Chapitre 18.
J'observais avec attention les plans, me massant la nuque avant de crayonner, annotant quelques endroits. Discutant avec les membres présents. Prenant des notes, tout en discutant avec eux. Relevant finalement le regard en m'étirant.
— Bien ça suffira pour l'instant. Finissez tout ça. Le départ ne devrait plus tarder. Je vous donne deux jours.
Je remerciais les personnes avant de sortir de la salle de réunion. Regardant ma montre tout en me dirigeant vers la voiture. Montant à l'intérieur, me faisant conduire à une autre entreprise. Lisant mes dossiers, signant et annotant les documents. Faisant signe à Jo de se taire alors que je continuais d'écrire. Décrochant mon portable, indiquant le lieu de stockage pour le matériel. Raccrochant avant de recommencer à lire. Clignant des yeux en voyant disparaître le paquet de feuilles.
— Bon ça suffit là, ça fait une semaine que tu me fais courir partout sans que je comprenne quoi que ce soit ! Il se passe quoi ? S'impatienta Jo.
— Une semaine ? Ah bah, il te reste plus longtemps à patienter pour comprendre. Donne-moi ça. Je dois à tout prix les faire envoyer. Grognais-je
J'attrapais vivement le paquet de feuilles. Les relisant une dernière fois avant de les mettre dans une enveloppe. Sortant aussi vite la voiture garée. Laissant John cavaler derrière moi. Je montais directement dans le bureau des grands chefs. M'y enfermant avec Jo alors que je déclenchais une conférence vidéo, laissant John encore plus paumé alors que je parlais une langue qu'il ne maîtrisait absolument pas. Graissant des pattes, négociant. Terminant la conférence en soufflant. Éteignant l'écran en m'étirant.
— Jo, tu as rendez-vous à l'autre bout de la ville dans une heure pour un gros contrat. Tu ferais mieux d'y aller.
— Et toi ?
— Moi.. J'ai rendez-vous ailleurs. T'inquiètes chéri. Tu comprendras bien vite.
Il grogna, posant ses deux mains sur mon fauteuil. Prêt à m'incendier en bonne et due forme. Un sourire s'étirant sur mes lèvres face à son visage énervé.
— Tu sais que t'es grave excitant quand tu as ce visage-là ?
— Tu n'oses pas utiliser cette méthode sur moi quand même ?
— Si. Ça fonctionne ?
— Ouais. Tu m'emmerdes. Je dégage.
Il sortit aussi vite du bureau, gueulant sur une employée qui se trouvait son passage. Me faisant rire alors que je me levais à mon tour. Ouais, il ne me croyait pas, mais il était super sexy quand il avait cet air énervé. Dommage.
Je sortis de l'entreprise, montant aussi vite avec Santana. Le laissant me conduire à l'aéroport. Prenant l'avion et en profitant, encore, pour travailler les dossiers. M'étirant en sortant de l'avion. Santana et Jarod m'accompagnant toujours sans dire un mot, et je leur indiquais l'adresse. Jarod arquant un sourcil, mais ne commentant pas plus que cela. Et trente minutes plus tard, nous étions devant Angley Corp.
— Ne risque-t-on pas de croiser certains de vos... anciens collègues ?
— Il est encore en tournée. Il ne rentre que la semaine prochaine. Même s'il pense à regarder les caméras, on sera déjà loin. Allons-y.
J'entrais dans le hall, Monsieur Ward m'attendant déjà, faisant disparaître son téléphone dans sa poche en m'apercevant. Un sourire s'étirant sur ses lèvres alors qu'il me serrait la main. J'attendis notre entrée dans l'ascenseur pour discuter enfin avec lui.
— William Ward, cela faisait longtemps.
— Eh bien, si je sais encore correctement compter... Un peu avant votre départ.. Soit sept mois. Vu que vous avez disparu courant janvier. Terrible perte pour l'avancée de Baker d'ailleurs.
— Déjà sept mois... Que le temps passe vite. Soufflais-je
— Je suis heureux de vous revoir. Même si les circonstances sont différentes. Même très différentes. Me dit-il dans un sourire.
