Chapitre 19.
L'après-midi et la nuit qui avaient suivi furent passés avec William et Caleb dans le cadre d'un accord. S'ils parvenaient à m'étonner, je laissais Caleb nous accompagner en Afrique. Ce fut en tant que soumise que j'exécutais l'accord avec les deux, la majorité de notre moment se déroulant au Secret's sous la surveillance d'un Hakane relativement jaloux. Jalousie expliquant que dès que je fus libérée de ces deux-là, je doive m'occuper de Monsieur... Avant que Jo ne vienne me chercher... Et que ce pauvre Jo ne comprenne trop tard que je rattrapais 15 jours à courir partout par la surconsommation de sexe... Ou l'art de perdre le contrôle de son addiction en une leçon.
Je me retrouvais donc à une semaine avant le départ. Les jumeaux Herrero rentrant d'une expédition dans la Californie, pile à ce moment précis de mon explication. Un fou rire nerveux s'empara de moi alors que je prenais l'air sur la terrasse.
Bordel il allait falloir du talent pour que tout se déroule correctement tiens. Surtout si je devais en plus ajouter à l'équation que j'allais seulement prévenir tout le monde de l'expédition en question... Et sa durée... Cela allait être super drôle putain.
Je levais la main en signe de barrière alors que les jumeaux arrivaient. Ricanant de plus belle en dodelinant de la tête.
— Hop hop hop, avant d'avoir envie de me baiser, attendez de tout savoir, on en reparle après ! Ricanais-je. Faites réunir tous les grands chefs et la garde rapprochée. Allez.
J'attendis quelques minutes, les entendant se presser alors que je fumais une cigarette. Profitant donc de mon dernier regain d'énergie disponible pour entrer en trombe dans la salle de réunion. Tapant des mains en m'asseyant sur une table. Un sourire provocant sur les lèvres devant leurs regards interrogatifs.
— Bien mes chéris. Suri, Noz, John, Jarod, Ratch, Santana, Nino et Logan. Préparez vos affaires pour une absence de deux mois et demi. Nous partons samedi.
— Heu... Nous partons où ? S'étonna Jo.
— En Afrique. Nous partons en Afrique tenir une promesse.
Le visage de Suri s'illumina et il se précipita pour me prendre dans ses bras, me remerciant alors que les autres discutaient. Les laissant aller se préparer alors que j'affrontais le restant des hommes.
— C'est quoi cette histoire Naëlle ? Gronda Natan.
— L'histoire c'est que je pars samedi pour deux mois et demi en Afrique en collaboration avec une Organisation humanitaire, nos compétences et dans les bagages le PDG de Angley Corp voulant terminer son projet humanitaire sur place. Deux mois et demi étant le temps que cela va prendre pour que l'ensemble de nos projets en cours soient réalisés. Je pars pas en vacances hein, je pars pour nettoyer des zones de pourritures, faire couler du sang dans des contrées inconnues. Alors j'ai choisi ceux aptes à m'épauler sur le terrain. Mais j'ai aussi besoin d'hommes de confiance sur place. Pour que tout tourne correctement en mon absence. Voilà pourquoi il y en a qui restent ici. J'ai besoin de chacun d'entre vous pour mener à bien ma promesse pour Suri.
Natan détailla son jumeau en se mordant la lèvre avant de me regarder, pesant chacun de mes mots dans son esprit en un long silence.
— Je vous interdis de crever sur place. Souffla-t-il.
— Alors, j'ai songé à le foutre au programme... Mais Peter a refusé aussi, alors bon. Je veillerais à respecter cette clause ouais.
— En sachant que sur place, une autre équipe se joindra à vous pour épauler cette lourde clause. Il s'agit d'un groupe de mercenaires avec pour chef un certain Iblis. Ils ont pour missions de veiller à vos vies. Et surtout sur son cul à elle en vérité. Expliqua Peter calmement.
— En gros t'as engagé treize mecs pour veiller sur mon cul, c'est ça ? Riais je
— Ouais. En fait, ouais. J'ai payé foutrement cher pour juste veiller sur ce cul, le reste du corps étant en option, j'ai eu la flemme.
Je riais doucement avant de me relever, m'étirant en levant le doigt en l'air.
— Maintenant, pardonnez-moi, mais j'ai officiellement épuisé toutes mes ressources.
— Oh ! S'exclama Ritchi.
Il arriva aussitôt alors que je m'effondrais au sol, fermant les yeux sans pouvoir lutter plus. Ouais, j'ai pas déconné quand j'ai dit que j'avais épuisé toutes mes ressources.
