Je fumais une cigarette, sentant ses baisers le long de ma nuque avant qu'il ne s'empare de ma cigarette, laissant sa main libre reprendre sa course sur mon corps. Un gémissement vint me trahir et un sourire s'étira sur ses lèvres alors qu'il me faisait me tourner vers lui, s'emparant de mes lèvres en se délectant de mes gémissements.

— J'ai encore faim de vous, délicieuse beauté, de vous et de ce son délicieux que vous poussez.

— Ton pote va t'en vouloir Aaron... De ma faute... Murmurais-je.

Il ricana en me posant sur la rambarde, sortant un préservatif de sa poche, ne perdant pas de temps avant de l'enfiler. Sa main se plaquant sur mes fesses tandis qu'il entrait de nouveau en moi, m'arrachant un gémissement alors que je mordais son cou.

— Je m'en fous royal de ce que pense mon pote, ma délicieuse beauté.

— Et moi qui te prenais pour un ange...

Je vis son regard luire, un sourire carnassier s'étirant sur ses lèvres.

— Voyons ma beauté, tu devrais le savoir maintenant... Qu'il n'y a pas que des anges aux ailes blanches... Je n'ai jamais prétendu être pur.

Il m'embrassa avec passion alors mes mains glissaient de nouveau dans son dos, venant le griffer de plus belle en le faisant grogner. Nous amenant rapidement de nouveau à la jouissance. Il prit le temps de reprendre son souffle, m'embrassant tendrement le cou.

— C'est un plaisir de te servir d'en-cas mon koala... Ricana-t-il.

Ma main glissa dans ses cheveux alors que je le gardais contre moi, venant le serrer doucement dans mes bras. Il me serra tendrement contre lui, me gardant ainsi quelques minutes.

— Comment vas-tu mon koala ?

Son ton est bien plus sérieux soudain, et je resserrais mon étreinte.

— Je ne veux pas me poser la question pour l'instant. Je ne veux me poser aucune question ce soir. Plus tard. Je ne peux pas répondre là.

Il soupira doucement, relevant la tête en m'embrassant, me caressant les joues en souriant.

— Je vais te laisser filer, beau gosse... Je vais faire un passage aux toilettes. Tu me rends mon string ?

Il se recula en secouant la tête. Un sourire provocant sur les lèvres.

— Non. Je garde ton string, mon koala.

— Mais c'est quoi cette manie de garder mes sous-vêtements ! M'exclamais-je

Il ria de bon cœur avant de me faire un clin d'œil, jetant le préservatif avant de sortir de la pièce. Je passais me rafraîchir dans les toilettes, faisant des retouches maquillages avant de rejoindre de nouveau le gala.

J'attrapais une coupe de champagne en arrivant, traversant la foule avant de me faire stopper par Ethan. Il me présenta certains de ses collaborateurs, et je discutais avec eux. Sentant bien son regard sur moi. Et quand ses collaborateurs s'éloignèrent, il maintint sa main sur mon bras. M'observant.

— Tu vas bien ?

Je lui souriais en hochant la tête, l'embrassant sur la joue.

— Bien sûr chouchou. Pourquoi cela n'irait pas ?

— Parce que y'a le chanteur à midinettes qui te suit du regard depuis son arrivée peut-être...

Je me crispais en lui lançant un regard noir.

— Ne me parle pas de ce mec. Tu ne voudrais pas goûter ma colère chouchou.

— Mon but n'est pas de t'énerver, crois-moi ma belle. Mais je me dois de te prévenir que Di Cielo leur a prévue une intervention dans pas longtemps... Je me suis dit qu'il valait mieux que tu l'apprennes avant de le découvrir...

Je hochais la tête, arborant de nouveau mon masque de façade.

— Tu devrais faire intervenir différents styles musicaux. Un pour chacune de tes branches, non ?

Il hocha la tête, son sourire s'agrandissant.

— C'est prévu, ne t'inquiète pas. Tiens d'ailleurs. Mister vient d'arriver.

Je me tournais en un bloc, mon sourire s'agrandissant alors qu'en effet je voyais le tombeur de ses dames s'avancer dans la foule. Apercevant du coin de l'oeil Aaron et son groupe observer le fameux chanteur. Nao ne se cachant même pas pour baver comme une midinette.

