Chapitre 4.


Je me glissais dans la circulation, Arno me tenant. Nous étions arrivés depuis deux heures, prenant le temps de nous installer avant que je ne l'embarque. Il semblait très perplexe, et cela ne s'arrangea pas alors que je me garais dans une ruelle. Le vigile vint nous voir aussi vite. Fronçant les sourcils en m'apercevant.

— Hey, tu peux me conduire chez vous et prévenir ton homme que je l'attends s'il te plaît ?

Il hocha la tête, regardant perplexe Arno avant de me conduire à leurs appartements. Redescendant aussi vite alors que je prenais place dans un fauteuil. Laissant Arno regarder les photos avant de s'en saisir d'une en écarquillant les yeux.


La porte d'entrée s'ouvrit aussi vite, et Arno cligna des yeux en voyant entrer Alex. Lâchant le cadre avant de se précipiter vers son frère. Le serrant dans ses bras. Alex ne se fit pas prier pour l'enlacer. Le serrant à son tour contre lui.

— Je vais vous laisser en famille.

Je me levais, rejoignant la porte d'entrée avant de me faire stopper par les deux.

— Oh non non, tu restes là beauté ! Tu retrouves mon grand frère et tu crois te barrer comme ça ? Reste. S'il te plaît ! Supplia Arno.

Je hochais la tête en soupirant, Alex partit prévenir le serveur qu'il serait occupé pour le restant de la nuit, et dès qu'il revint, c'est autour d'une bière qu'ils se racontèrent leurs vies. Arno évitant soigneusement de donner des détails sur sa vraie vie. Je grimaçais avant de me mettre à rire face à l'évocation de nos vieux souvenirs. Riant de plus belle alors qu'Alex racontait une de nos conneries avec Luc et Arno.

Arno était un des amis que nous avions depuis notre plus tendre enfance avec Luc. Et quand j'étais réapparu dans la vie de Luc... Arno n'avait pas tardé à arriver à son tour. En vérité, il avait lâché sa vie quand il avait appris par Luc que j'étais vivante. Il nous avait rejoints deux ans après mon arrivée dans le clan. Ne quittant plus notre vie depuis.

On passa la soirée à parler et rire alors que le mari d'Alex avait fini par nous rejoindre. Buvant une bière tout en nous écoutant. Découvrant pour sa part une autre facette du clan alors qu'il m'observait. C'est sans surprise qu'il me suivit alors que j'allais fumer sur la terrasse. Refermant la porte-fenêtre derrière nous.

— Alors c'est bien vous la Patronne... Je savais pas que son frère en faisait partie... Le monde est putain de petit...

— Tu t'es jamais demandé pourquoi t'avais été affecté dans cette ville ? Pourquoi on t'avait fait postuler dans ce café-là ?

Il se figea, clignant des yeux avant de secouer la tête.

— Cela fait un moment que je sais que son grand frère est là. Mais je voulais pouvoir observer et parler avec Alex avant de revenir avec Arno. Je savais pas comment Alex avait pris la disparition de son petit frère. C'était délicat. Mais en même temps, je ne pouvais pas ne pas le protéger. Tu imagines bien comment ça m'a fait sourire quand j'ai appris que vous étiez tombé fou l'un de l'autre... Les bizarreries de la vie hein. J'étais contente en fait. Contente que tu veilles sur lui. Je l'ai toujours connu comme un gars bien... Il n'a pas changé. Je connaissais pas ton visage, juste ton prénom. J'avais laissé Jo décider ça.

Je fumais ma cigarette, le laissant m'observer avant qu'il ne me prenne la main. La serrant doucement.

— Merci de m'avoir permis de rencontrer l'homme de ma vie alors.

Je riais doucement en penchant la tête. Haussant les épaules. C'était juste un putain de hasard qui les avait amenés à se rencontrer. Je n'y étais pour rien dans cette histoire d'amour. Ce mec le savait bien non ?

— Comment dois-je vous appeler ?

Je haussais les épaules, regardant la vue.

— Naëlle, si tu le gardes pour toi. Après tout ton patron direct, c'est bien Jo. C'est lui qui est venu quand on m'a droguée n'est-ce pas ? Tu l'as prévenu. Comment Alex le connaît ?

— Monsieur J est déjà venu quelques fois. Il est mon patron officiel. Alex passe par une de vos sociétés pour assurer la sécurité.

J'éclatais de rire, complètement dépitée par la situation.

— Et vous l'avez fait passer pour quoi au juste ?

