✒ Chapitre 39 : Froid de fin d'hiver

Hello !

Je vous poste un petit chapitre car aujourd'hui on est la saint valentin et que vu que je vous aime je veux vous faire un petit cadeau ! Remercier Cookies_and_Crows tous car c'est un peu grâce à elle (elle m'a motivé à corriger). 

Bon si vous passez votre Saint Valentin seul.e, comme moi qui vais écrire sur des couples trop mignons, je vous souhaite une bonne journée chill !

Enfin bref les vacances viennent de commencer pour moi et je suis oh combien happy je peux écrire !! Je vais normalement boucler le tome 1 (10 milles mots restants on y croit) et vous poster le chapitre suivant la semaine prochaine !

Je vous fais des gros bisous, bon courage si les vacances commencent dans une semaine ! 

I love you more than 3.000 <3

(PS : Dorcas est la réincarnation de mon côté sadique TWT)

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Sirius observait Alexia, depuis sa chaise dans la salle commune alors qu'elle et Lily discutaient sur le canapé en face de la cheminée. Il se mordit la lèvre inférieure, et baissa de nouveau les yeux vers son parchemin : un devoir de Défense contre les forces du mal à rendre pour le lendemain. Son meilleur ami, qui travaillait en face de lui sur celui de métamorphose, avait vu le regard de celui qu'il considérait comme un frère dérivé :

— Elle ne te parle toujours pas ? Demanda-t-il en tournant la page de son manuel.

— Non, répondit sèchement le Black, mais James ne se soucia même pas de son ton.

— Même après la lettre ? Le cadeau ? Le message apporté par Bandit ? Continua-t-il à questionner.

— Non. Elle me déteste. En plus regarde là, elle a tourné la page, ajouta le brun ténébreux dépité et ce depuis plus de deux semaines.

James aurait voulu dire quelque chose d'encourageant, lui affirmer que ses propos étaient faux sauf qu'il n'en était même pas sûr au final. Alexia l'évitait lui aussi, peut-être car elle savait qu'il défendrait la cause de son frère de cœur. Elle était sur d'elle sur son opinion : entre elle et Sirius, il n'hésitera pas avant de choisir son camp. Ce qu'elle ne savait pas, c'est que c'était faux. Certes il aurait tendance à défendre Sirius car personne ne l'avait jamais fait avant lui, mais il ne choisirait entre aucun de ses amis dans une dispute. Et ça lui faisait de la peine que son attrapeuse ne le voit pas.

Alors, au lieu de faire quoi que ce soit, il se contenta de tapoter la main de son meilleur ami :

— Laisse lui le temps de se calmer... hasarda-t-il.

Sirius baissa les yeux et haussa les épaules avant de ranger ses affaires :

— J'ai fini. Je monte dans le dortoir.

Sans un mot de plus, il se dirigea vers les escaliers, laissant James seul et inquiet pour son meilleur ami. Il ne lui avait pas dit mais il avait vu qu'il avait pleuré les premiers jours et que ses cauchemars l'avaient de nouveau rattrapé violemment, comme si le fait qu'Alexia n'était plus là avait ramené ses traumatismes de l'abandon. Ça pesait sur le cœur de James de le voir de nouveau comme ça, cette ombre de lui-même, sans cette fois-ci pouvoir y remédier.

Au bout de plusieurs minutes où il tenta de se concentrer sur son devoir en vain, il se leva alors et s'approcha de sa meilleure amie et de la fille qu'il aimait depuis bien trop longtemps et déclara :

— Alex faut qu'on parle.

Les deux lionnes levèrent la tête vers lui, interrompu dans leur conversation, et la brune fronça les sourcils :

— Pourquoi ?

— Parce que. Tu viens oui ou non ? Demanda-t-il alors brutalement, ce qui ne lui ressemblait pas en temps normal (finalement le comportement maussade de Sirius l'influençait beaucoup trop).

Les deux furent étonnées de son agressivité mais ne firent aucun commentaire, Alexia prenant simplement sa veste en lui faisant signe qu'elle le suivait. Ils sortirent tous les deux de la salle commune et marchèrent jusqu'à la tour d'astronomie, où James la fit monter, préférant pouvoir respirer de l'air frais pour éviter de craquer. Alexia, au début réticente, ne dit rien, pensant dans un premier temps que son ex-petit ami avait tout raconté à son meilleur ami, puis se rendant finalement compte que James ne devait pas être au courant puisqu'il se retourna vers elle et s'adossa à la rambarde en demandant :

— Pourquoi tu m'évites ?

