Chapitre 8
-Alors, comment ça s'est passé ? Me demanda Ambroise qui s'était assit sur mon lit, sans me demander la permission au passage, alors que mettais un peu d'ordre dans ma chambre.
J'avais le don de tout mettre en désordre, c'était incroyable ! En une semaine la chambre était devenue un vrai bazar.
-Très bien merci. Comme tu peux en constater par cette photo. Déclarais-je en lui montrant distraitement le cliché, car j'étais plongée dans une réflexion qui allait mener à un choix très important.
Les combishorts, sa se mettait avec les bas, les hauts, ou les robes ? Je vis du coin de l'œil Ambroise attraper la photographie et grimacer légèrement. Je soupirai et laissais tomber. Je roulais la combishort en boule et la balançais dans le placard avant de le refermer. J'aurai bien le temps de ranger plus tard.
-Vous avez l'air du parfait petit couple.
-Sa pose un problème ?
-Non pas du tout. C'est juste que je me pose quelques questions. Comment vous êtes vous rencontrés ?
-Pourquoi es-tu si curieux ?
-Parce que je suis ton grand frère, et qu'un grand frère, ça prend soin de sa petite sœur.
-Je suis sortie la première, c'est moi la plus grande. C'est marqué sur mon carnet de santé. Rigolais-je.
Il commença à me sortir une de ses théories sur le fait que le médecin ce soit trompé de bébé. Je le laissais faire, soulagé qu'il ne continue pas à me poser des questions.
-Au fait, tu es libre samedi prochain ? Demanda-t-il soudainement.
-Non, j'ai encore rendez-vous. Désolé.
-Ah...Ce sera comme ça tous les samedis ?
-Normalement oui...
-Dommage. Je comptais aller voir John. Tu sais le John du lycée.
-Ah oui, John...
Comment ne pas se souvenir de John... Un jeune gâté, ses parents étant riches. Il avait dû sortir avec une bonne partie des filles du lycée, tellement qu'on croirait qu'il les avait payées. Il n'avait jamais osé m'approcher, parce qu'il était ami avec mon frère. Ou bien il connaissait déjà ma réponse qui aurait été catégorique et sans retour « non ». Il n'était pas spécialement méchant, et la plupart du temps c'était les filles qui décidaient d'arrêter. Il n'était pas du tout mon genre, même s'il n'était pas non plus le plus laid des humains, mais était, pour ce coup là comme moi, nul en amour. Je crois bien que c'était notre seul point commun.
-Il est ici ?
-Oui, il est arrivé presque en même temps que lui. Tu ne te souviens pas ? Je t'en ai parlé pourtant.
-Oui mais tu sais John...C'est ton ami, pas le mien.
- N'empêche que je suis sûr qu'il aurait été heureux de te revoir.
-Me revoir ? Mais enfin c'est ridicule, on ne parlait jamais ensemble.
-S'il te plait...Tu peux bien rater un seul rendez-vous. En plus, sa petite sœur t'aime bien.
-C'est pas qu'elle m'aime bien, c'est surtout que j'étais la seule à daigner lui porter un semblant d'attention. Je ne sais pas comment ça fonctionne chez eux quand on n'est pas là, mais elle avait l'air terriblement seule. Elle semble être à l'abandon.
-Justement. C'est ton instinct féminin qui te dit ça. Tu devrais venir pour lui redonner un peu de baume au cœur. Elle n'a que quinze ans la pauvre, et déjà délaissée par ses parents.
-Mais j'ai rendez-vous, Ambroise.
-Je t'en supplie sœurette. Je t'achèterai ce que tu veux. Et j'accepterai pendant deux jours de dire que tu es la plus grande.
-Hmm... Bien que cette offre soit tentante, c'est non.
-Très bien. Alors en plus de ça, je te promets que je me comporterais bien avec ton Roméo d'amour.
-Je ne peux pas me permettre de lui poser un lapin comme ça !
-S'il te plait...Je leur ai déjà dit que tu venais...
-Et j'ai déjà dis à Adriel que j'allais avec lui.
-Je ferais ce que tu veux.
Je soupirais.
-Très bien, je t'accompagnerai. Je trouverai un moyen de contacter Adriel pour le lui dire. Mais dit moi, mis à part occuper sa petite sœur et traîner avec vous sans rien faire, qu'est-ce que ça peut te faire que j'aille là-bas ?
-Et bien...
-Oui ?
-Je sais qu'il a une très grande maison, tu vois...Et la dernière fois que j'ai été chez lui...Enfin, les membres de sa famille sont...plutôt flippants.
