Chapitre 11.

Deux mois.

Voilà deux mois que ma vie à New York a pris fin. Et c'est en voyageant en France dans le cadre d'une affaire très importante que j'ai appris une chose que j'aurais préféré ignorer : il avait tenté de mettre fin à sa vie. Et j'aurais dû m'en foutre, oui. Pourtant j'avais donné un ordre qui m'avait surprise : j'avais ordonné à Natan d'y aller. Parce qu'avant que je ne débarque dans leurs vies, les deux étaient amis. Alors même sans vouloir savoir les raisons l'ayant amené à cette connerie, je voulais que ses amis soient là pour lui. Parce que je n'irais pas. Mais je lui refusais le droit de mourir. J'étais égoïste oui, mais je m'en foutais bien. Depuis quand on se suicidait juste pour une peine de coeur hein ?

Natan avait obéi, et le reste des hommes n'avaient pas commenté pas ma décision. Parce que j'aurais pu dire une tonne d'excuses pour justifier mon ordre. Mais la réalité était là, et ils le savaient bien tous. Même si je ne devais jamais le revoir, je refusais qu'il meure. Il avait le droit de m'oublier, pas celui de mourir. À quoi servait sa fiancée ou sa femme si elle ne le rendait pas heureux ? Qu'importe, ses amis seraient là. Il avait toute une vie de succès à avoir. Le groupe s'était vite fait connaître. Di Cielo leur avait donné les moyens pour cela. J'avais raison, c'était un groupe méritant le succès.



Je fumais ma cigarette sur la terrasse m'offrant une vue magnifique sur la tour Eiffel, soupirant doucement. J'étais lasse ce soir. Tellement lasse. Ne comprenant pas pourquoi je ne pouvais pas juste l'oublier. Peut-être est-ce que je n'y mettais pas assez de force ?

Le bruit d'une porte qui claque et d'une discussion me fit me retourner. Et j'arquais un sourcil en le voyant débarquer, essoufflé.

— Mais qu'est ce que tu fous là Logan ? Tu devais être à New York pour t'occuper des affaires du...

Il secoua la tête, fonçant sur moi pour m'embrasser. Me portant contre lui en laissant une traînée de baiser dans mon cou.

— Je m'inquiétais pour toi. Et ça nous rendait dingues avec Natan... Alors quand lui il a dû aller là-bas... Moi j'ai décidé de venir là. Parce que je voulais être sûr que tu allais bien... Murmura-t-il.

— Pourquoi ça n'irait pas ?

— Je sais pas princesse... Je sais pas. Alors c'est ça Paris ?

Je relevais le regard, voyant son regard briller en regardant la Tour Eiffel, un sourire tendre s'étirant sur mes lèvres en l'observant.

— Est-ce beau à tes yeux ? Demandais je

— Je trouve ça magnifique de nuit, de cette vue oui. Surtout avec toi dans mes bras. Tellement de monde rêve de voir Paris.. Je reconnais que c'est beau. Je n'aurais jamais pensé voir ça un jour.

Je continuais de l'observer, attentivement. Et il posa de nouveau son regard sur moi. Me souriant.

— Quoi ? Me questionna t-il.

— T'as fait des heures de vol pas possibles... Juste parce que tu étais inquiet ?

— Bah oui.

— C'est complètement irrationnel !

— Bah oui, et alors ?

Je clignais des yeux alors qu'il se mettait à rire, m'emmenant dans la suite en m'allongeant sur le lit. Me souriant tout en défaisant mon peignoir.

— Princesse... Je vais t'en apprendre une bonne. L'amour ce n'est pas rationnel. C'est prendre un avion pour Paris juste parce que celle qu'on aime s'y trouve. Juste parce qu'on s'inquiète de savoir si elle va bien. Parce qu'on sait qu'elle ne dira rien même si ça va pas. L'amour, c'est être complètement émerveillé par quelque chose juste parce qu'on le voit avec la personne qu'on aime. C'est mon cœur qui bat comme un dératé depuis qu'il t'a vu. C'est cette envie inouïe de profiter de chaque instant à tes côtés. Regarde-moi princesse... Je suis complètement irrationnel parce que je t'aime. Alors même si je devais retourner le monde pour te retrouver... Je m'en fous, je retournerais ce foutu monde.