— On connait tous les deux la réponse.

— Non. Tu es la seule à la connaître.

Alexia hésita quelques instants avant de poser ses coudes à côté de James et de perdre son regard dans le paysage alors que le vent glacial mêlait ses cheveux :

— Je sais pas vraiment moi même... Tu es du côté de Sirius, c'est sûrement pour ça.

— Je ne suis du côté de personne, la corrigea-t-il en se retournant pour se mettre dans la même position qu'elle. Vous êtes tous les deux mes amis, même parmi mes plus proches amis, et jamais je n'aurais de camp, que ce soit clair. Évidemment que j'essaye de réparer les choses entre vous deux, car je vois que vous êtes malheureux, mais ça ne veut pas dire que je cautionne ce qui s'est passé. J'ai pardonné à Sirius car je sais qu'il a dû mal à gérer sa vie, mais ça ne veut pas dire que je vais te pousser dans ses bras.

Elle le regarda, surprise de cet aveu signifiant clairement que son but n'était pas de les forcer à se réconcilier :

— Pourquoi ? Tu ne veux pas qu'on se remette ensemble ?

— Évidemment que si, ne me fais pas dire ce que je n'ai pas dit. Si je veux que vous soyez de nouveau ensemble, car c'est sûrement les moments où je vous ai vu les plus heureux. Mais c'est à vous deux de gérer votre dispute, votre relation. C'est à Sirius de se bouger de lui-même pour se faire pardonner, et c'est à toi d'arrêter de faire la mule et de daigner prendre en considération ses efforts et à réussir à accepter et à lui pardonner. Moi, j'ai bien assez de mes propres problèmes de cœur à gérer...

Alexia resta de longues minutes sans mots avant de le prendre dans ses bras :

— Merci... Merci de comprendre et de ne pas te mettre au milieu...

— C'est normal... Je vous aime tous les deux... Évitez juste de vous faire du mal trop longtemps et discutez. Je ne sais pas exactement pour toi mais pour Sirius c'est très dur, il est vraiment retombé dans une mauvaise phase.

La brune hocha la tête et lui planta un baiser sur la joue :

— Promis... Moi aussi il me manque. Je veux juste qu'il montre qu'il se sent vraiment concerné et prêt à être dans une relation. Mais ça tu le comprends.

— Oui... Souffla-t-il en la serrant dans ses bras. Mais arrête de croire que je me serais choisi un camp. Je n'abandonne aucun de mes ami•es d'accord ?

Alexia hocha la tête et il lui ébouriffa doucement les cheveux en ajoutant :

— On rentre ? C'est pas qu'il fait froid mais on va attraper la crève si on reste trop longtemps...

— Ouais... On rentre, déclara-t-elle en le tirant par la main jusqu'à la salle commune.

Lorsqu'ils eurent franchis le tableau, la jeune femme se redirigea vers sa meilleure amie alors que James décidait de monter dans son dortoir. Il fut tout de même un peu surpris de ne pas y trouver Sirius mais garda le silence et ne s'inquiéta pas plus que ça : le brun devait sûrement être allé en haut de la tour d'astronomie, pour cacher ses larmes de tous. Il regarda le lit vide de son frère de cœur en espérant sincèrement que lui et Alexia se réconcilieraient vite...

🌷───•◦❀◦•───🌷

Marlène s'assit contre la pierre rêche et humide, essayant de retenir le rire qui lui enserrer la gorge en reprenant son souffle alors que Regulus s'asseyait en face d'elle, un sourire idiot aux lèvres :

— On y a échappé de peu ! J'ai bien cru que tu allais t'étaler au milieu du couloir à un moment !

Marlène lui donna un coup dans le genoux avec son coude :

— Eh arrêtes de te moquer ! J'aurais pu me faire mal ou pire attraper par Rusard ! Tu m'aurais attendu au moins ?!

Regulus rigola et lui fit un sourire espiègle :

— Évidemment que non ! Tu me prends pour qui Marley enfin...

La blonde prit une mine offensée et il éclata encore plus de rire avant de venir embrasser leur main enlacée.

— Je plaisante évidemment... Je t'aurais pas laissé.

Marlène sourit doucement, serrant un peu plus sa main dans la sienne.

