Chapitre 22.


— C'est un putain de piège ! Hurla Logan.

— Bien sûr que c'est un piège... Fin... Je ne vois pas l'intérêt de foncer dedans sinon... Réfléchis chéri.

Il se tourna vers moi, vraiment hors de lui, mais semblant monter encore d'un cran en croisant mon air compatissant. Cependant je ne voyais pas le problème, cela réunissait tous nos ennemis autour de nous. Pas besoin de les chercher, il suffisait de les appâter. Impeccables pour des personnes comme nous adorant les massacres. Donc oui, depuis plus de trente minutes nous foncions volontairement dans un piège. Mais bon, certains avaient vite compris ce truc donc bon.. Cependant il est vrai que nous en avions deux ou trois dans tout le lot, qui ne prenait pas en compte cette possibilité. Parce qu'à leurs yeux c'était suicidaire comme idée.

— Tu l'as fait exprès ? me hurla-t-il en espagnol.

Je me reculais lentement d'un pas, ne pouvant me retenir de ricaner en répondant. Apparemment pour lui, c'était une vraie surprise de découvrir que j'étais capable de faire ça.

— Bah oui .

— Princesse. Je te jure. Si on sort vivant de là... Je. Te. TUE. Mais vraiment là. Tu dépasses les bornes.

— Heu... Oups ?

Ouais j'ai l'impression.


L'avantage c'est que la situation avait l'air de bien faire rire Iblis, énervant forcément encore plus le latino en face de moi, enclenché en mode espagnol... Logan étant donc lancé pour insulter Iblis... Et je devais reconnaître qu'il faisait preuve d'un langage très fleuri et imagé dans le choix de ses mots. Et c'est limite si nos agresseurs n'eurent pas à rappeler leurs présences en tirant en l'air...

Bon en fait si... C'est ce qui se passa au bout de vingt minutes d'engueulade alors qu'on les ignorait royalement. Le côté absurde de la situation nous faisant encore plus rire avec Iblis. Fin pour dire, si tes victimes ont le temps de s'engueuler et de rire... C'est que tu ne fais pas super peur... Mais c'était fun de faire une tuerie en ayant un fou rire. Instructif. Je dirais.

Logan enclenché ensuite en mode noir, j'ai nommé : « je fais la gueule ». Ouais c'était possible. Rare, mais possible. Et là, vu comment il était remonté, il allait me faire la gueule jusqu'au départ. Ou le retour à la maison, question de point de vue. En repartant de notre aire de jeu, on peut dire que je ne résistais pas et laissais Logan bouder. Parlant et riant avec Iblis sur le bain de sang qu'on venait d'avoir.

Ce moment me poussant à me poser deux questions qui me parurent existentielles sur le coup. Je me stoppais donc, Iblis faisant de même quelques secondes plus tard. avant de tourner son regard vers moi en haussant les sourcils, me questionnant silencieusement sur la raison de mon arrêt.

— Ça fait quoi de tuer en baisant ? Ou de bouffer ton ennemi ? Ça doit être tellement bon putain !

Je devais reconnaître une chose à ce mec, que peu de mes hommes avaient : la possibilité d'avoir ce regard féroce quand je poussais encore plus dans mes vices. Ce regard de démon que pouvait avoir Hakane ou Ali. Ouais chacun avait ses faiblesses. Ali me suivant sans ciller dans mes envies de sang les plus folles, y prenant autant son pied que moi. Hakane, dans mes envies sexuelles les plus... Je n'ai pas le mot en fait. Je vais vous laisser imaginer. Ce sera toujours loin de la réalité de toute façon. Et j'avais la sensation dans l'expression qu'il affichait qu'il détenait les solutions aux deux envies. En fait, ce qui me fit gronder intérieurement, c'est que je voyais qu'il venait de se dire exactement la même chose que moi, en même temps...

Et si je tentais ça sur toi ? soufflais-je malgré moi.