Je pris sa main, la posant sur mon cœur. Sur cet abruti qui bat bien trop fort face aux mots de cet homme. Son sourire s'agrandissant pour me faire chavirer un peu plus. Ses lèvres se saisissant des miennes alors que mes mains le déshabillent. Lui ôtant ses vêtements bien trop encombrants. Mes soupirs venant vite emplir l'air.

Je ne sais pas comment ils faisaient, pour qu'à chaque fois que je suis à deux doigts de sombrer, un des deux arrive pile à ce moment-là. Arrivant à entendre dans mes silences, mes doutes. Non je ne sais pas comment cela pouvait exister. Je n'arrivais pas à saisir pourquoi, alors que j'ignorais tout ce qui avait rapport de près ou de loin avec Cole depuis deux mois... Là j'avais décidé de faire une recherche. Tout comme je n'arrivais pas à comprendre comment ces deux-là faisaient pour me faire cet effet-là. Pourquoi leurs mots à eux avaient un tel impact sur moi ? Pourquoi la saveur de son corps rendait le mien dingue à ce point ?

— Je t'aime. Susurrais-je

Oui c'était cela. Juste cela. Je les aimais bien trop pour que quoi que ce soit puisse être rationnel. Je le savais bien pourtant. Je l'avais déjà compris avec Natan. Je devenais irrationnelle quand ça les concernait. Je me perdis dans tout cela avec lui, tout le restant de la nuit. Ne repartant de France que le lendemain en début d'après-midi. John et Luc ne cherchant même pas à comprendre comment Logan avait pu atterrir là. J'en déduisis donc sans mal qu'un des deux avait été le chercher à l'aéroport pour le conduire à l'hôtel. Je profitais du temps du vol pour me reposer, sachant très bien que je n'en prendrais pas le temps en arrivant. Les affaires du clan me prenant plus de temps ces dernières semaines.



Et pendant que Logan dormait dans l'avion, moi j'épluchais mes mails en pestant. Faisant donner l'ordre que deux voitures viennent nous récupérer. Dont une avec tous mes jouets. Parce que je sais pas vous, mais moi j'avais une bonne envie de causer un massacre quand je lisais qu'un de mes hommes venait de se faire tuer par une personne même de mon clan. Haut placé en plus. Alors quand on arriva à L.A, je ne pris pas la peine de réveiller qui que ce soit que je descendais déjà l'avion. Montant au volant d'une des voitures, y trouvant sans grande surprise Ali.

— Dès qu'il y a une fête tu peux pas t'empêcher d'y assister hein ! Ricanais je

Il ricana doucement, se tenant sur le siège alors que je devais bien reconnaître que ma conduite trahissait mon énervement. Et quand j'arrivais devant la résidence, je descendis de la voiture. Allant ouvrir le coffre calmement. Mettant mes bébés à mes cuisses avant d'ouvrir la boîte. Sortant mon Katana avant de refermer le coffre. Voyant mes hommes se déployer tout autour de moi alors que je m'avançais dans la demeure. Je ne pris même pas la peine de poser les questions que je tuais tous le monde sur mon passage. Ne donnant qu'un seul ordre : Je voulais qu'on m'apporte vivante toute la petite famille.


Et ainsi, après quelques corps éparpillés ici et là, j'eus le plaisir de les voir réunis dans le salon. Plaisir qu'Ali partageait bien sûr, car il étalait en ce moment même son matériel favori. Tapant des mains comme un gosse. Même si en l'occurrence je devais avouer que j'avais très très hâte de jouer moi aussi.