— Tu penses qu'on arrivera à se sortir de ce passage secret sans se refaire courser ? Il est vraiment étroit...

Le jeune homme se rapprocha d'elle, les deux mains plaqués de part et d'autres de la tête de la blonde :

— Pourquoi ? Ça te gêne McKinnon...

— D'être enfermé avec toi Black ? Absolument pas.

— Et que je sois là..? murmura-t-il en s'approchant encore, jusqu'à ce que leurs nez se frôlent et que leurs souffles s'entremêlent.

— Idiot de Black... répondit-elle simplement en plaquant leurs lèvres dans un baiser passionné.

Le Serpentard passa doucement une de ses mains sur la nuque de la lionne, répondant avec tout autant de fougue à son baiser, alors que Marlène passait ses bras autour du cou du brun, glissant ses doigts dans les boucles indisciplinés de son amant secret. Lorsqu'ils n'eurent plus de souffle, leurs lèvres se décelèrent et Regulus posa son front contre celui de sa meilleure amie :

— J'aime quand tu me traites d'idiot...

Marlène ne put retenir un petit rire en souriant :

— Imbécile...

— Arrête je t'assure ! Ça me donne encore plus envie de t'embrasser !

La blonde lui fit un sourire signifiant clairement «qu'est-ce qui te retiens ?» avant que le sang-pur ne grogne :

— Marley... la prévint-il.

Sans se démonter, la Gryffondor se hissa sur les genoux du brin et se mordilla la lèvre, sachant d'hors et déjà qu'il n'y résisterait pas :

— Regulusounet...

Il plaqua sa bouche contre celle de la jeune femme, l'empêchant de finir sa phrase. Après de longues secondes, ils se séparèrent de nouveau.

— Je déteste ce surnom... grinça-t-il en entourant sa taille de ses bras.

— Je sais Regou ! se moqua-t-elle avant de chuchoter à son oreille en lui mordillant l'aube. J'adore te taquiner...

Regulus secoua la tête et lui laissa une traînée de baisers sur la mâchoire avant de répondre :

— On doit rentrer... Il commence à se faire tard, si tu ne veux pas que ton dortoir t'harcèle pour savoir où tu étais passé...

Marley grogna de mécontentement, le visage enfoui dans le cou du vert argent.

— On pourrait passer la soirée dans la salle sur demande..?

Il soupira et lui déposa un baiser sur le front.

— Marlène...

Elle fit une tête abattue et finit par hocher la tête, résignée à continuer de se cacher.

— Je sais... Tu me raccompagnes ?

Regulus haussa les épaules en se redressant avant de lui tendre la main pour l'aider.

— Si tu veux.

Marlène accepta volontiers la main du jeune homme pour se remettre sur pieds, et en profita pour lui planter un chaste baiser sur les lèvres, ce qui surprit et fit sourire le jeune homme en même temps. La blonde sentit son cœur s'emballer à ce sourire, sachant qu'elle était la seule à y avoir droit.

Ils sortirent sans un mot du passage, plus discret que des anguilles en passant par les couloirs les moins fréquentés, malgré l'heure tardive et le couvre-feu mis en place. Lorsqu'ils arrivèrent à quelques pas de la tour des Gryffondor, Marlène le retint par la main et l'embrassa sur la joue :

— On se revoit quand ?

— Je ne sais pas... Je t'enverrai un mot mais il faut vraiment que je révise pour les BUSEs, ça devient un peu urgent.

La lionne passa doucement une de ses mains dans les cheveux du jeune homme :

— Arrête de stresser... Tu révises depuis le début de l'année, et c'est beaucoup moins dure qu'ils ne nous le font croire. Tu verras tu auras des résultats excellents, t'es un hyper bon élève, le rassura-t-elle en lui souriant, confiante.

Il haussa les épaules et l'embrassa une dernière fois avant de se reculer :

— Si tu le dis... Bonne nuit Marley.

— Bonne nuit... répondit-elle en retour en se retournant pour disparaître dans sa salle commune.

Après que le panneau se soit refermé, elle s'adossa quelques instants à celui-ci, essayant de calmer les battements affolés de son cœur et de faire disparaître au mieux les rougeurs sur son visage. Quand elle eut enfin repris son souffle, elle commença à traverser la salle commune, un grand sourire scotché à son visage quand une fois résonna dans le sombre :

— Où tu étais ?

