XXII
Je laisse ma main à plat glisser sur la porte, ferme les yeux et prends une grande inspiration, la bloque. Mes doigts frôlent le bois mal peint pour au final s'échouer le long de mon corps et souffle.
Je me sens lasse. Lasse, épuisée et terriblement honteuse.
J'ai terriblement mal, c'est finit, tout est réellement finis, c'est certain. La bête, sauvage tapis au fond de moi, secoue la tête de désolation mais elle ne se laisse pas abattre. Comme elle me l'a promit, elle me montre son soutient en me suppliant d'ouvrir les yeux tout en soufflant doucement de nouveau.
Chose que je fais pour reprendre contenance. Plus rien ne va, tout est finit, jamais plus il ne me regardera, jamais plus ... Tout tourne autour de moi, plus rien ne va.
Tout se mélange, mes espérances, mes désirs et cette maudite réalité.
En parlant de réalité de quel droit pense t'il que tout ceci est de ma faute ? Je n'ai jamais demandé à venir au monde et encore moins avec ce genre de situation! Je voudrais juste que l'on me laisse tranquille, mener ma vie tant bien que mal, prendre mes propres décisions. Je serre les dents pour ne laisser aucuns mots passer, garder le contrôle, ne pas se laisser déborder. Tenir bon.
Maintenir à distance ma colère. Ne pas me laisser submerger.
Mes yeux se posent sur le visage de Mathias. Il ne me sourit pas, mais me regarde franchement. Je ne suis pas capable d'interprète ses traits, ou peut être je ne le veux pas vraiment?
Je me sens lasse. Lasse et inutile.
- Comment vas tu gamine? Sa voix se meurt dans un souffle.
Je me contente d'un sourire franc. Aussi franc que je le peux. Sans vraiment y mettre beaucoup de force je traîne ma chaise à ses côté. Je donnerais chère pour qu'il est une main de libre pour que je puisse la prendre.
- Ça ira. Je lui réponds enfin en fixant mon regard sur ma main qui est posée sur la sienne.
Il ne relève pas mon énorme mensonge, pourtant je pense que cela le démange. Quelque chose dans son regard me le confirme.
- Ce matin on nous a filé un genre de porridge. Ignoble ! J'en aurais pas donné à mon chien. Il fait une mine dégoûtée et souffle un rire sans joie. Enfin je n'ai jamais eu de chiens. Il termine en fronçant les sourcils.
Je mime un sourire à mon tour, consciente du fait qu'il tente de changer de sujet. N'en déplaise au genre humain mais Monsieur Kalingo Mathias n'est pas un monstre, pas avec moi du moins.
- Les quatre étoiles ne sont plus ce qu'ils étaient. Je fais mine de prendre un air profondément désolé en secouant la tête de gauche à droite.
- Tu as bien raison! C'est trop demandé des pancakes ?
- Avec une tonne de sirop d'érable !
Mathias part dans un rire vraiment bruyant en me voyant saliver devant cet hypothétique petit déjeuné. Son rire grave qui rebondit sur chaque mur est communiquant, je le suis timidement. Je n'ai pas vraiment le cœur à la joie.
Quand il se calme, nous nous plongeons dans le silence, je sens son regard sur mon visage mais je ne lui réponds pas. Je sais qu'il a envie de parler. Ce n'est pas forcement mon cas.
- Gamine. Sa voix à peine fait son chemin dans mon esprit, que je ferme les yeux de toutes mes forces. La peine que j'y entends se mélange à la mienne et me brûle de l'intérieur. Mon corps est en proie à un incendie éternel. Il me brûle encore et encore me laissant juste assez de force pour ne pas trépasser. Me laissant souffrir éternellement, me tuant et me soignant à la fois. Je ne sais pas à quel point c'est dur, mais laisse pas tomber. Il me supplie presque.
Je plante durement les dents dans l'intérieur de ma joue, un gout métallique se mélange à ma salive aussitôt.
