Chapitre 3.
— Eh mais crève pas déjà !
Je tapotais la joue de mon jouet, soupirant avant de relever le regard, haussant les épaules. Je me redressais, nettoyant le sang sur mon katana avant de repartir à la chasse. Courant et riant tout en découpant les corps.
Je finis par regarder l'heure, prenant place sur un corps en sortant mon portable. M'allumant une cigarette avant de lancer l'appel.
— Bonjour mes amours.
— Naëlle
Un sourire s'étira sur mes lèvres alors que mon prénom résonnait dans le téléphone.
— Avez-vous réfléchi ? Quelle est votre réponse ?
—C'est une vraie question ? Questionna Logan.
Bah non abrutis, je me suis dit que j'avais du temps à perdre entre deux découpages de cadavres.
Je ne répondis rien, fumant ma cigarette en observant les corps. Je m'amusais à planter ma lame dans un œil avant de réaliser que c'était coincé et je secouais mon Katana avant de voir l'œil partir à travers la pièce. Atterrissant dans la tête de John, je ne pus retenir un éclat de rire à son air dégoûté.
— J'en déduis que c'est non ?
— Évidemment qu'on accepte putain ! S'énerva Natan.
— Très bien mes amours. On viendra vous chercher alors.
— Comment vas-tu ma furie ?
— Bah je viens de m'amuser toute la nuit, j'ai besoin d'une bonne douche ensuite je vais me coucher. Et vous ?
— Tu t'es amusée tou...
— Putain ! Arrête de me balancer des bouts de ton jouet ! C'est dégueulasse, sérieux ! Hurla Jo en arrivant. Regarde-toi en plus t'es trempée ! C'est pas toi au moins cette flaque ?!
J'arquais un sourcil, relevant le regard vers Jo en lui montrant le téléphone. Secouant la tête en soupirant. Repositionnant le téléphone à mon oreille en fumant.
— Qu'est ce que...
— Oh, j'ai juste sorti mon habit de soubrette pour faire un peu de ménage. Je me suis trouvé un siège impeccable. Je l'ai appelé George. Dis bonjour George... Oh, il peut pas pardon. Il a perdu la tête en me voyant. J'ai un charisme dingue, vous comprenez.
Je me mis à rire alors que Jo tapait du pied et je me mordis la lèvre aussi vite en haussant les épaules.
— Je vous laisse Messieurs. Je vous dis à bientôt alors. Soyez sages. Oh, laissez tranquille l'homme face à vous. Il parlera pas... Il est muet.
Je ricanais en raccrochant. Rangeant mon téléphone avant de me redresser.
— T'as vraiment un humour de merde Manou. T'es à tomber, mais t'as un humour de merde. Je comprend vraiment pas pourquoi Ali adore ça.
— Parce que c'est le seul à me comprendre à ma juste valeur ! Je suis une artiste incomprise !
— Pauvre petite chose... Je te plaindrais, presque.
Je ricanais, sortant de la dernière maison en essuyant mon katana avant de le ranger dans son fourreau. Remontant sur ma moto afin de pouvoir enfin entrer.
Au final, j'avais bel et bien passé la nuit à m'amuser lors de ma ballade. Et j'étais contente d'être vêtue toute de noir, car j'étais couverte de sang. Je démarrais ma moto en faisant un coucou à Ritchi qui arrivait avec son équipe. Disparaissant de nouveau dans les rues afin de rentrer à la maison.
J'arrivais trente minutes plus tard, me garant et descendant de ma moto en bâillant. Laissant mon casque à l'entrée. J'allais me prendre une bière et me fumer une cigarette sur la terrasse, laissant mes pensées vagabonder alors que j'observais le paysage.
Deux mains se posèrent sur mes épaules et je secouais la tête avant de la relever. Il m'embrassa le front, riant doucement en me voyant couverte de sang.
— Il y a des pères qui voient leurs enfants revenir couverts de boue... Moi, c'est de sang. Tu as fait du sacré boulot encore ma fille... Va te reposer... Tu ferais peur à un mort là.
Diego Gomora m'embrassa sur le front, et je me redressais. L'embrassant sur la joue avant d'aller me doucher. Je ressortis de la salle de bain juste en débardeur et shorty, me glissant dans les couvertures. Observant le plafond en soupirant. Ma porte ne tarda pas à s'ouvrir et je vis mes frères apparaître, douché à leurs tours. Venant se coucher avec moi. Je me laissais prendre dans leurs bras. Soupirant de bien être en fermant les yeux. Me laissant glisser dans le sommeil.