Je ne sais combien de temps je dormis ainsi, me réveillant grâce à de douces caresses incessantes sur mon visage. Ouvrant les yeux pour les plonger dans ceux de Ritchi. Un sourire s'étirant sur ses lèvres quand il vit que je m'éveillais. Soufflant doucement de soulagement.
— Trois jours de sommeil quand même.... Sérieux Naëlle merde... J'ai eu la frousse bordel.
Il me tendit un verre d'eau et je le bus doucement écartant le verre ensuite sans le lâcher du regard.
— Ouais j'ai un peu forcé... Je me suis surmenée pour ce projet. Et quand j'ai lâché prise... J'ai franchement perdu pied... Même Jo quoi... Gémis je.
— J'avais cru le deviner à son air de bêta ouais. Ricana-t-il
— Et j'ai encore des trucs à régler normalement... Mais j'ai trop envie de profiter des jumeaux aussi... Oh chier, file-moi un putain de calmant.
— Peter s'occupe de régler les détails en question en fait. Et pour le reste, je vais laisser Natan venir te chercher hein... Calmes toi bon sang saleté.
Il ricana doucement en sortant de son appartement, allant chercher Natan avec lequel il revint quelques minutes plus tard, me laissant repartir avec lui. Il m'emmena jusqu'à sa chambre, nous y enfermant avant de me porter contre le mur. Plongeant son regard dans le mien.
— J'ai jusqu'à samedi pour profiter de toi alors...
Ouais, vu comme ça mec, c'est clair que je vais pas dire non hein.
— C'est ça.
Il gronda avant de s'emparer de mes lèvres. Entreprenant de me déshabiller entièrement. Même s'il y avait bien peu à ôter en vérité. Attendant à peine d'être à son tour nu, qu'il me portait contre lui de nouveau. Il grogna de contentement, son bassin venant m'imposer un rythme lourd alors qu'il s'emparait de mes lèvres. Et je ne pus sortir de cette foutue chambre que... Quand Monsieur s'endormit enfin. Allant manger dans la cuisine, laissant Salomon engueuler tous ceux tentant de m'approcher. Parce qu'ils m'emmerdaient bien tous, mais j'avais vraiment faim maintenant. Du coup Salomon profitait de l'occasion pour bien me gaver. Alors bon, à raison d'une semaine et demie de sexe très intensive... Trois jours de sommeils... Comment dire... Il est très content le chef cuisto de la maison hein.
Faisant voler un nombre impressionnant de couteaux, qu'importe la personne tentant d'entrer dans la pièce. Ouais même le père Gomora il a eu chaud à la moumoute. Faut pas l'énerver le Salomon dis donc.
Je ricanais doucement en repoussant l'assiette. Faisant signe que là je n'en pouvais plus. Salomon m'apportant un café avant de s'asseoir.
— Comment tu vas ? Murmurais je
— J'ai peur de m'ennuyer pendant deux mois et demi.
— Bah... On appelle ça des vacances chez moi. Ricanais je.
— Pas quand c'est la mère qui part et qui laisse ses gamins sans surveillance... Marmonna Salomon en lançant un couteau vers la porte.
La porte claqua de nouveau sous mon rire alors que j'allais ramasser les couteaux, les montrant à Salomon en riant.
— T'as appris quand le lancé de couteau toi ?
— Ça défoule. Première fois que je vise vos hommes, juré Patronne.
— Je te déconseille de le faire avec Ritchi par contre. Il est un peu susceptible avec ça... Grimaçais je.
C'est donc sans réelle surprise que je vis débarquer ce cher Ritchi justement. Prenant place en face de moi.
— Donc on disait... Je vais devoir faire parvenir ton dossier au cas où. Il me faut un nom Naëlle. Murmura Ritchi.
Je grimaçais avant de me mordre la lèvre, cherchant avant de donner ma réponse.
— Le Docteur Tourmoura Franck... Tu lui stipules le caractère très secret du dossier quoi... Il doit être le seul à le consulter et à en connaître l'existence. Mais tu...
— Vais le voir sur place ouais. Je me doute ouais. J'y vais de ce pas.
Il m'embrassa sur la joue avant de partir de la cuisine et je croisais les bras sur mon buste en observant Salomon. Arquant un silence en attendant qu'il n'ouvre la bouche, mais il se contente d'essuyer sa vaisselle en rangeant les choses. Pliant le torchon avant de se redresser.
— Autre chose Madame ?
Je secouais doucement la tête, ricanant doucement en l'observant sortir de la cuisine. M'étirant avant de m'allumer une cigarette. Profitant de l'étreinte silencieuse de Luc alors que je me posais sur la terrasse..
