✒ Chapitre 41 : Un souffle d'été
Hey !
Bonne rentrée à toute la zone A, profitez bien les derniers à qui il reste une semaine et bon courage à la B qui a déjà repris depuis une semaine.
Je suis claquée alors ne m'en voulez pas pour les fautes, je l'ai survolé du regard mais j'ai une migraine insoutenable alors je vous poste le petit chapitre (vraiment petit il fait à peine 3200 mots TwT) et je vais m'allonger !
Bonne lecture !<3
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Les semaines défilèrent rapidement après l'avant dernier match de Quidditch. Lily soupira et but une gorgée d'eau de sa bouteille en regardant par la fenêtre le soleil et sa chaleur qui devenait de plus en plus écrasante, bien à l'abri entre les rayonnages de la bibliothèque.
Merlin soit loué que ce lieu soit l'un des plus frais du château, avec les cachots évidemment. Mais Lily préférait devoir y venir avec trois épaisseurs de pulls et de chaussettes en pleine hiver mais pouvoir profiter de son air froid en été. Tous ses amis étaient allés près du lac noir, comme tous les autres étudiants. Elle avait même entendu James et Sirius menaçaient très sérieusement Alexia de lui y faire piquer une tête indésirée dans l'eau.
La rousse secoua la tête pour chasser ses pensées parasites et se reconcentra sur son cours de métamorphose qu'elle connaissait sur le bout des doigts mais qu'elle s'acharnait à réviser. Il ne restait plus qu'une petite semaine avant les examens, et donc avant les vacances d'été dont le départ est prévu pour dans deux semaines. Lily devait absolument étudier, même si cela faisait déjà près d'un mois qu'elle passait au moins une heure par jour à la bibliothèque le nez plongé dans ses manuels et ses parchemins.
Elle avait réussi à convaincre Alexia, Claire et Marlène de réviser un peu avec elle mais la deuxième avait vite abandonnée pour aller rejoindre les séances de révision de Remus, qui lui même venait parfois avec Lily, mais beaucoup moins intensément. Quant à Marlène et Alexia, la première venait seulement une fois de temps en temps, et encore ce n'était pas pour réviser mais essentiellement pour lire, et il ne restait que sa meilleure amie qui essayait de suivre le rythme et le planning de la première de classe perfectionniste.
Malheureusement pour Lily, Alex était souvent kidnappé par son petit ami, alias Sirius Black ou par son capitaine de Quidditch alias James Potter. Mais par solidarité, la brune restait quand même la plupart du temps avec elle, que ce soit pour réviser ou juste être en sa compagnie.
Et puis il y avait aussi Enzo.
Son petit copain était super, il passait autant de temps qu'elle lui demandait avec elle a la bibliothèque, révisant avec elle et même parfois arrivant un peu à l'arracher à son travail pour faire une ballade ou aller déguster une glace en haut de la tour d'astronomie.
Pour la rousse, leur relation lui restait un mystère. Elle n'arrivait pas à savoir où ses sentiments se situaient entre la ligne de l'amitié et de l'amour. Elle l'appréciait et il lui plaisait beaucoup, mais elle avait plus l'impression qu'ils se comportaient comme deux amis. Certes dans un couple il fallait de l'amitié du point de vue de la jeune femme, mais elle sentait qu'il manquait quelque chose. Une étincelle, un peu de piquant. Qu'au finale, leur couple ressemblait bien plus à un duo d'amis qu'à un réel couple. Et plus elle avait pu observer la relation de Sirius et Alexia, plus elle comprenait qu'elle n'avait peut-être pas tord.
L'alchimie entre sa meilleure amie et son petit ami était particulière, et ça se voyait qu'ils s'aimaient plus que deux meilleurs amis. Ce n'était pas que leur complicité ou autre, ce n'était pas arrivé dès le début mais ils y avaient toujours eut une attraction entre les deux, avant qui se traduisait (et se traduit toujours) par des chamailleries, mais aussi des piques lancées en l'air, et qui aujourd'hui était toujours aussi dynamique.
Comparé à eux, Lily trouvait sa relation... plate ? Il n'y avait aucune tension, que ce soit sexuelle ou bien tout simplement pour se chamailler. Il n'y avait rien, juste des bons moments, des discussions passionnantes, des ballades et ça s'arrêtait à peu près à ça.
Et en plus de ressentir ce sentiment de vide à combler, la Gryffondor culpabilisait de penser comme ça. Enzo était tellement parfait avec elle, gentil, à l'écoute... Ça lui fera trop mal de lui briser le cœur. Elle ne voulait pas perdre leur amitié. Mais elle savait qu'ils ne pourraient pas continuer comme ça, alors elle devait arriver à trouver le courage de lancer la conversation.