Je me réveillais quelques heures plus tard. Ouvrant les yeux et ne trouvant plus dans le lit qu'un Jo endormit. Je m'appuyais contre son torse, l'observant dormir avant de monter sur lui. Muni d'un oreiller. Son bras s'enroula aussi vite autour de moi sans qu'il ouvre les yeux, me plaquant à son torse alors qu'un sourire s'étirait sur ses lèvres.
— Manou... Même au réveil t'es pas capable d'être sage...
Je me pinçais les lèvres violemment, me retenant de commenter cela, et il ouvrit les yeux, semblant perplexe de mon silence. Il arqua un sourcil en m'observant.
— Quoi ?
— Je ne suis jamais sage... Surtout pas au réveil...
Je me tus alors qu'il enlevait son bras en fermant les yeux. Prenant de profondes inspirations.
— On va dire que j'ai rien entendu. Et que j'ai pas compris l'allusion alors que tu es juste très mal positionnée...
— Trop tard... Ricanais je.
Il poussa un juron, me faisant chuter sur le lit avant de se positionner au-dessus de moi, me chatouillant alors que mon rire emplissait la pièce. Il secoua la tête, m'observant finalement en silence. Ses yeux bleus bien trop sérieux à présent.
— Tu es mon plus grand trésor Manou... Vraiment.
— Je ne suis pas un trésor Jo... Tu devrais le savoir depuis le temps. Je suis le pire des poisons... Regarde-toi. Tu prives ton cœur d'autres femmes... Tu es l'exemple même de ma cruauté...
Il essuya une de mes larmes en fronçant les sourcils.
— C'est mon choix. Je te l'ai déjà dit Manou... Laisse-moi t'aimer autant que je le veux. Laisse-moi t'aimer autant que c'est possible. Tu n'y peux rien. Je sais bien que tu essayes de me préserver de toi même...
Il me caressa la joue avec son pouce, son regard ne lâchant pas le mien.
— Je hais tellement cet homme putain. Je rêve de répandre son sang sur mes murs. De l'entendre hurler de douleur comme j'ai entendu la tienne... Moi je rêve de ce cœur depuis mes seize ans... Et lui, lui, il le brise. C'est injuste... Laisse-moi le tuer, je t'en supplie. Ça me rend dingue de le laisser en vie.
Je clignais des yeux en glissant mes mains sur son visage, approchant le mien avant de poser mes lèvres sur les siennes. L'entendant gémir alors que sa main venait se glisser sous ma tête. Me maintenant contre lui alors qu'il approfondissait le baiser. Le savourant sans s'en cacher avant de détacher ses lèvres. Posant son front contre le mien.
— Je sais pourquoi tu refuses de céder à ta haine Manou... Je sais qu'il ne tient sa survie qu'au fait qu'il ait été présent ce soir-là... Je sais. Je vais aller bosser...
Il m'embrassa sur la joue avant de se lever. S'habillant avant de sortir de la chambre et je me frottais le visage en soufflant. Ce n'était pas la première fois que l'on s'embrassait. Mais il n'y avait rien à faire... Je ne pouvais me résoudre à aller plus loin en sachant qu'il m'aimait. Et jouer avec son cœur était la dernière chose dont j'étais capable. Je tenais trop à lui pour jouer à ce jeu-là.
John était le fils naturel de Diego et Illya Gomora. Un frère adoptif expliquant ainsi le fait que nous ayons le même âge, et pourquoi notre relation semblait si « étrange ». Il avait considéré Luc dès le départ comme un frère mais moi... Disons que c'était plus en tant que femme qu'il m'aurait désiré, vraiment pas en tant que « sœur ». Il avait fait la gueule à ses parents pendant un sacré temps, et encore aujourd'hui, c'était un sujet délicat entre son père et lui.
Oui j'aimais son aura glaciale, je reconnaissais sans mal que John était un homme magnifique. Son corps était parfaitement entretenu, et il était d'une intelligence incroyable. Il faisait preuve d'un sens des affaires très remarquable. Des cheveux noirs, des yeux bleu électrique... Je ne comptais même plus les femmes se trémoussant quand il les croisait. Les frères Gomora avaient, parait-il, pour réputation d'être « parfaitement inaccessibles » ... Ouais, deux fantasmes ambulants, il paraît.
