Chapitre 42 bis. Noces (2e partie)
Les yeux dans les yeux, ils vidèrent leur timbale. Cailean les reposa sur le plateau et d'un geste rapide ouvrit la broche qui maintenait son féileadh mor. D'une main, il déboucla son ceinturon et de l'autre rattrapa le tartan avant qu'il ne s'échoue sur le sol. Il le déposa sur le coffre au pied du lit et retira ses bottes. Quand il revint vers Jamesina, il ne portait plus que sa léine. Les bras serrés autour de sa taille, Jamesina le regardait timidement et il s'aperçut qu'elle frissonnait.
— Tu as froid ?
Sans attendre sa réponse, il la poussa doucement devant l'âtre où le feu commençait à crépiter. Les flammes mouvantes mettaient en valeur les courbes de la jeune femme, dévoilant tous les secrets de son corps. Cailean sentit le sang rugir dans ses veines, il chercha fébrilement une échappatoire pour tenter de calmer le désir qui montait dans ses reins, mais n'en trouva aucune. Il ne pouvait détacher son regard de sa nouvelle épousée.
Mary.
Jamesina.
Elles n'étaient qu'une. Une seule et même femme. SA femme.Elle était sienne désormais. De manière officielle et irrévocable.
— A Dhia ! C'est une torture de te regarder sans te toucher, murmura-t-il subitement.
Il combla la distance qui les séparait, glissa sa main derrière sa nuque pour la rapprocher de lui et l'embrassa. Un baiser tendre qui se mua rapidement en quelque chose de plus urgent, plus intense. Cailean approfondit leur étreinte, serrant Jamesina contre lui avec force, investissant sa bouche avec plus d'ardeur. La jeune femme se laissa emporter par le maelstrom de sensations que son mari suscitait en elle. Ses mains s'agrippèrent à sa tunique puis remontèrent sur son torse et se nouèrent autour de son cou. Elle ne voulait pas qu'il cesse de l'embrasser. Elle voulait goûter la saveur de sa langue contre la sienne, sentir la caresse de ses mains sur sa peau et respirer sa fragrance, entendre les battements précipités de son cœur contre le sien. Il lui avait tellement manqué !
Sans même s'en rendre compte, Jamesina se laissa entraîner par Cailean et glissa au sol avec lui. Elle laissa échapper un petit cri de protestation quand il s'arracha à ses lèvres en haletant pour appuyer son front contre le sien. Ils restèrent ainsi, à genoux, tête contre tête, pendant un court moment, le temps de reprendre leur souffle et d'apaiser un peu le feu du désir qui flambait en eux après plus d'une année de séparation.
— Pardonne mon impatience, m'aingeal, murmura Cailean contre sa tempe.
Avant que Jamesina puisse réagir, il la poussa en arrière et l'allongea sur la fourrure. Dans le même mouvement, il se plaça au-dessus d'elle et ses lèvres recouvrirent les siennes de nouveau pour un baiser langoureux, puis elles partirent à la découverte de son corps. Avec une lenteur torturante, elles glissèrent le long de sa mâchoire pour atteindre son oreille avant de redescendre le long de sa gorge, mordillant et suçotant la chair fragile. Les yeux fermés, Jamesina savoura la caresse humide de sa bouche. Elle frissonna quand du bout de la langue il suivit l'échancrure de l'encolure avant de venir taquiner ses mamelons à travers le fin tissu qui voilait son corps. Il les lécha jusqu'à ce que les pointes de ses seins se dressent sous la chemise détrempée. Quand il les agaça du bout des dents, Jamesina gémit sourdement et commença à s'agiter. Elle en voulait plus, elle mourait d'envie de sentir les aplats rudes et fermes de son corps contre ses courbes tendres. Elle ressentait le besoin d'absorber un peu de sa force et de sa chaleur. Elle voulait qu'il l'embrasse encore et qu'ils se fondent l'un dans l'autre. Elle attira sa tête vers la sienne et se cambra contre lui en une invite silencieuse.
Cailean répondit aussitôt à sa sollicitation. Sa bouche prit de nouveau possession de celle de Jamesina. Les mains calleuses du Highlander se glissèrent sous la chemise arachnéenne pour caresser ses genoux, puis elles remontèrent sur ses cuisses, entraînant le fin tissu au passage, jusqu'à atteindre ses hanches qu'elles serrèrent brièvement. Jamesina sentit le corps de son mari basculer sur le côté tandis que l'une de ses mains venait recouvrir son intimité. Elle frémit quand il glissa un doigt là où elle était la plus sensible. Tout en continuant de l'embrasser, il entreprit de la caresser. Lentement. Délicatement. Comme s'il manipulait une fleur à la fragilité extrême. Ses attouchements déclenchaient des éclairs de plaisir qui se propageaient dans le ventre de la jeune femme, le réchauffant. Caresse après caresse, les vagues de chaleur se déployaient de plus en plus loin et Jamesina sentait son corps se tendre dans l'attente du tsunami final. Quand son mari glissa un doigt au creux de son intimité humide, son souffle se transforma en soupirs haletants.