— Un docteur.

J'écarquillais les yeux, fixant l'homme devant moi en espérant qu'il blaguait.

— T'es vraiment en train de me dire que c'est Jo qui m'as fait le prélèvement sanguin là ? Mais c'est un putain de miracle que j'ai pas été charcuté des bras ! Mais vous êtes malade bordel !

Je posais mon regard vers l'intérieur. Un sourire s'étirant sur mes lèvres alors que je les voyais parler et rire.

— C'est un mec bien tu sais le petit frère d'Alex. Il a les mains propres. Il entraîne mes hommes depuis quelques années. Il a parcouru le monde pour apprendre les techniques de combat. Il s'est toujours inquiété pour sa famille mais il voulait pas les mettre en danger. Puis il a eu du remords. Puis il les a perdus de vue... En plus Alex avait changé de nom alors pas simple. Arno avait vraiment peur que son grand frère lui en veuille...

— Alex fait le gros dur mais son petit frère était un sujet délicat... Cela le tourmentait vraiment. Merci de lui avoir amené Arno. Il est vraiment heureux...

— Je vous le laisse jusqu'à samedi dans la nuit en réalité.



Je vis Arno arriver, ouvrir la porte en grand avant de me porter contre lui. M'embrassant dans le cou avant de faire connaissance avec le mari de son frère. Me gardant contre lui.

— Je vais rentrer joli cœur.

— On, tu veux dire ?

Je secouais la tête, caressant son visage.

— Toi tu profites, et tu prends un peu de repos ici Arno. Rendez-vous samedi soir d'accord ?

— Mais...

— C'est pas une vraie question Arno. C'est un ordre. Profite de ton frère. Ça ira pour moi.

Il hocha la tête, m'embrassant sur le front alors qu'on sonnait à la porte. Il ne put s'empêcher de ricaner en devinant qui c'était. Je saluais le vigile avant d'aller saluer Alex. Rejoignant Luc à l'entrée avant de partir avec lui.




Le lendemain en début d'après-midi, je laissais John s'amuser à choisir ma tenue alors que je patientais en sous-vêtement. Fumant ma cigarette à la terrasse. Ricanant doucement en apercevant l'air ahuri d'un mec dans l'immeuble en face. Je bus mon café. Me tournant en m'appuyant sur la pierre en regardant vers la baie vitrée. je soupirais avant de me diriger vers le dressing, me disant que John mettait trop de temps à se décider. J'enfilais une jupe moulante échancrée, revêtant ensuite une veste de tailleur en la boutonnant juste assez pour révéler un prodigieux décolleté.

Je repartis dans la salle de bain, finissant mon maquillage. J'attachais mes cheveux en un chignon flou. Mettant et accrochant un large chapeau pour couvrir une partie de mon visage. Je ressortis de la salle de bain sous le regard de John et de Peter. Un sourire satisfait s'étirant sur leurs lèvres.

Oui j'avais choisi le look de la femme fatale jusqu'à mon maquillage. Alors qu'un noir accentuait mes yeux, un rouge à lèvre couleur sang habillait mes lèvres. J'enfilais mes chaussures, un long manteau, et on partit enfin de l'hôtel.


Lorsqu'on arriva devant Angley Corp, Nino vint nous ouvrir la portière et j'enfilais mes lunettes de soleil en descendant. Souriant à Nino en m'allumant une cigarette. Laissant les deux détailler les lieux du regard. Ils me laissèrent finir ma cigarette et on se mit en route aussitôt celle-ci terminée. Je traversais le hall entouré des deux, regardant devant moi, sans même un regard vers l'accueil. Je l'aperçus alors qu'il nous croisait. Et une fois dans l'ascenseur, alors que les portes se refermaient, je le vis se tourner vers nous en fronçant les sourcils.

— T'inquiète mec... Demain on va se rencontrer. Ricana John.

Je secouais la tête en soupirant, appuyant sur le dernier étage. Une fois arrivé au dernier étage, je laissais John nous annoncer. Et je patientais jusqu'à l'arrivée du PDG.

L'observant arriver avec son air sérieux et professionnel. Nous saluant, ne me reconnaissant pas. N'osant même pas un regard déplacé. Épatant le petit Caleb je vous le jure.

— On y va Naë ?

Je hochais la tête, laissant le PDG nous conduire à son bureau. John prit place sur le siège que lui proposait Caleb alors que Peter fermait la porte à clé. Me lançant un regard en hochant la tête, tout en restant à côté de moi.

