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Hello tout le monde, voilà un chapitre peut être un peu plus long que d'habitude, j'espère qu'il vous plaira et surtout laissez une marque de votre passage ! Bon dimanche a tous ^^
Personne, absolument personne n'a remarqué un quelconque changement dans mon comportement.
C'est vexant et blessant. Surtout blessant, en même temps je m'attendais à quoi ? Que l'on me prenne dans les bras en me murmurant des mots tendres ? J'ai honte mais, oui un peu.
Deux choses l'une, soit je suis une très bonne actrice, soit père et mère s'en moquent éperdument. Il faut être lucide, ils s'en moquent. Seule Lucie à froncée les sourcils en me voyant faire une apparition éclaire dans le salon, mais je lui ai fais un sourire qu'elle m'a rendue puis nous avons vaques à nos occupations respectives.
C'est à dire mère dans la cuisine occupée à nous préparer un repas anti-calorique, père dans le salon avec Lucie pour l'aider à ses devoirs et moi j'ai mis la table échangé quelques banalités et je m'en suis retourné.
J'ai jouée mon rôle du dimanche avant l'heure ce soir, j'ai mis mon masque et accroché un sourire de convenance, les soixante-treize minutes autour de notre table furent extrêmement pénible. La bête tapis au fond de moi, grondait plus que jamais, elle me suppliait tout de long de la laisser sortir et de réduire en charpie tout ce qui se présentait a elle. Elle n'a cessée de réclamer sa livre de chaire, elle était dans une rage folle encore plus que lors de l'entrevue avec Caym.
Les quelques phrases que nous avons échangés un peu plus tôt, tournent en moi comme une mauvaise mélodie. Les horreurs qu'il ma balancés ne m'ont pas autant atteint plus que ça, mais ce que je lui ai dis par contre ....
" Une injection létal connard"
" Une injection létal connard"
" Une injection létal connard"
Mon Dieu ... MON DIEU !!!!!
Je suis aussi monstrueuse que lui, enfin je crois, non, oui je le suis ! Je tente de m'endormir avec un goût de haine et de dégoût sur le palais.
*
Avant de me diriger vers la salle ou Monsieur Kalingo et moi parlons, je vais voir Monsieur Snowwec'le. Je toque sur le bois foncé de la porte par pur politesse, car au plus profond de moi je n'ai aucune envie de faire preuve d'une quelconque courtoisie. Mon humeur ne cesse de faire le yoyo, cela m'agace encor plus.
- Mademoiselle Castille, que me vaut votre visite ? Le ton qu'il emploi montre clairement qu'il m'attendait. A croire que rien ne surprend vraiment cet homme.
- Je voudrais plus d'information sur Monsieur Caym.
- Huit cent trois.
- Monsieur Caym. J'insiste en croisant mes bras sur ma poitrine, je n'ai pas envie de jouer, je veux des réponses, j'ai besoin de savoir a qui j'ai à faire. Bien sur d'un point de vue professionnel, je suis hors des clous, puisque je fais cette demande juste pour moi.
Je fais ma première erreur de spécialiste en interprétation des réactions humaines de ma carrière, je prends a cœur les ignominies que j'ai pris en plein visage hier. Pour la première fois de ma vie je suis furieuse, et je compte bien ne pas en rester là.
Qui aurait cru que j'aurais eu l'esprit revanchard? La bête sauvage, tapis au fond de moi, tape sur sa poitrine en poussant des cris sauvage.
- Bien, j'imagine que son dossier ne vous a pas apprit grand chose. Je ne lui répond pas, je m'obstine à le regarder sans ouvrir la bouche. Je ne sais pas d'ou il vient, ni même vraiment qui il est. Il s'est brulé les doigts pour ne pas être identifié par ses empruntes, il s'est mutilé dans le but d'être mort aux yeux de la société. Il a été arrêté il y à trois ans pour meurtre et acte de barbarie. Ici, il est solitaire, violent et profondément monstrueux.
- Pourquoi a t'il été en détention punitive la semaine dernière ? Je lui demande tant que les informations flottent encore dans l'aire.
- Il a été en cellule d'isolement car il s'en est prit physiquement à un autre détenu. Il le dit sans aucune émotion, il énonce juste un fait.
- Quel était le fin fond de cette histoire?
Il prend une profonde inspiration avant de me répondre, quand il plante son regard dans le mien j'ai l'impression d'être la reine des idiotes.
