L'Epée fantôme
"Les batailles de la vie ne sont pas gagnées par les plus forts, ni par les plus rapides, mais par ceux qui n'abandonnent jamais"
Hassan II
La lame de l'épée brillait comme une tranche découpée dans la lune.
Elle scintillait d'un éclat si... Magique, qu'il était difficile d'en détourner son regard.
Pourtant, Madeline, toujours allongée sur le sol froid de la rue, détourna les yeux, et joignit ses mains sur la garde dorée de l'arme inconnue.
Rassemblant les dernières forces qui lui restaient, elle leva les yeux vers la bête qui lui soufflait son haleine horriblement fétide au visage, et, puisant dans ses dernières ressources, d'un geste puissant et simple à la fois, plongea la lame incandescence dans le cœur de la créature.
Une gerbe d'ichor vert et rouge écarlate éclaboussa l'adolescente, et elle n'eut même pas le temps de se protéger de ses mains, avant que la bête morte ne lui tombe dessus.
C'aurait pu être tellement dramatique et royal..., songea t'elle tendis que l'air lui suffisant jusqu'alors à rester éveillée s'échappait de ses poumons.
Elle sentit alors qu'on l'extirpait de sous le corps de l'énorme bestiole, avachit sur elle comme un poignr lourd.
D'ailleurs... Comment ce faisait t'il qu'il semble si léger ? Ce n'était physiquement pas possible. Tout comme sa présence et celle de l'épée magique, d'ailleurs...
Oh, mais, où est l'épée ? se demanda t'elle en tatant le sol autour d'elle, et le torse sangilonant de l'animal.
Disparue.
Évaporée.
Étrange... Et pourtant, cela ne l'a surprenait pas réellement.
Des yeux l'attirèrent hors de ses pensées, des yeux d'un bleu qui semblait refléter tout les océans du... Elle avait déjà pensé ça ? Oui. Tant pis.
Toujours était-il que ces yeux la regardaient intensément.
Mystérieux et flamboyants, chaleureux, mais aussi... Oui, bon.
Ses paupières papillonèrent quelques instants pour rester ouvertes encore un peu, et la seule question qui parvint à franchir ses lèvres fut la même que celle qui franchit les lèvres du garçon au même moment :
-Qui est-tu ?
Mais elle n'eut pas le temps de s'extasier sur sa voix mélodieusement grave ou d'entendre la réponse à sa question, que les ténèbres l'emportèrent.
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