La blonde sursauta et se retourna au même moment où un feu magique s'allumait dans la hôte.

— Par Merlin Dorcas ! J'ai failli faire un arrêt cardiaque... Pourquoi tu n'es pas couché ? demanda doucement la jeune femme en s'approchant de sa meilleure amie.

— Où tu étais ? répéta-t-elle en essayant de garder son calme, assise droitement dans un fauteuil.

— Do'... Ça va, je m'étais un peu paumée dans les couloirs, mais j'ai rencontré personne...

La brune sera les dents en la fusillant du regard :

— Je sais que tu mens. Tu me dis immédiatement où et avec qui tu étais.

Marlène soutint son regard avant de répondre simplement :

— Non.

— Non ? Marley, arrête de déconner ! Je l'ai bien vu que t'es quasiment jamais au dortoir certains soirs, que tu reviens juste à l'heure pour que les autres ne remarquent pas ton absence, que lorsqu'on a un temps libre tu disparais je-ne-sais-où. Je suis ta meilleure amie, tu aurais au moins pu me le dire à moi ! Ça fait une heure que je suis en train de t'attendre, hésitant entre aller voir un professeur ou explorer les couloirs en croisant très fort les doigts pour ne pas y trouver ton cadavre !

La jeune femme baissa les yeux, consciente que Dorcas avait pût s'inquiéter à ce point. Mais elle ne voulait tout de même pas lui révéler son secret, leur secret, persuadée que sa meilleure amie ne la comprendrait pas. Personne ne la comprendrait.

— Je suis désolée... murmura-t-elle comme toute réponse. Je te préviendrai les autres fois. Mais je ne peux pas te le dire.

— Tu ne peux pas ou tu ne veux pas me le dire ? questionna Dorcas d'un ton sarcastique en sachant d'hors et déjà la réponse.

— Je ne veux pas.

— Et pourquoi ça ? Qu'est-ce que tu as à te reprocher ? siffla sèchement Dorcas en se levant.

Marlène lui tint face sans se démentir :

— Ça ne te regarde pas. C'est ma vie Dorcas, pas la tienne, tu n'as pas besoin de tout savoir.

La brune le fusilla du regard :

— Si je trouve de moi même qui c'est tu sais que ça finira mal.

— Tu n'as pas ton mot à dire ! Pourquoi tu n'arrives pas à le comprendre ?! Ma relation avec cette personne ne te regarde pas ! Elle ne regarde personne.

— Moi je t'ai toujours tout dit Marley ! Je serais la dernière à t'empêcher d'être celle que tu es. Tu sais certaines choses sur moi que personne, j'ai bien dit personne ne sais à part toi, et toi tu ne veux même pas me dire qui est ton putain de petit ami ou de je ne sais qui avec qui tu fais je ne sais quoi ! Alors ouais je me foutrais sûrement de ta gueule car les relations amoureuses je trouve ça inutile, mais à part ça je ne vois aucune autre raison pour pas que tu me le dises. À part que tu n'ais pas confiance en moi.

La blonde ferma les yeux un quart d'instants avant de les rouvrir et de demander :

— Je ne peux pas être sûr de ta réaction Do' et pour moi c'est un problème. Si je te le disais tu pourrais me certifier que tu accepterais mon choix ?

— Mais enfin qu'est-ce que tu racontes ?! Tu sors avec Mulciber ou quoi ? cingla-t-elle ironiquement.

Marlène détourna le regard et le fixa vers la fenêtre de la salle commune, de laquelle elle commença à s'approcher. Dorcas se mordit la langue de son silence et vint à côté d'elle.

— Tu sors vraiment avec Mulciber ? questionna-t-elle en essayant de gâcher son dégoût.

— Quoi ? Non évidemment que non, assura la blonde en appuyant son front contre le carreau frais.

— Alors... c'est un Serpentard c'est ça ?

Dorcas observa sa meilleure amie s'asseoir de dos sur une chaise près de la fenêtre et remonter les genoux contre sa poitrine, une position dont elle connaissait la signification : Marlène se refermait, essayant de faire la plus petite au monde.

Doucement, la brune tira un autre siège près d'elle et s'assit sans un mot, tendant le bras pour attraper la main de l'autre Gryffondor :

— Marlène... Tu peux me le dire que j'assure. Mais tu sais que je ne pourrais pas m'empêcher de te mettre en garde. C'est dans ceux-là que Voldemort tape en premier pour constituer ses rangs.