— Mi Bellaaaa !

Un sourire carnassier s'étira sur mes lèvres alors que je reportais mon regard sur lui, arquant un sourcil alors qu'il s'était figé. Ouvrant les bras en me faisant un sourire carnassier. Mister, le chanteur de POP, icône même de Plays. Typé hispanique, un physique vraiment pas dégueulasse alors que ses yeux bleus contrastaient magnifiquement avec son teint. Mister, que je connais depuis plus de dix ans. Aucun rapport avec notre clan, non. Mister de son vrai prénom Christopher était en réalité le seul homme avec qui j'avais été sérieusement fiancée, et que je devais épouser voilà quasiment dix ans. Rupture très douloureuse, même si d'un commun accord parce que ma vie était bien trop dangereuse pour lui.

— Christopher...

— C'est vraiment comme ça qu'on dit bonjour à l'homme de sa vie ?

— Oohhh chéri, il y a bien trop d'hommes dans ma vie pour n'en garder qu'un.

— Tu me brises le coeur mi bella...

Je m'avançais de quelques pas avec une allure féline, posant la main sur ma hanche en arquant un sourcil. Un sourire provocant sur les lèvres.

— Combien de femmes seraient ravies de te consoler, mi amor... Tu n'as pas amené ta conquête ce soir ?

— Oooh ma panthère... Ton mordant m'avait manqué, viens-là.

Je ricanais avant de m'avancer vers lui. Lui sautant dans les bras alors qu'il refermait les siens sur moi. Le serrant doucement en fermant les yeux alors que sa propre étreinte se faisait plus forte.

Christopher... Depuis combien de temps ne t'avais-je pas vu ? Sept ans ? Plus ? Pourquoi ce soir, pourquoi alors que je suis déjà à terre...

— Ma divine panthère. Murmure-t-il. Tu m'as tant manqué.

— Toi aussi. Tu es toujours aussi beau mi amor, c'est un crime... T'es tu finalement marié ?

— La seule femme que je voulais épouser se trouve dans mes bras, tu le sais. C'est un supplice non ?

Je hochais la tête dans son cou, me reculant doucement afin de l'observer. Ne sachant même plus si je crevais de douleur ou de bonheur quand il me regardait ainsi. Et il sembla se poser la même question alors que sa main glissait sur ma nuque, s'emparant de mes lèvres comme un réflexe jamais perdu malgré tout ce temps.

Oh je sais bien le double tranchant de ce que nous venons de faire. Face à un Cole nous fixant. Mais ces lèvres-là, c'est une douleur bien plus profonde que nous nous infligeons malgré nous. Ce n'est pas un manque d'amour qui nous a séparés, c'est nos vies. Ma vie. Et je comprenais bien ce soir que nous pourrons faire ce que nous voulons, cette plaie resterait grande ouverte.

Il continua de me caresser la nuque, posant son front sur le mien. Ayant visiblement totalement oublié que nous étions le centre de l'attention.

— Tu voudrais bien refaire ça avec moi ma panthère ?

— Il y a bien des choses que j'aimerais refaire avec toi, mais va falloir préciser ta pensée Christopher... Ricanais-je.

— Chanter avec moi ! Cela me permettra de pouvoir rechanter cette chanson...

— Ohhh. Je ne pense pas que l'idée soit bonne.

Un bras vint m'entourer, me plaquant à un torse alors qu'un baiser se posait dans mon cou. Nous faisant reculer l'air de rien alors que Christopher arborait son masque à son tour. Voilà, la danse des mensonges est repartie...

— Je t'ai cherché ma déesse...

— Pardon, elle était avec moi... Ricana Aaron.

Je haussais les épaules avec un sourire en coin en regardant Peter, l'embrassant avant de reporter mon attention sur Christopher. Sentant le regard brûlant de Cole. Je vis le regard de Christopher se poser sur Cole avant de revenir vers moi, le regard bien plus sérieux que ce sourire de façade.

Ouais mon amour, même ça, ça change pas chez moi : c'est toujours le bordel question mec. Ne regrette rien... Nous savons tous deux déjà que nous avons essayé. Réellement, du fond de notre être. Nous avons essayé.

