3.

     Les mains tremblantes et la voix peu assurée, Lisa tentait de trouver du réconfort auprès d'Elie. Après sa petite crise de panique, son amie s'était enfin calmée.

— Tu y comprends quelque chose à ce qu'il raconte, Elie ?

— Non, mais c'est sûrement pour de faux, Lisa, alors relax. De toute manière, tu n'as rien à te reprocher, non ?

— Non, non.

     Toujours enchaînée, Elie observait son amie illuminée par le spot de lumière braqué sur elle.

— Lisa ?

— Oui ?

— David et toi, vous... ?

— Bien sûr que non, raconte pas de connerie, toi ! s'emporta la belle blonde en lui faisant brusquement face.

— D'accord.

     De plus en plus inquiète et un peu vexée par la remarque acerbe, la rouquine évita d'insister. Son amie recommençait à s'agiter dangereusement dans sa cage. Elle soupira.

— Il va répondre « oui », j'en suis sûre Lisa. Calme-toi.

     Un déclic retentit au même instant dans la cage de Lisa qui poussa un petit cri de surprise. Elie retint son souffle.

— Je vais mourir, Elie, je vais mourir.

     Lisa tordait frénétiquement ses mains, et Elie pouvait voir ses yeux papillonner de droite à gauche dans le vain espoir de trouver une issue. Son nez se fronçait et sa bouche recouverte de brillant à lèvres était maintenant parée d'un rictus de frayeur.

     Soudain, la porte de sa cage s'ouvrit. Lisa poussa un hoquet oscillant entre rire hystérique et surprise, et bondit hors de sa prison la seconde suivante. Elle se hâta de rejoindre celle d'Elie qui souriait de toutes ses dents, fière de voir que Max avait réussi à libérer sa chérie.

— Oh putain, je l'aime, Elie. Je l'aime vraiment, tu sais ! Bon, comment je te fais sortir de ce truc ?

— Regarde si tu vois quelque chose en dessous de la cage, ou autour, ou au-dessus, je n'sais pas, moi !

     Les deux jeunes femmes tâtonnèrent plusieurs minutes dans la semi-obscurité sans rien trouver, quand le haut-parleur les fit tressaillir :

     « Félicitations, Lisa Joubert, tu es libre de franchir la porte qui se trouve derrière toi. »

— Oh, je dois partir donc ? Mais je veux rester avec toi, moi !

— J'aimerais bien aussi que tu restes, mais la nana de l'accueil a dit qu'il fallait suivre toutes les consignes et son collègue a rajouté que sinon nous perdions immédiatement ! On n'a pas le choix.

     Les deux jeunes femmes se tenaient la main à travers les barreaux de la cage d'Elie. Aucune d'elle ne voulait quitter l'autre, mais le jeu l'exigeait.

— Allez, vas-y Lisa, ça va bien se passer.

— T'es sûre ?

— Mais oui, c'est plus pour toi que je m'inquiète. File. Et fais attention à toi.

— Toi aussi.

     Lisa déposa un baiser sur les doigts de son amie et se dirigea vers la porte, tandis que le haut-parleur reprenait la parole :

     « Jean Plantin, trente-quatre ans. Conseiller-vendeur. »


*


     L'homme à la barbe mal rasée et aux cheveux grisonnants sur les tempes leva la tête, sortant de la contemplation de la femme qu'il aimait, emprisonnée et à l'air vulnérable qu'il ne connaissait pas.

— C'est ton tour, Jean, sourit Max, regardant sa chérie à lui sortir de la pièce, et disparaître de sa vue.

     « Aimes-tu ta compagne Elie, Jean ? »

— Bah, ça va, ta question à toi, commenta Max.

     Jean actionna vers le haut le levier sous l'écran de sa chérie, gardant sa main dessus et cachant l'inscription oui de son poing. Un spot s'alluma sur la cage d'Elie, et le jeune homme regarda la femme de sa vie sourire en parlant toute seule.