— Je le sais, se contenta de murmurer Marlène en passant une main sur son visage. Je le savais depuis le début, mais ça ne m'empêchera pas d'essayer.

— On ne peut pas sauver tout le monde, Marly.

— On peut toujours essayer, et ça ne coûte rien, rétorqua-t-elle en levant fièrement le visage, plantant son regard azur dans celui de sa meilleure amie.

Dorcas se retint de lever les yeux au ciel face à son caractère plus que buté et tenta seulement de lui dévoiler la vérité :

— Tu ne sais pas combien ça te fera payer. Ce n'est pas gratuit, la vie est trop injuste et immonde pour ça. Tout tes efforts, tout le temps que tu auras passé, tous les sentiments que tu auras développés, quand il t'abandonnera ou que vous serez obligés de vous séparer, c'est là que tu te rendras compte que le prix était bien trop élevé. Je te connais, tu ne le suivrais pas là bas, dans le camp adversaire, même par «amour» comme ils le disent.

— Comment tu peux savoir si le jeu n'en vaut pas la chandelle ? Tu ne sais même pas qui il est !

— Certes. Mais ils finissent tous comme ça d'un moment à un autre, peu importe qui ils sont t'en qu'ils servent de marionnettes et de chair à canon.

— Si je n'y arrive pas je m'en remettrai, certifia Marlène en essayant de s'en convaincre elle-même.

— Non. Ça va te briser, tu vas te sentir plus mal que jamais dans ta vie, pleurer à en faire saigner tes yeux avec ton cœur déchiré en petits éclats aux creux de tes paumes. Tu vas tout perdre avec cette relation, ta joie de vivre, ton optimisme infaillible, tu risques même de perdre certains de tes amis. Et le pire c'est que tu vas te perdre toi même là dedans. Alors je te dis ça juste comme ça, parce que ça ne sert à rien d'essayer de te raisonner, tu as pris ta décision bien avant cette discussion. Mais tu vas en souffrir, tu vas saigner et ça te conduira à ton autodestruction. Tu ne pourras pas dire que je ne t'avais pas prévenue. Et malgré tout ça, je serais là pour te repêcher d'accord ? Je ne te laisserai pas te noyer pour les beaux yeux de je ne sais quel enfoiré que tu aimes.

Marley releva la tête une nouvelle fois, les larmes aux yeux et se contenta de corriger :

— Ce n'est pas un enfoiré...

— Pour moi, tant que c'est un spécimen de classe masculine, c'est dans une échelle de con à gros gorille sans cervelle.

— Do'...

— Enfoiré c'est presque un compliment donc ne me pousse pas.

La lionne leva les yeux au ciel et lâcha :

— Tu penses peut-être que je serais brisée, mais tu n'en as aucune idée, pas plus que moi.

— Je te préviens juste, c'est tout, clarifia-t-elle. Juste que tu viennes pas pleurer dans mes bras en affublant la faute aux autres. Tu pars en connaissance de cause et des risques.

— Il ne me trahira jamais. Je le sais.

— Mais peux-tu seulement en être sûr ?

Marlène se servit du silence comme seule réponse et Dorcas s'en contenta. Elle ne voulait pas se mettre son amitié à dos, mais seulement faire réagir sa meilleure amie, où du moins lui laisser les cartes en main pour le faire.

Après plusieurs minutes, la brune finit tout de même par demander :

— Au final, qui est-ce ?

La blonde se mordilla la lèvre et avoua à peine audiblement :

— Black...

— Sirius ?! s'exclama ahurie la jeune femme avant que Marlène n'ait put continuer.

— Regulus Black, précisa-t-elle en ignorant la réaction de Dorcas.

Do' fut à moitié rassuré, à moitié hilare :

— En gros Sirius en moins Sirius et toujours aussi beau gosse ?

— Oh la ferme. C'est absolument pas vrai. Il est différent.

— Laisse-moi croire que tu te tapes son petit frère juste pour l'oublier. Je suis persuadé depuis la seconde année que tu aimes secrètement Sirius.

— Do' ! Je lui ai juste marché sur le pied et je me suis excusée ! Arrête avec cette histoire ! Et en plus ça serait vraiment horrible de dire où de faire ça, lui reprocha-t-elle.

— Tu étais déjà soumise à l'époque.