L'empire Gomora était ce qu'il était en grande majorité grâce à ce duo-là. Et quand ils nous arrivaient de bosser à trois dans les affaires, nous devenions le cauchemar de tous. Nous étions de vrais requins. Offrant à notre empire une réussite sans conteste. Nous avions chacun nos domaines de prédilections, et je laissais volontiers à mes frères leurs domaines. Admirant leurs sens des affaires. J'avais un respect sans failles pour eux qui maniaient, avec la même habilitée que la mienne, leurs vies publiques et leurs vies au sein du clan.
Il était donc hors de question que je vienne perturber Jo avec mes conneries. C'était un trésor à mes yeux. Un pilier que je voulais protéger de tout, même de moi. Quitte à me combattre moi-même.
Une caresse sur mon visage me fit ouvrir les yeux et je posais mon regard dans celui de Peter.
— Mon Ange... J'ai très envie de baiser, alors tu veux bien t'éloigner avant que je ne fasse une connerie. Pendant que je vais prendre une douche froide, par exemple ?
Il ricana, se reculant alors que je me levais et je partis prendre la fameuse douche froide avant de repasser devant lui en sous-vêtement. Allant me chercher des fringues et revenant devant lui en arquant un sourcil face à sa tête.
— Bah, t'as quoi ?
— Je viens de voir passer une femme en sous-vêtement.
— Et alors ?
Je ne comprenais vraiment pas le souci en sachant que ce n'était pas la première fois. Je le connaissais depuis que j'avais quinze ans et demi, alors clairement... Il en avait vu d'autres. Il me fit signe d'approcher. Prenant les vêtements de mes bras avant de les poser à côté de lui. M'attrapant par les hanches afin de me faire tomber sur lit. Se glissant contre moi en tenant mes mains. Plongeant son regard noir dans le mien en soupirant.
— Tu es vraiment divine, ma Déesse... Et j'ai beaucoup de mal à ne pas avoir ton envie de baiser, en tête, quand tu défiles ainsi devant moi. Je suis un homme avant tout tu te rappelles ?
Je hochais la tête, ne trouvant rien à redire en le fixant. Mes doigts glissants entre les siens alors que je le dévisageais.
— Comment peux-tu me trouver excitante alors que tu me connais parfaitement. Comment... Regarde, même lui sans me connaître il...
Ce fut son tour de poser ses lèvres sur les miennes pour me faire taire. Relevant doucement la tête en me souriant.
— Tu es la plus magnifique créature de cet univers. Ma déesse, c'est justement parce que je te connais si bien que je t'aime tant. Ne le laisse pas te faire douter de toi, je t'en prie...
Je laissais les larmes dévaler sur mes joues en m'enfouissant dans son torse. La douleur revenant de plus belle. Il me serra contre lui, me caressant le dos en se laissant tomber sur le lit. Me gardant contre lui en attendant que je me calme. La rage finit par l'emporter et je me redressais, plantant mon regard dans celui de Peter. Ses deux mains venant encadrer mon visage alors qu'il se mordait la lèvre.
— Je vais aller me dépenser un peu à la salle de sport. Tu as avancé sur ce que je t'ai demandé ?
Il hocha la tête, me tenant toujours en m'observant.
— Ça me passera mon Ange. Ça me passera et je l'oublierais. J'oublierais jusqu'à son existence. Cela ne doit pas être dur. Cela ne fait qu'un peu plus d'un mois, on se défait vite de ce genre de merde. Jo a raison, on va aller à ce gala. Je l'écraserais comme le déchet qu'il est.
Il se pinça les lèvres, semblant réfléchir et je me penchais au plus près de lui, m'arrêtant à même pas un centimètre de son visage. Il peut bien tenter de résister, je sais comment lui parler. Et j'enclenchais moi-même le processus : j'enlevais la muselière à ce démon devant moi.
— Viens avec nous à ce gala. Viens. Amusons-nous. Je sens d'ici ton envie de le martyriser. Je sens d'ici ta jalousie viscérale. Ta haine pour ce mec. Tu crèves d'envie de le piétiner. Je te connais mon Ange... Et je sens ton démon buter contre les parois de sa cage pour s'en défaire. Montre-moi ça... Je veux le voir.
