XXI
Pendant qu'il conduisait je me suis accroché à son tee-shirt mauve avec force, sans ça je crois que j'aurais sombré. Aucun de nous deux n'avons ouvert la bouche durant le trajet, de toute façon que dire ? Que tout est fini ? Que je suis totalement dépassé ? Blessé ? Et perdue ? Pas besoin, j'en suis pleinement consciente, je le vie, merci.
Je me sens vide, Je suis vide. Arthur m'apportait ce petit quelque chose qui m'empêchait de chavirer totalement, qui me mettais en adéquation avec la réalité, du moins une qui me plaisait. Il me rappelait que parfois la vie est un don du ciel, que peu de choses peuvent nous rendre heureux, il y arrivait.
Me voila que je pense a lui au passé ... Puis je l'ai blessé.
J'appuie ma tête sur la vitre, sans détacher ma poigne de son vêtement. Je souffle en fermant les yeux, sans crier gare son visage danse devant mes rétines.
J'ouvre mes yeux en vitesse, je ne veux pas le voir, je ne le peux pas... Pour ma santé mentale, du moins ce qu'il en reste il ne le faut pas.
- On va chez moi, ça te va ? Me demande mon frère en me sortant de mon cauchemar éveillé.
- Tu habites ou? Je croasse en le regardant.
Je réalise à l' instant que jamais je n'ai jamais pris la peine de lui demander ce qu'il est devenu, comment cela s'est passé pour lui. Je souffle de nouveau en mettant mes deux main devant mon visage baissé, j'étouffe tant bien que mal un sanglot de honte. Mes poings se sers d'eux même sur la racine de mes cheveux, je voudrais me les arracher, me faire mal pour me punir d'être aussi stupide et égoïste !
Qu'elle parfaite petite idiote je fais ! Pas fichu de prendre de ses nouvelles ! Pas fichue d'aller vers lui avant un bout de temps! Pas fichu de rien faire seule !
Idiote! Idiote! Idiote!!!
- Hé ! S'alarme Christophe en même temps la voiture fait une embardée sur le côté essuyant au passage un coup de klaxon et une insulte.
- Je suis désolé, je suis désolé, je suis désolé. Je répète sans cesse mon visage toujours niché dans mes mains fermées contre mes cheveux. Je ne suis qu'une idiote !
- Arrête tes conneries! Il essaie de me retirer mes mains mais je les tiens fermement contre moi. Pourquoi tu penses ça ? Il abandonne mes mains pour coller l'entièreté de mon corps contre lui. Allé on y va. Finit-il face à mon mutisme.
Il sort, fait le tour de la voiture et m'ouvre la portière en un temps record. Je n'ai pas le temps de dire " ouf", qu'il me capture, avec autorité, une main et me traîne derrière lui. Je le suis sans vraiment savoir ou je vais. Du coin de l'œil je crois apercevoir une maroquinerie dans laquelle j'ai toujours rêvé d'aller. Je dis bien 'je crois'. Tout est flou autour de moi, chaque sons, couleurs, mouvements est une agression.
Mon esprit entre dans un brouillard épais et visqueux, du quel je n'ai pas vraiment envie de sortir. Au moins avec lui qui m'entoure j'ai l'impression que plus rien ne pourra m'atteindre. Je voudrais tant devenir insensible au monde.
Sans vraiment comprendre je me retrouve assise sur un canapé avec une tasse chaude entre les mains. Je lève le nez et me rend compte que je suis dans un salon, le salon de mon frère j'imagine. La pièce n'est ni trop grande ni trop petite, les murs ne sont pas décorés avec des préceptes poussiéreux et les meubles ne sont pas en bois massif ciré du jour. En fait, cette pièce est normal, oui normal, sans aucune exagération. De couleur claire, avec une grande fenêtre qui éclaire la totalité de son salon ses meubles sont assez modernes et foncé.
Rien d'extravagant, de voyant, en fait je pense qu'il fait tache avec son haut mauve dans cette pièce au ton pastel.
