✒ Chapitre 37 : Dark's love

Hey !

Nan vous rêvez pas je suis de nouveau là TWT vraiment je suis hyper méga désolé de la mort de cette fanfic niveau publication mais j'ai pas trop d'inspi et je pense aussi être atteinte du syndrome de la fin qu'on veut pas écrire (parce que entre nous, dire qu'on a finit le tome 1 ça fait peur). Bref tout ça pour vous dire que je vous promets d'essayer de tout finir rapidement !! 4 chapitres ça devrait aller non ... ?

SINON comment vous allez ? J'suis curieuse comment ça se passe vos cours ? 

Désolé aussi s'il y a des fautes je viens juste de corriger assez rapidement donc sorry pour vos yeux !

Bref je vous souhaite une bonne lecture et je vous naime les nhiboux !!!

ps : chapitre trèèèèès attendu depuis le début. Lisez bien jusqu'à la fin !

ps de ps : en plus j'ai laissé deux de mes propres notes à la relecture juste pour votre plaisir.

🌨️───•◦❅◦•───🌨️

Le lendemain, le petit groupe était arrivés sur les quais de la gare aux alentours de dix heures et quart (ce qui était un exploit pour James et Sirius). Ils avaient eut la chance de tomber sur Marlène et Dorcas qui s'étaient déjà installées dans un compartiment. Notre bande d'amis arriva tant bien que mal à s'entasser à l'intérieur, et heureusement pour eux Marlène leur fit valoir qu'Alice allait passer le trajet avec Frank (encore une fois avait ajouté Dorcas en levant les yeux au ciel).

Le train s'ébranla doucement et Marlène poussa un soupire : le trajet promettait d'être long. La jeune blonde était coincée contre le mur à côté de la porte, Dorcas lisant un livre à sa droite. Elle ne savait pas quoi faire, n'ayant pas envie ni de lire ni de discuter avec ses amis. Finalement elle prit son chat qui dormait paisiblement dans son panier et l'installa dans ses bras pour lui faire des papouilles.

De toute la durée du voyage, Marlène ne fit quasiment rien d'autre que caresser son chat. Elle eut aussi manger une patacitrouille et deux chocogrenouilles. Elle participa un peu à la discussion entre Remus, Claire et Lily mais s'en désintéressa vite. Finalement, au trois quart du trajet, elle se leva et prétexta aller aux toilettes pour aller faire un tour et prendre un peu l'air.

Elle passa rapidement dans les toilettes et s'arrêta devant le miroir quelques instants. Elle grimaça légèrement en voyant que le léger fond de teint, qu'elle s'était appliquée avec précision le matin même, s'était majoritairement effacé, dévoilant ses yeux rougis. Elle soupira et trouva dans une de ses poches un poudrier qui devrait faire l'affaire. Après avoir rapidement dissimulé ce petit détail, elle ressortit dans les corridors pour retrouver son compartiment. Elle longea distraitement le couloir, jetant des coups d'œil furtifs pour essayer de repérer ses amis.

Hélas pour elle, Marlène n'arriva pas à retrouver le compartiment. Elle souffla du nez, agacée. Il n'y avait qu'elle qui était capable de se perdre dans un train, franchement son propre comportement l'exaspérée au plus haut point. La blonde changea de wagon, se disant qu'elle l'avait peut-être fait à l'aller mais que son cerveau n'avait pas juger utile de retenir l'information (maudit cerveau bon à rien, pesta-t-elle intérieurement).

Malheureusement aucune trace de ses amis. Elle fit ainsi tous les wagons jusqu'à celui du contrôleur mais toujours le même constat : elle était perdue. Finalement, sans aucune grande conviction elle se dirigea vers le dernier des wagons, sachant pertinemment pourtant qu'il n'y avait aucune chance pour que cela soit l'emplacement du compartiment contenant ses affaires, son chat et ses amis.

Les gens évitaient en général de se rendre dans le dernier wagon du train. Déjà de une, les lumières étaient mauvaises et on était plongé dans une semi-pénombre. De deux, c'était là où trainait les personnes que tous le monde craignait. Mais au point où elle en était, pour Marlène, ce n'était plus rien.