Je lui souris à mon tour, faisant signe à mes hommes de nous attendre là alors que nous avançons vers la salle de réunion. Nous sommes pile pendant l'heure de pause, donc nous n'avons aucun mal à éviter les regards indiscrets. Le bras droit de Caleb verrouille la porte à peine sommes-nous entrés, et je ne tardais pas à rencontrer le regard d'acier du grand PDG qui mordilla sa lèvre en me détaillant, en un réflexe bien trop naturel.
— Naëlle...
— Caleb.
William se contenta de lever les yeux au ciel, me proposant de quoi me restaurer pendant qu'il finissait de préparer tout. Se concentrant sur son ordinateur et sur son diaporama alors que Caleb se redressait. S'avançant vers moi avec un air bien trop séducteur.
— Plus tard le jeu Caleb, nous avons beaucoup à voir. Nous devons faire le point sur l'avancée de tes projets, pour que je puisse me caler dessus et que tout se passe au mieux sur place.
Il me tendit une chaise pour m'asseoir, m'avançant le plateau alors que j'ouvrais un dossier, commençant à le lire tout en mangeant. Prenant des notes avant de relever la tête, arquant un sourcil face au regard de William Ward m'observant.
— Pardon, on m'attend c'est ça ? Remarquais-je
— Non il est juste dépité parce que tu viens de lire tous ses dossiers au passage... Ria Caleb.
— Oh. Oh en effet... Ah bah je me disais aussi...
Je ricanais doucement avant de m'excuser et de tendre ses dossiers à Ward. Buvant mon café alors que celui-ci lisait un dossier que je venais d'annoter. Caleb venant s'asseoir sur la table à côté de moi. Je rassemblais mes notes, m'étirant en arquant un sourcil, ne quittant pas des yeux Caleb.
— Quoi encore ? Ricanais-je
— Tu vas vraiment le faire ? Questionna Caleb.
— Tu crois que je m'amuse à courir partout depuis plus d'une semaine pour rien ? Évidemment que je vais le faire. C'est à ton tour de m'expliquer tes projets là-bas, je vais voir avec vous ce que je peux faire pour aider.
— Mais comment tu vas...
— Je vais sur place bien sûr. Je te rendrais compte de l'avancée des choses sur place. Mettons-nous au travail maintenant.
Caleb acquiesça, lançant la réunion avec son bras droit, m'expliquant et me montrant le projet sur place, les difficultés rencontrées depuis le début du projet. Je jouais avec un stylo tout en les écoutant, prenant des notes ici et là, n'y voyant aucun problème insoluble de mon point de vue. Deux heures plus tard, je me levais, faisant le tour tout en demandant à Ward de me remettre sa diapo en route, prenant la télécommande dans les mains en les regardant.
— Alors on est d'accord que ce que je dirais ici restera entre nous trois ? Je nierais si cela se retrouve en dehors de cette salle de réunion.
— Évidemment. Répondit Caleb.
— Bien sûr. Confirma William Ward.
Il posa son stylo, posant ses mains sur la table alors que Caleb s'installait en se reculant de la table. Croisant les bras et attendant.
— Bien. Le point de vue logistique de ce projet peut-être facilité par la mise en place de sécurité. Entendons par là que si des milices gênent le travail, autant faire disparaître ces milices. Un travail que je me ferais un plaisir d'exécuter avec mes hommes. Les habitants sont des proies faciles, autant leur apprendre par notre présence à se protéger sans avoir besoin de nous. Ce sera un point que je veillerais à mettre en place. La chasse à ces milices permettra dans un premier temps de libérer l'accès aux points d'eau en attendant que le projet de Caleb soit fini. Votre problématique pour les soins est déjà réglée pour notre part en réalité. J'organise justement la préparation de l'expédition avec pour point central ma société H.O.P.E. Ce sera eux qui apporteront les soins et.... Oui ?
— Qu'est-ce que c'est HOPE au juste ? S'étonna Caleb.