— J'aurais aimé venir avec vous...
— Je sais Luc... Je sais, mais je peux pas. Tu dois aussi veiller sur l'empire en notre absence... Cela va être compliqué à gérer pour toi, tu le sais.
Je vis Peter arriver avec une pochette qu'il posa devant moi alors que Salomon venait apporter de nouveaux cafés avant de disparaître. J'ouvris la pochette en prenant place, finissant ma cigarette tout en lisant. Remarquant avec surprise que Caleb Angley avait déjà fini de tout nous faire parvenir. L'avion de HOPE ne faisant escale à New York avec nous que pour récupérer quelques personnes donc... Intéressant. Noz et Suri étant en train de terminer les vérifications pour notre expédition, s'amusant à prévoir des tonnes d'armes... Et moi j'espérais juste que j'avais graissé assez de pattes pour faire passer ça...
— Eh bah, vas falloir prier qu'on puisse débarquer là-bas maintenant. Ils sont prêts ?
— Ouais Ritchi a fait faire à tous ceux prévus un examen complet à HOPE justement. Il a donné son accord.
Je hochais doucement la tête avant de me lever, m'étirant tout en ricanant.
— Eh bien, me reste plus qu'à faire mes valises alors !
Je lâchais un gémissement plaintif en arrivant dans mon dressing. Salomon amenant mes malles sans parvenir à se retenir de rire devant mon air de chien battu.
— Ok ok. Balance et je range à l'intérieur pour toi... Ria-t-il.
Je soupirais de soulagement en m'avançant vers mes tenues, balançant derrière moi au fur et à mesure. Lui envoyant bon nombre de paires de chaussettes avant de me figer devant mon armoire de sous-vêtements. Prenant un stock dans mes mains avant de les amener moi-même dans la valise. Détournant le regard, gênée, sous son rire.
— J'allais pas te balancer mes strings merde... C'est gênant avec toi...
— Je le conçois, Madame. Je le conçois. Je n'ose pas... Me moquer. Articula-t-il entre deux fous rires.
Je marmonnais en haussant les épaules, allant chercher d'autres ensembles de sport avant de les ranger moi-même. Ricanant en lui balançant de nouveau des affaires. Le laissant mettre deux ou trois jolies robes alors que je marmonnais que je n'allais pas là-bas en vacances.
Essayez d'avoir l'air crédible de courir après des gars dans le désert avec une petite robe en froufrous bleu turquoise... Mais bon si ça faisait plaisir à ce mec de foutre ça dans ma malle en sachant qu'il venait de se taper son rangement... Je n'allais pas me plaindre quoi.
Beaucoup de femmes dans le monde tueraient pour avoir un Salomon leur faisant leurs valises et la bouffe...
— On devrait faire une version miniature de toi. Un mini Salomon, on vendrait ça en animal de compagnie à des millions de femmes en détresse. Et le slogan de vente ce serait... On a tous besoin d'un Salomon chez soi. Et... Ouais je ferais des versions de différentes couleurs. Pour que chaque femme ait un Salomon à son goût...Oh pas trop petit par contre, parce qu'après si on le confond avec un tampax... Voilà quoi... RIP Salomon... Grimaçais-je.
Salomon leva les yeux au ciel, croisant les bras sur son torse en arquant un sourcil.
— Je ne veux même pas savoir où tu peux pêcher des conneries pareilles. Je vais me contenter de fermer ces malles, et les prendre. Sans commenter ton idée révolutionnaire.
Je me mordis la lèvre en le voyant sortir avec mes malles. Haussant les épaules en trouvant pourtant mon idée géniale. J'aurai bien pris un Salomon de poche pour l'Afrique moi.
Je partis en courant dans la maison, dérapant en arrivant au rez-de-chaussée afin d'y retrouver un Salomon qui se tendit visiblement à mon arrivée. Semblant se demander, sans oser dire un mot, ce que je pouvais, encore, lui vouloir. Et mon sourire n'eut pas l'air de le rassurer.
— Une version vibrante !
— Pardon Madame ?
Il cligna des yeux, secouant doucement la tête sans comprendre ce que je voulais dire.
— Il faudrait une version vibrante... Pour... Fin tu sais quoi...
Je ne fis plus aucun mouvement alors que je voyais son expression changer. M'attendant au pire.
— Monsieur quand avons nous dit le départ s'il vous plaît ? Questionna Salomon.
— Deux heures pour...