     La voix grésilla à nouveau :

     « Jean, penses-tu qu'Elie soit sincère avec toi ? »

— Il aime les questions tordues, ce gars.

— Questions chiantes et nulles surtout, rajouta le compagnon d'Elie.

     Jean maintint la position du levier vers le haut. Le son s'activa alors sur l'écran, et le trentenaire entendit la douce voix de sa compagne râler en riant à propos du temps qu'il avait mis à répondre. Le haut-parleur reprit ses questionnements :

     « Jean, penses-tu réellement qu'Elie puisse aimer qui que ce soit ? »

     Le bras de Jean resta suspendu un instant dans les airs.

— Alors celle-ci, je ne m'y attendais pas, souffla-t-il en regardant Max.


*


     De son côté, David, recouvert d'ecchymoses, peinait à remonter de la fosse exiguë dans laquelle il venait de tomber.

— Putain de jeu de merde ! jura-t-il pour la cinquième fois en calant ses pieds sur une poutre dans le but de s'extraire des fondations du bâtiment. Je croyais qu'on était déjà dans les sous-sols. P'tain, y'en a combien des sous-sols dans leur bât' à la con ?

     Soufflant dans l'effort, le jeune homme à la musculature impressionnante parvint à se hisser jusqu'à une barre de fer qu'il saisit. D'une traction, il passa le poids de ses épaules par-dessus ses bras et put enfin saisir le plancher fragilisé. Arrivé au couloir tant convoité, il s'arrêta un instant pour reprendre son souffle, puis se dirigea, avec prudence cette fois, jusqu'à la porte qu'il avait aperçue plus tôt.

     En l'atteignant, David ne put s'empêcher de se saisir d'un gravas qu'il envoya avec rage sur la caméra de surveillance.

— Bande de sous-merdes, cracha-t-il en ouvrant enfin la porte, un regard victorieux sur la caméra de guingois.

     Alors que le jeune homme passait le seuil dans un élan de fier conquérant, il percuta violemment quelqu'un.


*


     La porte s'ouvrit en grinçant et se referma brusquement derrière elle. Triste de laisser Elie, mais soulagée de sortir enfin, Lisa avançait rapidement, ses jambes tremblant de cette sourde angoisse qui ne la quittait plus.

     Elle suivit durant plusieurs minutes le couloir dans lequel elle avait atterrit, pour finalement se retrouver face à un mur recouvert d'une inscription à l'encre rouge : Ne me mens pas.

     Lisa se gratta nerveusement le menton, se remémorant tous les mensonges qu'elle enfouissait au plus profond d'elle, se demandant surtout si elle avait bien fait d'accepter de participer à ce jeu. Des bruits étranges lui parvinrent alors, semblant provenir de derrière le mur. Elle approcha l'oreille, apposa ses mains sur la brique froide, et avant qu'elle n'ait le temps de comprendre, bascula en avant dans un bruit retentissant. Un pan du mur venait de se dérober. Quelqu'un la heurta de plein fouet.


*


     Seule et toujours enchaînée, Elie s'impatientait. Depuis que Lisa était partie, le jeu semblait figé et cette attente mettait ses nerfs à rude épreuve. Soudain, un déclic retentit, et la jeune femme vit la porte de sa cage s'ouvrir. Pleine d'espoir, Elie se redressa, esquissa un pas. Mais les chaînes entravaient ses mouvements. Impossible de s'évader.

     Dans un affreux crissement métallique, le plafond de sa cage s'éleva lentement ; Elie le suivit une seconde des yeux pour repérer le mécanisme, mais aveuglée par le spot, renonça aussitôt pour à nouveau tirer sur ses entraves. Elle pesta en obtenant aucun résultat. Pourquoi ne pouvait-elle simplement pas sortir après les réponses de son chéri, tout comme son amie Lisa.