Elle dépassa les premiers compartiments sans accorder un regard aux personnes qui y étaient présentes, espérant qu'ils ne l'aient même pas remarquer et que dans l'esprit d'aucun d'eux l'idée tout sauf lumineuse de la suivre n'apparaisse. Mais alors qu'elle était à la moitié du wagon, quelqu'un la siffla dans un des seuls compartiments encore restant. Elle n'eut aucun mal à reconnaitre les personnes assises à l'intérieur : Rosier, Mulciber, Malefoy et Avery, qui était d'ailleurs celui qui l'avait siffler.

Marlène passa outre, en prenant sur elle pour ne pas leur adresser un signe obscène de la main. Elle continua son chemin, juste pour sa propre fierté et pouvoir affirmer qu'elle avait chercher partout dans le train.

Mais alors qu'elle arrivait dans la dizaine de derniers mètres du train, elle entendit la porte qu'elle avait dépasser quelques minutes avant. Son sang ne fit qu'un tour et son coeur s'affola et commença à battre trop fort dans ses tempes. La blonde décida tout de même de ne rien laisser paraitre et de continuer son chemin, se traitant mentalement d'imbécile et d'inconsciente.

Elle entendit les pas dans son dos et accéléra, mais sa vision était largement réduite car la grande majorité des lampes étaient grillés. Elle arrivait à peine à distinguer cinq mètres devant elle et elle espérait sincèrement que la personne qui la poursuivait était dans le même cas.

Malheureusement, elle se rappela que le couloir n'était pas infini et que bientôt elle rencontrerait un mur. Et serait alors piéger comme une souris. De plus elle avait oublier sa baguette dans le compartiment. C'était donc surement pour cette raison que la personne derrière elle ne se pressait pas plus que cela, il avait dut deviner qu'elle n'était pas armé car elle n'était pas revenu sur ses pas.

Marlène était de plus en plus paniquée, presque apeuré. Elle jetait des coups d'œil de chaques côtés, mais tous les rideaux étaient tirés et elle ne voulait pas finir dans un compartiment remplie d'apprentis Mangemorts en ayant le malheur d'en ouvrir un.

Soudain, alors qu'elle entendait les pas de plus en plus proches d'elle, on l'attrapa par la taille et une main se plaqua sur sa bouche, étouffant son cris. Elle se sentit attirer sans aucune douceur à l'intérieur des compartiments. Marlène s'écroula alors au sol, écrasant au passage la personne qui la maintenait.

Elle essaya de se débattre mais l'emprise de l'inconnu était trop forte. De plus, les pas étaient maintenant devant la porte de nouveau close du compartiment. La personne s'arrêta devant la porte et Marlène eut le temps d'apercevoir vaguement sa silhouette à travers le rideau. Elle retint son souffle et ne fit aucun bruit. La silhouette tourna sur elle même et ouvrit la porte du compartiment en face avant de lâcher un cri apeuré et de repartir en courant dans la direction d'où il venait.

La blonde se détendit un quart de seconde avant de se rappeler où elle était. Elle ne réfléchit pas plus et mordit la main de son pseudo-sauveur qui lâcha un juron en retirant sa main. La jeune femme se redressa et se retourna prête à en venir au mains mais quand elle reconnu l'individu, un mélange de joie et de stupéfaction l'envahit :

- Regulus !?

- Oui oui c'est moi... grogna-t-il en se relevant lui aussi, examinant sa main avec une grimace de douleur. Tu aurais pu attendre trois minutes non au lieu de me charcuter la main !

- Désolé... souffla-t-elle en prenant la main blessé dans les siennes pour regarder de plus près la morsure.

Elle plissa le nez en voyant que du sang coulait et elle sortit un mouchoir propre de sa poche pour l'entourer autour de la plaie. Regulus la laissa faire, sans un commentaire. Lorsqu'elle eut terminer, elle lui adressa un énième sourire désolé :

- Pardon... J'ai réagis sans penser... en tout cas merci pour m'avoir sauver la mise...