— Ce n'est pas parce-que tu ne connais pas la politesse que dès que quelqu'un en utilise il ou elle est en admiration pour une personne.

— C'est ça, grogna Dorcas en roulant des yeux, un sourire moqueur sur le bout des lèvres. Promis je te crois.

Marley soupira et se leva avant de tendre une main à sa meilleure amie pour l'aider à se lever et l'entraîner dans leur dortoir.

— On peut aller se coucher maintenant ?

— Je suppose que oui. Même si demain je veux les détails. Pas dans le style des autres, tu sais. Les trucs pratiques à savoir pour un meurtre.

— Dorcas !

— Ça va je plaisante... la rassura-t-elle en commençant à monter les marches. Tu sais très bien que je n'ai pas besoin d'informations pour tuer mes ennemis.

— Tais-toi, s'exaspéra simplement Marlène alors qu'elles arrivaient devant le dortoir.

Sans un bruit, elles entrèrent et allèrent se coucher, mais alors que Marlène allait fermer les rideaux de son baldaquin, Dorcas la regarda et lui souffla juste assez fort pour qu'elle entende :

— J'espère que ça va marcher. Dans un autre univers, une autre vie, ça aurait été sûr. Mais on est coincé ici, alors même si je sais que ça va casser, j'espère que tu seras au moins tout aussi heureuse que brisée à la fin. Bonne nuit.

Puis, sans un mot de plus, elle referma ses propres rideaux.

Marlène attendit encore un peu, cogitant sur tout ce dont lui avait fait part Dorcas avant de murmurer en se glissant dans ses draps :

— C'est tout ce que j'espère...

🌷───•◦❀◦•───🌷

Sirius attendait impatiemment, adossé à un arbre du parc, jetant sans arrêt des coups d'œil pour vérifier qu'il ne ratait pas la sortie des élèves. Le cours de Soin aux créatures magiques se faisait généralement en extérieur et cette fois-ci dans le froid d'un début de mai pluvieux. Le jeune homme attendait sans se plaindre dans l'humidité (heureusement pour lui la pluie s'était arrêté il y a une bonne grosse heure), ayant simplement son écharpe remontée sur le visage, alors qu'il tournait encore et toujours entre ses doigts le médaillon.

Cela faisait trois semaines depuis sa dispute avec Alexia. Il avait essayé de lui écrire ou de faire d'autres trucs débiles de désespéré rejeté par celle pour qui il avait des sentiments mais rien ne marchait. Alors il avait jeté l'éponge, se contentant d'errer dans son dortoir, n'étant plus que le fantôme de lui même. Cette situation avait au moins un avantage : aucun de ses amis n'osaient lui dire quoi que ce soit pour ne pas encore plus l'enfoncer. De toute manière il était déjà au plus mal, rien ne pourrait plus le toucher. Les nuits, il n'arrivait plus à dormir, et portait toujours avec lui cette boule qui des fois lui enserrait la gorge, où se déplaçait dans ses poumons, l'empêchant de respirer, jusqu'à son estomac qui se retournait dans tous les sens. Elle lui manquait terriblement, et ça lui faisait si mal qu'il avait longtemps hésité avant de venir. La peur de se réconcilier et de la perdre de nouveau lui nouait la gorge, cette boule omniprésente qui l'oppressait un peu plus à mesure que les jours s'écoulaient.

Tout était de sa faute, et il ne pouvait pas le nier seulement l'admettre. Mais cette vie, sa vie, cela faisait tellement longtemps qu'il s'en était détaché, pour vivre dans l'instant et faire que personne n'oublie son nom. Avant cela avait un sens ce manque d'attache à part les Maraudeurs : faire enrager sa famille, renier ses origines et devenir enfin quelqu'un d'autre que ce que l'on pouvait penser en voyant son nom de famille. Mais aujourd'hui, il était libre, il était enfin quelqu'un à part, il n'était plus lié à sa famille, il était Sirius. Et c'était grâce à Alexia qu'il avait enfin compris qu'il devrait y faire plus attention. Que maintenant il était maître de lui-même et ne pouvait plus se contenter de se laisser porter par le vent. Il devait savoir où il allait, qui il était, qui il voulait devenir et avec qui.

Ça avait été beaucoup de réflexions à se faire, et Sirius avait pris du temps à se pencher sur toutes ses questions, et finalement il en avait trouvé quasiment toutes les réponses. Depuis, le jeune homme avait l'impression d'avoir pris dix ans dans la figure. Et désormais il devait arriver à renouer avec la raison principale de cette prise de conscience.