     D'autres déclics retentirent, Elie stoppa net ses efforts contre les chaînes. Les quatre parois latérales frémirent puis s'effondrèrent, en même temps, dans un grand fracas. Un nuage de poussière s'éleva qui la fit tousser et un silence pesant s'ensuivit, rompu quelques secondes plus tard par la voix grésillante du haut-parleur :

     « Lisa Joubert, trente ans. Esthéticienne. »


*


     Max se rapprocha de son ami. Jean ne pouvait détacher son regard de sa compagne toujours enchaînée.

— Eh mec, ce jeu me soule.

     Jean détourna à regret les yeux de l'écran.

— Moi aussi. Je déteste la voir comme ça.

— Et moi, je n'aime pas ne plus voir Lisa.

     La voix au micro résonna :

     « Aimes-tu Max, l'homme qui partage ta vie depuis maintenant de nombreuses années ? »

— Tu crois que Lisa est dans une pièce comme la nôtre, maintenant ? Avec des caméras braquées sur nous ? Tu penses qu'elle nous voit ? s'inquiéta Max en parcourant le plafond des yeux.

— Sûrement, il y en a une juste au-dessus des écrans de télé. Il doit y en avoir partout.

     Un clap se fit alors entendre au-dessus de leurs têtes et une clef tomba du plafond par une petite trappe qui se referma aussitôt. Max se baissa pour la ramasser, son regard scrutant déjà les murs à la recherche d'une porte à ouvrir. Le haut-parleur s'exprima à nouveau, le coupant net dans son exploration :

     « Lisa, si Max disparaissait, choisirais-tu un autre homme tel que... disons... David ? »

— Mais c'est quoi, ces questions de merde, putain ?! commença à s'énerver Max en fixant droit la caméra.

— Je n'sais pas, c'est de plus en plus bizarre. Ils veulent en venir où avec ce genre de scénar' ?

— Aucune idée, mais ça m'casse les couilles par contre, j'te l'dis, conclut-il, rageur, en se détournant des télévisions.

— Allez va, calme-toi, tempéra Jean en claquant l'épaule de son ami d'une tape virile qu'il espérait réconfortante.

     Un bourdonnement sourd se fit entendre. Les écrans s'éteignirent. Le mur trembla puis lentement se mit à pivoter, laissant peu à peu entrevoir un couloir mal éclairé au bout duquel se dessinait une étroite porte en métal. Les deux hommes se concertèrent moins d'une seconde avant de s'y engager, s'y faufilant l'un après l'autre.

— Tu crois que ça veut dire qu'elle a dit oui ou qu'elle a dit non ? demanda Max, perplexe, en observant tour à tour le sol du couloir, la porte à quelques mètres et la clef qu'il tenait bien serrée dans la main.

— Je crois que tu ne devrais pas te poser ce genre de questions, asséna Jean en le fusillant du regard.

— Ouais, bah, je me les pose, désolé !

— Alors oublie. Elle t'aime et elle n'en a rien à faire de ton collègue.

     Les deux garçons stoppèrent devant la porte. Max y glissa la clef : un déclic retentit qui lui arracha un soupir de soulagement. Il poussa le lourd battant de l'épaule. La porte résista jusqu'à ce que Jean lui vienne en aide en s'arc-boutant des deux mains. Au même moment, la voix grésillante résonna à nouveau :

     « Lisa, aimes-tu Max au point de lui dire enfin la vérité ? »


*


     Elie ne comprenait pas ce qu'il se passait. S'acharnant sans relâche sur ses chaînes depuis que son amie était partie, elle entendait les questions sans queue ni tête, et particulièrement intrusives, qu'assénait le micro.

— C'est quoi, votre problème, au juste ? hurla-t-elle à la cantonade avant de reporter son attention sur ses entraves et de tirer de plus bel. On est censé jouer à un jeu, pas remettre en question nos couples !

     La jeune femme s'énervait, jurait, soufflait. Ses chaînes étaient solidement fixées dans le sol par deux anneaux en métal et il lui semblait que l'air de la petite pièce aux briques sombres commençait à se raréfier.