Épuisée, elle sentit à peine quelqu'un s'asseoir à côté d'elle et n'eut même pas la force de tourner la tête pour voir l'identité du nouveau venu.
— Salut Lily...
La rousse sentit son cœur se serrait à l'entente de la voix de son petit copain. Elle lui fit un maigre sourire en réponse et souffla :
— Salut... Ça va mieux ?
Il haussa les épaules :
— Oui non... On s'est quand même fait balayer par les Gryffondor quoi... Et toi ?
Lily lui remit une mèche derrière l'oreille en répondant simple :
— Si on veut. Ça fait seulement deux jours qu'on a gagné la coupe et toutes mes amies ont encore mal à la tête et une sorte de gueule de bois. C'est drôle a voir, mais moins à tenter de soigner discrètement, grimaça-t-elle.
Enzo rigola un peu alors que la jeune femme rouvrait un de ses livres. Ils restèrent de longues minutes dans un silence un peu trop pesant pour la rouquine. Après une longue hésitation, elle prit son courage à deux mains, reposa son manuel et déclara :
— Je pense, qu'il faut qu'on parle.
Elle attendit sa réponse, le cœur serré, jusqu'à ce qu'il pose sa main sur la sienne.
— Je savais que ça finirait par arriver... Je ne savais juste pas quand.
— Enzo... Je... je ne veux pas te faire de la peine...
— Eh Lily... Je ne t'en veux pas. Ça ne marche pas comme ça, c'est tout, on est mieux ami je suppose. Tu n'as pas à t'en excuser. C'est juste ainsi.
— Comment tu as deviné ..?
Le blond haussa maigrement les épaules :
— Je ne sais pas... Je le vois bien, c'est tout. Mais ça ne fait rien. Toi aussi tu l'as vu.
Elle releva la tête et acquiesça doucement en serrant doucement sa main.
— Oui tu as raison... Mais je suis quand même désolé Enzo... Je ne veux pas perdre notre amitié...
— Je comprends, ne t'excuse pas s'il te plaît. Je préfère qu'on reste en bon terme et que ça finisse comme ça, la rassura-t-il avec un maigre sourire. Je dois y aller, mais repose toi et va profiter de tes amis et du beau temps. Tu connais largement par cœur tout ce qu'on a vu depuis le début de l'année, va profiter de la vie de simples étudiants sans épreuves qui nous reste ! Ça sera à l'année prochaine de t'angoisser pour les examens, ajouta-t-il en ravalant la boule qui s'était formé au niveau de sa gorge, sans rien n'en laisser paraître.
Il l'embrassa doucement sur la joue, lui adressa un dernier petit sourire avant de dérober sa main de celle de la rouquine, juste avant de rejoindre la sortie de la bibliothèque.
Lily resta impassible plusieurs secondes avant de poser sa tête sur la page ouverte d'un de ses manuels. Alors c'était si simple que ça ? Elle se posait des questions puis se séparait de son petit ami ? Et si elle s'était trompée ?
La jeune femme soupira et ferma les yeux. Elle était épuisée, mais ni triste ni soulagée par ce qu'elle venait de faire. Juste vide et seule. Alors lorsqu'on lui mit les mains sur les épaules, elle ne réagit même pas et lâcha simplement :
— Laisse moi mourir en paix, qui que tu sois.
— Eh bien merci Evans ! C'est très cordial de ta part ! Mais je doute qu'Alex, Remus ou encore les autres idiots qui font partis de notre groupe apprécie que je te laisse mourir seule.
La rousse roula des yeux :
— Je m'en fiche Sirius. Qu'est-ce que tu fais ici ?
— Hmm... j'emprunte un livre ? tenta-t-il.
— Tu sais lire ? railla-t-elle.
— Très bas cela Evans, très bas.
— Arrête de m'appeler Evans, Black, soupira-t-elle en daignant relever la tête pour le fusiller du regard.
Il leva les mains en l'air et lui fit un sourire charmeur :
— D'accord d'accord si tu insistes Lily. Alors tu acceptes ?
— Accepter quoi ?
— De venir nous rejoindre dehors, s'exaspéra-t-il. Je suis pas venu à la bibliothèque pour faire figure d'oeuvre d'art. Je viens te kidnapper.
— Pas très malin de dévoiler ton plan Black, fit-elle remarquer.
— Je n'ai pas besoin d'être malin, c'est soit tu acceptes avec enthousiasme soit je t'embarque de force !
— C'est ça et quoi encore. Pourquoi ils t'ont sacrifié à essayer de m'arracher de ma tanière ?
