Belle Débâcle

Déesses, nocez sur l'autel de son ardeur. Le feu consume la raison et les fantasmes la brument de son obsession.

Houleuses étaient les mers de son existence. La confiance avait fui avec elle, loin des jugements. Rejetée par ses semblables, elle subsistait dans l'aigreur.  Elle régnait sur cet océan de peine et de solitude, reine. L'enchanteresse y captivait les voyageurs de son chant divin. Leur attention restait sienne. Seule la mort les en libérerait.
Ce rapace au joli minois ayant bien becqueté, dans l'herbe, étendu, se reposait. Un oeil obstiné gardait ses marins décharnés comme une offrande à la colline. L'orpheline y agglutinait ses victimes en une rivière carmine.

Égaré du droit chemin, il s'échoue sur les récifs de sa ruine. Toute folie qu'est l'abandon, il n'en regrette la Faute.
Pourquoi ne le dévore-t-elle pas ?

De vices l'avilit Perfidie, lui susurrant l'interdit. Ardente s'y embrase la tortueuse Passion. Maux de l'humanité délivrés d'une main d'argile. Arme façonnée sous des traits graciles. Femme-enfant perdue dans sa vengeance divine. Contre les Hommes s'élève son âme mutine. Et meurtrie dans sa poigne, l'Espérance périt.

Honorez les prières de ce cœur que votre Sang tourmente. Festoyez de vos entités fielleuses et absolvez-le de toute affliction. Que vous vous en repaissiez tout entier. Qu'enfin, enfin, l'étau de Douleur ne le relâche, que la brise n'assèche l'onde de Chagrin et qu'il ne porte plus le Deuil de cette rêverie.

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