VIII

Bonsoir tout le monde ! pour commencer un grand merci a @Mikaecrivaine25 pour les infos que tu m'as donné, ensuite merci a tous ceux et celle qui lisent cette nouvelle histoire, n'hésitez pas a me dire ce que vous en pensez et tout et tout ! Bref bonne lecture j'espère !


Pas un seul mot fût échangé durant toute notre entrevus, j'ai réellement sentie l'heure passer. Il s'est obstiné à fixer la fenêtre sans jamais sourciller.

Au début je n'ai pas osé m'approcher de lui, malgré ses entraves j'étais terrorisé par la sauvagerie qu'il émane. J'ai l'impression qu'il pourrait basculer d'un moment à l'autre, qu'un simple souffle où un regard pourrait littéralement lui faire péter une durite ... Au bout de longues minutes de pure immobilité j'ai réussi a faire quelques pas vers lui, enfin vers la chaise en face de lui.

Je me suis obstiné à mon tour de fixer son abdomen, je voulais m'assurer qu'il respirait. Ce n'est que quand j'ai vue le fin tissu orange se froisser légèrement au rythme de sa lente respiration que je me suis vraiment rendu compte que ce n'est pas un genre de robot qui est en face de moi mais bien un être humain. J'ai passé le reste de mon temps à me demander ce qui est mieux : un automate ou un être fait de chair et de sang.

*

Quand le gardien, le jolie garçon, a ouvert la porte pour nous dire que le temps est enfin finit j'ai eu toutes les peines du monde de ne pas me précipiter en dehors en courant, cependant juste avant de franchir la porte je me suis retourné. Il n'a pas bougé, pas d'un seul millimètre, pourtant quelque chose dans sa stature a changé. Je dirais qu'il est devenu plus sombre, plus féroce, il n'a pas cherché à se grandir comme bon nombre de prédateurs, c'est juste son aura. Je ne sais pas ... Je dirais qu'elle s'est épaissit pour donner naissance a une véritable purée de pois protectrice.

- Il n'est pas très bavard, il ne faut pas le prendre pour vous. Le murmure de la voix du gardien glisse sur mon être me laissant de délicieux frissons traîner sur l'entièreté de mon corps.
- Ho ... Je vous remercie. Je finis par lui répondre, je fais exprès de ralentir mon allure et le débit de mes mots, j'aime le son de sa voix.
- Je m'appelle Arthur. Tout en marchant je pivote vers lui. Pour l'observer il faut que je me torde le cou, il est bien plus grand que moi, de prime abord c'est un homme comme tant d'autre mais il y à ce sourire rêveur et ses yeux rieur, de jolies yeux marron parsemé de vert font de lui un bel homme, bien plus agréable que Monsieur Rachitique.

- Et moi Jeanne. Je finis par lui répondre sans aucune timidité, cet homme est impressionnant de pars sa taille et sa carrure mais je ne me sens pas réduite à ses côté. Il me tend une large main que je prends pour la lui serrer, quelque pars je suis presque déçu, j'aurais bien aimé un contact physique avec ce beau spécimen mâle.

Notre conversation n'a pas le temps de reprendre car Monsieur Snowwic'le sors d'une salle sur notre gauche et viens a notre rencontre.

- Bonjour Mademoiselle Castille. Il me fait un sourire avenant, du moins autant que ses traits strict l'autorisent à faire. Comment s'est passé votre premier entretien avec le dossier Huit cent sept?
Je ne me gène pas pour grimacer, lui et moi ne serons jamais d'accord sur " comment nommer les détenus ? Par leurs patronyme où le numéro de leurs cellule ? " Malgré mon désaccord avec cette méthode je ne peux absolument rien dire car je n'ai pas ouverts ce fameux " dossier".
- Calme. Je me contente de lui répondre.
- Je vois, et avec dossier Trois" ?
Je sens poindre un mauvais sourire sur mon visage, là je peux répondre et mon éducation m'interdit de ne pas répondre correctement a cette question. Mon éducation où mon ego qui prend la grosse tête ces derniers temps.