— Cai... Cailean.
La sentant prête à basculer, Cailean préféra interrompre ses cajoleries pour achever de la déshabiller. D'une caresse lente, il fit remonter la chemise sur la poitrine de son amante, dévoilant ses seins gonflés sur lesquels il s'attarda un court instant. Puis il glissa une main sous la nuque gracile pour lui soulever la tête. À l'issue d'un baiser ravageur, il dégagea les épaules de Jamesina de leur écrin de tissu avant de faire passer la chemise par-dessus sa tête d'un mouvement rapide. Après avoir jeté le vêtement sur le côté, il se redressa sur les genoux pour la dévorer du regard.
Instinctivement, Jamesina resserra les jambes et tenta de cacher sa poitrine avec ses mains, mais Cailean l'en empêcha aussitôt en saisissant ses poignets.
— Nay, ne te cache pas de moi.
Assis à califourchon sur ses cuisses, il laissa son regard parcourir lentement son corps dénudé comme s'il voulait graver chaque détail dans sa mémoire. La respiration de Cailean devint plus lourde, le désir lui embrasa les reins tandis que ses yeux se repaissaient des charmes de sa femme. Elle avait des bras et des jambes aux muscles ciselés, mais elle était aussi toute en courbes. Son ventre était légèrement bombé, mais ferme, ses hanches moelleuses appelaient ses mains, tout comme ses seins. Ils étaient plus ronds, plus lourds que lors de son séjour à Tioram et faisaient un écrin parfait pour son médaillon.
— Tu es magnifique. Encore plus que dans mes souvenirs, murmura-t-il d'une voix rauque, presque brisée par l'émotion.
Comme elle semblait embarrassée par sa nudité, il attrapa sa léine par le col et d'un geste ample la fit passer par-dessus sa tête pour la jeter derrière lui.
— Nous sommes à égalité maintenant, m'aingeal. Tu peux me regarder autant que je te regarde.
Jamesina ne se fit pas prier. Elle l'observa avec avidité, détaillant sa large carrure, les muscles gonflés de ses bras, les reliefs de son torse, les creux et renflements fermes de son ventre. Puis son regard s'égara plus bas. La jeune femme retint inconsciemment sa respiration quand ses yeux se posèrent sur son érection. Son sexe fièrement dressé lui sembla plus massif, plus imposant que dans ses souvenirs. Jamesina eut la sensation que son corps s'embrasait à cette vision. Ses mains, tout comme son regard, étaient attirés par cette partie de lui qu'elle connaissait si peu.
Avant même qu'elle puisse esquisser le moindre geste pour le caresser, Cailean se pencha sur elle et l'emprisonna entre ses bras. En appui sur ses coudes pour ne pas l'écraser, il butina son visage et son cou. Sa langue explora les creux de ses clavicules avant de descendre dans la vallée entre ses seins. Sans hâte, il les cajola longuement, alternant mordillements, suçotements et tendres coups de langue. Puis il pressa ses lèvres sur son cœur et descendit lentement vers son ventre. La respiration de Jamesina s'altéra un peu plus tandis que le rythme de son palpitant s'accélérait. Du bout de la langue, Cailean fit le tour de son nombril, joua un court instant avec le petit creux sensible avant de descendre plus bas, vers l'endroit où ses doigts s'étaient aventurés peu de temps auparavant, pour y déposer un baiser brûlant qui arracha un cri inarticulé à Jamesina. Du bout de la langue, il entreprit de tracer des cercles languissants sur cette chair humide qu'il voulait goûter, savourer jusqu'à plus soif.
La tête basculée en arrière, les yeux clos, Jamesina se perdit dans les sensations que sa langue habile suscitait. A chaque effleurement, chaque caresse, elle sentait son corps se tendre un peu plus. Elle avait l'impression d'être semblable à la corde d'un arc que l'on bande. Ses mains trouvèrent leur chemin dans les mèches sombres de son mari tandis que ses hanches se haussaient vers lui en une supplique silencieuse. Le plaisir que lui procurait Cailean devenait presque insoutenable. La lenteur de ses mouvements, la précision de chaque caresse, la faisaient sombrer dans un océan de sensations. Sa bouche la rendait folle. Soudain, une vague de plaisir indescriptible la souleva quand la langue de Cailean s'introduisit au cœur de son intimité. Sa vision se brouilla et ses doigts lâchèrent ses cheveux pour s'agripper à la fourrure, si fort que ses jointures blanchirent. Elle ne contrôlait plus son corps : le dos arqué, les jambes tremblantes, elle n'était plus que frissons et quand l'orgasme la cueillit, elle étouffa son cri de délivrance contre le dos de sa main.