- Mademoiselle Castille, je ne sais pas si vous l'avez remarqué mais ici. Il englobe la salle d'une main. Nous somme dans un centre de détention, une prison en somme, pas école maternelle. Nous ne parlons pas, nous agissons. Il finit sa phrase en s'adossant contre son siège en cuire marron tout en me scrutant sans vergogne.
- Bien. C'est tout ce que j'ai trouvé à lui répondre, je sais que ce n'est pas très probant mais c'est tout ce qu'il m'est venu.
Sans aucune autre forme de politesse je commence à tourner les talons, jamais je n'ai agis comme ça, jamais je n'ai manqué de politesse a qui que ce soit, mon éducation me l'interdit, les règles me l'interdise. Mais ici, dans ce lieu de détention ou son regroupé quelques un des plus grands monstres de notre monde, je ne suis plus Jeanne la gentille, Jeanne enfant de Monsieur et Madame Castille, fille de bonne famille aux manières irréprochable, ici je suis juste Jeanne, la jeune femme qui flirte avec un gardien, la jeune femme qui rit avec un détenue, la jeune femme impolie et imprudente. Je n'ai jamais été plus libre que dans ce lieu d'emprisonnement.
C'est ce que l'on appelle l'ironie du sors, n'en déplaise a Dieu. A moins que ce ne soit lui qui ma mise sur cette voie ? Quelque pars c'est en cela que j'ai envie de croire, qu'il me guide sur le chemin qui est fait pour moi.
- Allez-vous abandonner ? Je l'entends me demander avant que je ne claque sa porte. Je sais qu'il sait ce qu'il c'est passé hier et je lui suis reconnaissante de ne pas en parler directement, une simple allusion me suffit amplement.
- Ai-je dis quoi que ce soit qui aille dans ce sens ? Je lui demande en me tournant à peine.
- Passez une bonne journée Mademoiselle. Sa réponse est accompagnée de bruissement de papier, il s'occupe juste les mains.
Je termine de passer le pas de la porte en esquissant un sourire, moue qui devient plus vraie quand je vois Arthur appuyé contre le mur qui le fait face.
- Ca va ? Il me demande en réduisant l'espace qu'il y a entre nous en a peine deux pas, son regard est inquiet, je ne l'aime pas comme ça, je le préfère avec ces yeux rieur.
- Bien, merci et vous ? Il semble dégonfler à la seconde même ou je lui réponds.
Il a quelque chose qui crépite entre nous, mes paumes me démangent, j'ai envie de le toucher ne serais ce que poser une pleine main sur son bras.
- Bien aussi merci, Mathias nous attend. Il finit sa phrase dans un murmure presque sur le ton d'un secret. Nous avançons donc jusque sa salle, intérieurement je suis aux anges, le beau gardien appel les détenus par leurs patronymes et j'atteins le mont Valala quand sa grande main se pose sur mon dos, ni trop haute, ni trop basse, juste parfaite.
*
- Je te donne la permission d'une heure ! S'exclame joyeusement mon accompagnateur au détenu quand nous passons la porte.
- Tu pourrais monter à une heure et demie, j'ai été sage ces derniers temps. Lui répond Monsieur Kalingo, d'un ton faussement triste.
- Même pas en rêve. Il entre avec moi et me décale la chaise pour que je puisse m'asseoir, ce que je fais tout en observant leur drôle de manège. Ils paraissent détendu, peut être qu'ils le sont vraiment ?
- Radin ...
Je suis sur que s'il le pourrait il croiserait ses bras sur son torse et bouderait tel un enfant un peu trop chenapan.
- Vous avez vue comment il est avec moi ? Il me demande une fois que nous sommes seuls.
- C'est un vrai bourreau, je vous promets de plaidez votre cause dés ma sortie. Je lui réponds avec un sourire dans la voix.
Il rit et souffle, aujourd'hui il semble plus fatigué, plus lasse.
- De quoi voulez-vous parler ?
- Je ne pensais pas que les psys, même les bleues, parlaient ? Il rétorque toujours avec son air mutin.
- Ha bon ... Et que pensiez-vous que l'on fait ?
- Je dirais que vous découpiez les cerveaux en morceaux pour mieux les analyser et nous mettre dans des catégories. Plus aucune trace d'humour adoucit sont visage, il se referme, il est en colère et épuisé, frustré même je dirais.
- Ho excusez moi je crois que j'ai oublié ma mallette du parfait petit chimiste quelque pars chez moi.
Il me regarde pour savoir si je me moque de lui ou si j'ai pris la mouche, mais non je me moque bien de lui. S'il y a bien une chose que je sais avec lui c'est qu'il a de l'humour.