— Je me suis porté volontaire ! James ne voulait pas se faire frapper, Remus il est pas très bien, Dorcas aurait perdu son sang froid car elle ne supporte plus de te voir révisé et les autres ne veulent pas s'attirer des ennuis avec toi, tu leur fais peur.
— Eh bien ça fait plaisir, répliqua-t-elle. Tu n'as pas peur de moi toi aussi ? Parce que là ça m'arrangerait.
— Moi ? Peur de toi Evans ? Tu déconnes, éclata-t-il de rire. Oh mais ça ne me fais pas peur de te mettre en rogne, ne t'en déplaise.
— Mauvaise nouvelle pour moi. Maintenant dégage et laisse moi réviser tranquillement.
Sirius s'assit sur la table à côté d'elle et attrapa ses affaires d'une main en les secouant au dessus de sa tête :
— Non. Tu arrêtes et tu viens nous rejoindre. On est en train de faire une sorte de pique-nique, t'as aucune excuse, tu vas avoir les examens haut la main et passer en septième année sans aucun problème. Alors tu te lèves et tu me suis sagement !
Lily le foudroya du regard et tandis la main :
— Commence pas à m'énerver toi. Rends-moi mes affaires et prends la porte.
— Je te ferais remarquer qu'il n'y a pas de porte Evans dans la bibliothèque, répondit-il simplement en les fourrant dans le sac de la rousse.
— Black... commença Lily en perdant patience.
Il lui jeta le sac dans les bras alors qu'elle le réceptionnait du mieux qu'elle pût :
— Tu te lèves ou je te soulèves ? Sans ambiguïté évidemment, de toute manière, j'évite les rousses en général. On sait jamais quels quiproquos ça peut amener...
La rouquine roula des yeux :
— Ne t'avise même pas d'essayer. Je rentre au dortoir, tu m'as soûlé, déclara-t-elle catégoriquement.
Elle se leva et tenta de le contourner mais il la bloqua aisément :
— Aller Lily... M'oblige pas à faire ça...
— Quoi ça ? asséna-t-elle sèchement en pointant son index sur le torse du brun. Ose me toucher et je t'assure que tu le regretteras Black.
Il soupira et attrapa le bras et la taille de la sixième année avant de la balancer sur son épaule, arrachant un cri à jeune femme.
— SIRIUS ORION BLACK !
— Évites de me griller les tympans, merci. Ça m'embêterai de ne plus entendre ta merveilleuse voix.
Elle essaya de se débattre en lui jetant a la figure tout un tas d'insultes tandis qu'ils traversaient le château, faisant retourner les dernières têtes d'élèves encore à l'intérieur. Sirius esquiva autant qu'il put les coups de la rousse en riant aux éclats. Lorsqu'ils atteignirent les portes de l'extérieur, la rousse arrêta de remuer, résignée, avant de quémander :
— Bon aller Sirius, laisse moi descendre. Je veux conserver au moins un dixième de ma dignité.
Le brun rigola un peu plus en secouant la tête :
— Oh ça non. De une, tu risques de t'enfuir et je n'ai pas envie de te courir après dans tout le château. De deux, ça sera ma vengeance pour ta résistance.
— Tu y connais quelque chose à la notion de consentement Black ? siffla Lily en essayant de descendre de son épaule tandis que Sirius les faisaient s'engager sur le domaine de l'école.
Le Gryffondor fit mine de ne pas entendre sa pique alors que la majorité des étudiants dévisageaient la scène d'un regard béat, se demandant sûrement s'il n'y aurait pas une journée de mémoire pour le célèbre Maraudeur après qu'il ait osé provoquer la colère de Lily Evans.
Lorsque l'Animagus s'arrêta enfin, Lily eut un moment de panique, avant de se rassurer en sentant que Sirius la posait sur la terre ferme, et ne la jetait pas dans le lac noir, comme elle l'avait cru un quart de seconde. Juste après, elle sentit les bras de Marlène l'entourait au même moment où la blonde s'enjouait de son arrivée :
— Lily ! Tu es venue nous rejoindre !
— Je n'étais pas vraiment d'accord mais... se coupa-t-elle en voyant Alexia trempée, tranquillement assise un peu plus loin de la nappe, une veste sur les épaules, lui adressant un petit sourire. Que c'est-il encore passé ? Potter ?!
James releva la tête de son jeu de cartes avec Peter, étonné d'entendre son nom. Alexia, elle roula des yeux, un sourire amusé aux lèvres, n'essayant même pas d'expliquer la situation tandis que les autres du groupe pouffaient devant la réaction précipitée de la rousse.