     Elie ne s'amusait plus du tout. Par instant, elle étouffait, gagnée par la claustrophobie. A d'autres, elle fulminait. L'individu qui leur parlait jouait avec la pérennité du couple de ses amis, et ça, ça ne lui plaisait absolument pas. Elle voulait en finir au plus vite.

— Ok, j'arrête le jeu ! Vous m'entendez, vous, la fille de l'accueil et son collègue ? J'arrête tout, stop, venez me sortir de là !

     Mais seule la voix grésillante du haut-parleur lui répondit :

     « Elie Bousquet, vingt-six ans. Journaliste. »

— Mais merde, vous n'avez pas compris ! J'ai dit que je ne voulais plus jouer à votre saleté de jeu...


*


     David fixait du regard le levier devant lui. Même s'il ne prononçait pas un mot, il bouillonnait d'une rage folle. Il repensait aux mauvaises raisons qui l'avaient amené ici, à toutes les malversations qu'il opérait au quotidien, et à comment il aurait mieux fait de ne pas écouter sa mauvaise petite voix, pour une fois.

     Son flot de pensées fut interrompu par Lisa qui se tournait vers lui, les yeux humides. Sa main parfaitement manucurée pendait toujours au deuxième levier, cachant l'inscription non. Il leva son regard vers l'écran au-dessus et observa un instant la pièce d'où s'étaient échappés Max et Jean quelques minutes plus tôt, semblable à la leur, vide, aux briques blanches et au sol cimenté.

— Peut-être qu'on n'aurait pas dû entrer dans cette pièce..., murmura soudain Lisa, reniflant et lâchant enfin le levier.

— Peut-être qu'on n'aurait jamais dû entrer dans ce bâtiment tout court, répondit David d'une voix toute aussi morne en posant sa main sur l'épaule de la jeune femme.

— Je déteste ce foutu jeu, lâcha-t-elle en s'éloignant comme pour éviter son contact.

— Moi aussi, avoua-t-il en soupirant, le regard attiré par l'écran affichant la salle des cages.

     Elie s'y trouvait, l'air furieux, tirant avec frénésie sur ses chaînes. La voix au micro reprit :

     « Elie, pour me répondre, il te faudra actionner les boutons qui se trouvent sous la plaque de métal sur laquelle tu es enchaînée. »

     David vit alors la jeune femme s'avancer, glisser son corps hors de la plaque puis s'accroupir pour tirer un peu plus sur ses chaînes. Il lui sembla, lorsque le visage d'Elie s'illumina d'un sourire victorieux, qu'elle devait avoir aperçu ce dont parlait la voix.


*


     Elie se sentait plus qu'impuissante. Cinq minutes au moins qu'elle fixait les interrupteurs sous la plaque de métal. Sur l'un deux était inscrit oui et sur l'autre non. Et maintenant, que devait-elle faire ? Et pourquoi la fichue voix n'intervenait-elle plus ? Un grésillement lui fit lever la tête, elle soupira en entendant la question.

     « Elie, aimes-tu Jean ? »

     Les poignets douloureux à force de tirer sur ses chaînes, la jeune femme pressa le bouton oui. Elle n'avait aucune idée des conséquences de son choix, et ça la mettait dans un état de stress insupportable. La voix retentit à nouveau :

     « Elie, as-tu dit à ton petit ami que toi aussi, tu connaissais David ? »

     La jeune femme pressa un des boutons, regrettant de toute son âme d'avoir voulu jouer à ce jeu.

     « As-tu l'intention de mettre ton petit ami au courant de qui tu es en réalité ? »

     Elie pressa à nouveau le même bouton, expirant et inspirant en douceur pour calmer les battements de son cœur.

— Non, non, non et non ! Je ne veux plus... Je ne veux plus jouer. S'il vous plaît, détachez-moi..., murmurait la jeune femme en appuyant frénétiquement sur la touche non.

     L'imperturbable haut-parleur reprit son scénario ridicule :

     « Félicitations. Jean et Max, vous voilà dans la pièce mystère. »


*


     Max et Jean se rapprochèrent l'un de l'autre ; leurs épaules se frôlèrent, contact rassurant. La pièce dans laquelle ils se trouvaient maintenant était insondable. Un noir d'encre, sans nuance ni aucun point lumineux où poser le regard.