Les brindilles craquant sous les pas des élèves fut ce qui le sortit de sa torpeur, alors que les élèves du cours sur les animaux fantastiques remontaient vers le château en discutant entre eux. Il rechercha Alexia du regard mais ne la trouva pas, ce qui lui fit froncer les sourcils. Il décida de descendre jusqu'à la cabane d'Hagrid et vit justement la jeune femme en train de saluer le garde chasse, ayant sûrement un peu bavarder avec lui, avant de commencer à remonter la pente. Ses cheveux balayaient son visage, maltraités par le vent encore un peu polaire qui rendait le bout de son nez rouge et lui faisait garder les mains au chaud dans les poches. Lorsqu'elle le vit, elle parut ennuyée, sachant d'hors et déjà qu'elle ne pourrait pas l'éviter.

Sans un mot, elle arriva à sa hauteur et le dépassa, sachant qu'il la suivrait. Au bout de quelques instants, elle souffla :

— Qu'est-ce tu me veux ? J'ai pas le temps pour tes idioties.

— Je suis désolé, commença-t-il.

Elle leva les yeux au ciel et le coupa :

— Je t'ai déjà entendu le dire des dizaines de fois. Ça ne change rien au problème.

— Qui est ?

— Si c'est me faire perdre du temps que tu veux, Black, va te faire voir.

Il ne se démonta pas pour autant, connaissant le comportement fière qu'elle pouvait avoir lors des disputes (et il était expert, lui même pire qu'elle dans la grande majorité des cas).

Voyant qu'elle accélérait, il lui attrapa doucement mais fermement le bras, la faisant se retourner, un plis de contrariété se creusant sur son visage.

— Je sais que c'est moi le problème. Que ce n'est pas toi, que c'est juste moi. Et j'aurais beau m'excuser mille fois tu ne me pardonnera pas comme ça et tu as raison. Je ne te mérites pas, et les belles paroles ne suffiront pas à excuser ce que j'ai fait. Je sais qu'il n'y a pas que le fait que je l'ai caché à James, et que même moi, je suis dure à vivre et que si je ne te prouve pas que je veux vraiment être avec toi, ça ne marchera pas.

— Sirius qu'est-ce que tu racontes... murmura-t-elle en fronçant les sourcils devant son air sérieux et en même temps cachottier.

— Non pas qu'est-ce que je raconte, mais qu'est-ce que je vais faire... souffla-t-il à son oreille alors qu'il était arrivé dans le hall du château, délaissant derrière eux le froid.

Elle lui attrapa le poignet alors qu'il lui tournait le dos pour partir :

— Qu'est-ce que tu vas faire ? Sirius franchement, laisse tomber t'as pas besoin de faire des conneries pour prouver quoi que ce soit... déclara-t-elle un peu inquiète de l'idée qui aurait germé dans l'esprit de son ex-petit ami. Juste arrêtons de nous cacher des choses, et embrasse moi comme tous les couples font après une dispute débile.

— Toi même tu n'es pas convaincu par ce que tu dis, répondit-il en replaçant une mèche de la brune derrière son oreille. Et je ne te dis même pas à quel point j'en ai envie mais il faudra juste attendre un tout petit peu, acheva-t-il en l'embrassant juste un peu avant l'oreille. Tu verras...

Elle voulut le retenir mais une nouvelle fois il se déroba avant de disparaître dans un couloir. Exaspérée, elle ferma les yeux un quart d'instants avant de se diriger vers la tour des Gryffondor pour déposer ses affaires dans son dortoir. Alors qu'elle rangeait rapidement ses affaires de cours, Lily entra et haussa un sourcil en voyant l'air préoccupé de sa meilleure amie, refermant bien la porte derrière elle :

— Qu'est-ce qu'il y a ?

Alexia ne répondit pas, se contentant de s'étaler sur son lit. La rousse vint s'asseoir à côté d'elle et devina rapidement :

— Sirius ?

Le grognement d'Alexia comme toute réponse lui indiqua qu'elle avait visé juste. Doucement, elle écarta les mèches du visage de la brune et demanda :

— Qu'est-ce qu'il a encore fait ?