Sa respiration s'emballa alors que ses pupilles se dilataient. Sa peau semblant réagir à chacun de mes mots comme un appel résonnant en lui.
— Ne voudrais-tu pas montrer, rien qu'une fois, à ce mec qui a le pouvoir ? Lui montrer qu'il n'est rien. Lui prouver qu'il suffit que tu sois là pour qu'il n'existe plus ? Regarde-toi... Regarde ton démon prendre possession de toi face à mes mots mon Ange... Dévoile-moi... Montre-moi ça... Je veux le voir. Ne me dis pas que ça te manque pas. Que ça te fous pas la gerbe de les voir faire les coqs depuis deux ans et demi. Vas-tu vraiment les laisser croire qu'ils peuvent te prendre ta place ? Tu es le pire de tous mon petit démon. Je te sens frémir sous mes doigts... Libère ton démon.
Je frôlais ses lèvres avec les miennes tout en lui parlant, me délectant de ses réactions alors que je sentais chacun de ses muscles se contracter.
— Montre-moi ton démon mon Ange. Montre-leur qui est réellement mon Ange... Qui est celui qui me protège de tout réellement... Même de moi-même.
— Me laisseras-tu faire ce que je veux. Ne regarderas-tu que nous ? Est-ce que tu ne regretteras pas ? Je briserais ses espoirs pour toi. Je le briserais juste parce qu'il t'a fait du mal.
— Sois mon feu mon Ange.
— C'est ta volonté alors ma déesse.
Il se saisit de mes lèvres, ses mains venant enflammer mon corps. Ses lèvres venant me murmurer les promesses de sa haine et de sa vengeance. Se faufilant sous ma lingerie alors qu'un râle sort de nos lèvres dans le même temps. M'amenant sans mal à un orgasme fulgurant.
Je me laissais retomber contre son torse alors qu'il m'entourait affectueusement de son étreinte. M'embrassant le front.
— Bonjour ma déesse...
— Bonjour Mon Ange...
Il se mit à rire doucement avant de porter ses doigts à sa bouche, les léchant doucement en me regardant.
— J'ai hâte de jouer à cela alors. Va te dépenser dans la salle de sport avant de faire craquer d'autres proies ma déesse.
Je ricanais avant de l'embrasser sur le front. Enfilant un short court et une brassière de sport. Sortant de ma chambre avec Peter et me dirigeant vers la salle de sport.
Lorsque j'entrais dans la salle, quelques hommes étaient présents, s'entraînant sous le regard implacable d'Arno. J'enfilais mes écouteurs, me dirigeant vers un sac de frappes après avoir enfilé des protections sur mes poings. M'étirant avant de me mettre à frapper, la musique ne me permettant pas d'oublier ma haine et ma colère.
Au bout d'un moment, j'aperçus Arno dans mon champ de vision. Me faisant me stopper alors que j'enlevais mes écouteurs.
— Une partie à deux ? Me proposa-t-il
Un sourire s'étira sur mes lèvres et je lui tapais dans la main, me dirigeant aussi vite vers le centre de la pièce. Les hommes allant s'appuyer contre les murs en nous observant. Murmurant doucement. Arno se mit aussi vite en position après avoir fini de mettre les protections, et je me positionnais à mon tour après avoir fait de même. Un sourire narquois sur les lèvres.
— Tu t'es entraîné joli cœur, rassure-moi ?
— À toi de me dire, beauté.
Je ricanais en me mettant position, me jetant finalement sur lui. Y allant franco avec lui, ne retenant aucun coup comme il n'en retient aucun avec moi. Ne réfrénant que ma soif de sang quand la douleur irradie dans mon corps. Un sourire satisfait s'étire sur nos lèvres alors que nous nous combattons comme deux bêtes enragées. Un de ses coups de pied me fait voler plusieurs mètres plus loin et je me réceptionnais, me jetant sur lui de nouveau en riant. L'enchaînant de coups alors qu'il tentait de se protéger.
Un sifflement nous fit nous stopper, et nous nous tournons vers la porte d'entrée, rencontrant le regard pas ravi de Ritchi.
— Vous avez vu votre état ? Sérieux ? Grogna Ritchi
Je me léchais les lèvres, haussant les épaules.