Jo n'eut pas le temps de finir sa phrase que je me retrouvais sur l'épaule de Salomon, riant de plus belle tout en continuant de parler de mini-Salomon. Finissant par rencontrer l'eau glaciale de la piscine. Je remontais à la surface, affrontant le regard d'un Salomon fier de lui qui me toisait en tenant à disposition un drap de bain.
— Pardonnez-moi Madame, vous sembliez en surchauffe alors j'ai paré au plus urgent.
— Cours.
— Vous n'oseriez pas Madame. Sourit grandement Salomon.
— Sérieux Mec. Cours.
Je m'égouttais lentement tout en sortant de la piscine, m'avançant vers lui alors qu'il reculait en déglutissant, semblant réaliser que j'étais sérieuse. Il posa doucement le drap de bain avant de partir en courant, décidant que la fuite c'était bien aussi.
L'ensemble de mes hommes voyant donc Salomon passer en courant comme un fou, suivis par leur Patronne, complètement trempée, le poursuivant.
Est-ce utile de préciser que notre niveau de crédibilité à cet instant précis de nos vies respectives venait d'en prendre un coup ? Non... On est d'accord. Mais ce n'est pas comme si nous en avions quelque chose à faire sur le coup.
— SALOOMOOOOON !
Je pouvais distinctement entendre son rire dans les couloirs, rire qui redoublait quand il m'entendait pousser des jurons lorsque je glissais sur le sol. J'attrapais sur mon passage des oreillers, réussissant à le coincer dans un couloir, un ricanement narquois s'échappant de mes lèvres alors qu'il reculait, levant les mains en l'air avec les airs d'un lapin prit dans un piège. Bon un lapin psychopathe... Mais un lapin tout de même.
— Voyons Madame... Il serait regrettable... de... faire quelque chose... que vous pourriez... regretter. Réussit-il à dire entre deux fous rire en me regardant.
Je m'avançais vers lui, levant les deux oreillers en hauteur avant de le taper avec tout en l'engueulant alors que je suis putain de trempée alors que je devais partir. Je riais en me reculant, voyant le désastre de sa tenue et des plumes répandues autour de nous, me tournant lentement alors que Salomon se calmait en une seconde en se raclant la gorge, gêné, et je découvris le regard halluciné de tous mes hommes face à la situation.
— Mais il se passe quoi ici ? Murmura Jo.
— Ta sœur a encore fait l'enfant avec mon Maître de maison... Salomon... Sérieusement... Vous m'épuisez les gosses... Mais vraiment... Nan, mais regardez votre état nom d'une pipe ! Gronda Diego.
— À ma décharge Monsieur. C'est elle qui...
Je ricanais doucement, tentant de me contenir alors qu'il n'osait même pas finir sa phrase, le sentant me pincer alors qu'on ressemblait à deux gosses pris en fautes.
— Ouais ouais je vais me changer et on y va... Merci Salomon.
Je l'embrassais sur la joue avant de l'abandonner lâchement partant calmement avant de me mettre à courir en riant, les entendant gueuler derrière moi alors qu'il comprenait. Ritchi me rejoignit dans mon appartement, fermant à clé en y entrant. Il soupira tout en ouvrant sa valise pendant que je partais me changer. Je revins avec un petit sac pour le poser sur le lit, puis je pris place en regardant les boîtes de médicaments. Je relevais le regard lentement vers celui de Ritchi, me pinçant les lèvres en hochant la tête, le laissant m'expliquer un par un les médicaments et les cas. Je le vis aller chercher quelques écharpes, revenant avec quelques secondes plus tard. Il se mit à organiser mon petit sac afin de ranger les médicaments, les dissimulant avec mes écharpes.
— Tu fais bien attention avec ça je te préviens. Franck est prévenu de leurs existences. Il te les donnera si tu ne les prends pas. Je ne déconne pas Naëlle.
— Oui oui juré.
Je me dandinais, mal à l'aise, face au poids de son regard, une grimace s'imprimant sur mon visage quand je posais le regard sur le sac.
— Mais ils sont dégueulasses sérieux... En plus c'est que du préventif...
— Ouais et bah prends des trucs dégueulasses, mais reste en bonne santé. C'est un bon deal non ?!
— Mais je suis pas malade putain.. Je vais bien ! Arrête de t'inquiéter comme ça.
— Naëlle. Tu es sous calmants depuis ton retour. Malgré cela, tu as foutu le feu aux deux tiers du monde du crime aux États-Unis. Alors te laisser aller dans un pays où tu vas déchaîner librement toute ta violence, sans le contrôle de tes foutus calmants, ça me fait peur ouais. Parce qu'on sera à des milliers de kilomètres de pouvoir t'aider ! Alors si, tu vois j'ai une putain de trouille là, parce que t'as huit foutus médicaments obligatoires pour ta santé que tu risques d'oublier !