— Un souci ma déesse ?

— Mister voulait rechanter la chanson... Tu sais...

Peter éclata de rire, tapant dans la main de Christopher alors que Jo se joignait à nous.

— Cela fait tellement longtemps qu'on ne l'a pas entendu en plus, Mister ! Je suis certain que Monsieur Macry sera ravi du cadeau ! S'exclama Jo.

Je tentais de paraître impassible en fixant Jo, alors que mon regard le fusillait clairement. Un sourire satisfait s'étirant sur ses lèvres. Vraiment mec ? Tu me demandes vraiment ça ?

— Voyons ma belle, ne te fais pas prier. C'est un événement exceptionnel ce jour non ? Et tu sais à quel point Monsieur Macry aime ta voix. Expliqua calmement Jo.

Je vais repeindre cette salle avec tes tripes, tu vas voir.

— Je pense que les paroles sont peut-être un peu trop crues pour le public présent non ? Questionnais je

— Laissons notre grand PDG décider de cela ! Monsieur Macry !

Ethan salue chaleureusement Christopher, se laissant expliquer la situation alors que ma main broyait celle de Peter. Sentant le poids du regard de Cole. La main de Peter vint glisser sur ma nuque, m'amenant à me pencher sur lui. M'embrassant dans le cou.

— Courage ma déesse.

Je hochais la tête avant de soupirer. Plongeant mon regard dans le sien alors qu'il me souriait tendrement. Me retournant finalement vers les autres, croisant le regard de Cole avant de m'en détourner. Un sourire sincère s'agrandissant sur mes lèvres alors que Christopher s'avançait vers moi. Peter se recula pour parler avec Jo, et Christopher en profita pour prendre doucement ma main, me souriant tendrement.

— Ma panthère. Le grand chef a parlé, il est fou de joie d'entendre de nouveau ce titre... Fais-moi ce plaisir s'il te plaît.

Je vis derrière lui Hakane fendre la foule, s'avançant en souriant à quelques-uns de ses clients sûrement. Je posais mon regard sur Christopher, le sondant pour voir le sérieux de sa question. Je finis par hocher la tête, voyant son sourire s'agrandir avant qu'il ne m'embrasse longuement sur la joue. Je finis par me reculer doucement, contournant Christopher, passant à côté de Cole en le frôlant, afin de m'avancer vers Hakane pour me stopper devant lui. Il garda son sourire de façade, m'observant avant de se pencher, pour regarder derrière moi.

— Quand chantes-tu Mister ?

— Dans une heure, je crois. Après un groupe de rock si je me souviens bien...

Je gardais le regard devant moi, prenant de profondes inspirations. L'envie de hurler montant encore et encore. Putain de blague de merde.

— Bien, j'aurais le temps de la changer alors. Allons y ma beauté. La tenue nous attend déjà.

Il passa son bras dans mon dos, m'entraînant en dehors de la foule. M'amenant à l'étage, loin de la foule alors que nos hommes gardaient le couloir. Il eut à peine le temps de refermer la porte que j'explosais de rage. Faisant tout voler dans la pièce alors qu'il restait appuyé sur celle-ci.

— Je veux pas l'entendre chanter putain. Je ne veux pas ça! Pas ça putain ! Balance-moi de ce putain d'étage mais je n'irais pas l'écouter chanter avec sa pute ! Je refuse ! Et il a quoi à me fixer hein ? Il croit quoi ? Que je vais lui taper la bise et le féliciter pour son mariage ? Mais je vais tout brûler ouais ! Allez tous vous faire bien foutre ! Sors ! Maintenant ! Dégage ou je te tranche la gorge !

Il sortit aussi vite de la pièce, claquant la porte alors que je continue de tout faire voler dans la pièce. Hurlant de rage avant qu'une étreinte ne vienne se faire sentir. Il me prit contre lui, me forçant à me calmer alors qu'il me murmurait des mots d'amour. Laissant mes jambes céder alors qu'il m'accompagnait jusqu'au sol. Prenant mon menton pour m'embrasser. Me transmettant un peu de son courage alors que les larmes dévalaient sur mes joues.

— Encore un peu de courage ma déesse... Ne les laisse pas voir que tu souffres... Je t'en prie...