— Security, health for all humans, HOPE. Une organisation plus qu'une société, elle n'a pas un but lucratif. C'est une société regroupant les meilleurs chercheurs au monde, cherchant des remèdes sur diverses maladies, de celle que la majorité des chercheurs ne se donnent pas la peine de soigner, car trop peu de revenue possible en retour. À la tête de ce gros bébé, le Professeur Tourmoura Franck. Sa spécialité c'est le terrain. Il organise très régulièrement des expéditions dans tous les coins du monde ayant besoin en urgence de soins médicaux. C'est un expert dans le domaine médical, il fera partie de l'expédition avec une équipe qu'il aura choisie. Un dispensaire sera monté sur place, le personnel s'engage à former des personnes sur place pouvant continuer après notre départ.
— Dingue... Et c'est à vous ? Je veux dire... Cela doit être un gouffre financier... Murmura William
— Pourquoi ? Monnayer la santé des gens est-ce si important ? Soyons honnête deux minutes, je gagne des milliards par minute mec. Tu crois que c'est HOPE qui va me ruiner ? J'ai le pouvoir et la capacité d'aider des milliers et milliers de vies par le biais de cette organisation. C'est mon bébé le plus précieux, celui dont je suis le plus fière. Ils ont un fond illimité avec moi. Chaque âme composant cette organisation voue sa vie à sauver d'autres vies. Devrais-je limiter leurs capacités par égoïsme ? Aucun putain d'intérêt. J'aime à savoir que mes hommes peuvent libérer entièrement ce qu'ils sont. Mais ne cherchez pas à trouver mon nom au sein de HOPE. Officiellement la famille Gomora n'a aucun lien avec cette organisation.
— Qui alors ?
— Angelina Tchirkoya.... Énonça lentement William.
Il releva le regard de son téléphone, ses gestes se suspendant quand il sentit le poids de nos regards sur lui.
— Angelina Tchirkoya est d'ailleurs une inconnue totale... Continua-t-il
— Normal, elle est morte à ses dix ans. En même temps que sa famille massacrée par un fou. Sa mère pianiste et son père violoniste sont morts égorgés tout comme le plus jeune fils de cinq ans. Elle est morte ce jour-là quand la vie d'un enfant de cinq ans a été ôtée devant elle. Les archives diront bien des choses sur l'histoire funeste des Tchirkoya. Le fils rescapé, Luc, a disparu l'année suivante des fichiers. La fille enlevée, Angelina, retrouvée à ses quinze ans, a disparu à son tour des fichiers quelques mois plus tard. Pourquoi donner ce nom en dirigeant de HOPE ? Parce que petite Angelina rêvait de sauver des vies avec son intelligence. Elle rêvait d'un monde où ce n'est pas parce que t'as pas de sous que tu dois mourir d'un truc con que la maladie. Elle était de ces gosses tellement utopiste, ne voyant le mal nulle part. L'innocence pure.
Je m'approchais de la fenêtre, laissant mon regard se perdre sur la vue. Soupirant doucement.
— Et c'est de la blancheur même, de l'innocence brute qu'on fait les plus grands monstres apparemment.... Murmurais-je
Je soufflais doucement, haussant les épaules.
— Hum... J'ai besoin d'une cigarette ou deux, tiens. Ricanais-je
J'attrapais ma veste, sortant de la salle de réunion aussi vite, me faisant rattraper de justesse par Caleb.
— J'ai une terrasse, ce sera mieux que de descendre non ?
Il me sourit doucement, m'accompagnant jusqu'à sa terrasse. M'apportant un verre avant de se poser à côté de moi. Son regard se perdant sur la baie.
— La chose la plus difficile dans ma vie cela a toujours été l'absence d'amour et d'attention de mes parents. Quoi que je puisse faire. Réussir ou échouer. Je ne suis qu'un atout en vue d'un mariage avantageux en Angleterre. Tu me bats à plate couture tiens... Je comprends mieux ton talent au piano à présent... Fais-tu du violon aussi ?
