XXVIIII
Quand les prisonniers se font appeler pour rentrer je reste seule avec Arthur, je les regarde s'engouffrer dans ce qui est leurs dernière demeure. Cette réalité me frappe de plein fouet.
Je ne ressens plus rien, je suis vide.
Mes bras tombent le long de mon corps et ma tête penche en avant. Je n'ai plus rien.
Les bras du joli gardien enserrent mes épaules, il me serre contre son corps. Je pose ma joue contre son épaule et me concentre sur ma respiration. Baissant une fois de plus les bras je me tourne totalement vers lui et me laisse couler contre son corps.
Qu'il m'abandonne, qu'il me délaisse, qu'il m'ignore et m'oublie par la suite je pourrais au moins garder en mémoire son odeur et la sensation de ses mains sur moi. Je ferme les yeux et inspire profondément, il sent si bon. Une odeur d'homme et de force.
Il ne me reste plus que ça.
- Je suis désolé. Murmure Arthur dans les cheveux en me serrant plus fort. Je suis désolé. Il répète la voix troublée.
Je passe mes mains sous son tee-shirt, la chaleur de sa peau me fait frissonner. Mes doigts s'enfoncent dans sa chaire le rapprochant encore un peu plus de moi.
Je ne pleure plus, je n'en n'ai plus la force, à vrai dire je ne sais pas comment je fais pour tenir debout.
- Il faut que j'appel mon frère. Ma voix est étouffé mais il m'entends bien et me laisse un peu de place pour appeler mon grand frère.
Tout le long de notre conversation il reste a côté de moi, il me tient même la main. Quand il me l'a prise je l'ai regardé surprise pour toute réponse il a porté le dos de ma main a ses lèvres et me l'a embrassé sans jamais me lâcher du regard.
Une fois que Christophe m'a promit de venir tout de suite je raccroche et continue de le regarder. Son regard chaud se fixe sur mon visage. Quand sa main le touche, j'ai enfin l'impression de respirer.
- Je te demande pardon. Je murmure si bas que je ne suis pas sur qu'il m'entende, en fait je ne suis pas vraiment sur de formuler ma phrase a voix haute.
- On n'a pas été très fin tous les deux. Tu ... Tu peux m'expliquer au moins ? Il me demande en prenant mes deux mains entre les siennes. J'ai l'impression que je ne pourrais plus jamais me passer de son contact, que j'en suis devenue dépendante.
J'acquiesce doucement avant d'accéder à sa demande, après tout s'il y a bien une chose qu'il mérite c'est bien ça alors...
- Dans ma famille pas grand-chose ne compte, seul la renommée et les apparences en fait. Je hausse les épaules. Ils sont très croyant et chez nous on ne se mari pas par amour mais par pur intérêt. Je me mords la lèvre et prends une grande inspiration. J'ai été promise a ... un homme qui est comme eux, un qui pense que seul notre nom compte et rien d'autre.
- Tu tiens à lui ? Il me demande en me coupant la parole, une fois de plus sa main caressema joue, tel une droguée je prends ma dose sans me soucier de l'avenir.
- Pas le moins du monde. Je luiréponds en un souffle. Il m'avait même proposéde coucher avec lui avant notre union mais j'ai refusé.
- Pourquoi tu l'as fais avec moi ?
C'est l'instant de vérité, de toute façon plus rien ne va m'arriver j'ai déjàtout perdue.
La bête sauvage tapis au fond de moi, souffle pour évacuer tout son stress etpousse un crie de pur guerrier indestructible.
- J'ai voulu que tu me fasses l'amour,car je voulais que ma première fois soit décidé et avec quelqu'un a qui jetiens. Je termine ma phrase en regardant nos mains liées.
Il n'y a pas eu de grande déclaration avant que mon frère se gare sur leparking, il m'a juste embrassé. Purement et simplement embrassé et serrercontre son corps.
- Plus de secret. Plus de toute cettemerde. Je le regarde en fonçant les sourcils. Je tiens à toi. Il s'arrête en regardant dans mon dos la voiturequi s'arrête non loin.