Je hochais la tête, le serrant contre moi. Prenant de profondes inspirations pour me calmer. Me relevant en soufflant.

— Bien, laisse-le revenir. Qu'il me prépare à je sais pas quoi.

Peter m'embrassa sur la joue, appelant Hakane. Celui-ci hésita à entrer de nouveau, voyant le saccage fait dans la pièce, puis il fit signe à son équipe de le suivre. Il se posta devant moi, sondant mon regard alors que son équipe se déployait autour de moi. Il esquissa à peine le geste pour me défaire de la robe que je secouais la tête frénétiquement en écarquillant les yeux tout en me reculant.

— Quoi ? T'as perdu ton string ? Ricana Hakane.

Son sourire se fana aussi vite alors qu'il ouvrait la bouche en reculant, plaquant sa main sur ses lèvres en écarquillant les yeux.

— Mais comment t'as fait encore ? Fin ça se perd pas comme ça un string, merde ! S'exclama-t-il

— Aaron... Murmurais je.

C'est fut au tour de Peter d'éclater de rire, alors qu'Hakane le regardait dépité.

— Mais j'ai pas prévu de string de rechange moi ! Vous m'emmerdez !

— Eh bah elle continuera de pas en porter ! Éclata de rire Peter. C'est plus pratique pour...

— Mais c'est hyper moulant celle-là ! Je... Merde quoi ! Nan nan, tu vas me récupérer ça hein !

Peter ricana en haussant les épaules. Un sourire carnassier s'étirant sur ses lèvres alors qu'il ouvrait la porte.

— Jo ? JOOOOO !

John arriva aussi vite, arquant un sourcil en voyant nos têtes.

— Jo, tu veux bien aller demander le string de Naëlle auprès de Aaron. Le blond... Tu sais le batteur du groupe...

Jo ricana en repartant et moi j'écarquillais les yeux en tentant de le rattraper. Il n'allait pas faire ça sérieusement ?

Hakane me rattrapa aussi vite, m'indiquant un endroit pour changer de robe. Et je revins quelques minutes plus tard avec une robe courte, noire, et moulante. Couvrant mon tatouage, mais arborant un décolleté assez significatif. Je les laissais me refaire le maquillage et la coiffure. Défaisant la coiffure pour finalement modeler mes boucles. Elles finissaient à peine que John revînt dans la pièce, écroulé de rire avec Peter. Riant de plus belle en me regardant avant de me tendre mon bout de lingerie.

Je partis l'enfiler avant de revenir vers eux. Sortant de la pièce après avoir remercié l'équipe d'Hakane. Allant me fumer une cigarette tout en discutant avec quelques personnes du gala.

Un éclat de voix me fit tourner la tête et je m'avançais, trouvant Cole et Aaron s'engueulant. J'aurais très bien pu reculer et m'en aller mais je savais très bien la cause de cette engueulade. Expliquant aussi le fou rire des deux. Les deux ne ratant rien de la scène alors qu'ils étaient un peu plus loin. Un sourire satisfait sur les lèvres. Y'a que vous que ça amuse les mecs...

Le bruit de mes talons martelant le sol les figèrent, ce seul son raisonnant soudain leur faisant tourner en même temps leurs attentions sur moi. Mon regard glacial faisant se figer Cole.

— Un souci Messieurs ? Je vous rappelle que nous sommes à un Gala rassemblant les grandes fortunes du monde de la musique, pas dans un bar d'un quartier beauf. Vous n'avez jamais appris à vous tenir ?

— Il avait ton... Hurla Cole.

Je levais la main en arquant un sourcil, mon visage ne trahissant aucune émotion.

— Pardon monsieur, je n'ai pas retenu votre nom, mais je vous prie de ne pas me tutoyer. Je me fous bien des raisons de vos chamailleries. Je vous prie seulement de la mettre en veilleuse. Vous dérangez tout le monde ici.

— Pardonnez-nous, Madame. S'excusa Aaron.

— Est-ce que cela ira, monsieur Powell ?

— Bien sûr Madame.

Je hochais la tête, allant pour tourner les talons quand une main se posa sur mon bras. Mon regard se posa aussi vite sur celle-ci. Relevant un regard glacial vers Cole alors que tous mes hommes le pointaient à présent de leurs armes.