- De rien c'est normal. J'allais pas le laisser te faire quelque chose... répondit-il en se callant dans un des coins de la banquette côté fenêtre, le dos appuyé contre la vitre et les pieds allongés.

Marlène s'assit sur celle à l'opposé et garda son sourire. Il releva la tête en sentant son regard sur lui et esquissa d'un léger rictus qui s'apparentait à un petit sourire dans le langage "Regulus Black".

Finalement Marlène prit les devants et lança :

- Etonnant que tu te caches au fond du train. J'ai cru voir ta meilleure amie... euh Livia je crois, tout à l'heure dans un compartiment.

Le cinquième année haussa les épaules pour seul réponse, les yeux dans le vague. Marlène fronça les sourcils, peu habituer à ce comportement de la part de son ami. Elle se leva et vint s'installer à côté de lui, l'obligeant à replier ses jambes avec un soupire, sachant d'hors et déjà ce qui allait suivre :

- Marley....

- Non. Quesque tu as ? Tu as l'air bizarre et tu as des cernes horribles.

Le jeune homme souffla du nez :

- Rien.

- Rien que tu veux me dire plutôt ? répliqua-t-elle plus sèchement qu'elle ne le voulait réellement.

- Exactement, laisse moi tranquille s'il te plait McKinnon.

La lionne plissa le nez, n'aimant guère quand il se comportait comme le petit Serpentard arrogant dont il prenait l'apparence devant tous ou presque.

- Okay Black, déclara-t-elle en se levant brutalement pour se diriger vers la porte.

- Non. Attends... dit-il en lui attrapant le poignet pour la retenir.

Marlène tourna la tête vers lui et le regarda durement :

- Pourquoi ? Tu m'as clairement fait comprendre que ma présence était tout sauf désiré.

- Je suis désolé... reste... s'il te plaît... répondit-il en baissant les yeux.

Elle soupira et se rassit à côté de lui, gardant sa main dans la sienne :

- Alors dit moi...

Le visage du Serpentard s'assombrit et Marlène revit tous les murs derrières lesquels il se cachait, ceux là même qu'elle avait réussi à abaisser. Elle pressa délicatement leurs mains entrelacés avec un sourire rassurant :

- Tu peux tout me dire Reg...

- C'est... c'est Sirius... finit-il par lâcher en contractant les mâchoires.

- Qu'est-ce qu'a fait Sirius ? demanda-t-elle doucement.

- Il est partit.

Marlène se figea un instant, n'arrivant pas tout de suite à comprendre. Mais alors le séjour passer chez les Potter lui revint en mémoire et elle devina. Sirius était partit de chez lui et James l'avait accueilli. Tout le monde dans le groupe d'amis se doutait qu'un jour cela se produirait, au vue des relations plus que complexes que l'ainée des Black entretenait avec le restant de sa famille. Mais pas un seul instant Marlène n'avait penser que cela aurait aussi des répercutions du côté de cette famille qu'elle ne pouvait s'empêcher de haïr.

Parce que à l'époque, elle ne connaissait pas Regulus. Elle ne savait pas que ce Serpentard dont personne ne se souciait et dont tout le monde penserait qu'il suivrait la mauvaise voix, était en réalité un garçon brisé et délaissé par son propre frère. Que c'était quelqu'un d'infiniment complexe mais avec un bon fond, malgré son passé et son éducation strict. Elle ne savait pas qu'il allait devenir son ami, elle ne savait pas qu'elle allait s'attacher, qu'elle allait l'aimé. Elle ne savait pas qu'elle allait tombé amoureuse ( NDLA : si seulement on pouvait TwT).

Mais à cet instant précis, elle en voulu à Sirius. Car il n'avait pas su voir ce qu'elle avait réussi à découvrir, alors qu'il avait passer des étés entiers avec son frère. Elle lui en voulait de le faire souffrir à ce point et de l'avoir ignorer toute ses années. Elle lui en voulait de l'avoir laisser seul sur un chemin où il risquait d'aller de la mauvaise direction.