— Un souci Madame ? s'inquiéta Caleb.

Je ne pus retenir un sourire moqueur de s'étirer sur mes lèvres alors que j'enlevais mes lunettes de soleil. Défaisant mon chapeau sous son air halluciné.

— Toi ! Putain de bordel ! Tu...

Je m'avançais vers lui, m'arrêtant devant lui en tendant la main.

— Bonjour, Naëlle Gomora. Enchanté de vous connaître Caleb Angley.

— Gomora... Naëlle Gomora... John Gomora... Bordel...Tu.... Sérieux ?!

Je ricanais franchement. Le faisant s'asseoir avant d'aller m'asseoir à mon tour. Attrapant la tablette que me tendait Peter. Un sourire satisfait s'étirant sur mes lèvres.

— Aurais-tu de quoi boire Caleb ?

Il hocha lentement la tête, allant ouvrir un meuble avant d'en ressortir une bouteille de whisky. Il revint avec plusieurs verres et les servit, clignant des yeux en m'observant, son verre dans les mains.

— Pose ton verre Caleb. Vu ce que j'ai à te montrer, cela vaut mieux.

Je rendis la tablette à Peter, et il fit le tour du bureau, se postant à côté de Caleb, appuyant sur le bouton play.

— Qu'est-ce que...

— C'est l'arrestation en direct des dirigeants de SkyCorp. Il semblerait que le FBI ait eu connaissance d'éléments très douteux sur cette société. La presse ne va parler que de ça les prochains jours. Il semblerait que ceux qui te veulent le plus de mal sont hors d'état de nuire...

— J'ai parlé avec ma sœur de votre société. Et nous sommes d'accord pour vous proposer à l'avenir des marchés dans votre secteur. En fait, nous comptions commencer dès aujourd'hui avec celui-ci.



John sortit un dossier et le tendit à Caleb. Celui-ci le prit aussi vite, prenant le temps de le lire. Je vis Peter pianoter sur sa tablette avec un sourire en coin, ricanant en allant s'asseoir sur le canapé plus loin. Je le suivis des yeux, me levant à mon tour, allant me poster à côté du canapé en observant la vue depuis la baie vitrée.

— Tu fais encore le gosse ?

Il ricana doucement pour toute réponse, et je laissais mes doigts glisser dans ses cheveux, le sentant se détendre sous mon contact. Il saisit finalement ma main, posant ses lèvres au creux de celle-ci.

— Manou ?

— Je te laisse gérer Jo. C'est toi qui gères cette société-là. C'était notre accord. Moi j'étais là pour SkyCorp.

— D'accord.

Je laissais mes doigts de nouveau glisser dans les cheveux de Peter, jouant avec alors que mon regard se perdait sur la vue. Me perdant surtout dans mes pensées. Je dus y rester un bon moment, car ce fut John qui me sortit de mes pensées.

— Manou. On a terminé.

— D'accord. Vous pouvez m'attendre dans le couloir. Je voudrais parler avec Caleb en privé.


John vint m'embrasser sur la joue avant de sortir du bureau avec Peter. Je n'eus pas besoin de me retourner pour sentir Caleb se rapprocher. Je me tournais vers lui. M'appuyant contre la vitre en l'observant moi aussi. Son regard me parcourant sans s'en cacher.

— Putain j'en reviens pas... Murmura t-il

— De quoi ?

— Voilà donc la vrai femme, enfin. Tu es... J'ai même pas les mots. Alors, là voilà, la femme que j'apercevais lors de nos tête-à-tête.

Je hochais doucement la tête, l'attrapant par la cravate et le tirant vers moi en un coup sec. Il se retint en s'appuyant contre la vitre. Continuant de me sonder de ce regard métallique. Semblant vouloir résister à la tentation ou profiter de l'instant.

— Je dois garder cette trouvaille pour moi, je présume ?

— En effet.

— Pourquoi m'aider ?

— Parce que je t'apprécie. Pourquoi faire affaire ? Parce que tu es quelqu'un de très compétent. Et nous aimons travailler avec des gens compétents. Par contre je te préviens, John est quelqu'un d'extrêmement exigeant sur la qualité du travail. Ce ne sera pas facile. Mais tu es largement capable de satisfaire ses exigences. Si tu arrives à travailler avec lui. C'est de nouvelles portes qui s'ouvriront.

— Est-ce que cela veut dire que j'ai une dette envers toi Mademoiselle ?

Je secouais la tête, caressant son visage en souriant.

