Chapitre 4
Par chance, ce jour là le soleil brillait fortement, et le ciel était dégagé. Aussi, c'est avec plaisir qu'on se dirigea à pied jusqu'à l'arrêt de bus, non loin de chez nous et au terminus, nous devions prendre le train pour trois arrêts. La température était idéale, et un petit vent venait nous rafraîchir de temps en temps. Je m'étirais, et mon haut se souleva, dévoilant mon ventre jusqu'au nombril. Mon frère, joueur en profita pour me chatouiller. Je devais être la fille la plus chatouilleuse au monde, aussi il suffisait de m'effleurer pour me chatouiller.
-Ambroise ! M'exclamais-je en le repoussant, tout en me retenant de rire.
Il n'essaya pas plus de me chatouiller, pour mon plus grand soulagement.
-Tu es bien coquette aujourd'hui. Remarqua-t-il.
-Tu trouves ?
Je tournais sur moi-même en mettant mes bras à l'horizontal. Je m'étais vêtue d'un t-shirt blanc, dont les manches tombaient sur les épaules, et où étaient présentes aussi des bretelles ce qui donnait un style que j'aimais bien. Une plage y était illustrée. Comme bas, j'avais opté pour un simple short en jean, et j'avais également mis des ballerines. Par-dessus tout ça, j'avais enfilée un gilet fin à manches mis-longues, qui descendait aussi bas que mon short, et qui ne s'attachait pas. Ah, et j'avais bien évidemment la petite broche dans mes cheveux.
-Sa te va très bien en tout cas.
-Merci. Tu n'es pas mal non plus dans ton genre. Déclarais-je en lui donnant un coup de coude.
-Je sais, je sais. La populace me l'a déjà crié, en plus des filles en chaleurs qui se jettent sur moi pour m'arracher mes vêtements et m'embrasser, telle une rock star qu'elles adulent en criant « Ambroise ! » « Ambroise épouse moi ! »C'est ce qu'elles crient je les entends. Déclara-t-il en se redressant, et en prenant la démarche d'un mannequin, avant d'envoyer des baiser à tout va, me faisant à nouveau exploser de rire.
-Mais oui, bien sûr.
Ravi de m'avoir fait rigolée il afficha un sourire resplendissant.
On atteignit finalement l'arrêt pile au moment où le bus que nous devions prendre arrivait. On grimpa en vitesse, en direction de la ville. Après cela, on prit le train, et l'on déboucha au centre ville. On tomba sur une rue totalement piétonne et on s'élança dans les magasins. J'étais munie d'une sorte de polaroïd. J'avais trouvé cette merveille dans un tiroir de ma mère, et il fonctionnait très bien, et avait une qualité satisfaisante. Ce que j'aimais c'était de voir l'image apparaître au fur et à mesure sur le papier. Avec nos glaces dans la main, on prit une photo en mode « Selfie ». J'adorais cette photo. On souriait tout les deux, toutes dents dehors, lui avec une glace au chocolat, et moi avec une glace au caramel. On pouvait voir des traces de chocolat sur ses dents, et moi des traces de caramel, ce qui était hilarant. Ambroise avait soulevé son sac pour bien montrer que l'on faisait du shopping. Derrière, on pouvait apercevoir une partie de la rue piétonne, colorée des différentes devantures des boutiques.
Je l'accrochais au mur de ma nouvelle chambre, des heures et des heures plus tard, quand on fut rentrés de notre virée shopping. J'avais un atroce mal de pied, mais cette journée avait été fantastique. Avec tout ce qu'on s'était achetés à manger, nous n'allions certainement pas manger. Quoique, Ambroise était un véritable estomac sur pattes. Mais il faisait beaucoup de sport, ce qui lui permettait de conserver ses petites tablettes de chocolat. J'étais assise au bord du lit, et je me massais mes orteils meurtris.
-Heureusement que je n'ai pas opté pour des talons, sinon mes pauvres petits orteils seraient réduits à l'état de bouillie.
-Tu crois ? Répondit une personne derrière moi, ce qui eut pour effet de me faire pousser un cri alors que je bondissais hors de mon lit.
-Je fais aussi peur que ça ? Demanda l'homme que je reconnu immédiatement. Adriel se trouvait dans ma chambre. Son parfum envoûtant commençait déjà à m'envahir à nouveau.
-Qu'est-ce que tu fais là ?
-Tu n'as pas lu mon mot ? J'ai dis que je voulais apprendre à te connaître.
-Et c'est dans tes habitudes d'apparaître comme ça ?
-Je suis passé par la fenêtre. Déclara-t-il comme si tout était normal, en se décalant pour me faire voir la fenêtre ouverte.
Dehors, le soleil commençait à se coucher. Son intrusion m'agaçait, mais ce sentiment s'effaçait totalement par le seul fait de sa présence. L'effet qu'il avait sur moi était tellement étrange. Mais j'avais toujours autant envie d'apprendre à le connaître malgré ça. Et de lui sauter dans les bras au passage, mais je me retenais comme je pouvais. Je n'étais pas désespérée à ce point tout de même.
-Tu ne pourrais pas passer par la porte ?
-Pour dire quoi ? « Bonjour je viens voir Melody. Si je la connais ? Oui, je l'ai embrassée une fois. Sa suffit pour me laisser entrer ? »
-Oui tu as raison.
-Sinon, je voulais juste savoir quand tu étais disponible.
-Le week-end prochain je pense. Pourquoi ?
-Je pensais qu'on pourrait aller parler dans un café. Histoire de faire les choses dans l'ordre normal.
-C'est sûr que notre rencontre était normale. Dis-je en rigolant.
Subitement, son visage sembla se fermer et il me sembla discerner une pointe de tristesse dans le bleu de ses yeux quand nos regards se recroisèrent.
-J'ai des choses importantes à te dire. Après que je te l'ai dit, si tu choisis de disparaître de ma vie je ne te retiendrais pas. Déclara-t-il solennellement.
-Qu'est-ce que tu as de si grave à me dire ?
-On dit samedi alors. Disons à 14 heures à l'arrêt de bus. Je passerai te prendre en voiture. Mis à part si tu préfères y aller en bus ?
-Non ça ira. Va pour samedi.
-Cool. Bonne soirée et passe une bonne semaine. Déclara-t-il.
Je n'eu pas le temps de répliquer qu'il passait par la fenêtre. Une peur commençait déjà à me nouer le ventre. Qu'est-ce qu'il pouvait bien avoir si important, et grave, à me dire ? Je me dirigeais vers la fenêtre, et la fermait. J'avais décidé de lui faire confiance alors qu'on se connaissait à peine. En temps normal, jamais je ne l'aurai fait, mais il y avait quelque chose avec lui...Presque comme quelque chose d'irréel. Je ne le regrettais pas, pas du tout même. Seulement j'avais peur de ce qu'il allait me dire. Est-ce qu'il faisait partit d'une organisation suspecte ? Ou alors peut-être qu'il sortait tout juste de prison. Peut-être qu'il avait même tué quelqu'un...Non il fallait que j'arrête de tergiverser là-dessus. Je devais sûrement m'imaginer des choses. Mais le ton sérieux qu'il avait utilisé m'avait sérieusement mit le doute...
Bạn đang đọc truyện trên: AzTruyen.Top