de la grande salle et un bon au cœur l'empêcha d'abord d'avancer.

Edmund Calister se tenait devant les grands vitraux, le dos tourné à elle. Il portait sa tunique de chevalier et arborait fièrement son épée en tenant le pommeau dans sa main.

- Vous me paraissez inquiète Freya, lança-t-il alors que le garde l'avait poussé à l'épaule pour qu'elle avance vers lui.

- Qu'est-ce qui vous fait dire ça ? Demanda-t-elle en regardant impuissante la porte se refermer sur elle.

Il se retourna lentement et planta son regard mi figue mi raisin dans le sien. Ses traits fins étaient égaux au bas de son visage imberbe tandis que ses cheveux blonds attaché par une corde en cuir retombait sur sa nuque. Il portait une riche arrogance sur son visage qui arrivait presque à la décontenancer tant elle apparaissait imprudente.

- Je serais très déçu Freya si je venais à apprendre que vous essayez de dresser un complot contre moi.

Un nœud dans l'estomac elle le regarda s'avancer jusqu'à elle et s'empressa de baisser les yeux.

- Jamais je n'oserai une pareille folie, répondit Freya sans jamais le regarder.

- Bien, je suis bien heureux de l'apprendre.

Les mains moites, elle réprima une grimace en le laissant toucher son menton.

- Avez-vous réfléchi à ma proposition ?

Forcée de le regarder dans les yeux, elle demeura muette, la gorge serrée par la crainte de lui offrir une réponse qui ne lui conviendrait pas.

- Je suis une villageoise, je n'ai aucun rang et je crains que cela vous apporte des ennuis.

Il ôta son index de son menton, une lueur déçue dans les yeux, ce qui l'obligea à rajouter avec empressement.

- Cela blessera votre image auprès de vos conseillers et je...

- Bien au contraire, la coupa-t-il avec un fugace sourire très inquiétant. Ils trouvent que c'est une excellente idée pour gagner l'entente entre moi et les villageois qui ne me portent pas dans leur cœur.

Le sol se déroba sous ses pieds et elle craignait que son destin soit scellé dès maintenant.

Il fallait à tout prix qu'elle gagne du temps, mais elle ne savait pas comment faire.

- Les villageois voyez en vous un espoir d'être protégés des vikings.

Cette déclaration gonfla son arrogance qu'il afficha fièrement.

Un goût assez amer coula dans sa gorge comme du venin.

- Je fais au mieux pour les protéger, mais ils ne me rendent pas la tâche facile en allant contre mes ordres.

- Tout ce qu'ils demandent c'est un peu plus de nourriture pour vivre, mais chaque fois que cette demande vous ai formulé, vous les tuez.

- Parce que je n'aime pas que l'on quémande ! S'emporta-t-il subitement en frappant la table.

Freya sursauta en baissant les yeux et elle l'entendit foncer droit sur elle.

- Notre mariage sera célébré dans trois jours que vous le vouliez ou non, lui dit-il en lui agrippant le visage.

- Et si je refuse ? Osa-t-elle lui demander au risque de déclencher plus de colère.

Un sourire savoureux aux lèvres Edmund déclara :

- Alors vous serez pendu comme les autres.

Freya ravala un sanglot, les yeux brûlants de larmes qui la menaçaient depuis le début de cet entretien.

Il lui caressa les cheveux sans se départir de son sourire.

- À vous de choisir Freya.

Il siffla et la porte s'ouvrit sur le garde. Il la prit par le bras et la tira en arrière pour la faire sortir de force.

Elle se laissa faire au risque de s'attirer des ennuis inutiles et attendit d'être de retour au village pour éclater en sanglots à l'abris des regards. Bien sûr cette solitude ne dura pas longtemps car Arkin la rejoignit et posa ses mains sur ses épaules.

- Dis-moi mon enfant.

Le visage caché dans ses mains, elle prit une profonde inspiration.

- Dans trois jours sinon je serais pendue.

Ragna poussa un petit cri horrifié en suppliant son mari du regard.

- Cette fois-ci il faut faire quelque chose, décréta Arkin en l'obligeant à se relever. Je vais t'aider à fuir à l'aube. Tu iras vers le nord.

- Pour aller où ?