Elle ne sut pas quoi dire, les mots restant collés à sa langue. Heureusement Regulus continua seul sans se soucier de sa réaction, les yeux rivés sur ses pieds :

- Il m'a abandonner. Ce n'est plus mon frère. À cause de lui, je n'ai plus aucune chance de leur échapper. Dès qu'il est partit, ma mère est montée à l'étage et l'a brulé de la tapisserie en l'injuriant de tous les noms. Le lendemain matin, mes parents ont fait de moi le nouvel héritier... Je n'ai pas le droit de les décevoir, et... et ils... ils veulent que j'intègre les Mangemorts à ma majorité... acheva-t-il en n'osant pas lever les yeux pour croiser son regard.

La blonde ne put retenir un juron :

- Merde... Regulus je... Ne t'inquiètes pas... je ne te laisserais pas seul d'accord... On trouvera un autre moyen...

- Non. Il n'y a pas d'autres moyens, souffla-t-il dépité en cachant du mieux qu'il pouvait les larmes brillants dans ses yeux.

- Il y a toujours un autre moyen, déclara Marlène en lui prenant les mains.

Il releva son regard vers elle et le plongea dans ses yeux :

- Tu vas vraiment m'aider ? Tu ne partiras pas, tu ne m'abandonneras pas comme... comme il l'a fait ?

La rouge et or le prit par les épaules pour l'attirer dans ses bras :

- Evidemment... Je serais toujours là, je te t'abandonnerai jamais.

Il resserra son étreinte, se raccrochant à elle, n'ayant plus rien d'autre comme pilier. Elle ferma les yeux, le gardant contre elle, bien consciente que ce ne serait pas une mince affaire, surtout qu'elle avait déjà ses propres problèmes à régler, et que l'arracher des griffes des ténèbres était une réelle épreuve, mais elle ne comptait pas les laisser gagner. Pas sans se battre en tout cas.

Finalement ils se séparèrent doucement et Regulus souffla :

- Tu es sur ? Je ne veux pas qu'il t'arrive quoi que ce soit par ma faute...

- Oui. Je te le jure Regulus Acturus Black, jamais je te ne t'abandonnerais. Je serais toujours là, quoi qu'il arrive, déclara-t-elle en plantant son regard dans celui tempête de son ami.

Regulus n'arriva pas à détourner le regard de celui de la jeune femme et dans un instant de folie il se pencha vers elle. Sans qu'elle n'ait le temps de voir ce qu'il se passait, elle sentit ses lèvres se posaient timidement sur les siennes. N'arrivant pas à y croire, elle répondit pourtant maladroitement à son baiser. Son cerveau ne contrôlait plus rien, elle n'avait plus aucune emprise sur ses faits et gestes, son coeur battant à la chamade dans sa poitrine, lui faisant littéralement faire des folies.

Soudain, le vert argent rompit brutalement le baiser, les joues rouges et un air indescriptible et nouveau collé au visage. Il passa ses mains sur son visage en soufflant :

- Par Merlin désolé... Je ne sais pas ce qui m'a pris...

Marlène baissa la tête et cacha son visage avec ses cheveux blonds en n'espérant qu'il ne remarquerait pas qu'elle aussi était devenue rouge pivoine. Elle ne répondit pas, encore sous le choc. Malheureusement pour elle, quand il vit son manque cruel de réaction, il s'inquiéta légèrement :

- Marley ? Je... je suis vraiment désolé.. Ne m'en veux pas... Oublie s'il te plaît c'est déjà assez compliqué... Je ne veux pas te perdre...

- Je... je t'ai jurer que je ne te laisserais pas tomber, tu te rappelles ? arriva-t-elle tant bien que mal à articuler, le coeur serrer alors que son estomac s'amusait à faire des loopings dans son ventre, lui donnant presque envie de rendre les quelques confiseries qu'elle avait grignoté.

- Oui... c'est vrai... mais... je... encore désolé...

Ils restèrent dans un silence (très) embarrassant de longues secondes, avant que la blonde ne relève les yeux vers lui, ravalant ses larmes :

- Est-ce que c'est mal d'avoir aimé ?