Mon ultime provocation m'avait clairement échappé des lèvres, je n'avais pas saisis sur l'instant que ces questions feraient déraper nos esprits en une seconde... Il n'y avait pas besoin de savoir lire les personnes depuis très longtemps pour comprendre que si Iblis n'avait pas encore réagi oralement.... C'était parce qu'il cherchait la formulation adéquate. Et cela semblait compliqué de dire une version non censurée vue le temps de réponse. Ouais... À aucun instant je n'avais douté que ce mec devait être le pire pervers sur cette terre... Il puait la luxure à des putains de kilomètres à la ronde. Et le problème étant donc que je savais pertinemment, que cet homme là, devant moi... Je ne devais pas le toucher. Il n'était pas une kryptonite, il était un explosif encore plus puissant. Me rendant incapable de savoir à quel point cela pourrait dégénérer une fois commencé. Mon échelle de valeurs à ce jour étant Hakane... L'homme devant moi était donc une donnée que je préférais garder inconnue. Mais, c'était comme me priver moi-même d'une glace délicieuse en me la gardant sous le nez quoi. Une putain de torture.

— Ce serait un pur p......

— MANOUUUUU !



Je sursautais en ricanant, courant vers Jo avant de lui sauter dessus. Celui-ci me porta sur son dos en grommelant, protestant pour la forme alors que ses bras me tenaient fermement. une façon comme une autre de faire comprendre que de toute façon, même si je voulais descendre, il ne me laisserait pas faire. Jo ouvertement jaloux d'Iblis tout comme Logan. Mais ne grognant jamais contre Caleb. En gros, les deux crétins étaient jaloux du mec que je baisais pas, mais pas de celui me baisant. Je ne comprenais pas le principe pour vous avouer le truc. Si vous aviez l'explication... J'étais preneuse. J'avais envoyé un mail à Hakane pour comprendre. Il m'avait juste répondu « Merci pour le fou rire ».

Mais bon, le côté très con de la position étant que bizarrement Iblis marchait soigneusement derrière nous depuis. Restant à une distance suffisante. Me faisant rire de plus belle alors qu'il ne se cachait vraiment pas, commentant la vue avec un de ses hommes proches en murmurant. Riant entre eux.

Je tournais la tête vers lui en arquant un sourcil, un sourire provocant sur les lèvres. Son expression trahissant certaines choses alors que je m'amusais à bouger le bassin au rythme des pas de Jo. Et forcément, je déconcentrais par la même occasion... Jo. Double oups. Parce qu'il se stoppa net, et Iblis ne freina pas. Ouais... Vous avez bien le tableau en tête là ?

Bon... Et bien, que vouliez-vous que je dise sur l'instant moi ?

— J'ai toujours adoré les sandwichs !

L'avantage étant qu'absolument tout le groupe se figea, ma bouche se pinçant aussi vite en sentant leurs regards. Oui j'avais osé dire ça. Enclenchant le fou rire des autres. Mais pas du tout de Logan, ni de Jo, tentant de rester calmes.

Je déglutis en sentant le corps tendu dans mon dos, et surtout ce souffle dans mon cou. Calme, Régulier, Profond. Plus froid que l'air bien trop chaud. Mon coeur s'emballant comme un fou alors que je n'arrivais à me concentrer que sur ça. Ce souffle s'abattant sur ma peau. Et j'aurais voulu taper Jo pour qu'il se remette en marche plus vite que ça. Sentant son corps se tendre et résister, mais sa respiration restant d'un calme absolu.

— Я хочу пожрать тебя, кукла

« Je veux te dévorer, poupée »... Dans ma langue maternelle. Sur un ton rauque et bas. Il ne pouvait pas faire un geste. Il ne pouvait que résister. Alors que j'étais là, sous son nez, contre lui. Mon bassin frôlant bien trop le sien pour aider à son calme absolu.

Je vous ai dit qu'il puait la luxure en temps normal ? Eh bien, je dois vous avouer que là, c'était pire. Et ça foutait le bordel total dans tout mon corps.



Je sursautais, me rattrapant de justesse à l'épaule de Jo alors qu'il redémarrait brutalement. Secouant la tête en soufflant. Tentant de calmer mon cœur. Ne captant même pas que nous étions de retour vers les quads. Descendant de Jo avant de monter sur mon quad. Me crispant alors qu'Iblis prenait place derrière moi en ricanant.

— Я жду тебя, дорогая ! Répliquais-je

(Je t'attends alors, chéri ! )

Je ricanais à mon tour tout en démarrant, son corps trahissant beaucoup alors que la vitesse et le paysage n'aidaient pas à la conduite calme.