Je ne pleurerais plus, je ne me laisserais plus aller, je vais arriver, je suis bien plus forte qu'ils le croient. Je prends une grande inspiration, j'ouvre doucement les yeux et le fixe à mon tour.
- D'accord. Je vois sa peau frissonner une fois que je me tais.
- Vous avez décidé quoi avec ton frère? Il me parle tout bas, comme pour ne pas divulguer un précieux secret.
- Je vais continuer jusqu'à la fin de mon stage et après je vais vivre chez lui. Je ne me marierais jamais, je n'aimerais plus jamais.
Il ne me répond pas, mais me sourit avec douceur, un de ces sourires que seules les grands parents savent faire, à la fois attendrit et amusé.
- Quand tu dis jouer le jeu, ça veux dire aussi avec l'autre ?
Par "l'autre" il entend Monsieur Rachitique, il ne veut pas utiliser un quelconque patronyme pour lui, il ressemble un peu à Monsieur Snowwic'le parfois. Je dois bien avouer que je n'ai aucunement envie de le contrarier.
- Malheureusement.
- Et avec tes parents ?
- Ne me demande pas l'impossible je te pris. Je fais une moue dégoûtée, pas besoin de forcer mes traits à se tordre, c'est réel.
Il sourit en levant les yeux.
- Gamine, gamine, gamine ... Il ponctue chaque mot d'un claquement de langue.
- Je pense que je vais dévorer quelques pancakes en rentrant. Je fais mine d'essuyer un peu de bave sur le coin de la bouche. L'embêter est vraiment drôle, puis il aime ça aussi.
- Gamine !
- Avec beaucoup, beaucoup de sirop d'érable. J'insiste en le regardant en coin, tout en élargissant l'espace entre mes bras pour lui montrer la quantité de sirop que je compte ingurgiter.
- GAMINE !
Puis nous explosons d'un vrai rire.
*
Une fois n'est pas coutume j'aperçois Caym dans la cours, au loin il m'adresse un signe de tête, au quel, bien sûr je lui réponds. Chose encore plus étrange, Mathias s'approche de lui et lui serre la main. Il me semblait, pourtant, que la terre n'avait pas cessé de tourner.
*
A la seconde ou j'aperçois la voiture familiale de la famille Wallas, ma tendre et chère futur belle famille, toutes les fibres de mon corps me supplient de m'enfuir en faisant un dérapage digne des plus grandes séries américaine.
Mais la petite main de Lucie, qui remue dans tous les sens, me fait repérer. Je pince les lèvres pour ne pas dire un juron fort peu convenable. Elle doit en avoir marre au vue de son soulagement qui détend ses traits.
Avant de sortir de mon véhicule je saisie et tape à toute vitesse un message à l'attention de mon frère.
" Souhaite moi bonne chance, la fosse aux lions est pleines..."
- Vous voilà enfin! Dit d'un ton faussement enjoué l'homme que je ne peux plus considérer comme un père.
Son ton dit une chose, mais son regard me promet milles supplices si je ne me tiens pas à carreaux.
- Ils avaient besoin de moi. Je commence de la même manière que cet homme.
Après tout, qui suis-je pour refuser de rendre un service? Je termine de manière désinvolte, je sais que je rends fou de rage l'homme qui m'a crée, je le vois a son regard de plus en plus sombre.
Que l'on me jette une pierre, voir une carrière entière, cela m'amuse profondément. Ce qui le ronge aussi, c'est que je ne divulguerais rien de ce qu'il ce passe la-bas. Secret professionnel.
- Jeanne. Les mots de sa femme se meurent à l' instant où la famille Wallas aperçoit ma tenue, plus fière que jamais, je dresse de toute ma hauteur, prends dans mes bras ma petite sœur qui s'y précipitait.
- Je veux fuir !! Son chuchotement me fait sourire. Quand je me relève, je prends sa petite main et me dirige vers eux sans me défaire de ma moue surement trop joyeuse pour tout ce petit monde.
La tête que fait Monsieur Rachitique est à mettre dans les annales, pour la première fois il me considère comme une femme et non tels une mère pondeuse et tout ce qu'il s'en suit.