- Qu-quoi ? demanda-t-il abasourdit.

- Je viens de te demander si c'était mal d'avoir apprécier. Parce que vu ta réaction, je dois vraiment embrassé comme un pied, murmura-t-elle en baissant les yeux, honteuse.

- Mais... Non -non tu n'embrasses pas comme un pied Marlène ! Tu embrasses même super bien ! Enfin c'est pas ce que je voulais dire... je... il y a pire quoi... non c'est pas ce que je voulais dire ! Oh par Merlin je suis trop nul décidément...

La lionne esquissa d'un petit sourire en voyant sa gène et son embarras :

- Euh merci... je crois... alors tu n'as pas pas aimer ?

Il détourna le regard et répondit en essayant de ne pas rougir :

- Oui... j'ai même plutôt bien aimer... Mais ça reste que ça ne se fait pas, entre amis... Et puis je n'avais aucune idée si c'était réciproque ou non... alors on devrait mieux faire comme s'il ne s'était rien passer non ?

- Pas si ça a compter pour toi... souffla Marlène. Ça a compter ? osa-t-elle demander.

Il soupira et elle crut un instant qu'il allait se réfugier derrière son masque d'impassibilité avant qu'il ne finisse pas répondre :

- Je... oui. Oui ça à compter... Mais ça ne change rien, ça serait trop compliqué et puis déjà il faudrait que tu sois... commença-t-il avant de se faire couper par les lèvres de la blonde qui se plaquaient contre les siennes, bloquant la fin de sa phrase dans sa gorge.

Aucun des deux ne se retira, profitant du baiser et de toutes les émotions qu'il leur procurait. Peut après cela, ils se séparèrent à bout de souffle. Marlène devint rose écarlate en souriant niaisement :

- Désolé.. murmura-t-elle, sans se défaire de son sourire, juste pour la forme.

Il lui rendit son sourire timidement et lui prit la main sans un mot, entremêlant leurs doigts :

- Ce n'est rien...

🌨️───•◦❅◦•───🌨️

La rentrée se passa sans problème et les trois semaines qui la précédaire de même. Alexia semblait avoir suivit le conseil de Lily, et ne portait pas plus d'attention à Sirius que ce qui lui portait lui-même, ce qui avait eu le don de faire naitre une incompréhension et un manque cruel en lui. Ce mercredi midi, il mangeait tranquillement avec les Maraudeurs, mais ses yeux ne faisaient que dérivé vers la brune qui s'était accaparé de ses pensées, assise avec sa meilleure amie à la table des Poufsouffle pour que la rousse puisse manger avec son petit copain.

Sirius serra les dents et arracha son regard d'Alexia qui riait avec un drôle de Serdaigle qui avait rejoins le groupe avec qui elle déjeunait. Il fixa un instant James qui mangeait en face de lui tout en discutant avec le reste des fauteurs de trouble et finit par lui demander :

- Ca te dérange pas ?

Le brun aux cheveux en épis se retourna vers son frère de coeur étonné :

- Qu'est-ce qui me dérangerais ?

- Lily et le blaireau.

James jeta un coup d'œil par derrière son épaule, et, malgré ses lèvres qui se pincèrent, il haussa simplement les épaules :

- Tu sais... J'ai compris que des fois dans la vie s'accrochait trop fort à quelque chose ou quelqu'un nous le fait s'éloigner encore plus que si on ni touchait pas. Alors non, ça me dérange pas tant que ça. C'est sa vie, pas la mienne.

Sirius le regarda abasourdit :

- Quoi ?! Attends tu renonces là ?

- Oui. Je dois tourner la page, c'est devenu trop malsain dans un sens, de se raccrocher à de faux espoirs et à une réalité qui ne se réalisera pas.

Sirius secoua la tête :

- Non mais James là on parle de Lily. Lily Evans ! La fille dont tu es fou depuis je ne sais plus combien d'années !