— Oui. Je fais plus facilement du violon que du piano. Mais j'ai dû jouer deux fois du piano en public cette année... Une fois avec toi. Une fois au gala anniversaire de Plays. L'enfoirée de Macry avait appris je ne sais comment qu'on avait joué à deux du piano. Du coup il m'a demandé de jouer pour lui.
— Oh je crois avoir entendu parler de ça. L'ode aurait été jouée en entier, impossible pourtant...
— Pourquoi impossible ? Murmurais-je
— Parce que personne ne détient entièrement la partition. Aucune prestation n'existe de la pianiste le jouant entièrement. Alors personne ne sait ce que cela donne le morceau entier. Et comme il manque des morceaux dans ceux dont on dispose, on appelle cela la partition impossible.
Je souris en penchant la tête, m'appuyant sur ma main en l'observant. Je n'avais jamais eu l'explication du surnom de l'ode de ma mère, et je comprenais bien mieux à présent.
— Tu as l'air de bien connaître l'histoire dis donc... Soufflais je
Il tourna le regard vers moi, rougissant légèrement avant de détourner le regard, ses doigts triturant son verre avant qu'il ne se résigne à aller le poser. Je portais la cigarette à mes lèvres, l'observant attentivement.
— Mon professeur de piano était un fan absolu de cette pianiste. Il lui vouait un culte parce qu'elle disposait de l'oreille absolu, et elle était incontestablement la meilleure pianiste au monde pour lui. Il a fait une dépression sévère quand la nouvelle de sa mort s'est répandue. Quand il est revenu, son culte pour la pianiste n'avait pas disparu. Et je me souviens encore qu'il me disait que c'était injuste... parce qu'elle avait déclaré qu'elle ne jouerait le morceau en entier qu'avec sa fille. Tu imagines sa frustration et celle de ses fans... Elle est partie avec son secret. Dans son antre, il y avait des cadres accrochés, des partitions sous cadres. Les morceaux connus de l'ode. J'ai toujours trouvé ça tellement... poétique. Ce mythe autour d'un simple morceau... Ce n'était pas comme aujourd'hui... Nous ne savions rien de la vie de la pianiste en dehors des photographies et des articles de presse... Ok, je dois avouer que j'ai un classeur entier regroupant avec soin les extraits de ce professeur. Il est mort il y a quelques années, me léguant ses extraits. Cela m'avait fait rire. Expliqua-t-il
— Pourquoi garder ces extraits ? Je ne comprends pas...
— Parce que ça me rappelle les bons moments avec lui, c'était mes seuls moments de détentes mes cours de piano en Angleterre... Alors à chaque fois que j'entends parler de cette ode, c'est comme une madeleine de Proust. Ça a le goût de l'enfance et des notes de pianos dans une immense pièce pleines de partitions, face au Big Ben...
C'était étrange, tellement étrange d'entendre ce que pouvait évoquer pour d'autres cette ode. Je n'avais toujours eu que nos points de vues. Jamais celui d'une personne lambda, étrangère à nos histoires. Il se tourna vers moi, m'observant comme je semblais l'observer : une pure curiosité en ce monde.
— C'est amusant... T'a-t-on déjà dit que tu ressembles à une enfant quand on t'explique ce que tu ne comprends pas ou que tu découvres ? Tu as le regard pétillant de curiosité, c'est tellement... Passionnant...et... Magnifique... Murmura-t-il
Je ricanais en détournant le regard, haussant les épaules avant de porter une nouvelle cigarette à mes lèvres.
— C'est amusant, pour nous ce morceau... Il est un peu comme un morceau maudit avec mon petit frère.
Je l'entendis se déplacer, venant placer ses bras de chaque côté de mon corps alors qu'il posait la tête sur mon épaule.
— Pourquoi ?