-Comment ça ?
-Son oncle par exemple...Il a une tête...Brr, ça me fait froid dans le dos, rien que d'en parler. Et il y avait une atmosphère étrange...
-Alors pourquoi est-ce que tu y retournes ?
-Je lui avais promis, parce que je pensais qu'on sortirait pour aller au cinéma, ou un truc du genre. Mais là, je n'ai vraiment pas envie de retourner chez lui.
-Mais enfin ce ne sont que des humains normaux, non ?
-Oui, que veux-tu qu'ils soient d'autres de toute manière ?
-Je n'en sais rien...
-Bref, je préfère être accompagné d'une autre personne en qui j'ai confiance. Pour savoir si c'est moi, ou pas.
-Mais je ne te servirais à rien. Je ne sais même pas me défendre.
-Justement. Comme je suis plus rapide que toi à la course, je te laisserais en appât derrière.
-Ah bah c'est très attentionné de ta part ça. Au lieu d'aller me promener en bonne compagnie je sers de vulgaire appât.
-Mais je rigole, on ne risque rien, c'est juste que je ne sais pas, j'ai l'impression qu'il y a une étrange atmosphère chez lui, et sa ne me rassure pas vraiment.
-J'irais avec toi, d'accord ? Mais je te préviens, ne compte pas sur moi samedi prochain ou quoi que se soit.
-D'acc. Tu es vraiment ma sœur préférée ! Déclara-t-il en me faisant un bisou sur la joue avant de se diriger vers la porte.
-Normal, je suis la seule sœur que tu ais. Répondis-je alors qu'il sortait en refermant la porte.
Je lâchais un énorme soupir, avant d'aller chercher un de mes post-It. J'écrivais quelques mots dessus, et le collait contre la vitre de ma chambre, à l'extérieur. Il y était écris ceci : « J'ai besoin de te parler. Assez urgent, alors si tu passes par là, même si je dors, réveille moi ». Comme mon Don Juan avait la mauvaise habitude de passer par la fenêtre, quand il passerait par là, il le remarquerait.
Il ne le remarqua que mercredi. Enfin, dans la nuit, de mercredi à jeudi.
Je dormais, quand j'avais sentis quelqu'un me secouer doucement. Comme j'avais le sommeil léger, il lui avait suffit de m'appeler, pour que j'émerge en partie du monde de Morphée.
-Hein ? Quoi ? Adriel ?
-Tu m'as dit que tu avais quelque chose d'urgent à me dire. Déclara-t-il en me brandissant le post-It que j'avais accrochée à la fenêtre.
-Ah, ça. Oui, c'était parce que je ne pourrais pas être présente samedi malheureusement.
-Oh.
-Oui oh. Je n'ai pas vraiment eu le choix, je dois accompagner mon frère quelque part.
Malgré la pénombre, je pouvais bien voir à son ton et à son visage qu'il était déçu. Quand il se rendit compte que je pouvais le voir, il changea instantanément d'expression pour un léger sourire. Je relevais la légère couette qui me recouvrait et me redressais en position assise.
-Je suis vraiment désolée de ne pas pouvoir t'accompagner. On pourrait peut-être reporter ça à dimanche ?
-Impossible je pars dimanche. Je me rends à une centaine de kilomètres plus loin pour régler des affaires avec la meute.
-Tu es quoi ?
-Quoi ?
-Tu as un statut haut dans la meute ?
-Ah, d'accord, c'est ce que tu voulais dire... Je suis le fils du meilleur ami de notre Alpha. Je suis toujours avec eux pour les différentes missions ou autres.
-Oh, je vois. Dommage.
-Ce n'est pas trop grave. Cette attente supplémentaire ne te rendra que plus désirable. Je dois y aller. Alors à samedi de la semaine prochaine.
-Oui, à samedi prochain.
Il déposa le post-It sur mon lit, avant de se rediriger vers la fenêtre. Il se retourna vers moi pour me faire un petit signe de la main, auquel je répondis, avant de disparaître, comme avalé par la nuit. J'hésitais à instant à aller la refermer...Mais j'étais tellement bien sous ma couverture...
Temps-pis, j'allais dormir avec la fenêtre ouverte. Le bruit de papier froissé me rappela que le post-It était toujours là, et quand je l'attrapa pour le jeter plus loin, je m'aperçu qu'il y avait marqué quelque chose au dos. Le numéro d'Adriel.
Il savait vraiment s'en prendre avec les fille celui-là !
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