Heureusement, avant qu'elle n'ait pu disputer le pauvre poursuiveur pour quelque chose qu'il n'avait pas commis, Sirius l'obligea à s'asseoir et lui colla un bière moldue entre les mains (ne vous demandez pas où ils les ont trouvés, je vous assure ça vaut mieux) :
— Evans ne pose pas de questions. Ce qu'il se passe dans ce cercle, reste dans ce cercle et personne ne raconte ce qu'y a bien put s'y passer ou s'y dire avant ton arrivée. Bon aller, on va continuer le jeu, on en était au tour de qui ?
Lily se renfrogna : elle aurait préféré rester à la bibliothèque au lieu de jouer à un débile action ou vérité. Elle reçu un maigre sourire compatissant de la part de Remus assis à côté d'elle avec sa petite amie, tandis que le reste de leurs amis. Finalement, la fin de l'après-midi ne se passa pas si horriblement, hormis les quelques accidents qu'ont occasionnés les défis du jeu...
— JE VOUS JURE QUE SI VOUS ME LÂCHEZ DANS L'EAU JE VOUS FAIS LA PEAU ! s'époumona Lily en se débattant tandis que Sirius, aidé (ou enfin encouragé) par James, avait de nouveau balancé la rousse sur son épaule comme un sac à patate.
Le Black ricana en répondant simplement d'un ton moqueur :
— Je t'attendrais petite Evans.
La préfète tambourina le dos du brun ténébreux de coups, n'arrivant qu'à peine à lui arracher un rictus de douleur. Lorsqu'elle comprit que cet imbécile était une cause perdue, elle se tourna vers son meilleur ami :
— Potter ! Si tu le laisses faire je te jure que je te ferais subir une vengeance encore plus horrible que celle qui attends Black !
Le jeune homme plissa le nez, une grimace déformant son sourire moqueur.
— Mais je n'ai rien fait Evans !
— C'est ce que je te reproche ! cingla-t-elle alors qu'ils se rapprochaient de la rive. Sirius Orion Black, arrête toi immédiatement !!
— Non, c'est ma vengeance.
— Potter !
— Désolé Lily, soupira le jeune homme en sachant pertinemment qu'il ne ferait pas changer son frère de cœur d'avis.
Avant qu'elle n'ait pu crier de nouveau une menace, elle sentit Sirius la lâchait et un cri de panique franchit ses lèvres alors qu'elle se retrouvait plongée dans le lac noir. Une fois qu'elle eut à peu près repris ses esprits, elle remonta le plus vite possible à la surface, respirant à grande goulée lorsqu'elle put enfin sortir la tête de l'eau. Après s'être totalement remise, elle hurla en voyant Sirius lui faire un signe depuis la rive :
— JE VAIS T'ASSASSINER !
Il rigola avant de se mettre à courir vers le château pour commencer à la semer. Lily remonta jusqu'à la berge où James l'attendait et lui tendit la main pour l'aider à se hisser. Elle hésita avant d'accepter son aide. Une fois remise debout, elle le gifla et siffla :
— Je te déteste Potter, c'est compris ?!
Il se malaxa la joue droite qui avait la marque de la paume de la rousse, sans comprendre :
— Mais Lily je voulais juste t'aider-...
— Ferme là, déclara simplement la préfète, hors d'elle et épuisée de sa journée qu'elle n'avait jamais voulu aussi agitée.
Elle contourna le brun et remonta jusqu'au porte du château mais se fit rattraper à mis chemin par sa meilleure amie qui lui mit une veste sur les épaules :
— Je suis désolé Lily... Mais Sirius et James courent beaucoup trop vite...
La rousse se contenta de soupirer en soufflant :
— Je... Non c'est rien... Je suis juste trop fatiguée et sur les nerfs... Je veux juste rejoindre mon lit...
Alexia haussa un sourcil :
— Et Sirius ?
— Demain, répondit simplement Lily. Tu m'accompagnes au dortoir ?
La brune hocha la tête soucieusement, sachant d'hors et déjà que quelque chose n'allait pas, mais ne fit aucun commentaire jusqu'à ce que les deux Gryffondor soient dans leur dortoir. Une fois la porte close, la jeune femme se retourna vers sa meilleure amie déjà entortillée dans ses couvertures :
— Lily... Tu vas me dire ce qu'il se passe ? Tu as l'air... énervée et à fleur de peau, la questionna-t-elle doucement en s'asseyant à côté.