- Bon. Il décale un fauteuil, de la même couleur que son canapé, et se met en face de moi. Et si on reprenait tout depuis le début ?
- Tu travail dans quoi ? Je lui demande en posant sa tasse, il me regarde un peu surpris.
- Je boss dans un magasin de téléphonie. Il me répond septique. La n'est pas la question! Il secoue la tête de gauche à droite en fronçant les sourcils. Je te propose de venir vivre avec moi.
Je le regarde sans vraiment être choqué. Je ne suis pas étonné de ce qu'il vient de me proposer, j'ai mon grand frère en face de moi pour la première fois depuis prés de cinq ans et il me propose le plus normalement du monde le gite et le couvert. J'ouvre la bouche mais aucun son n'en sort. Je ne sais pas quoi dire. Fait rare.
- Lucie t'embrasse fort. Fut tout ce que je suis capable d'articuler. Le visage de mon sauveur s'illumine et un sublime sourire embellit ses traits. Tu es beau. Je souffle tout bas.
Peut être ne suis-je pas censé dire cela, mais je ne suis pas ça prés après tout. Il me regarde avec une moue bien à lui, mi-rieuse mi-vantarde. J'ai honte de me l'avouer mais ... J'avais presque oublié certains de ses traits, son teins, sa voix...
Ils ont fait en sorte que nous nous oublions les uns les autres... Je ne suis qu'un bon mouton à peine apte à réfléchir par moi même. Je ferme mes paupières de toutes mes forces en ignorant la brûlure dans ma gorge. Sur mon genou je sens sa main, elle est la sans s'imposer mais son poids allège et alourdit à la fois mon fardeau.
Je pose mes deux mains sur la sienne, elles sont petites à côté d'elle. Petite, faible, inutile, invisible.
- Jeanne. La voix de mon sauveur me sort de ma contemplation macabre, je relève les yeux vers lui. Il essuie un petit mouvement de recule mais se reprend bien vite, je sais que j'ai le regard d'une morte. Dans l'idéal que veux-tu faire ? Il me pose sa question avec tact, comme s'il parlait avec un enfant blessé et perdue. C'est ce que je suis perdue et blessé.
- Dans l'idéal. Je répète doucement. Dans l'idéal, je voudrais ne pas être née dans cette famille, je voudrais, non je veux, que notre famille soit unie et vraie, que tu n'es jamais eu à partir. Dans l'idéal j'aurais voulue faire l'amour avec Arthur sans devoir le blesser juste après. J'avoue, je ne sais pas si je hurle ou si je parle tout bas, je ne sais pas si mon souffle est fort ou régulier par contre je sais exactement ce que je ressens. J'ai mal, vraiment mal. Je souffre d'un idéal irréalisable, d'une normalité impossible avec l'idéologie que l'on nous a inculqué.
- Tu as couché avec lui ? Me demande Christophe en se frottant la nuque de sa main de libre en me regardant avec les yeux ronds.
- Oui, c'était merveilleux. Je commence avec un sourire nostalgique. Je ne veux pas me marier, jamais, je veux terminer mon stage, je veux.... Ma lancé s'arrête là, je ne sais pas ce que je veux d'autre.
- Tu n'es plus vierge ?!
- Oui. C'était mer...
- Merveilleux, oui, oui je sais. Ho putain. Il souffle en s'enfonçant dans son fauteuil. Alors là c'est un affront au grand patron.
- Je lui ai dis la vérité ensuite, il a dit que je me suis servis de lui.
- Tu me sidères, tu m'impressionnes surtout. Écoute. Il me prend les mains et se rapproche de moi. On va trouver une solution mais terminer ton stage et ne pas te marier sont incompatible pour le moment...
- Ne me force pas à choisir, il ne me reste que ça. Je le supplie en lui coupant la parole. Dans le regard qu'il pose sur moi je peux y lire de la désolation, une pointe de pitié et de la tendresse. Il a beau m'aimer il ne peut rien pour moi, je le sais.