Je commence par saluer ses parents, sa mère me lance des éclaires et son père un regard lubrique, Brigide ne sait plus ou se mettre.
- Cette tenue vous va à ravir. Intervient mon futur époux, il tient de son père ce fameux regard. Je réprime un frisson de dégout et acquiesce en silence, incapable d'articuler une réponse un temps soit peu correct. Correct a leurs yeux, pas forcement aux miens.
- Et si nous passions au salon. Intervient une nouvelle fois Brigide. Tout le monde se met à la suivre, seul le bruit de nos pas nous accompagne.
Je sais que ma tenue, non approuvée, va faire jaser.
Dieu, osez me punir mais cela m'amuse à point inimaginable. Puis je suis déjà punis.
Une fois dans le salon, tout le monde prend place autour de la grande table et une conversation comble le silence.
- Je ne sais pas vous, mais j'ai reçus des tas de félicitations pour notre mariage. Dit fièrement et un peu trop fort Monsieur Rachitique. Je dois faire appelle à tout mon sang froid pour ne pas exploser en plein milieu de tous ces bibelot religieux.
- Également. Mes mains se serrent d'elle même sur mes cuisses. C'est vrai, j'ai aussi reçus des messages, de toute sorte, me félicitant et jurant qu'elles meurent d'envie d'être a ma place. La voie est libre .....
- Que diriez-vous d'un repas au cours de la semaine prochaine ? Je suis à deux doigts de lui colorer le visage à l'aide de mes ongles. Son ton n'ayant pas baissé, notre entourage a bien sûr entendu cette ... délicate demande.
- Ce serait un vrai plaisirs. Je me force de lui répondre en regardant Michael droit dans les yeux, ce dernier me menace silencieusement. Notre joute visuel se finit avec, d'une pars l'intervention de Monsieur Wallas qui nous conseil je ne sais quel endroit et d'autre pars une courte vibration dans ma poche.
Dieu, faite que ce soit mon frère ! Au moins je ne serais pas déçue.
Dieu, je vous hais, un peu plus chaque jour que vous faites.
Durant les deux heures qui ont suivie je n'ai pipé mots. De toute façon que dire ?
Et personnes ne me pose de questions, encore une fois que ce soit mon avis où mes journées tous le monde s'en moquent.
- Jeanne. Ma petite sœur attire mon intention en tirant sur ma poche de jean, Je me penche légèrement de son côte afin de l'écouter. J'ai une répétition publique de danse demain après midi. Elle parle si bas que je n'entends qu'un mot sur deux.
- Quel heure ? Je lui demande de la même façon.
- Quinze heure, Christophe vient. Ses petits yeux bruns pétillent de milles feu, je ne peux m'empêcher de sourire.
- Ou ? Je lui souffle en vérifiant que nous n'avons pas attiré l'attention de qui que ce soit.
- A la salle de danse à côté de ta Fac.
Je lui sourie pour toute réponse, elle se redresse et expose ses petites quenottes. Il faut être lucide, nous ne sommes pas le moins du monde discrète. Pendant que la conversation va bon train, je me lève et me dirige vers les toilettes, non pas que ma vessie me rappel à l'ordre, mon portable si.
" Je te souhaite bien du courage ! Lucie m'a parlé de sa répétition on s'y retrouve ? Si tu veux j'ai du cyanure, de la chaux et des pelles le terrain a la sortie de la ville sera parfait pour cacher les corps. "
Je me mords l'intérieur de la joue pour ne pas rire toute seule sur le trône.
" Tu ne connais pas la meilleur il m'honore d'un repas la semaine prochaine .... Garde bien tout ton matériel de survie a porté de main ! Oui, demain aprés midi est consacré a notre petite Lucie. "
Je n'ai pas le temps de faire sans blanc de me laver les mains que sa réponse fait vibrer mon portable.
" La vache ! Que d'honneur! Tu veux que j'organise un casse avec un kidnapping pour te sortir de cette galère ? "
" Réserve ça pour plus tard !"