Arkin la dévisagea longuement en cherchant désespérément une réponse qu'il n'avait pas.

- Je l'ignore, mais ça sera toujours moins pire que d'épouser cet homme !

- Si je pars, il va s'en prendre à vous, il me l'a dit Arkin.

- Peu m'importe !

Son estomac se noua à l'idée terrifiante de les perdre. Elle s'y refusait et secoua la tête avec affolement.

- Je refuse que tu te fasses exécuter à cause de moi. Je vais trouver un autre moyen.

Arkin prit son visage entre ses mains.

- Lequel ! Il n'y en a pas d'autre Freya !

Freya leva son regard vers le soleil qui tombait derrière la forêt silencieuse et un frison courut sur ses mâchoires.

La nuit obscure qui s'approchait l'a terrifié déjà.

- Je vais trouver, s'entendit-elle murmurer en se laissant tomber sur le sol humide.

Les forces lui manquaient, à tel point qu'Arkin fut obligé de la soulever pour la rentrer à l'intérieur de la hutte. Avec douleur elle s'allongea sur le sol, plus précisément sur le tapis en peau de bête qu'elle partageait avec Ragna. Fermer les yeux et s'endormir paraissait la meilleure chose à faire car elle savait que sa douleur s'arrêterait du moins pour quelques heures.

Quelques heures plus tard, Freya fut extirpée de son sommeil par Ragna qui criait au-dessus d'elle l'air affolé. Elle se redressa, étourdie par ce violent réveil et perçut au loin de cris de plus en plus alarmants.

- Que se passe-t-il ? Demanda-t-elle en regardant sur les murs de la hutte des jais de lumière semblables à l'enfer s'y projeter.

- Les vikings, ce sont les vikings ! S'écria la vieille femme.

Arkin sortit son poignard en ordonnant à sa femme de ne pas avancer. Le cœur battant à la chamade Freya se releva à la hâte et s'avança jusqu'à la fenêtre pour constater avec effroi que le village était en train d'être capturer par les barbares.

La peur l'étouffa et ce fut pire quand un garde tomba au pied de la hutte, une hache plantée dans la tête.

Tout se passa très vite et en quelques secondes elle fut projetée en arrière. Si au début elle pensait qu'il s'agissait d'un barbare, un cri quitta ses lèvres lorsqu'elle croisa le regard de Edmund.

- Lâchez-là ! Cria Arkin.

Freya fut tirée hors de la hutte et emmenée jusqu'au cheval.

Au loin elle voyait Arkin qui combattait avec hargne les gardes de Edmund. Cela lui donna la force de se débattre pour gagner du temps.

Elle décida de le mordre pour qu'il la relâche et en retour il la gifla de toutes ses forces.

Malgré la douleur elle tenta de lui résister alors qu'il s'enfonçait au cœur de la forêt obscure en l'emportant avec lui.

Un feu terrible se mit à jaillir et le cheval se cabra. Freya tomba à terre et roula jusqu'à heurter un arbre.

La vision floutée par le choc, elle tenta de se redresser et vit plus haut sur la pente sinueuse une ombre massive. Les flammes qui ravageaient le village se projetèrent sur les troncs d'arbres, offrant une vision plus précise sur la scène qui se déroulait à quelques mètres d'elle.

Edmund se redressa et sortit son épée pour affronter le viking. La respiration saccadée elle regarda le géant abattre sa hache de guerre sur Edmund et le coup fut si net et lancé avec violence qu'il tomba à terre.

Freya se releva sur les genoux en se retenant de hurler, mais lorsque le barbare vrilla son regard dans le sien, un cri s'échappa de ses lèvres.

Les flammes jaillissaient sur son visage grimé de noir, et ses yeux perçants narraient à eux seuls la mort telle qu'il l'a représenté. Sa tunique noire de guerrier exposait une masse de muscles qui la fit frémir de peur.

Son regard...fut la seule chose qu'elle retint en essayant de se relever. Un regard perçant qui lui ordonnait de ne pas tenter le diable et pourtant Freya le tenta en essayant de s'enfuir.

Mais déjà derrière elle, on pouvait entendre le barbare avaler la pente de grandes enjambées pour attraper sa proie...

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