- Monsieur Kalingo Mathias et moi avons évoqué certain souvenirs d'enfance le concernant, nous n'avançons peut être pas sur le plan psychologique. Je ne me gène pas pour planter mon regard dans le siens, je sais parfaitement que je le provoque, mais ses paroles blessante de la fois passé me hante toujours. Mais je l'aide a se sentir un peu mieux, ce qui est sur un point de vue purement psychologique est une grande avancée en sois et donc un élément important. Je termine ma tirade avec un sourire, que je sais suffisant.

Mon Dieu si père et mère me verraient je me ferais emmener de force dans notre église pour une confession en bonne et due forme puis une fois de retour chez nous, une fois les rideau fermés un autre type de correction prendra sa place. Ils ne m'ont jamais battus, mais certains mots sont plus blessant que d'autre, mon frère en a souvent fait les frais.

Pour toute réponse, il se conte d'hausser les sourcils et de jeter un regard plus que noir a Arthur qui tente, en vain, de camoufler son rire par une toux fort mal imité.

- Bien je vous dis à demain alors Mademoiselle. Claque sèchement le directeur du pénitencier. Arthur vous avez du travail ! Le dit Arthur se remets droit et pars d'un pas rapide vers une porte a mon total opposé.
- A demain Monsieur. Puis sans attendre quoi ce soit je pars a mon tours.


*


Comme toujours quand je finis ma journée je passe par un couloir protégé par un grillage qui longe la cours des détenus, en temps normal il n'y à personne car je finis plus tôt, mais là beaucoup sont de sortis.

Ils forment des groupent aux quatre coins de cette dernière, certains jouent au basket, sous haute surveillance, d'autre parlent et jettent de mauvais regards a autrui. L'air est saturée de haine et violence, j'ai l'impression que la plus microscopique étincelle pourrait déclencher un brasier sans précédant.

Je hâte tout de même un peu mon pas, les regards que certains me lancent me mette mal à l'aise.

- On part sans dire au-revoir ? La voix brutal de Monsieur Kalingo résonne dans mes oreilles et me fait sourire, je sais que c'est un tueur, qu'il me fait peur, qu'il pourrait me briser le cou sans aucune once de remord où de regret mais cet homme me fait rire. Puis soyons honnête, si un jour j'ai eu un instinct de survis depuis une semaine il durement mit à mal. Je me retourne donc vers le propriétaire de la voix et lance avec un sourire moqueur :
- Faites attention Monsieur Kalingo, ce soir c'est la pleine lune et je ne suis pas sur que ces penchants vicieux lui soit passé. Il rit en posant une main sur le grillage qui nous sépare au loin je vois les gardiens et autres qui nous regardent.
- Je vous promets de bien me cacher sous ma couverture ! Ses yeux pétillent d'amusement.
- Alors je vous dis à demain.
- A demain.
Il me répond plus doucement et tourne les talons, avant que je ne fasse de même j'entrevois Arthur prés d'une porte, il me fait un clin d'œil puis la seconde suivante son visage se referme et il est de retour dans son rôle. Je sens mes joues rougir, j'aime ce petit jeu.

Pardonnez-moi Seigneur, mais j'aime être une tentatrice.

En voiture je ne cesse de ruminer mon entrevue avec cette seconde personne, même mentalement je m'interdis de le réduire à un simple chiffre. Il fixait obstinément cette foutu fenêtre murée, au feu rouge je lève mon visage et entrevois le ciel, il n'est ni entièrement bleu ni entièrement gris, lui aussi semble partagé.

Je soupire ne sachant que faire.

*


Quand je dépasse l'immeuble ou je vois souvent les amis de mon grand frère je peux m'empêcher de penser à lui et a son besoin obsessionnel et totalement justifié, de liberté. Il ne voulait qu'elle, ne désirait qu'elle, comme une amante a qui on s'enchaîne il n'y avait qu'elle qui le faisait vibrer.

Sa liberté il l'a eu et nous sommes son tribut, imposé par père et mère, je ne pense pas qu'il nous aurait abandonné de la sorte s'il avait eu le choix, en fait je suis persuadé au plus profond de mon être que s'il le pouvait il ferait encore partie de nos vies.

Il faut absolument que je demande a Lucie si elle lui parle, je suis persuadé qu'elle le fait, qu'elle échange des messages où des mails avec lui. Ce qui est un peu blessant c'est qu'il n'a jamais tenté de communiqué avec moi.