— Je me demande ce qu'il va nous arriver maintenant..., murmura Max.

— Moi aussi.

     Soudain, un grincement strident leur vrilla les tympans et un rai de lumière apparut au bas de l'un des murs.

— J'entends des pas, chuchota Jean après avoir ôté les mains de ses oreilles. Ne bouge pas, Max, ajouta-t-il en lui barrant le passage de son bras.

     Par prudence, les deux hommes reculèrent au fond de la salle et attendirent en silence, observant la ligne de lumière s'étendre et s'allonger pour former l'entrebâillement d'une porte. Deux silhouettes indistinctes sur fond luminescent s'engouffrèrent. La porte se referma en claquant brusquement, l'obscurité les enveloppa de nouveau.

    Le cœur de Max battait la chamade, il n'osait plus le moindre geste. Le martellement des pas se fit de plus en plus proche, bien distinct, et l'homme comprit qu'on courait dans leur direction. Pétrifié, il tendit la main vers Jean, mais ne trouva que le vide quand il sentit un corps se jeter dans ses bras. Instinctivement, il se crispa, prêt à en découdre.

— Oh mon dieu, Max, je t'aime, j'ai eu si peur loin de toi !

     Cette voix, ce parfum, ce corps contre le sien... Lisa, sa Lisa ! Soulagé, Max serra sa tendre dans ses bras, heureux de sentir l'odeur de ses cheveux faute de pouvoir plonger dans ses beaux yeux bruns.

— C'est David avec toi, Lisa ? demanda Jean en se raclant la gorge.

— Oui, c'est moi, répondit David de sa voix grave et sans intonation.

— Bébé, c'est quoi tout ça ? Toutes ces ... questions ? Des suppositions, des inventions tordues d'un malade ? demanda Max.

— C'est peut-être pas le moment de parler de ça, marmonna David.

— Toi, je t'ai rien demandé ! D'où t'envoies des messages à ma femme, d'abord ?

— Mon amour, s'il te plaît..., tempéra Lisa en tâtonnant pour caresser le visage de son compagnon.

— Ah, parce que toi tu crois tout c'que dit ce con ? s'énerva David.

— Calmez-vous, c'est pas le moment, les coupa Jean d'une voix suffisamment forte pour résonner dans toute la salle.

     Avant que quiconque n'ait le temps de s'emporter plus, le haut-parleur reprit son jeu déstabilisant :

     « Félicitations, vous vous êtes retrouvés. Vos vies sont maintenant entre les mains de votre amie commune. »

— Il a dit... vos vies ? murmura Lisa d'une voix chevrotante.

— Oui, répondirent Jean et Max d'un même écho.

— J'en ai marre de ce jeu de merde. Sortons de là, annonça David en levant les bras devant lui pour trouver le mur.

— Et tu comptes faire quoi, monsieur muscles ? s'énerva Max.

— Ferme-la et rends-toi utile, le cingla le jeune homme aux cheveux noirs.

— Putain, mais fermez-la, tous les deux ! Et trouvez-moi ces putains de portes ! explosa Jean, ulcéré par leur comportement de jeunes coqs.

     Effaré par la virulence de l'intervention, tout le monde se tut et se mit à tâtonner à l'aveuglette à la recherche du moindre indice, de la moindre chose qui pourrait leur être utile.

    Mais le groupe ne rencontrait que le mur lisse et froid. Ils étaient incapables de retrouver les ouvertures par lesquelles ils étaient entrés. Au bout de quelques minutes, le haut-parleur reprit la parole :

     « Elie, si je te demandais de choisir entre tes quatre amis, sais-tu sur qui ton choix se porterait ? »

     La jeune femme interpellée tira sur ses chaînes, grimaçant de douleur. Des filets de sang commençaient à s'échapper de sous les bracelets de cuir. Elle pressa un des boutons.

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