Je fis attacher les parents pendant que je tournais autour du dernier né. Un sourire carnassier sur les lèvres. Ma lame se posant sur son cou alors qu'il pleurait après sa mère.

— Oh il appelle sa maman. Comme c'est mignon. Mais tu sais mon chou... C'est justement à cause de ta maman que tu vas mourir.

Ma lame partit aussi vite. Le sang de l'enfant allant se répandre sur le sol alors que les autres hurlaient. Mon rire se répandant alors que je lançais le corps, le jouet ayant perdu tout intérêt.

J'essuyais mon Katana, le sang allant consteller les murs. Posant mon bébé sur une table alors que mes doigts choisissaient la lame avec laquelle j'allais jouer. Et c'est avec un scalpel dans les mains quand je m'avançais vers l'adolescent. Son regard s'écarquillant de terreur.

— Je l'aimais bien cet homme que ta mère a tué. Vraiment. Il était d'une fidélité sans borne. Contrairement à tes parents mon chou.

La lame dévala le long de sa veine. Le sang se mettant à couler aussi vite. Mon regard l'observant se répandre comme un délicieux fleuve. Je me redressais, le laissant se vider de son sang. Claquant des doigts en faisant signe pour qu'on accroche le corps du mari. Laissant Ali découper les vêtements. Ricanant alors que je lui disais de tout défaire. Donnant l'ordre à mes hommes de faire de même avec la femme. Et je m'assis sur le canapé, penchant la tête en jouant avec mon scalpel.

— Je prends la truie, tu prends le mari ou l'inverse mon chou ?

Ali haussa les épaules en faisant la moue, semblant réfléchir.

— Y'a plus de peau sur la femme... Elle sera plus longue à crever... Et si on jouait alternativement avec les deux ?

Je tapais des mains, ravie de l'idée. Me relevant d'un bond en me léchant les lèvres alors qu'Ali allait chercher à son tour un scalpel.

— Le premier qui fait crever le jouet a perdu ?

— C'est quoi le gage ? Demandais-je.

— Se teindre les cheveux en... Rose ?

— Chier pas rose mec ! Tout, mais pas rose quoi !

— Eh bah, fais tout pour pas perdre !

— Combien de temps la teinture ?

— Deux semaines ?

— Ouais c'est bien deux semaines. Tiens première tranche de steak !

Je lui tendis le bout de peau, la lançant derrière nous en ricanant alors qu'il tranchait à son tour. Allant ensuite jouer sur la dame. Prenant une pause clope alors qu'il ne restait pas beaucoup de peau pour jouer sur les deux. Observant notre œuvre tout en commentant.



Je vis arriver Logan et Jarod, Logan se retenant de vomir alors que Jarod se contenta de hausser un sourcil.

— Qui gagne ?

— Bah aucun des deux est mort pour l'instant...Alors égalité. Ricanais je.

Je lançais mon scalpel sur le mec en penchant la tête, allant le récupérer pour finalement aller lui couper les testicules. Faisant brûler les artères pour empêcher le sang de se vider trop vite. Geignant alors que mon impatience venait d'avoir un prix : le cœur de cet abruti venait de lâcher sous les applaudissements ravis d'Ali.

— Oh merde... Pas ça.

— C'est quoi le prix ? Ricana Jarod.

— Des cheveux roses ! S'exclama Ali ravi.

Les hommes ne purent s'empêcher de rire alors que je faisais la moue. Me décidant à retourner avec la femme avant d'aller m'asseoir de nouveau. L'observant agonir avec délice.

— Ils savaient des trucs important. ? Questionna Logan

— Non. Je n'aime juste pas les traîtres.

Je me décidais à me relever. Prenant mon katana, allant trancher les têtes. Les prenant avec moi avant de ressortir de la maison. Ritchi et son équipe arrivant au même moment.