- Je sais bien. Mais il faut que je tourne la page, à force de trop me concentrer sur elle, je suis peut-être passer à côté d'une fille bien qui veut de moi et dont j'aurais put tomber amoureux, expliqua James en soupirant.

- Je crois que je vais partir, je sais pas ce qui vous arrives à tous mais vous êtes en train de partir en sucette... déclara Sirius en se levant, ayant à peine toucher à son assiette. Je vais prendre l'air, on se rejoint en cours.

Lorsqu'il fut sur qu'il soit sortit de la salle, James se retourna vers Remus :

- J'ai été comment ?!

- Parfait Cornedrue, parfait, soupira le lycanthrope exaspéré en continuant de manger son gâteau (au chocolat il en va de soi).

- Super ! Parce que je te jure j'ai failli craquer... C'est vraiment ce que je vais devoir faire tout le temps ?!

- Si tu veux que Lily daigne un peu à te calculer, oui. C'est ce que je te répète depuis la cinquième année, je sais pas par quel miracle ça t'es enfin entrer dans le crâne...

- Mwouai... ça a intérêt à marcher ta technique, grommela le capitaine de Quidditch en engloutissant une deuxième part de tarte à la fraise.

- Euh... Moi j'ai pas compris, intervint Peter qui les regardait comme s'il avait affaire à deux extraterrestres.

- Laisse tomber Pete, répondirent les deux autres d'une même voix.

- On a plus qu'à espérer que ça marche, finit tout de même par faire valoir Remus. 

***

Sirius était allé dans la forêt interdite se dégourdir les pattes. Il avait couru sous la forme de Patmol pendant plus d'une heure, entre les sapins et les ronces qui jonchaient le sol. Trop de choses lui était tombé dessus en si peu de temps, qu'il saturait et préférait s'éloigner de tous ses problèmes. Il fuyait d'une certaine manière.

Lorsque cette pensée lui traversa l'esprit, il se traita mentalement d'idiot. Il ne fuyait pas enfin ! Seul les lâches fuyaient, il voulait juste.... se vider la tête, arrêter de penser à tous ses problèmes et ses pseudo-problèmes. C'était ça et seulement cela.

Il finit pas revenir dans le parc du château, alors que le soleil n'était plus qu'à peine visible. Le temps qu'il parvint aux portes (car oui il ne se pressa pas), l'astre solaire avait disparu sous la cime des arbres de la forêt.

Sirius marcha tranquillement dans les couloirs, profitant du fait que son cerveau était encore vide (ou l'avait-il toujours été....) et n'avait pas encore récupéré toutes ses questions et son lot de problèmes à comprendre. Il n'avait aucune crainte en ce qui concernait le dépassement du couvre feu, connaissant les lieux comme personne d'autres sauf peut-être que les Maraudeurs. Dans le pire des cas, il pourrait se retrouver nez à nez avec Rusard et un petit spritz dans le château ne le dérangeait pas plus que ça. 

Alors qu'il passait devant les escaliers de la tour d'astronomie, un infime détail attira son attention : la porte était ouverte. Il plissa les yeux, essayant de résister à la curiosité qu'avait attisé ce simple possible oublie de la part d'un des professeurs. 

Il monta silencieusement les marches, se demandant qui pouvait être en haut. Les Maraudeurs avaient volé une clé à Rusard pour pouvoir y avoir un accès exclusif, ce qui écartait d'avance ses trois meilleurs amis qui n'auraient jamais fait l'erreur de ne pas refermer derrière eux (fait vérifier qu'il ne fallait surtout pas oublier).

Arrivé en haut, il se glissa discrètement sur le palier. Sur un des bancs, ils vient clairement deux jeunes de son âge assis, en train de fleurter voir même plus. Le garçon avait posé sa main sur le genoux de la brune qui écoutait (enfin plus buvait) les paroles du Serdaigle.  

Il retint une grimace de dégout et allait tourner les talons quand le rire de la fille l'interpela. Il resta interdit de longues secondes avant de se retourner. Sa meilleure amie (ou ex-meilleure amie) était bien là, ses cheveux ondulés voletant grâce à la brise et son rire mélodieux résonnant dans le vide.