— Bien sûr que non voyons. Je ne l'ai fait que parce que SkyCorp me dégoûtait. Et je connais ton projet secret. Viendras l'heure où nous en reparlerons. Quand tout sera presque fini, appelle-moi. Je joindrais mes efforts aux tiens. Nous parlerons de cela en temps et en heure.

— Alors nous nous reverrons ?

— Bien sûr. Si tu passes sur L.A. préviens-moi.

Je glissais ma carte dans la poche de sa chemise. Un sourire s'étirant sur ses lèvres.

— Madame Naëlle Gomora, je dois vous avouer quelque chose de très peu professionnel.

— Qu'est-ce donc ?

— J'ai une envie de vous baiser contre cette vitre assez phénoménale.

Je ne pus retenir un éclat de rire alors qu'il se reculait en ricanant et je vis les deux faire leurs entrées aussi vite, se questionnant sans doute.

— Un souci Manou ?

— Non non.

J'éclatais de rire de nouveau. Caleb cachant sa gêne très mal alors que ses joues rosissaient magnifiquement. Je m'approchais de lui, le tirant par la cravate en posant mes lèvres contre les siennes.

— Une autre fois Caleb, promis. On jouera de nouveau ensemble.

— J'ai hâte...

Je lui fis un clin d'œil en remettant mon chapeau. Enfilant mes lunettes de soleil en le saluant. Sortant enfin de son bureau. Repartant de chez Angley Corp l'air de rien.



Une fois dehors je m'allumais une cigarette, voyant mon autre frère garé à côté de notre voiture. Je le rejoignis, l'embrassant sur la joue.

— Peter, dis-moi si Aaron Powell est chez lui, seul, s'il te plaît.

Peter pianota quelques minutes, enfilant une oreillette tout en fixant sa tablette.

— Il semblerait.

— Allons-y alors. Santana, Peter, vous montez avec nous.

Santana marmonna avant de monter dans la voiture et je pris le volant sous son regard suppliant.

— Tu me parais pâle malgré ta peau noire Santana. Détends-toi, paraît que ça pique que pour la première fois.

— C'est pas la première fois...

— Eh bah voilà ! T'es déjà dépucelé ! Détends-toi !


Il joignit ses mains entre elle, semblant prier alors que je démarrai d'une façon douce et délicate, levant un nuage de poussière. Je grillais tous les feux rouges, nous faufilant dans la circulation comme des anguilles alors que j'entendais Santana jurer comme pas possible.

— On ne vomit pas dans la voiture Santana.

— Oui. Je vais tenter.

Je ricanais alors que j'évitais de justesse un camion, finissant par me garer devant l'immeuble d'Aaron.

— Santana va vérifier qu'il est seul.

Il hocha la tête et descendit de la voiture avant de faire signe à deux hommes de le suivre. J'en profitais pour m'allumer un mélange, soupirant tout en observant la rue. Quelques minutes plus tard, un message nous confirma qu'il était seul et je descendis de voiture avec mes frères et Peter. Les laissant passer devant juste pour m'amuser à faire peur à Aaron.



Je l'observais de loin, le voyant détailler les hommes qui entrent chez lui. Il a beau avoir une tête à faire peur, son regard trahit sa véritable nature... C'est captivant, tellement captivant. Je m'avançais, passant à côté de lui avant de me planter devant lui quand il a fermé sa porte, mes hommes venant garder la porte alors que j'ôtais mon chapeau et mes lunettes avant de les tendre à Peter. Je reposais mon regard sur Aaron, le voyant se frotter les yeux nerveusement avant de m'observer de nouveau.

— Non tu ne rêves pas beau gosse.

— Mon koala ?

Je souris et il se jeta sur moi alors que je faisais le geste aux autres pour ne pas qu'ils bougent. Ce serait con de retrouver le blond avec une balle entre les yeux parce que j'ai des hommes de main nerveux.

Il me porta contre lui, m'embrassant le visage tout en me serrant contre lui, mes jambes s'enroulant autour de lui et un rire franchit ses lèvres aussi vite.

— Mon koala... C'est très... Sympa cette tenue. Hm.

— Content de me voir ?

Il hocha vivement la tête, me gardant finalement contre lui alors qu'il marchait jusqu'à la cuisine. Me posant sur son bar en demandant ce qu'on veut boire.

— Je suis venue te dire ce que tu voulais savoir Aaron. Tu n'as jamais trahi ta parole, alors avant d'aller voir les jumeaux, je suis venu te voir. Pour te parler. En tant que Patronne du clan du Dragon. Je suis venu m'expliquer en tant que Femme au Dragon car j'ai des péchés à te confesser.