- Pourquoi ce stage est si important pour toi?
- Le pénitencier est un refuge ou je peux être libre et moi même. Je lui dis doucement avec un vrai sourire, un sourire qui disparait rapidement.
Il prend une grand inspiration et regarde nos mains jointes, ferme les yeux et les ouvre sur mon visage. Rien n'a changé, je peux y voir les mêmes choses mais une force se mélange à sa teinte et ose me faire croire que tout ira bien. Je suis persuadé qu'il me comprend.
- Je ne vois qu'une seule solution.
- Jouer le jeu jusqu'à la fin de mon stage et partir après. Je termine à sa place, je sais bien que c'est la seule solution. Maudit soit elle.
- Oui. Tu t'en sens capable ? Sa question résonne dans la pièce et se meurt en ce même lieu.
- Je ne sais pas. Je lui avoue tout bas. Je ne sais pas.
Il me prend dans ses bras et me sers à m'en rompre le cou mais je ne proteste pas, cette douleur est agréable comparé a celle qui me ronge de l'intérieur. La bête sauvage, tapis au fond de moi, croit en ce minuscule espoir, elle me conjure d'essayer, elle me promet que j'y arriverais. Qu'elle m'épaulera.
- Si tu le fais.... Commence mon frère qui me tient toujours contre lui. Je ne serais pas loin, de toute façon quoi que tu fasses je ne serais plus jamais loin de toi et de Lucie. Ses mots commencent a prendre forme dans mon esprit.
- Tu n'es pas déçus ? Je lui demande.
- Que tu ne sois plus vierge ? Je fais un signe positif contre lui. Non, je ne t'en veux pas.
- Il me hait.
- S'il te haïrait vraiment il ne serait blessé crois moi.
- Je lui ai fais du mal.
- Tu auras largement le temps de te rattraper. Il me dit en me berçant doucement.
La sentence est tombée. Tout se brise en moi, j'ai terriblement mal, une douleur atroce qui m'empêche de respirer, une douleur assourdissante, une douleur si forte que ma voix s'éteint. Je prends une grande inspiration pour mieux pleurer. C'est tout ce que je suis capable de faire, j'ai honte de moi.
*
Pour vivre librement j'ai dis adieu à cette idylle en lui donnant le meilleur de moi.
Il ne rajoute rien, de toute façon que dire ? Qu'après tout ira mieux, que l'on pourra peut être reprendre ou nous nous étions arrêté ?
Dieu merci, il ne me berce pas d'illusion. Je suis la seule à le faire. Sombre idiote.
Dieu, je vous hais.
Je me hais.
*
Le soir, j'ai donc joué le jeu du paraître. Lors du repas je n'ai fais que parler avec ma petite sœur, je ne me sens pas encore assez forte pour leur adresser la parole.
Je n'en n'ai aucune envie.
Par chance Lucie s'écroule peu de temps après le repas, je peux donc m'enfermer dans ma chambre et contempler mon téléphone. Il ne m'a envoyé aucuns messages, rien. Je ne pensais pas avoir un texte élaboré ni même ... En fait je ne sais pas tellement ce que je voudrais de sa pars. Des excuses ? Non, il ne faut pas exagérer non plus ce n'est pas de sa faute si je suis ce que je suis. Un pauvre lâche. En fait c'est plus a moi de m'excuser, je le sais bien.
« J'imagine que tu me hais, tu as bien raison. Te demander pardon ne sers a rien pourtant c'est que je fais. Pardonne-moi. »
*
Ce matin je me suis levée sans aucune force, le message de Christophe me remonte le moral mais ce n'est pas encore ça.
" Tout ira bien, Puis tu ne risques rien je suis avec toi ! "
*
Par pure provocation je n'ai pas pu m'empêcher de porter un vêtement non approuvé. Je crois que je ne me lasserais jamais de leurs mines déconfites et du petit rire de Lucie. Non, jamais. Plus leurs réactions m'amusent, plus je nourris la bête qui est en moi. Elle a un appétit féroce.