En gros, quand on arriva enfin au village. Je descendis du quad sans perdre une seconde, parcourant le village du regard avant de chopper Caleb. Le faisant revenir vers les quads avec moi et monter dessus. Je choisissais de nous éloigner du village quelques heures, et même en terre inconnue, j'étais très douée pour trouver des planques pour m'envoyer en l'air tranquille. Pas assez apparemment pour disparaître du regard des démons par contre. Un contrat étant un contrat à leurs yeux. Quoi que je fasse, je savais qu'il y en avait au moins un pas loin. Tout le temps. Ouais ça n'aidait pas Logan à les apprécier en sachant qu'on le matait quand il me... voilà quoi. L'avis de Caleb ?

— Eh bien, faisons le spectacle correctement alors, Mademoiselle !

Caleb n'était pas pudique. Et apparemment... Une bonne marge de manœuvre en termes de limite. Capable d'instant de sexe de pur délice dans toutes les circonstances.

Je sentis le poids d'un regard. Un de ceux qui semblaient embraser ma peau à cet instant. J'avais cru avant Iblis, qu'il n'y avait qu'un homme me faisant cet effet-là. Le comprenant après la fameuse soirée avec Cole... Et c'était délicieux ce regard-là, car même sans le croiser, j'en devinais sa surprise. Oui depuis le début de cette mission je ne touchais qu'un homme, là j'avais repris ma vraie nature, consommant ouvertement un autre, sans l'once d'un remords. Caleb lui, s'était plongé corps et âme dans la mission depuis notre arrivée. Il avait donc deux mois et demi d'abstinence derrière lui... Tout ça juste pour dire que le spectacle fut long, et fatiguant.



Lorsqu'on revint au village, je déposais Caleb devant sa tente, allant me prendre une douche avant de ressortir du village seule. J'allais me fumer une cigarette seule dans le désert, le bruit de la nature comme musique et le ciel étoilé pour repère. Contemplant le ciel en m'allongeant sur le quad. Je profitais de ce silence apaisant avant de retrouver le bruit de la vie en Amérique. Je m'installais confortablement sur le quad, calant mes pieds sur les roues arrière, appuyant mes coudes sur le guidon en fixant ce magnifique ciel. Les pas quasi silencieux d'Iblis les amenèrent à moi. Sa main remontant lentement le long de mon corps alors qu'il regardait les étoiles en s'avançant. Finissant par poser sa main sur mon épaule alors que je l'observais. Et je finis par me résoudre de poser de nouveau mon regard sur le ciel.

— Je vous croyais qu'avec cet homme, l'Hispanique.

— Je ne suis à personne. Je n'en ai pas qu'un, c'était juste un accord temporaire pour le tenir tranquille. Je ne suis pas femme à un seul homme Iblis. Il n'est pas né celui qui me foutra en laisse.

Je ricanais doucement, m'allumant une cigarette en continuant de fixer le ciel étoilé.

— Je n'aime pas quand quelque chose n'est pas entièrement à moi... J'aime à savoir être le seul à la consommer autant que je le voudrais. Le seul à pouvoir me faufiler sous ses vêtements et jouer avec ses nerfs...

Je me mordis la lèvre en même temps que le son de sa voix me parvenait. Ce que je détestais ce ton putain. Le même que plus tôt dans la journée. Ce ton qui me faisait frissonner d'envie.

Je ne savais pas comment faisait ce mec, mais il parvenait à foutre mon cerveau en vrac avec quelques paroles adaptées. Comme un foutu son qui m'hypnotiserait.

— C'est une petite soumise qu'il vous faut alors. Mon ami Hakane pourrait faire votre bonheur dans ce cadre-là.

Un sourire de provocation s'étira sur mes lèvres alors que je portais la cigarette à ma bouche. Sentant le poids de son regard sur moi soudain. Mon corps se contractant alors que j'affichais une mine impassible. Ne faisant que le provoquer plus. Je sais qu'il ne fallait pas, mais je ne pouvais m'empêcher de jouer avec cet homme depuis notre première rencontre. J'aimais le pousser dans ses retranchements comme il aimait à le faire avec moi. Nous défiant continuellement. Deux feux aussi brûlants se combattant. Et chaque bataille ne faisait que mettre en lumière ce qui pouvait advenir derrière. Faisant monter une tension dingue. Rendant chaque contact compliqué.