" S'il te fait une autre de ses proposition salace je l'émascule a coup de machette et les lui sers au petit dej'! "
Cette fois-ci je n'ai pas pu étouffer un petit ricanement, j'espère que personne ne m'aura entendu sinon ils vont me prendre pour une folle, quoi que ma santé mental en a prit un sacré coup ces derniers temps.
*
Ils ont réussis à s'éterniser jusqu'au diner, Dieu que cela m'enrage. Le plus drôle était de voir Brigide mettre mon assiette.
Elle me fixe avec son petit air mesquin, je lui réponds avec un sourire pleinement satisfait, pour couronner le tout je croise les bras sur ma poitrine de la façon le plus arrogante possible. Quand Madame Wallas nous fait grâce de sa présence, je change immédiatement de comportement, mes bras tombent le long de mon corps et mon arrogance laisse place à une expression de joie. Elle me regarde la mine défaite.
Et oui, je sais jouer moi aussi. La bête sauvage, tapis au fond de moi, explose de rire en se tapant le ventre d'une main et essuyant une flopées de larmes qui perlent au coin de ses yeux.
- En quoi puis-je vous aidez ? Demande la mère de Monsieur Rachitique à l'autre femme.
- Je vous en pris, venez vois assoir je vais finir. Je m'empresse de répondre sous son regard, je m'amuse comme une folle moi ce soir.
- Que vous êtes gentille. Glousse Madame Wallas en prenant place sur une chaise que j'avais préalablement décalé, je fais ce geste une seconde fois pour l'autre adulte. Quand je tourne les talons en direction de la cuisine j'entends la première à la seconde dire a quel point mon éducation et mes manières sont parfaite.
Seulement, ce qu'elle ne sait pas, c'est que Brigide sait que je joue le jeu du paraitre et que ceci n'est qu'une mascarade. Qu'au fond je ne suis pas tout ce qu'elle prétend, donc, son éducation n'est pas si bonne qu'elle le prétend.
Indirectement elle vient de l'insulter, ce repas commence parfaitement bien.
Pendant que je m'affaire en cuisine, le traiteur sonne, bien sur je m'y précipite et met en plat tous les succulents mets qu'elle ne saura jamais faire. Pour couronner le tout je fais un gâteau rapide, vice, vice, vice mon tendre ami.
Tout au long du repas, ma petite sœur et moi avons joué aux parfaites petites filles bien sous tout rapport.
- Voici le dessert. Annonce Lucie en portant mon gâteau, fière comme un pape. Je n'ai rien fait d'extravagant, de toute façon il n'y a pas les ingrédients pour, donc un simple gâteau au yaourt aromatisé à l'ananas. Rien de bien extraordinaire. C'est MA sœur qui l'a fait ! Claironne-t-elle.
- Votre sœur ? Demande Monsieur Rachitique qui, lui aussi, a relevé sa marque de possessivité.
- Parfaitement. Elle insiste tout sourire.
- Il vous faudra la partager d'ici peu. Ose avancer ce .... ce .....
- Alors la ce n'est pas gagner. Réplique aussitôt la petite serveuse en le toisant, elle souffle un petit rire pour amuser la galerie.
Mine de rien elle sait y faire la petite ! Pendant que tout le monde s'amuse de sa petite boutade, elle continue de le défier du regard.
- Peux-tu aller chercher les petites cuillères s'il te plait. Je lui demande sans me fier au tutoiement que j'utilise, sciemment, car oui je le fais exprès.
- D'accord. Elle détache son regard et y va d'un pas dansant.
Le regard que me lancent les deux géniteurs est à se tordre de rire, je sais qu'une fois les rideaux tirées une explication aura lieu.
*
L'enceinte de cette demeure est délesté de trois personnes, les rideaux sont tirés, ma petite sœur est couchée, ils sont en face de moi debout pendant que, moi je suis assise, je croise mes bras et mon air arrogant tire de nouveau mes traits.
La bête sauvage, bats des points en boxant contre son ombre, elle souffle entre chaque coups et pousse des hurlements à réveiller un mort.