Il se redressa, soufflant doucement en faisant rouler ses muscles.
— J'ai un serment, je ne l'oublie pas je te jure... Mais putain je suis le seul détenant tous le savoir sur ta santé putain... Et je serais pas là! MERDE !
— J'ai besoin que tu restes ici Ritch, j'ai vraiment besoin de toi ici pour veiller sur eux... Je t'en prie. Je sais pas quoi faire avec toi....
— Jure-moi de me prévenir aux moindres soucis.
— Bien sûr. Comme toujours, voyons. Souriais je
Je me redressais en un bond, écartant les bras en lui faisant un sourire carnassier.
— Eh, t'as cru quoi mec ? Je suis un dragon moi. Je suis increvable. Le jour où je meurs, c'est parce que je l'aurais décidée. Quand l'appel des cieux sera le plus fort. Un claquement de doigts et je prendrais mon envol. En attendant, regarde moi, c'est pas dans le programme de crever. Crois-moi tu devras encore me supporter un moment.
— T'es qu'une putain de gamine présomptueuse.
— Ouais. Et en plus j'ai même pas peur du diable. La mort elle-même préfère danser avec moi que faucher mon semblant d'âme. Je suis son investissement longs termes le plus rentables. Destination l'enfer quand j'aurais fini de jouer ici. Et même là-bas je suis certaine de prendre un pied d'enfer.
Je m'approchais en grimpant sur le lit, me penchant vers lui.
— Je n'ai même pas peur de la mort. Je n'ai pas peur de la douleur. Pire... Cela va m'exciter de les sentir. Tu t'inquiètes pour ma vie alors que c'est le pire des démons qui va aller là-bas. Arrêtes un peu d'avoir peur autant. Même si je crève demain, je serais contente d'avoir vécu à fond.
— Naëlle...
— Oui si j'ai les symptômes je rentre immédiatement.
— Tu ne le feras pas...
— Non. Parce qu'on sait tous deux que ça ne changera rien de le savoir ou pas. Contente-toi de bosser sur la solution. Je veille au problème.
Je l'enlaçais, et il me prit dans ses bras en soupirant, savourant quelques minutes l'étreinte avant que je ne le relâche, attrapant le sac en lui faisant un clin d'oeil.
— Ne prie pas pour une âme déjà damnée Ritchi. Si t'as le temps pour ces conneries... Prie pour l'âme des personnes composant ta famille.
Je rejoignis mes hommes devant la Demeure, prenant la route pour l'aéroport dans le silence le plus total. Je laissais nos hommes finir de charger pendant que je me fumais une cigarette sur la piste. Montant dans l'avion, arrivant bien vite à New York. Je descendis de l'avion pour accueillir Caleb, laissant mes hommes charger ses affaires. Lui présentant les hommes pour l'expédition avant d'observer Natan donner les dernières recommandations à son jumeau en se tenant loin de nous.
Deux mois et demi loin l'un de l'autre ce n'était pas un exercice qu'ils avaient beaucoup pratiqués volontairement, alors c'était une sacrée épreuve pour ces deux-là l'air de rien.
Un raclement de gorge détourna mon attention et je me penchais en ricanant doucement, m'éloignant de mes hommes afin de m'avancer vers William.
— Monsieur Ward, que nous vaut le plaisir de votre présence ?
— Disons qu'on a dû garder le secret de la date de son départ pour éviter les rumeurs au sein de l'entreprise. Surtout avec le caractère emmerdeur de notre responsable informatique. Grimaça-t-il doucement.
— Oh.
— Oui. Et je n'ai peut-être pas aidé à le calmer en lui disant l'air de rien que la superbe femme aperçue c'était ma meilleure soumise. Il a très très vite percuté étrangement vu son expression faciale.
— Vous l'avez nargué ? M'étonnais je
— Il n'a qu'à pas être si désagréable aussi. Je n'ai pas pu m'en empêcher. C'est le côté gosse de Caleb qui déteint sur moi. Faites attention à vous sur place, et merci encore pour la soirée en votre présence. Ce serait un plaisir de recommencer cela.
Je ricanais doucement, me penchant à sa joue pour l'embrasser doucement.
— Qui sait...
Je lui fis un clin d'oeil avant de revenir vers l'avion. Embrassant doucement Natan, profitant de lui avant notre séparation. Je discutais un peu avec, promettant de lui donner des nouvelles et de l'appeler, avant de monter à l'intérieur de l'avion. Décollant enfin, prochaine étape : Afrique.
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