— Qu'est-ce qu'il va encore faire, la corrigea Alexia en soupirant. Il est venu me voir et je lui ai clairement proposé qu'on se réconcilie mais il est persuadé que c'était pas sincère et il veut absolument mettre en place son «plan».

— Par Merlin on peut avoir peur... Mais n'empêche qu'il avait raison n'est-ce pas ? Il te manque mais tu n'arrives pas à lui pardonner, fit remarquer tout de même Lily.

— Je n'en sais rien... Ce n'est pas lui pardonner que je n'arrive pas à faire, c'est envisager qu'on se remette ensemble sûrement. Pas que j'en ai pas envie mais... se cacher, ne pas le dire aux autres. C'est trop pour moi, j'y arriverai plus... Autant ne pas le dire à tout Poudlard je peux l'envisager, parce que je sais qu'il veut juste me protéger de toutes les groupies même si je m'en occuperai très bien seulement à nos amis, je ne comprends pas.

Lily lui fit un maigre sourire.

— C'est tout à fait compréhensible Alex... Tu sais quoi, attends juste de voir ce qu'il prépare, ça ne sera peut-être pas aussi horrible qu'on le pense.

— Sirius est Sirius. Juste ça ça me fait peur, lui rappela la jeune femme.

— D'accord tu peux t'inquiéter un peu mais ça reste que puisque que c'est Sirius il y a forcément une sécurité par derrière. Il ne t'en aurait pas parlé si ce n'était pas sérieux et déjà prévu.

— Mwouai tu as sûrement raison... Bon il faut que j'y aille, enchaîna-t-elle en regardant son réveil qui indiquait un peu moins de dix-sept heures.

— Tu rentres à quelle heure ? Demanda Lily en lui tendant sa cape.

— Pas très tard, il faut que je me repose pour demain ou James me brisera les tympans. Vers vingt heures, vingt-et-une heures je dirais ?

La rousse hocha la tête et lui attacha le vêtement bien serré pour qu'elle n'ait pas froid. Alexia lui fit un petit sourire rassurant :

— Il ne va rien m'arriver, arrête de t'inquiéter...

— Même. Tu fais attention, tu me le promets ?

— Promis, affirme-t-elle en serrant la préfète dans ses bras. En plus ce n'est rien, je dois juste aller le chercher à Sainte Mangouste puisqu'il lui faut un accompagnant et que personne n'est libre.

— Je sais mais en même temps le simple fait de poser un pied dans un lieu important du monde magique de Grande Bretagne est dangereux...

Alexia l'embrassa sur la joue :

— Je sais mais je te jure que tout va bien ce passer. En plus on a les permis transplannages depuis près de deux mois, ça ira tu verras.

— Encore heureux... Bon. Vas-y où tu vas être en retard.

— À ce soir ! s'enjoua Alexia en refermant la porte derrière elle.

Elle traversa la salle commune et le reste du château avant de sortir une nouvelle fois dehors. Lorsqu'elle remarqua le déluge qui s'abattait dehors, elle remonta sa capuche sur sa tête, remerciant Lily d'avoir fait attention à ce genre de détails qu'elle même négliger quand elle prenait une de ses capes. Serrant contre elle la lettre de Dumbledore l'autorisant à sortir, elle se dirigea vers la cabane d'Hagrid, le gardien des clés, pour qu'il lui ouvre le portail.

Une fois devant la maisonnée, le demi-géant vint lui ouvrir et plissa des yeux en la reconnaissant avant de dire lorsqu'il vit la lettre de Dumbledore :

— Ah oui je m'en rappelle le professeur Dumbledore m'avait demandé de t'ouvrir. Qu'est-ce qui est si important pour que tu sortes ? Demanda-t-il en déployant son parapluie alors qu'ils commençaient à marcher jusqu'au portail.

— Problèmes familiaux à Sainte Mangouste, répondit-elle en haussant les épaules. Il faut quelqu'un pour venir le chercher donc...

— Ah oui je vois... Pas trop de mal ?

— Non ça va... Merci encore Hagrid, je reviens vers vingt heures trente je dirais ? ajouta-t-elle alors qu'il lui ouvrait la grille.

— D'accord je viendrais t'ouvrir... Souhaite lui un bon rétablissement de ma part.

— Je n'y manquerai pas. À plus tard, termina-t-elle en transplannant.

Il lui fallut quelques instants pour se remettre de son mal de tête après que ses pieds aient de nouveau touchés le sol.

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