Il se figea dans son frigo, reculant doucement en refermant la porte, restant dos à moi.

— Je n'ai pas toujours eu tout mes hommes au pas... Il m'a fallu faire un sacré ménage pour ne garder que les plus droits... Et pendant que je faisais ce ménage... J'ai appris qu'un groupe rattaché au clan...

Je soupirais, me frottant le visage, m'appuyant sur mon genou en voyant en coin Santana appuyé contre le chambranle de la porte alors que je me rallumais mon mélange.

— Pendant que la Patronne nettoyait Los Angeles et la Californie... Certains mecs ont fui parce qu'ils savaient ce qu'ils allaient subir. C'était de vrais déchets de la société... Même pour nous. Le temps qu'on les attrape... Ils avaient déjà croisé la route de votre famille...

— Je l'ai très mal vécu... Vraiment mal. Que le nom de notre clan soit sali de cette façon. La mort de cette famille totalement innocente. Le fait que je n'ai pas attrapé à temps ces hommes et qu'ils aient causé cela... J'ai vraiment honte de mon incompétence... Vraiment. J'ai appris juste après que le fils de la famille parcourait les États-Unis à la recherche des coupables. Ils étaient dans ma cave... Subissant ma rage et ma colère... Et j'ai décidé de te les donner...

— Pourquoi ? murmura Aaron.

— Parce que putain ! Parce que t'avais le putain de droit de tuer ces fils de chiens ! C'était ton droit... Si on les avait attrapés à temps. Jamais tout cela n'aurait eu lieu... J'ai même pas de mots pour...

— Tu étais là ce jour-là mec. Questionna Aaron.

— Oui. J'étais bien présent quand on t'a livré ces corps. Répondit calmement Santana.

— Qui étaient ces mecs ? Pourquoi ma famille ?

— Parce que... Ils nous fuyaient. Je nettoyais la vermine de ma ville, et ces mecs en faisaient partie. Ne me fais pas dire pourquoi ta famille, je t'en prie... Murmurais-je

— Pourquoi mon koala... POURQUOI !

— Parce que ça les a amusés...

J'entendis le verre se briser alors que j'enfouissais ma tête dans mes genoux. Deux bras se posèrent de chaque côté de mon corps alors que je sentais sa tête se poser sur la mienne.

— Tu peux nous laisser mec, s'il te plaît ? demanda dans un souffle Aaron.

— Patronne ?

— Ça ira...

Je l'entendis s'éloigner et Aaron referma ses bras sur moi, enfouissant son visage dans mon cou.

— Alors je vais enfin pouvoir te dire ce que je pense de toi... Depuis tout ce temps. Merci. Merci de m'avoir dit la vérité. Merci de me les avoir donnés. De m'avoir donné ma vengeance. Merci. Merci d'être revenue pour m'expliquer tout ça. Merci.

— Tu peux pas me...

— Je le fais quand même... Regarde-moi mon koala...

Il se saisit de mon menton, forçant mon regard à croiser le sien.

— Ça t'a torturé. Ça se sent. Tu aurais pu me laisser dans le flou à vie. Ne pas répondre à mes questions. Ne pas me dire la vérité. Ça ne change rien mon koala... Je tiens à toi. Et je suis encore plus heureux d'avoir pu te rencontrer... C'est moi qui devrais m'excuser de ne pas avoir empêché Cole de t'approcher. J'avais bien senti qu'il y avait une merde. Je savais bien que j'aurais dû être celui qui te faisait craquer.


Il m'offrit un sourire d'idiot et je ricanais en essuyant une larme. Le prenant dans mes bras en le serrant contre moi. Je me laissais porter alors qu'il me gardait contre lui, enfouissant son visage dans mon cou.

— J'ai eu peur de jamais te revoir en fait...

— Je n'ai jamais compté disparaître de ta vie Aaron.

Un bruit de pas nous fait nous redresser et c'est sans réelle surprise que je vis apparaître Peter.

— Un chieur se met en route pour venir ici. On doit partir ma déesse.

— Vous allez où ?

— Chez Logan. Soupirais-je. Tu veux venir en ballade ?

— Grave !


Il m'embrassa dans le cou, et je l'entendis ricaner doucement alors que je devinais que Peter s'était tendu.


— Voilà donc tes véritables hommes. Ricana Aaron. Cela va être amusant la rencontre avec les jumeaux... Tellement amusant.


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