— Je ne vous permets pas de me toucher, monsieur.

Je me défis de sa prise avec une mine de dégoût, faisant signe à mes hommes de me suivre alors que je retournais sur la terrasse. M'allumant une cigarette en m'appuyant sur la pierre. Nino venant s'appuyer contre la pierre à côté de moi. Fixant devant lui.

— Ça va Matriochka ?

— Oui oui. Aussi bien que la fée clochette dans une partouze de gobelins.

Je continuais de fumer ma cigarette, ignorant le monde autour. Finissant par me rendre compte qu'Aaron était posté juste à côté de moi. Je tournais le regard vers lui, me demandant ce qu'il voulait.

— Je t'ai vraiment apporté des emmerdes. Je suis désolé. Murmurais je

Je regardais devant moi, portant la cigarette à mes lèvres avant que sa main se pose sur la mienne, me forçant à le regarder.

— Pas moi. De un, j'ai pris un pied d'enfer avec toi. De deux... Je m'en fous de ce qu'il pense. Réellement.

Il sortit quelque chose de l'intérieur de veste, regardant autour de nous avant de m'emmener plus loin. S'allumant un joint avant de me le tendre. S'appuyant sur le mur en regardant les étoiles pendant que les autres restaient un peu à l'écart. J'en tirais quelques bouffées avant de le rendre à Aaron qui secoua la tête.

— Nop, c'est pour toi. Te sera plus utile qu'à moi. On joue dans pas longtemps.

Je hochais la tête, fumant entièrement ce qu'il m'avait donné. Ricanant doucement en regardant le ciel. Il m'embrassa le front, m'enlaçant doucement en masquant son visage.

— Reste forte mon koala. Je sais pas qui est ce deuxième mec, mais ça semble être le summum pour toi... Ça ira ? Est-ce qu'on se reverra après ce gala ?

— Ça ira. Bien sûr qu'on se reverra. Mais ne laisse pas une fille briser votre amitié Aaron. Aucune femme au monde ne vaut cela. Même moi.

— Mais...

Je posais mes doigts sur sa bouche. Le fixant avec sérieux.

— Même moi. C'est entre lui et moi. Je l'oublierais aussi vite qu'il est entré dans ma vie. Mais l'amitié cela se protège. S'il te plaît.

Il embrassa ma main, me souriant avant de partir, se retournant finalement.

— Eh mon koala ! Toi aussi tu es une amie. Ne l'oublie pas, je te prie.

Il me fit un clin d'oeil avant de partir, faisant sourire les deux autres. Je me décidais à entrer de nouveau dans la salle de gala. Allant boire un verre au bar. Discutant avec Jo alors que Peter se faisait un plaisir de rester collé à moi. J'entendis Di Cielo présenter le groupe, ne me donnant pas la peine de me tourner vers la scène.

— Mi Bellaaa

Je me tournais vers Christopher, un sourire sur les lèvres., observant la main qu'il me tendait et je la saisissais, descendant du tabouret pour m'approcher de lui.

— Oui ?

— Danse avec moi, cela nous mettra en appétit pour notre chanson.

Il me fit un clin d'œil charmeur, m'entraînant à l'écart, me collant à lui alors que la musique du groupe de Cole résonnait. Je me tendis malgré moi alors que les émotions se mélangeaient en moi, donnant un vertige dingue. Christopher me caressa le visage doucement, me faisant le regarder alors qu'on commençait à danser l'un contre l'autre.

— Il y a des regards qui ne trompe pas mi bella... Je serais déjà mort si le sien pouvait tuer. Quel dommage pour lui... C'est bien dans mes bras que tu es. C'est bien moi qui détiens le diamant de la soirée. Laisse-toi porter ma panthère... Que je lui montre comment on traite une femme de ta valeur. Laisse-moi juste savourer cet instant.

Je fermais les yeux, laissant nos corps se coller un peu plus l'un contre l'autre. Me fermant au monde alors que je me concentrais sur ses mains qui effleuraient ma peau à nue. Mon corps ondulant contre le sien. Riant alors qu'il me faisait tourner, me collant à son torse alors que ses doigts venaient se glisser entre les miens.