— Ce serait pire sans les protections mec. Merci Arno, c'était vraiment un bon combat.
— Toujours un plaisir beauté. Ça faisait longtemps que je m'étais pas autant amusé.
Je pris la serviette que me tendit Ritchi, me retournant finalement vers Arno.
— Oh joli cœur. Tu viens en voyage avec nous. J'ai quelqu'un à te montrer.
— On part quand ?
Je penchais la tête, réfléchissant. J'avais des jouets m'attendant, mais je devais surtout finir tout pour le rendez-vous de demain après-midi.
— On partira début de soirée. Prépare ton sac pour un weekend.
Il hocha la tête, perplexe, mais retourna à l'entraînement des hommes.
— Nino, même punition. Tu viendras avec Arno. Ritchi, trouve-moi Santana et préviens-le aussi.
Je partis me doucher, me changeant et allant bosser dans mon bureau, John venant me rejoindre rapidement avec des dossiers. Quelques heures plus tard, nous avions enfin fini les dossiers et nous nous étirions avant de boire un verre. Il pianota sur téléphone, faisant défiler quelque chose dessus.
— L'hôtel nous attend à partir de ce soir jusqu'à dimanche. Ça te va ?
Je hochais la tête, fumant ma cigarette tout en lisant le message de Peter s'affichant sur l'écran.
— Oui. Je veux emmener Arno voir quelqu'un. Il sera content. Il y passera sûrement le weekend.
Je regardais l'heure, m'étirant avant d'aller voir Ali. Lui demandant de me garder mes jouets jusqu'à dimanche.
Je n'aurais pas le temps de jouer avec eux pour l'instant. Non. D'abord je devais retourner jouer un peu dans cette ville que je venais à peine de quitter. Mais cette fois, c'était bel et bien Naëlle Gomora qui débarquait.
J'allais me reprendre une douche, me maquillant et m'habillant avant de remettre mes bébés à mes cuisses dénudées. Préparant mes affaires avant de faire venir Salomon pour qu'il fasse emmener tout cela. Redescendant pour aller à la cuisine. Je buvais une bière en observant Arno arriver vers moi, suivis par les hommes qui allaient servir de gardes du corps.
— Nous irons directement à l'hôtel en arrivant. Quelqu'un viendra prendre vos mesures pour vous fournir des costumes de soirées pour le gala où nous nous rendrons le samedi. Vous préparez trois voitures, et une moto. Pour le choix des voitures, vous demandez à mes frères.
— La moto... Questionna Arno.
— Oui je parle de ta moto, joli coeur. Comme si j'allais te priver de ta femme.
Il ricana avant de venir m'embrasser sur la joue, se dirigeant ensuite avec les hommes vers le garage. Enfin, il y alla avec la majorité des hommes, puisque Nino restait là à me regarder. Il se prit une bière avant de me rejoindre. Se laissant entraîner sur la terrasse. Il s'appuya sur la balustrade, observant la vue.
— Regrettes-tu ton choix Nino ?
Je sentis son regard se poser sur moi alors que je fixais l'horizon, buvant ma bière l'air de rien.
— Non. Je devrais après avoir vu ton vrai visage pendant ta ballade ?
Il se mit à rire doucement, un son rocailleux vraiment agréable me le faisant regarder en coin. Je pris la cigarette qu'il me tendait, l'allumant. Laissant la nicotine venir s'insuffler dans mes poumons alors qu'il me regardait à son tour.
— Matriochka. Aussi captivante que ces petites poupées. Quand on croit comprendre, on découvre une autre poupée à l'intérieur... Je dois avouer qu'après vous avoir observé combattre, j'ai très envie de me mesurer à toi. Non, je ne regrette rien. Je ne regretterais jamais de t'avoir voulu en Patronne. Qu'importe si je dois affronter l'univers pour cela, tu es et resteras l'unique que je veux servir. Parce que je sais qu'avec toi, je vais vraiment m'éclater.
Un sourire en coin s'étira sur mes lèvres et je haussais avec nonchalance les épaules sous son rire rauque.
— Naë ?
Je me retournais vers mon frère, finissant ma bière avant d'aller la jeter à la poubelle. J'observais mes hommes m'attendant et un sourire carnassier s'étira sur mes lèvres.
— Allons jouer les amours. Faisons comprendre à la grosse pomme que nous allons la dévorer.
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