V.

- Aimée et Eros... C'est amusant ! À croire que nous sommes tous deux nés pour aimer... Tu ne trouves pas ?

- Je ne pense pas, non.

- C'est dommage.

- Tu es sûr que tu n'es pas en train de me draguer, Eros?

- Promis. Je n'ai pas dit que nous étions nés pour nous aimer, juste pour aimer.

- Mouais... Je ne suis pas d'accord.

- Pourquoi ? L'amour n'est-il pas universel ?

- J'en sais rien, moi. Pourquoi est-ce qu'on parle d'amour ? D'ailleurs, pourquoi es-tu venu me parler ?

- Parce que c'est un joli sujet. Et parce que tu semblais avoir besoin de parler.

- C'est faux.

- C'est vrai.

- Et comment peux-tu le savoir ?

- Tout ton corps te trahi. Quelque chose te préoccupe et tu sais quoi. Tu ne sais juste pas quoi faire.

- Et tu crois que je vais en parler avec un inconnu rencontré il y a deux minutes ?

- Mais je ne suis plus un inconnu maintenant.

- Si, tu l'es. Et je ne devrais même pas te parler.

- Tu vois, tu te braques. C'est que j'ai raison.

- Je me braque parce que vous êtes louches.

- Tu es repassée au vouvoiement.

- Je ferais mieux de m'en aller.

- Ça, tu l'as déjà dit.

- Je vais le faire.

- Qu'attends tu alors ?

-...

-...

-...

- Pourquoi restes tu assise ?

- Taisez-vous.

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