- C'est mon frère. Je lui indique enme tournant. Tu tiens à moi ? Je lui demande avec un petit sourire quicontraste affreusement avec ce que l'on vient de vivre. Totalement indécent.
- Oui. Il m'embrasse de nouveau.
Christophe vient vers nous a grands pas, il jette un drôle de regard a Arthuret me prend dans sans bras.
- Christophe voici Arthur.
- Salut. Mon grand frère lui tend une main qu'il saisit aussitôt.
- Salut, je ne sais pas si c'est vraimentle moment mais devant l'église...
- Ils m'ont renié. Je le coupe encapturant sa main.
Mon grand frère se gratte le crâne, il réfléchit a toute vitesse.
- Tu te sens d'y aller pour chercher tesaffaires. Il y aura certainement une confrontation. Il rajoute en meregardant.
- Je viens avec toi. Enfin si tu veux.Rajoute rapidement Arthur, son regard va et vient entre moi et mon frère. Je nepeux m'empêcher de me sentir flattée.
- On y va tous les trois ? Jeleur demande en lâchant une main du joli gardien pour prendre celle de mon alliéde toujours.
*
En un claquement de doigt nous nous retrouvons dans le salon assis en face desdeux être qui nous ont donné la vie, qui sont eux même soutenue par la familleWallas et Monsieur Rachitique.
- Je suis Arthur. Il se présente entendant une main que personne ne prend. Cette vision me révolte.
Ho que oui, elle me révolte. Je sers mes mains en un poing fermementhermétique. J'ai envie de les massacrer. La bête sauvage, tapis au fond de moiéclate les barreaux de sa cage dorée qui l'ont retenu presque vingt et un an.
- Le bonjour c'est en option ?Je crache avec hargne. Et personne n'embrasseChristophe ?!
- Si moi ! Répliquevigoureusement ma petite sœur ses mains bien encré sur ses petites hanches. Jela regarde et sourie pendant que le dit Christophe la capture entre bras pourlui faire un câlin d'ours comme il dit.
- Pourquoi êtes vous ici, vous n'avezplus votre place dans notre demeure ! Commence l'homme au prénom d'archange.La férocité de sa voix ne me fait plus rien mais je vois bien qu'elle étonne Lafamille Wallas au complet ainsi que le joli gardien.
- Et qui êtes vous ? Lui demandetout agressivement Brigide.
- Je ne suis que le copain de votrefille. Répond Arthur avec un calme olympien, son sourire par contre renvoil'image d'un loup prêt a sauter a la gorge de son ennemi.
« Son copain » Mon Dieuque c'est bon.
- Son copain ? Répète de manièrela plus arrogante et septique possible Monsieur Rachitique.
- Oui son petit ami. Affirme cedernier. T'as un problème avec ça ? Illui demande en posant ses coudes sur ses genoux. Tout son corps est tendu versl'avant prêt à bondir sur sa proie.
Je sens sur mon coude une légère tape, c'est mon frère qui, dans le dos de moncopain cherche à attirer mon attention. Quand je le regarde il met son poucevers le haut et applaudit silencieusement. Je suis obligé de me mordre la jouepour ne pas exploser de joie.
- Ne me tutoyez pas !
- Tu ne mérites aucune forme de respect ! Lui répond aussi sec Arthur,an face de lui Andy prend sa réponse de plein fouet, cela le fait assoir surune chaise non loin de lui.
- On va mettre les choses aux clairestout de suite. Intervient Christophe en poussant sur le côté Lucie, cettedernière trouve une nouvelle place sur mes genoux. Jeanne va venir vivre avec moi, elle ne va pas se marier avec l'autrela. Il montre « l'autre la » du doigt. Et aucun de vous deux ne nous empêchera de voir Lucie.
- Elle continuera à avoir ses cours de danse, aura toute l'attention qu'ellemérite et elle ne sera pas promise. Je le coupe en fixant les deux monstresen face de moi.
- Et ils viendront me voir danser !Impose la jeune fille.