J'ouvris les yeux, croisant le regard de Peter, me perdant dans celui-ci tout en dansant contre Christopher. Le provoquant ouvertement. Sentant son regard noircir de ce désir bestial qu'il ne camouflait en aucun cas ce soir. Je finis par me retourner, posant mes mains sur les épaules de Christopher, et j'ondulais contre lui en mordillant son cou. Le sentant nous faire tourner, me masquant pour ne pas que je voie la scène.

— Tu es sûr Christopher ?

— Profitons de l'instant ma panthère. Demain nous panserons nos plaies.

Je me redressais, plantant mon regard dans le sien, mes ongles venant griffer sa nuque alors que je m'emparais de ses lèvres avec hargne. Sa prise sur mes fesses se renforçant alors que je continuais d'onduler lascivement contre lui, complètement excitée par la rage se sentant dans la voix du chanteur.

Tu pensais être unique ? Tu te pensais important ? Laisse-moi te montrer comment on détruit quelqu'un.

J'allumais encore plus Christopher, le sentant prendre feu contre moi. Alors qu'il me dévorait le cou, me faisant gémir d'envie alors que ses mains me maintenaient contre lui. Ma tête partit en arrière pendant que je continuais de danser contre lui. Mes yeux clos, mes lèvres entrouvertes.

— Chris...

Ma main se crispa sur sa nuque et mon regard croisa le sien. Il hocha doucement la tête, m'embrassant longuement avant de poser un dernier baiser sur ma joue.

— Je sais ma panthère. Je sais.

« Profitons de l'instant ma panthère. Demain nous panserons nos plaies. »

C'est vrai. J'aurais tout le temps de panser mes plaies et de regretter. Tout le temps de m'en vouloir d'avoir succombé à mon propre caprice.

— Et si nous nous isolions ? Pour parler, pour ce que tu veux, juste... J'aimerais prolonger égoïstement encore un peu ce moment-là.

Je sentis sa main remonter doucement le long de mon dos, venant caresser ma nuque alors qu'il plongeait son regard dans le mien, me souriant tendrement.

— Avec plaisir ma panthère.

Il m'entraina à travers la foule, nous faisant échapper rapidement même aux regards de mes hommes, continuant de marcher à travers les couloirs.

— J'aimerais tellement... Commença-t-il avant de secouer la tête. Pardon.

Tu aimerais tellement m'emmener loin de tout ça ? Attraper ma main et nous faire fuir le monde, se retirer loin de tout pour avoir la paix... Mais est-ce vraiment une façon de vivre pleinement sa vie ?

— Je sais. Soufflais-je. Il y a des choses qui ne changent pas malgré le temps qui passe.

Il se stoppa aussi vite, se tournant vers moi pour m'observer.

— Même ça ?

— Tu es ma malédiction. Souriais-je doucement avant de détourner le regard.

— Et tu resteras toujours la mienne.

Il m'ouvrit une porte, me faisant entrer en première avant d'entrer à son tour, verrouillant la porte en s'appuyant dessus. J'observais la pièce, comprenant rapidement qu'il m'avait amené dans sa loge, et je riais doucement en posant mon regard sur lui. Le détaillant comme il le faisait sans s'en cacher, voyant bien tout cet amour et cette douceur envahir son regard bien malgré lui.

— Pourquoi même après des années, j'ai l'impression d'être un ado face à toi. Souffla-t-il.

Je penchais la tête puis m'avançais vers lui, glissant mes mains sous sa chemise pour rencontrer sa peau, la sentant frissonner sous mes doigts alors que je venais effleurer ses lèvres.

— Ce serait vraiment horrible de te demander de me faire l'amour ? Le questionnais-je dans un murmure.

— Sûrement oui. Si tu étais une autre femme, si ce n'était pas moi. Si je n'étais pas aussi dingue, et toi aussi masochiste... Je te dirais que c'est une mauvaise idée. Mais même si ce ne sera qu'un trop peu....

Je lui coupais la parole en l'embrassant, venant tirer d'un coup sec pour défaire sa chemise, arrêtant de réfléchir juste pour ressentir à nouveau la chaleur de cet amour-là.