— Parce que j'ai mis du temps à l'apprendre... Ma mère était réellement une foutue perfectionniste... Alors j'ai mis un temps fou à le maîtriser... Mais j'ai fini par réussir ! Et c'est le jour de mon anniversaire que je devais faire entendre cela ! Je me souviens que Luc avait pleuré tellement il était en rage de devoir rater ça, pour un foutu voyage scolaire obligatoire... Le grand frère de son meilleur ami, Alex, avait dû venir le chercher de force pour le foutre dans le car avec eux... Riais-je.
Caleb ria doucement avant qu'une grimace ne s'étire sur mon visage.
— Ouais... Ce jour-là devait être le plus beau... Dix ans, c'est quelque chose quand on est gosse... Je me sentais grande. Je passais mon temps à désobéir pour faire les choses comme je voulais les faire... N'écoutant pas les avertissements de mes parents ou même de mon entourage... Je discutais souvent avec un de nos voisins. Luc et ses potes ne supportaient pas ce mec. Ils me disaient tous qu'ils avaient la tête d'un dingue, que je devais pas l'approcher... Ouais, pour une fois j'aurais dû écouter. Le jour de mes dix ans, ce fameux voisin a débarqué chez moi. Il a tué ma famille, et m'a enlevé. Ce jour-là, mon petit frère a perdu toute sa famille, l'ode devenant synonyme pour lui de ce jour maudit. Il a fallu vingt ans pour que je joue ce morceau en entier devant lui. Le soir du fameux gala anniversaire... Parce qu'une petite pute a cherché à me planter sur ce morceau... Le massacrant sans honte devant moi. J'étais tellement en rage qu'on ose massacrer ce morceau devant moi que je l'ai joué. Pour mon petit frère... Pour qu'il l'entende...
— Tu sais la jouer ? Mais la partition ?
Je tapotais sur ma tête en ricanant doucement, haussant les épaules en soupirant ensuite.
— La partition est dans nos têtes. On l'a très vite eue en tête vu les heures passées dessus. Même Luc pourrait l'écrire les yeux fermés. Il se refuse à la jouer c'est tout. Mais il pourrait. C'est une autre vie, une qui a pris fin il y a longtemps. HOPE est la dernière parcelle d'humanité me restant. J'ai une admiration sans faille pour chaque personne constituant HOPE. Ils sont des anges sur terre... Alors je ne voulais pas que le diable puisse en être l'origine. Angelina aurait été fière d'avoir créé cela...
— Écoutes... Je sais que c'est dingue, mais j'ai une requête. Et je suis sérieux, j'y ai vraiment réfléchi ok ? Commença Caleb.
Je me tournais vers lui, arquant un sourcil tout en fumant. Attendant la suite des explications pour sa requête.
— Je veux en être.
— De ?
— De l'expédition.
Je ricanais nerveusement avant de me stopper face à son expression, découvrant avec horreur qu'il était sérieux.
— Mec, t'es mignon, intelligent, et tout ça, mais on parle d'un voyage où je vais passer mon temps à tuer d'autres mecs. Je vais putain d'adorer ça d'ailleurs. Tout en veillant à la construction des projets sur place. Je vais risquer ma vie avec mes hommes. Pas en vacances. Enfin, pas en vacances, selon toi quoi.
— Je sais tout ça. Je veux venir quand même. Je veux voir sur le terrain les choses se faire. Je veux mettre la main à la patte. Aider sur place. Me rendre bien plus utile là-bas à aider des familles, plutôt qu'ici à brasser mes milliards putain ! Je veux être là, là où on aura réellement besoin de moi plutôt qu'ici. Merde Naëlle, je t'en prie. Je sais que je vais risquer ma putain de vie plein de fois sur place. Je sais que je ne vais pas me reposer. Je sais que je vais être crevé. Que la vie sera dure. Mais c'est justement ce que je te demande.
Je soupirais doucement, l'embrassant en caressant sa joue.
— Laisse-moi réfléchir. Nous reparlerons de ce deal quand nous aurons fini la réunion. Retournons-y d'ailleurs.
Il hocha la tête, m'entraînant de nouveau vers la salle de réunion. Nous enfermant une nouvelle fois à l'intérieur alors que nous reprenons les échanges sur l'expédition.
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