- Vous n'êtes qu'une honte ! Éructeavec une incroyable violence La seconde vierge de l'histoire, elle a hurlé sifort qu'elle nous a tous fait sursauter.Vous ! Elle me pointe. Vous !Son fils. Et vous ! Mon copain. N'est que des suppôts de Satan ! Vousne faites que nous trainer dans la boue depuis le jour de votre naissance !!Dans son dos je vois Madame Wallas mettre ses deux mains sur sa bouche les yeuxtotalement écarquillés, son époux les regarde avec incompréhension et leur filsne s'est toujours pas remit de son échange avec Arthur.
- Tu n'es pas gêne de dire sa, ça va !Dit Christophe en sortant de ses gonds. Tun'as jamais rien fait pour nous, tu nous as manipulé tu ne nous connais pas !Et toi ! Il se tourne vers Michaël. Tu vis ta vie de raté à travers nous ! Aucun de vous n'est de bonsparents.
- De bons parents ?! Petit idiot insolent ! Elle se lève et tendsson bras au dessus de sa tête.
Je sers ma petite sœur contre moi, Arthur se lève et se place entre nous et lafolle furieuse, Chrsitophe se tend en avant et Monsieur Wallas lui attrape lebras.
Le temps se suspend, plus personnes ne bougent, plus personnes ne respirent. Leregard vide de la folle furieuse tourne vers le père de famille.
- On ne frappe pas ses enfants.Articule lentement Monsieur Wallas. Nous le regardons tous ans vraiment savoircomment réagir.
- Si ce n'est pas pathétique tu te fais remettrea ta place pas un homme de foie, un a qui tu as voulu me vendre.
- Ta conduite t'avilit aux yeux de ton Dieu et de toute la communauté Chrétienne.Conclut Mon grand frère en se levant pour lui faire face.
Pendant que tout le monde se tient en respect je monte pour remplir mon sac, jene prends pas grand-chose. Les vêtements que je me suis acheté, mon chargeur,mes livres, photos et mes deux dossiers.
- Alors comma ça vous vous êtes donné aun autre homme ? Je regarde l'homme qui ma crée, il se tient en pleincentre du couloir et me fixe sans bouger.
- Je ne vois pas en quoi ça te regarde.Je lui réponds en avançant pour passer devant lui.
- Cela me regarde. Il m'enserre lebras quand je suis a sa hauteur, ses doigts dans ma chaire me font mal mais je nelui ferais pas le plaisirs de le lui dire. Vousm'appartenez. Il gronde férocement.
Je hausse un sourcil.
- Je ne suis pas ta chose. Je dégagemon bras d'un geste sec. Je ne suis mêmeplus ta fille. Je claque sèchement tout prêt de son oreille. Au fond de moi ma bête sauvage pousse des crisde victoire.
Devant moi les silhouettes de Christophe et Arthur se dresse. Des cris sauvagesnous parviennent, ce sont ceux de Brigide. Elle débite tout un tas d'insanitésavec une violence inouïe, elle jure à en faire rougir le Diable, même son épouxregarde la cuisine avec de grands yeux étonnés.
- Elle est folle. Le souffle deMadame wallas me glace le sang, cette femme qui aile plus ses enfants que sa proprevie est choquée.
- On peut y aller ? Demande mapetite sœur les bras encombrés de deux gros sac, le peur qu'elle ressenttranspire dans sa voix, cela me rends malade.
Je fais en sorte de sortir en dernière, je ferme la porte devant moi et medirige vers la cuisine. Elle se fait encore retenir par Monsieur Wallas. Quandelle me voit elle s'arrête de gesticuler dans tout les sens et tombe dans lesilence.
- Aujourd'hui tu viens de tout perdre.Je commence d'une voix posée. Ton fils,ta fille, ta petite fille, ta réputation. Et tout le monde vient enfin de voirta vraie personnalité.
Elle me crache à la figure, elle me crache dessus, cela en dit long sur le mépritqu'elle ressent a mon égard.
Je la gifle en retour. Oui je la gifle, j'y mets absolument toute ma colère,toute mon enfance pourrit, ma vie, ma vente, ma solitude. J'y mets absolumenttout.
Ce coup la reste pontoise, les yeux de Monsieur Wallas sont tout rond mais ilne dit rien.
Je viens de vive le premier contact avec ma mère.
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