Un sentiment de colère brute emplie ses veines. Ses yeux couleur quartz fixaient avec une haine indescriptible la main du sixième année posé sur la hanche de sa meilleure amie. Sans s'en rendre compte, il sortit de l'ombre et se dirigea vers eux, bouillonnant de rage. 

Alexia le remarqua en première mais avant d'avoir put exprimer verbalement l'incompréhension dans son regard, Sirius attrapa le bleu et bronze par le col pour le mettre sur pieds :

- Pars d'ici immédiatement. Va te trouver un autre plan pour la nuit !

- Nan mais  Black je rêve ! s'exclama Alexia en se levant pour s'interposer. Pour qui tu te prends sérieusement ?! Aller viens Robin, on y va... déclara-t-elle en lui tournant délibérément le dos. 

Il lui attrapa le poignet :

- Alexia arrête tu le fais exprès ou quoi ?! T'as bu !

- De un je fais ce que je veux avec qui je veux Black ! De deux oui et alors, il y avait une soirée très chouette chez les Serdaigles ce soir. 

- Dégage Treosh, gronda-t-il à l'autre sixième année.

- Lâche moi bordel ! s'exclama-t-elle. T'es pas mon père ni personne lâche moi !

Le Serdaigle hésita avant d'essayer de s'interposer :

- Elle t'a dit de la lâcher Black.

Sirius le foudroya du regard :

- Repars chez toi Treosh avant que je mettes vraiment en colère.

- Non.

- Non ? répéta Sirius de plus en plus furieux. Je ne t'ai pas demander ton avis Treosh ! Dégage si tu veux pas que je te casse la gueule !

Il hésita de nouveau avant de se dire que provoquer un Black n'était peut-être pas la meilleure chose à faire. Il s'empressa de quitter la tour, sans un regard pour Alexia. 

Cette dernière s'arracha violement a son emprise :

- Nan mais ça va pas ou quoi ?!?

- T'allais vraiment coucher avec ce gars ?! répliqua Sirius en furie.

- Quesque ça t'aurais fait ? Tu t'en fiches royalement de moi ces dernier temps !

- Tu sais qui c'était ?? Un sale type qui veut juste se taper toute les filles de l'école pour pouvoir les ajoutés à ses trophées ! déclara-t-il en ignorant sa réponse.

- Et alors ? Si j'avais envie t'aurais fait quoi ? Si je l'avais fait avec lui tu l'aurais pris dans un coin pour le tabasser ??

- Alexia... Je te ramène à la salle commune, finit-il par dire en essayant de la tirer jusqu'à l'escalier.

- T'es pas mon père Black, ni mon frère et encore moins mon meilleur ami ! T'es personne d'accord ?! 

Il serra les dents, bien plus blessé qu'il ne le laissa paraître et souffla :

- Rentrons... T'as trop bu pour dire de tel chose...

- Parce que j'ai besoin d'alcool dans le sang pour me rendre compte que tu m'ignores peut-être ? Alors que quand je trouve enfin un gars qui veut bien m'approcher et s'intéresser un minimum à moi, tu fais tout un cirque comme si tu t'inquiétais pour moi ! Je suis pas ta chose Black ! Tu crois que je ne sais pas ce que tu fais dans mon dos pour éloigner tous les mecs qui veulent m'approcher ?! Tu te prends pour qui sérieux, mon protecteur ? Ou alors c'est juste de la jalousie maladive ? Enfin ça m'étonnerai de ta part, parce que à côté de tes autres pétasses blondes je ne suis pas assez bien mais quand quelqu'un se rend compte que je suis pas si mal que ça il ne faut pas qu'il te vole ta petite meilleure ami que tu ignores pendant des semaines... Je suis quoi pour toi ?? déballa-t-elle dans une tirade.

Sirius lui attrapa les poignets et la plaqua au mur :

- Alexia arrête calme toi, tu ne penses pas ce que tu dis...

- Oh mais si, ne t'inquiète pas je n'ai plus une goutte d'alcool dans le sang vu l'heure, répliqua-t-elle en essayant de résister et d'arracher ses mains de l'emprise des doigts de son ex-meilleur ami.