La tristesse donne faim, une drôle de faim.
*
Arrivé devant le pénitencier je souffle un bon coup et sors de ma voiture, mon estomac me fait atrocement souffrir mais je ne laisse rien paraitre je joue le jeu de la survis.
En conduisant j'ai eu comme une illumination. Il faut que je parle de toute urgence à Caym.
Il y a vraiment quelque chose qui déconne en ce bas monde.
Dans le couloir que j'arpente depuis plusieurs semaines maintenant, je tape des pieds pressé d'arriver à destination. Comme toujours Monsieur Snowwic'le vient à ma rencontre, je vois bien qu'il me scrute sous toutes les coutures mais je ne m'en préoccupe pas.
- Bonjour Monsieur, dites moi es-ce que Caym est déjà dans la salle ?
- Non, mais s'il le faut je peux l'y faire emmener dés maintenant.
- S'il vous plait oui. Je termine déterminé et quelque peu surprise de sa gentillesse.
- Tout va bien Mademoiselle Castille ? Il fronce légèrement les sourcils, le pauvre il ne doit pas tout comprendre, remarque moi non plus, j'ai plus de réserves cachées que je ne le croyais.
- Je vais bien, merci. Décidément cette phrase est la définition du mensonge.
Il grogne un " je vais le chercher" et tourne les talons, je crois même entendre quelque chose du genre " foutu nana". Je sourie, un vrai sourire, un sourire douloureux.
Au passage j'entre rapidement dans la salle ou se trouve Mathias, tout en ignorant mon pincement au cœur. Il n'est pas là. La bête sauvage, tapis au fond de moi, est aussi soulagée que moi. Je ne sais pas comment gérer la chose.
- Mathias ! Je chantonne en secouant la tête pour chasser, un temps soit peu, cette douleur qui m'habille désormais. Le dit Mathias, lève le nez étonné.
- Gamine ? Il me demande avec précaution.
- Ne t'inquiète pas je ne suis pas bipolaire, j'ai juste évalué mes priorités et pris une décision. Je t'explique tout ça après, Il faut que j'aille voir Caym je reviens tout de suite après.
- Heu... Sans soucis. Il me regarde comme une folle, en même temps je ne peux pas le blâmer.
Je pars donc m'installer dans l'autre salle l'attendre. Je ne reste pas longtemps seule, au bout de quelques minutes la porte s'ouvre et deux silhouettes se découpent. Sans un mot le directeur installe le prisonnier et tourne les talons.
- Hier tu m'as posé une question. Je crois avoir une réponse. Je regarde Caym, qui lui aussi m'observe avec un petit sourire en coin.
- Bien le bonjour petit cygne. La pointe d'amusement que j'entends dans sa voix me fait à mon tour sourire. Cela se passe toujours comme ça avec lui, un échange de balle : entre civilité et provocation je crois que nous trouvons notre équilibre ainsi.
- Bien le bonjour Caym. Je lui réponds du même ton, son sourire s'élargit, je dirais même qu'il éclaire son visage morne.
- Tu as donc une réponse. Histoire de compléter le tableau il hausse un sourcil.
- Je crois oui, Tu m'as demandé qui selon moi a détruit ma vie, la religion ou les gens qui l'interprète a leur convenance.
- Il me semble que j'ai dis " a leur sauce". Il me coupe sans ce défaire de son sourire, j'ai presque envie de le lui arracher.
- Donc, Je pense que sa mauvaise interprétation est la cause principale de mes problèmes.
- Qui l'interprète mal ?
- Mes parents. Je lui réponds en oubliant ma toute relative bonne humeur. Ses traits aussi se raidissent, il se redresse sur sa chaise et souffle.
- la famille est une drôle de prison petit cygne.
- Je suis d'accord avec toi.
Un silence confortable s'instaure entre nous.
- Qui es-tu petit cygne ?