— Rien... Je suis juste exténuée, on a les tests dans moins d'une semaine, je stresse pour un rien, j'ai les nerfs qui lâchent, je me rends compte que l'année prochaine quand on reviendra à Poudlard ça sera pour notre dernière année et tout ça plus ce qu'il se passe dehors... Je crois que je sature. Je ne devrais pas m'inquiéter de ça mais je sais pas, c'est un mauvais jour où tout me tombent sur les épaules. Je ne veux pas que tout change, j'aimerai faire ralentir le temps. Je n'aime pas ne plus rien contrôler, et je sens que ça va m'arriver...
Alexia ne fit aucun commentaire, se contentant d'écouter, sachant rien qu'aux paroles de la préfète qu'elle avait besoin de se confier, d'évacuer toutes ses pensées qui l'accaparaient. Lily était comme ça, elle gardait tout pour elle, dissimulait au plus profond d'elle-même tous ses problèmes, qui lorsqu'ils étaient trop nombreux revenaient la noyer dans un flot dépressif et épuisant de questions sans réponses. Elle était celle qui s'occupait des problèmes des autres pour oublier les siens. Et ce, Alexia l'avait compris au fil du temps passé auprès de la rousse et essayait du mieux qu'elle pouvait de l'aider, mais c'était aussi vrai que ces derniers temps elle avait mis Lily un peu de côté tandis que sa relation avec Sirius était en pleine construction. Alors, la culpabilité lui transperça le cœur et elle caressa doucement les cheveux de la rousse qui avait appuyé sa tête contre la cuisse de l'attrapeuse.
— Je suis désolé Lily... murmura Alex en voyant que la rousse avait finit. Je me sens coupable, je n'ais pas été très présente ni très à l'écoute ces derniers temps... Je m'en veux, je t'ais fait passer après mon couple alors que tu avais besoin de moi, et même si je pourrais mentir et dire que je croyais que tu allais bien, j'avais remarqué que ce n'était pas la forme.. Je suis tellement désolé Lily, mais maintenant je vais t'aider, je te le promets.
La rouquine releva la tête et prit sa meilleure amie dans ses bras :
— Ne t'excuses pas... Je ne t'en veux pas... Tu es la meilleure amie que l'on puisse avoir, arrête tu ne pouvais pas savoir... Et puis moi aussi j'ai privilégier mes relations à toi parfois. Tu n'as pas à te sentir coupable, vraiment. Je vois bien que tout change, c'est tout, et ça m'angoisse. Je crois que j'ai peur Alex, peur de ce qu'on sera tous après Poudlard. Les journaux n'apportent que des mauvaises nouvelles, et j'ai peur de ce qu'y pourrait arriver. On est trop jeune, on ne devrait pas à s'occuper de cela, mais personne ne fait rien sinon... Je veux vivre, simplement, sans avoir à me soucier des ennemis que j'ai. Et j'ai vraiment l'impression que plus le temps passe, plus cette avenir m'échappe.
La brune s'allongea à côté de sa meilleure amie, entremêlant leurs mains en voyant les larmes brillantes dans les yeux de la rousse. Elle tenta de lui faire un petit sourire compatissant, et la serra dans ses bras.
— Moi aussi j'ai peur. Je me dis que ce qu'il s'est passé lors du nouvel an, pour eux ce n'était que le début. Et il n'y a rien ni personne pour nous rassurer, nous dire que l'on va gagner. Personne ne le dit mais tout le monde le pense : on a jamais connu ça, cette montée en puissance. Moi aussi ça m'effraye, je me dis que je pourrais perdre tous les gens que je j'aime juste à cause de ça. Et moi aussi je veux pouvoir vivre ma vie comme je le voudrais, sans cette vigilance et cette pression constantes. Mais ça ne m'empêchera pas de le faire, ça ne doit pas nous l'empêcher. De vivre notre vie, de profiter de notre jeunesse. Evidemment, il y aura des moments où ça n'ira pas, mais on sera ensemble pour les affronter, tu ne seras jamais seule Lily. Et ça finira par s'arrêter et on pourra enfin avoir un semblant de vie normale. Tu verras, assura-t-elle avec un pâle sourire.
La préfète hocha la tête, passant une main sur ses yeux pour recueillir les larmes qui auraient pu s'en échapper :
— Je sais, tu as raison... Merci Alex. En plus, la seule chose sur laquelle je devrais me focaliser ce sont les examens.
Alexia manqua de soupirer, car tout le monde semblait savoir que Lily allait réussir toutes les épreuves haut la main sauf la concernée. Elle roula des yeux et laissa tomber, se contentant de serrer sa meilleure amie dans ses bras, décidant de ne plus la laisser retenir toute ses questions en lui obligeant toujours à se confier à elle. Sinon Lily se noierait, et si elle tombait, alors d'autres risqueraient de la suivre...
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