Sirius planta son regard quartz dans les yeux de la Gryffondor qui soutint son regard sans broncher, avec une rancœur et une peine indéfinissable. Le jeune homme sentit un drôle de sentiment l'étouffait, rendant difficile l'accès de l'air à ses poumons. Son coeur ne battait presque plus, chaque coup lui procurant une atroce souffrance. Il lâcha sans vraiment s'en rendre compte les poignets de la brune et murmura, la gorge nouée :

- C'est vraiment ce que tu penses de moi...? 

Alexia le fixa, ramené à la raison par la tristesse qu'on lisait dans les yeux du sorcier. Elle essaya vainement de retenir ses larmes en soufflant :

- Je... Je ne sais pas.. Quesqu'y nous ai arrivé Sirius ? Comment on en est arrivé à ce point ? 

- Je sais pas... J'en sais rien... répondit-il en baissant les yeux. 

Elle posa doucement sa main sur la joue du brun ténébreux pour lui faire relever doucement la tête, découvrant ses yeux brillants. Elle remonta un peu plus sa main jusqu'à la glisser dans les boucles en désordre du Maraudeur. Elle le contempla de longues secondes, ancrant son regard bleu glacial dans celui désemparé et déboussolé du rouge et or. Enfin, elle s'approcha de lui et posa ses lèvres sur celle de Sirius. 

Il ne laissa pas sa raison et sa surprise le guidait, répondant instinctivement à son baiser, entourant la taille de la jeune femme d'un de ses bras alors que sa main allait se nicher dans le creux de sa nuque. Ils s'embrassèrent doucement avant que le baiser ne devienne plus passionné, presque furieux, alors qu'ils laissaient libre cours à leurs sentiments et à cette attirance qui les habitaient depuis aussi longtemps qu'ils se connaissaient. 

Ils se séparèrent de longues minutes plus tard, le souffle court et les joues empourprés. Sirius replaça une des mèches brunes de la jeune femme derrière son oreille en soufflant :

- Je ne devrais pas Alex...

- Pourquoi ? se contenta-t-elle de répondre dans un murmure. 

- Je te mets en danger... chuchota-t-il à son oreille en posant ses lèvres sur la clavicule de l'attrapeuse, la serrant d'avantage contre lui. 

Elle passa ses bras autour du cou du jeune homme en emmêlant ses doigts dans sa chevelure :

- Je ne serais jamais en sécurité Sirius... Ce n'est pas de ta faute ce qu'il s'est passé le jour de l'an. Je ne veux pas qu'on s'empêche de vivre juste à cause de ça...  

- Tu es encore bourré... grogna-t-il comme excuse. 

Elle rigola légèrement :

- Ca fait plus de deux heures que je ne le suis plus Siriusounet. Sinon si ça avait été le cas tu serais déjà torse nu dans la salle sur demande, plaisanta-t-elle.

Il soupira devant sa bêtise et décolla sa bouche de la peau de la Gryffondor, pour la regarder :

- Qu'est-ce qu'on est Alex ? 

La brune se hissa sur la pointe des pieds pour déposer un baiser chaste sur les lèvres du lion :

- Ce que tu voudras... Mais on est pas obligé de mettre un nom sur notre relation... On n'a pas besoin de se coller une étiquette, on a qu'à rester nous, Alexia et Sirius.

Sirius sourit avant de déclarer :

- Ca me plait bien cette idée... 

Alexia lui retourna son sourire avant d'étouffer un cri de surprise quand elle sentit ses pieds être soulevé sur sol :

- Sirius qu'est-ce que tu fais ?!

- Je te ramène à la salle commune, il fait tard, répondit-il en la mettant comme un sac de patates sur son épaule.

Elle rigola tout le long du trajet, lui donnant parfois des coups pour redescendre. Ils faillirent se faire prendre par Rusard qui les coursa dans la moitié du château mais ils s'en fichaient bien, courant main dans la main, heureux d'être de nouveau ensemble.


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