- Qu'elle professionnelle !
- Comme vous venez de le dire, je ne suis qu'une bleue. Je finis en posant une main sur mon cœur l'aire faussement indigné.
Il rit de nouveau de bon cœur.
- Et si nous échangions les rôles ? Il me demande en reprenant un temps soit peu de sérieux.
- C'est de bonne guerre. Je lui réponds en le pensant vraiment. Mais sachez que vous ne connaîtrez jamais mes plus noirs secrets. Je finis avec un rictus amusé.
- Vous avez donc de noir secrets ? Il me demande avec air joueur.
C'est à mon tour de rire franchement.
- Commençons donc. Je l'invite avec un mouvement de main.
- Mon tour, mes règles : pas de vouvoiement, seulement les prénoms.
- D'accord.
- Alors Jeanne, il s'est passé quoi hier ?
Je blêmis aussi rapidement que ma respiration s'accélère, la gravité rappel mon sourire a lui et mes yeux ne forment plus que deux globes parfaitement rond.
- Je ne peux pas te répondre à ça. Secret professionnel. Je plaide.
- Tu peux mais tu ne veux pas.
- Bonne déduction.
Aucun de nous ne parle durant quelques minutes. Puis il se mît à souffler en baissant la tête.
- J'imagine que je ne saurais rien. Je me suis mise à hocher positivement la tête.
- Pourquoi tu as eu cette réaction hier ? Je lui demande. Et pas de secret professionnel. Je termine avec un petit sourire.
- Tu vas m'en vouloir de faire une bonne action ?
Je fais mine de rien mais il m'a prise de cours, je ne projetais aucune réponse mais si j'aurais eu le temps d'y réfléchir je ne pense pas que la sienne aurait fait partie d'une quelconque liste.
- Si la dite " bonne action" t'emmène en isolement oui je t'en voudrais. Je dis sèchement, car oui je ne le veux pas.
- Bien, alors je ne lui ferais pas cracher ses dents alors. Il me dit au bout d'un autre petit temps de silence. Il le dit sur un ton léger mais son corps se contracte du tout au tout.
- Merci.
Je le remercie car je ne voudrais louper pas nos heures journalières pour rien au monde.
Notre conversation prend un autre tournant au fils des minutes, nous parlons de choses légères et tournons à la dérision absolument tout les sujets que nous abordons.
Finalement notre tête à tête dure bien plus d'une heure, quand le joli gardien vient me chercher je le quitte avec un pincement au cœur, mais il me promet que demain il sera la. Et j'ai besoin de le croire alors c'est ce que je fais.
Dans le couloir, le gardien place de nouveau sa main sur mon dos, elle n'est pas aussi légère que précédemment, elle est là. Je sens sa chaleur irradier mon corps en entier, elle est ferme et je sais qu'il n'a aucune intention de la bouger encore faudrait il que je le veuille vraiment.
Il me promet qu'il reste juste derrière la porte, que je n'ai qu'à prononcer son nom pour qu'il passe le pas, je sais qu'il le fera. Je ne connais ni son nom de famille, ni son âge, ni s'il est pieux où non mais je sais que je peux lui accorder ma confiance. Et par dessus tout j'aime la convoitise que je vois dans ses yeux quand son regard se pose sur moi.
Nous sommes l'un pour l'autre des serpents tentateurs.
*
- Marron.
- Oui.
Ce sont les seules mots que nous avons échangés durant toute l'heure de notre entrevue, elle fût terriblement longue et pénible mais pour rien au monde je l'aurais écourtée, je veux lui montrer que je ne suis pas la stupide petite fille parfaite qu'il prétend que je suis.
Il a fait la remarque sur la couleur de ma jupe, aujourd'hui elle est marron, hier elle était crème. D'ailleurs, de colère quand je suis rentrée chez moi je l'ai ôté et déchiré en poussant des grognements sauvage, je l'ai réduit en charpie centimètres après centimètres, une fois mon action faite j'ai regardé les lambeaux de tissus traîner pitoyablement au sol puis je les ai jeté avant que mère s'en aperçoive.
Je ne pouvais plus voir cette jupe en peinture.
En partant je n'ai pas pris la peine de lui dire au-revoir, je veux qu'il se rende compte du mépris que j'ai pour lui et si je dois faire la totalité de nos entretiens ainsi et bien que cela ne tienne je les ferais !
Cette fois-ci Arthur m'a raccompagné jusque ma voiture, sa main toujours sur une partie de mon corps.
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