- Comment avez-vous osez ! Exulte la femme de seconde zone en face de moi resserrant ses bras le long de son corps.
- Oser quoi ? Faire un gâteau ? Je lui demande en haussant un sourcil.
- Vos petites provocations ont assez durées ! Sans parler de la mauvaise influence que vous avez sur Lucie ! Hurle son époux en secouant la pauvre chaise en bois qui a eu le malheur d'être devant lui.
- Tu sais quoi ? J'en ai cure de tout ce que tu peux me dire ! Tout que vous voulez tout les deux c'est sauver les apparences le temps que je sois vendus ! J'hurle à mon tour en me levant.
Ils ouvrent grand les yeux, se regardent et avant qu'un des deux ne rajoute quelque chose je m'envole vers ma chambre.
Courte confrontation, mais confrontation tout de même.
*
Ce matin sonne comme tant d'autre avant celui la : regard noir, petite balade en voiture agrémenté d'un petit déjeuné prit sur le pouce et mes ballerines qui arpentes le long couloir du pénitencier. Ce qu'il m'aide à faire croire que je vais bien c'est que je ne ressens plus rien. Mon esprit s'est fermé à tout, je suis en quelque sorte morte dans un de ces couloirs.
*
Mathias à hurler de rire quand je lui ai raconté ma soirée, son rire gras a raisonné dans toute la pièce.
- Un gâteau !
- Parfaitement oui, un gâteau.
- Tu as fais fort ! Jeanne la parfaite petite ménagère !
- Trêve de plaisanterie, ma petite sœur à sa première répétition cette après midi.
- La future petite danseuse. Son expression s'attendrit, ainsi je ne peux pas croire tout ce qui est écrit sur son dossier.
- Oui, mon frère et moi allons la voir.
- Puisque je n'ai ni le droit au gâteau, ni au pancakes tu la filmeras ? Il arbore maintenant une expression presque timide, chose que je n'aurais pas crue de lui.
- Promis.
Je m'efforce de refouler le pincement au cœur que je ressens en arpentant seule le couloir. Je m'interdis formellement d'y penser, de ressentir quoi que ce soit. Mon esprit doit rester fermer ! Arthur n'est plus, que je le veuille ou non c'est comme ça.
- Ton sourire en dit long petit cygne.
- Bien le bonjour Caym. Je lui réponds en levant les yeux au ciel, plus par amusement qu'autre chose.
Je lui raconte à lui aussi ma soirée, il ne se gêne pas pour commenter et critiquer, en fait il a la critique facile lui aussi.
- Au fait, hier Mathias et toi vous êtes serré la main. C'est une première.
- C'est le moins qu'on puisse dire. Tu sais petit cygne tu as le don de changer les gens.
Je lève les yeux au ciel et balaye sa remarque d'un soufflement.
*
Lucie saute de joie quand elle voit notre frère, il l'a prend dans ses bras et la serre à lui en briser le os.
Tel deux parents, nous sommes assis sur les premiers sièges afin de la regarder, elle porte ses vieux chaussons, comme elle me l'a promit. Nous dégainons nos portables presque en même temps et la filmons.
Elle évolue avec grâce sur la scène, ses petits pieds touchent a peine le sol, elle s'envole avec élégance à plusieurs reprises. L'entièreté de son corps vie pour la musique qui se joue dans les enceintes, ses jambes, ses bras, son buste, tout, absolument tout bouge harmonieusement. C'est est magique. Son expression aussi est incroyablement sereine, elle sourit et respire le bonheur, la joie à l'état pur.
J'ai l'impression de tutoyer les étoiles avec elle, je suis captivée, seule elle existe sur cette petite estrade. Mon Dieu, que cet endroit ne lui rend pas justice ! Il lui faut au minimum un conservatoire, pour qu'elle puisse habiter l'ensemble de la scène, la faire vivre.
- Sublime. Souffle Christophe ébloui par la beauté de ce spectacle.
- Magique. Je lui réponds subjugué aussi.
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