Les lèvres de Cailean remontèrent lentement le long de son corps encore pantelant. Il l'entoura de ses bras et se cala entre ses jambes en attendant qu'elle reprenne un peu ses esprits. Quand elle ouvrit les yeux, elle vit le regard brûlant dont il la couvait. Ses pupilles étaient si dilatées qu'elles dévoraient le bleu grisé de ses iris. Son souffle sur sa peau moite était lourd de désir. Tout comme son corps. Elle sentait son érection, dure et chaude, pressée contre son bas-ventre.
Cailean se pencha et leurs bouches fusionnèrent à nouveau.
— Tiens-toi à moi, lui intima-t-il d'une voix sourde, entre deux baisers passionnés.
Jamesina entoura les épaules puissantes de ses bras tout en répondant à ses baisers. Elle l'embrassait, le savourait, respirait son odeur entre chaque inspiration.
Enfin, son sexe vint se positionner à l'entrée du sien et avec une lenteur infinie, il avança les hanches, se frayant un passage aux creux de son ventre. Jamesina s'ouvrit à lui, se soumettant à son désir, attentive aux sensations qu'il provoquait. Ses yeux s'agrandirent brièvement tandis qu'il la pénétrait plus profondément. Puis il s'arrêta, tellement bien ancré en elle qu'elle ne savait plus où étaient les limites de leurs corps. Jamais elle n'avait éprouvé un tel sentiment de plénitude.
— Tu es mienne, maintenant, asséna Cailean avec force.
Ce n'était pas une déclaration, mais une revendication et Jamesina sentit son cœur se contracter dans sa poitrine. Elle savait déjà depuis longtemps qu'elle était amoureuse de lui, mais à cet instant, elle eut la certitude qu'il serait toujours le seul et unique pour elle. Il remplissait aussi bien son corps que son âme. Il était celui qui lui était destiné de toute éternité.
— Je l'ai toujours été, murmura Jamesina en retour.
Cailean la serra très fort dans ses bras puis il commença à onduler sur un rythme lancinant qui la rendit folle de désir. Jamesina sentait les muscles puissants de son dos jouer souplement sous ses doigts. Elle ne pouvait plus penser, seulement ressentir, incapable de faire autre chose que de savourer les merveilleuses sensations que son mari faisait surgir dans son corps. Chaque poussée était un mélange de puissance et de ferveur, comme s'il cherchait à la posséder et à la vénérer en même temps.
Peu à peu, les mouvements de Cailean s'intensifièrent. Jamesina enroula ses jambes autour de ses hanches, cherchant à l'attirer encore plus près pour le sentir encore plus profondément. Leurs souffles se mêlèrent, leurs corps moites glissant l'un contre l'autre dans une danse sensuelle de plus en plus frénétique. Les gémissements de Jamesina se muèrent en cris étouffés. Ses ongles se plantèrent dans le dos musculeux tandis qu'elle s'arcboutait sous lui dans l'attente de l'explosion finale. Elle était à peine consciente des halètements de Cailean. Il suffit d'une poussée un peu plus profonde, d'une légère rotation du bassin pour la faire basculer dans l'extase. Jamesina eut l'impression de se désagréger en un millier de braises incandescentes. Quelques coups de rein plus tard, Cailean la suivait dans l'abîme. Il se raidit au-dessus d'elle avec un grognement rauque, puis s'effondra, comme terrassé par le plaisir. Son front alla s'enfouir dans la fourrure à côté de la tête de Jamesina. Il glissa les mains sous ses reins pour la serrer plus fort contre lui, tremblant de tout son corps. Il semblait avoir autant de difficulté qu'elle à retrouver son souffle.
Spontanément les mains de Jamesina glissèrent de son dos pour se nouer autour de la taille de son mari et lui rendre son étreinte. Elle ferma les yeux et posa la joue dans le creux de son cou, comblée. Son corps épousait étroitement celui de son mari. Elle aimait sentir son poids sur elle, le grain de sa peau et son odeur. Elle adorait la sensation de leurs corps si étroitement imbriqués, sans rien pour les séparer. Elle aimait qu'ils soient un.
Quand Cailean se souleva légèrement avec l'intention de se retirer, elle l'agrippa des bras et des jambes pour l'en empêcher.
— Nay, reste ! murmura-t-elle, d'une voix plaintive.
— Je t'écrase, je suis trop lourd.
— J'aime quand tu pèses sur moi ainsi.
Ils restèrent enlacés un long moment, leurs corps toujours unis, leurs cœurs battants sourdement l'un contre l'autre.
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Et voilà ! Bon comme d'hab, n'hésitez pas à dire si c'est trop ou pas assez, s'il y a des trucs qui clochent ou qui pourraient être améliorées.
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