- Il me semble que je pourrais te retourner la question. Je lui réponds avec un sourire dans la voix.
- Chaque chose en son temps, alors qui es tu ? Insiste mon interlocuteur amusé par cette longue conversation.
*
Quand je sors de la salle prés de quarante minutes plus tard je me sens plus légère. Caym est un drôle de personnage, une personne atypique je dirais, son esprit est ... a son image, oui, a son image. Insondable, tordue et juste.
Personnellement je ne m'attendais pas a ce que son jugement soit juste.
Dans le couloir des éclats de voix se font entendre, si je ne me trompe pas ils viennent de la salle ou est Mathias. Je ne distingue que des grossièretés et des grognements. Avant que je ne puisse m'approcher assez prés pour assouvir ma curiosité la porte s'ouvre en un grand claquement.
Arthur en sors, furieux.
A ma grande surprise je suis en colère, vraiment en colère. Je me sens blessé et son regard troublé n'y change rien. Je me sens abandonné. Oui abandonné même si l'on ne ce doit rien et que tout est de ma faute ce fichu sentiment contamine chaque cellules de mon corps et me remue les entrailles.
La bête sauvage, tapis au fond de moi, grogne contre lui, elle aussi lui en veut. De quoi exactement elle ne me le dit pas. Tout ce qui est sur c'et que dans un autre monde on aurait vraiment voulu plus.
Qu'importe si ce « plus » ne nous est pas autorisé, on le voulait.
- Jeanne. Il souffle en amorçant un mouvement vers moi. Je me fige.
- L'écoute pas gamine c'est qu'une couille mo.... Je n'entendrais jamais la fin de sa phrase car la victime de son insulte lui claque la porte au nez, si je puis dire.
- On peut parler ? Il me demande en respirant fort.
- Non. Ma réponse claque sèchement dans l'aire.
- Non? Il répète surpris. Je ne comprends pas pourquoi les gens se sentent obligé de répète une négation, bon normalement je devrais être ravie mais... Bon Dieu tout cela ne fait que remuer cette douleur.
- Tu as des problèmes d'audition ? Je lui demande agacé.
- Je pense que nous devons parler. Mon sang ne fait qu'un tour, malgré les supplications de la bête sauvage je me laisse aller à ma rage, totalement injustifiée. Seul moi suis aux commandes, je ne suis pas convaincu que cela soit bien.
- C'était hier qu'il fallait parler ! Au lieu de ça tu as fais quoi? Rien ! Strictement rien!
- Et tu voulais que je fasse quoi ? Il me demande en écartant ses bras. Que je te trouve une excuse ? Que je le...
- Que tu ME trouves un excuse ? Je répète outrée les yeux exorbités.
Il se redresse et ouvre à son tour les yeux surpris de mon ton mauvais et hargneux. Ma colère transpire de tous les pores de ma peau.
- Sèche le gamine! La voix de mon plié se fait entendre à travers la porte en bois. Je sourie méchamment. La bête sauvage a trouvé un autre amour.
- Si tu crois que tout ceci est de ma faute tu te trompes lourdement! Sache que mon seule tord dans cette histoire est de t'avoir un jour trouvé attirant et d'avoir voulu tout te donner ! Heureusement que j'apprends de mes erreurs. Je n'apprends pas de mes erreurs la preuve je ne fais que fixer sa bouche.
- Tu sous entends quoi ? Il gronde méchamment.
Je m'approche de lui, je suis si proche qu'à chaque inspiration ma poitrine touche son torse.
- Je t'interdis de m'approcher. Je murmure entre mes dents. Je lui demande aussi bien pour lui que pour moi.
La surprise se lit sur son visage, dans notre dos des bruits de pas précipité viennent vers nous.
- On vous entend hurler jusqu'au bureau ! Hurle à son tour le directeur le souffle court.
Je ne lui réponds pas, je me contente d'entrer dan la salle et de claquer, de façon éloquente, la porte derrière moi.
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