— Ton tailleur est foutu ma douce...Ricana Ritchi

J'accrochais les têtes sur des piques. Remontant en voiture après avoir rangé mon Katana. M'allumant une cigarette en attendant que les autres montent à leurs tours. Et une fois cela fait, je démarrais. Ne perdant pas plus de temps sur place.



Je m'installais dans la cuisine en arrivant, fixant l'assiette que venait de me poser Salomon avec méfiance. Depuis ce fameux gala, Ritchi avait décidé de me mettre sous calmant. Variant la façon de me les faire prendre. Autant dire que les doses pour moi faisaient des effets très comiques sur les autres.

Oui j'avais déjà testé ces deux derniers mois. Je pouvais ainsi vous dire que ça déphasait totalement Jo, que ça endormait Luc, que ça rendait malade les Herrero, etc. Très amusant donc, mais pas selon eux apparemment. Alors ils faisaient preuve de stratégie pour me les administrer sans que je ne le sache.

Évidemment que Ritchi aurait pu me l'administrer directement. Mais il était celui qui m'avait récupéré à mon retour de ce gala, et il ne lui avait pas fallu beaucoup insister pour que je lui explique tout. Que je raconte la présence de Christopher et de Cole, et l'effet de tout ça. Il avait fallu des heures pour que je me calme dans ses bras, dans le secret le plus total. Alors forcément... Ritchi était toujours remonté contre les autres. Même Hakane n'avait pas cherché à intervenir, parce qu'il avait conscience que ce gala était une idée de merde. Et encore une fois, en jouant sur ma fierté, j'avais cédé aux conneries de mes hommes.

— Vous ne mangez pas Madame ?

Je relevais le regard vers Salomon, secouant doucement la tête en repoussant l'assiette.

— Désolé, j'ai pas faim.

Salomon se contenta de regarder autour de nous avant de s'avancer vers moi, me faisant ôter ma veste avant de me masser les épaules.

— Je vais devoir me teindre les cheveux en roses tiens. Me rappelais-je

— Nouveau pari perdu ?

— Oui.

— Je pense qu'aller faire un tour chez Hakane pourrait te faire du bien. Souffla Salomon.



Je tournais le visage pour l'observer et ses mains se stoppèrent alors que je croisais son regard. Il leva la main, faisant signe aux autres de dégager et ses sourcils se froncèrent lentement alors qu'il posait ses doigts sous mon menton.

— Oui ?

— Tu sais que je ne dis rien, mais je vois tout et entends tout ici. Commença-t-il à voix basse. Je te connais. Alors, va jouer là-bas, je trouverais une excuse pour qu'ils te lâchent la grappe.

— J'ai du boulot mec... Soupirais-je

— Nous en avons toujours. File ou je te donne ces calmants de force.

— Je fais peur à ce point pour que tu interviennes ?

Il se contenta de se pencher à mon oreille, et je me tendis en comprenant ce qu'il allait me dire.

— N'es-tu pas supposée l'avoir oubliée ? N'es-tu pas supposée avoir cessé de l'aimer ? On te lit trop facilement mon amie. Ressaisis-toi. Je ne te juge pas, je te dis seulement que montrer trop de failles, c'est leur donner une chance de te manipuler. N'oublie pas qui est la patronne. Ne laisse personnes l'oublier.

— Oui, tu as raison. Personne ne doit l'oublier. Par contre, pour souffrir il faudrait encore que j'ai un coeur Salomon. Nous savons bien tous que ce n'est pas le cas.

Il se redressa, un sourire s'étirant sur ses lèvres alors qu'il se penchait pour me saluer respectueusement.

— Il n'y a rien de plus beau qu'un dragon en liberté. N'est-ce pas mon amie ?

— Un dragon ne sera jamais tenu en laisse en effet. Confirmais-je

Son regard croisa le mien alors qu'un sourire s'étirait sur mes lèvres à mon tour, et il partit de la cuisine. Visiblement satisfait.

Tu as raison Salomon. Allons oublier toutes ces conneries. Allons donc voir Hakane.

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