— Non je préfère les défis, c'est plus amusant.

Je pouvais sentir son regard se perdre sur chaque parcelle de mon corps, le sentant passer lentement. Comme si c'était ses propres doigts qui touchaient ma peau, je la sentais réagir. Je ne sais même pas à quel instant je fermais les yeux tout en fumant, ne pouvant empêcher ma tête de légèrement partir en arrière. Lui offrant ma gorge et crispant mon corps pour retenir un soupir lascif. Mais cela sembla ne pas passer inaperçu tout de même. Comme s'il avait pu l'entendre malgré tout, je sentis le poids de son regard changer.

— À quel point es-tu joueuse poupée ?

— Je n'ai pas de limite pour le jeu.

Je sentis sa main se déplacer lentement, et en quelques secondes nous étions sur le sable, ma lame contre sa gorge alors que j'avais sauté sur lui d'instinct.

— Sérieusement poupée... Ne me regarde pas ainsi, tu me donnes envie de te dévorer.


Je continuais de le fixer sans ciller, me redressant en attrapant mon portable qui vibrait.

— Ouais ?

Qu'est-ce que tu fous en plein désert, seule, ma déesse ?

— Je suis pas seule. Tu veux quoi ?

Ils prétendent avoir un souci. J'en déduis que c'est juste de la jalousie ?

En effet sinon ils auraient appelé eux-mêmes. Dis-leur d'aller se faire foutre de ma part.


Je raccrochais aussi vite, rangeant mon portable sans lâcher du regard Iblis, cherchant à comprendre pourquoi il ne se défendait pas. Il plissa légèrement des yeux, et la seconde d'après mon dos heurtait le sable alors qu'il me surplombait tout en s'appuyant sur le sable. Je gardais ma lame contre sa gorge en le fixant et il s'approcha tout de même, continuant de me jauger comme je le faisais.

— Tu as l'air énervée, poupée. C'est de les voir faire les coqs qui t'agacent ? Je trouve ça amusant moi, de les observer secouer leurs plumes pour se gonfler et paraître plus important. Combien sont-ils à croire t'avoir mis en laisse dis-moi ? Là-bas aussi tu leur laisses croire qu'ils te dominent, alors que c'est toi qui mènes la danse ? Sont-ils tous aussi naïfs que cet Hispanique, à croire qu'ils ont leurs mots à dire dans ta façon d'être ?

Il continua de s'approcher, restant à quelques centimètres de mon visage. Me fixant alors que son sourire s'étirait face à mon sourire narquois.

Oui, ils le pensaient tous. La différence étant que ceux me connaissant depuis des années le savaient. Faire croire à un homme que vous l'écoutez pour pouvoir le manipuler à votre guise, ce n'était pas une grande innovation en ce monde. Remarquable de voir pourtant que l'homme face à moi avait déjà compris que je ne faisais que jouer depuis le départ. J'avais beau aimer, je n'étais pas aveugle et naïve. Alors oui, même les Herrero se faisaient tester comme n'importe qui. Une place dans mon clan cela se méritait, et ils allaient devoir prouver leurs places pour y rester. Comme n'importe quels hommes avant eux.

— Délicieuse friandise affriolante... Pourquoi me fixes-tu ainsi ?

— Je cherche à quoi tu joues. Répondis-je avec franchise.

Il se mit à rire doucement, attrapant mon poignet afin d'écarter la lame de sa gorge. Il resta ainsi quelques secondes à me fixer avant de tenter de se redresser, et forcément... On revint à la position initiale, ma respiration trahissant mon agacement. Il se redressa, me gardant assise contre lui.

— Arrêtes de me tenter poupée... Souffla-t-il contre mes lèvres.

— C'est toi qui me tiens là... Ricanais-je

— Je nierais cela.

D'accord.

J'agrippais ses cheveux tout en m'emparant de ses lèvres, sentant ses mains se poser plus doucement dans mon dos alors que pour une fois... Aucun de nous deux ne semblait vouloir dominer en cet instant précis. Je me reculais lentement tout en le fixant, de la même façon qu'il semblait me scruter : avec curiosité. Il se redressa finalement, me tendant la main pour m'aider à me lever avant de m'entourer de son bras pour m'attirer contre lui.

— Ce fut un plaisir de m'amuser avec un dragon, je jouerais de nouveau avec toi avec un grand plaisir.

— Que vas-tu faire maintenant ?

— Courir le monde. Et toi ?

— Le dominer, bien sûr.



Il se recula, un sourire en coin sur les lèvres, tout comme moi, et nous nous décidâmes à revenir dans le village. Découvrant que le fameux souci sur place était un animal sauvage de passage dans le village un peu plus tôt.

— Matriochka ?

Je me retournais en arquant un sourcil, souriant à Nino qui s'approchait. Il observa Iblis s'éloigner, sans que son visage ne trahisse ses émotions. Depuis le temps qu'il m'observait, il avait bien compris qu'entre les apparences et la réalité, il y avait un fossé immense me concernant.

— Tu dors pas ? Questionna-t-il

— Toi non plus.

— Je peux te tenir compagnie ?

Je hochais doucement la tête, me remettant à marcher sans but précis. Apercevant un peu plus loin les hommes autour d'un feu. Je contournais ceux-ci, Nino ne cherchant pas à demander pourquoi. Je me stoppais en entendant siffler, ma main se posant sur une de mes cuisses en me retournant. Noz me pointant du doigt aussi vite en riant.

— Me tire pas dessus avec mon propre gosse putain ! Déconne pas ! Je veux jouer Nana !

Je soupirais alors que Nino ricanait à son tour en voyant la tête de Noz.

— T'es bourré mec. Je vais te rétamer en deux secondes. Ricanais je

— Non justement, parce que je suis bourré je suis encore plus fort.

— Comme Popeye avec ses épinards ?

— Ouais. Je suis sûr c'est de la potion magique leurs trucs !

— Tu me diras... On repart après-demain donc j'ai la possibilité de te rétamer et te laisser deux jours pour te remettre.

Je m'étirais avant de finir de fumer, écrasant ma cigarette avant de m'avancer vers Noz, ricanant nerveusement en le voyant reculer en titubant.

— Sérieusement mec... Soupirais je

Mon pied s'envola pour atterrir dans ses côtes, l'observant voler et s'étaler dans le sable. Je m'avançais vers lui en ricanant, me postant au-dessus de lui en penchant la tête. J'eu juste le temps de m'abaisser et de riposter que je sentis Jo rire derrière moi, me retournant vers lui en faisant craquer ma nuque.

— Je vais te défoncer.

Il sautilla comme un gosse en écartant les bras et je devinais sans mal que l'alcool avait bien coulé ici.

— Vous avez besoin de boire pour être aussi sûr de vous face à moi maintenant ? Grondais-je.

Je vis leurs sourires s'effacer en comprenant que j'étais réellement en colère de les voir dans cet état, et que non je ne plaisantais pas.

— On a tout à boucler dans quelques heures. On doit être certains qu'une fois que nous serions partis, ils seront en sécurité. Et au lieu de penser à ça, VOUS BUVEZ ? Vous trouvez qu'il est temps de faire la fête ? SÉRIEUSEMENT !

— Man....

Il se prit mon poing en pleine figure, s'en prenant un second aussi vite, encaissant comme il le pouvait, ma colère.

— Et qui surveille hein ? QUI ?

— Nos hommes et les mercenaires ... Expliqua difficilement Noz.

— Et du coup vous vous dites que les chefs vont se bourrer la gueule pendant ce temps-là ? Au boulot ! hurlais-je avec rage.



Je me reculais, laissant Jo cracher du sang avant de partir en patrouille avec les autres. Nino les observa s'éloigner alors que je m'allumais un mélange, reprenant ma ronde avec lui et il finit par ouvrir la bouche.

— Pourquoi ?

Je haussais un sourcil en tournant le regard vers lui, me décidant à ouvrir la bouche.

— Pourquoi quoi ?

— Pourquoi tu les laisses jouer à ce jeu de domination en faisant semblant de rien voir ?

— Parce qu'ainsi tu vois plus facilement de quoi sont capables les gens quand tu fais croire que tu ne vois rien.

— Je croyais que tu faisais ce que tu voulais comme tu voulais. Murmura-t-il

— Ça c'est une question très vaste, mais si tu me demandes... Oui je suis libre et je fais comme je l'entends. Alors si un jour j'en ai assez... Qu'est ce qui pourra m'empêcher de m'envoler, hm ?


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