Sa liberté est son serpent tentateur n'en déplaise à Marie sainte mère vierge.


- Gourde ! Gourde! Gourde! Et énorme gourde !!! Je m'insulte en tapant ma main sur le cuir de mon volant a plusieurs reprise.
La liberté ! Voila ce que cet homme cherchait désespérément en fixant les biques, juste un petit bous de ciel à observer en toute tranquillité ! Je fais demi- tour et fonce vers le premier magasin de décoration que je trouve.

*


Je rentre chez moi pratiquement quarante minutes après avec un poster représentant le ciel et une envolée d'oiseaux au premier plan et au second un couché de soleil.

Durant le repas je déploie des trésors de patiente et de volonté pour retenir la bête féroce qui ronge ses barreaux au fond de moi, père ne cesse de se venter et d'extrapoler mon repas "informel" de samedi.


*


- Lucie ? Je l'appel en toquant doucement à sa porte. Je peux entrer?
- Oui. Ma petite sœur ouvre la porte et se précipite de nouveau sur son lit.
- Je peux vous poser une question ? Je lui demande en lui piquant un gâteau qui trainait sur sa couverture. Pour toute réponse elle me sourie de toutes ses dents, je continue donc. Es-ce que vous parlez de quelconque façon avec notre grand frère? Je baisse le ton pour que personne ne nous entende et puis Christophe est un peu un sujet tabou, chose que je n'admets pas.
Lucie se raidit aussi tôt et je vois les engrenages de son cerveau fonctionner à très grande vitesse.
- Je ne vais pas vous dénoncer, je voudrais juste savoir si je pourrais le faire aussi. Je lui confesse toujours aussi bassement. Je me sens ridicule de lui demander l'autorisation.
- Lui et moi communiquons pratiquement chaque jours, il est très fière de vous pour le stage et il m'a félicité un bon nombre de fois pour ma médaille. La petite fille termine sa phrase avec un sourire d'enfant sur son doux visage.
- Il me manque aussi. Son sourire s'affaisse et des larmes mouillent ses joues naturellement roses.

Je m'en veux de la faire souffrir, je ne supporte pas de la voir ainsi, Lucie devrait passer ses journées à rire aux éclats et à combler sa gourmandise, voila comment un enfant devrait grandir selon moi.

Je ne ressors de sa chambre qu'une fois qu'elle se soit endormie, elle me dit qu'elle ne m'en veut pas, qu'elle pleure souvent en pensant à ce que nous étions tous les trois, cette déclaration me fend le cœur. J'y pense aussi trop souvent et même si je ne pleure pas j'ai l'impression que tout ce que je ressens nourrit le monstre qui gronde en moi.

Avant de m'endormir, du moins d'essayé, j'ouvre le dossier et constate que les trois quarts des pages sont noircie par un feutre. Tout ce que j'apprends est son prénom : Caym.

Caym est un prénom bien particulier pour nous, il est le grand président des enfers pour les croyants de la goétie, la science occulte de l'invocation des entités démoniaque. Il est dit qu'il est un peu comme le grand prince des animaux, qu'il leurs enseignerait leur langages mais surtout il est armé d'un sabre effilé et ne se gène pas pour s'en servir, il ne sert que lui et ne voit que son propre intérêt. Ce qui est le plus effrayant c'est qu'il peut nous donner de vraie réponses sur l'avenir et quand on sait ce genre de chose on peut forcement les modifier. Caym peut également se transformer en merle et prendre les commande d'une rebellions animales.

Du moins c'est ce qui est écrit dans le livre sacré, plus si sacré que ça a mes yeux.


Il n'y à rien d'autre sur lui, pas de nom de famille, ni les monstruosités qu'il a commis, rien de rien, juste des grosses lignes noir.

Frustré et quelque peu agacé par ce manque d'informations je referme ce dossier d'un mouvement sec avant de le ranger à sa place initial.

Avant d'essayer de rejoindre Morphée j'envoi un message a mon frère, en fait je le fait sur un pur coup de tête puis j'éteins mon portable, pour ne pas le scruter sans discontinuer toute la nuit.

" Christophe, il parait que tu es fière de moi alors pourquoi n'as tu pas pris la peine de me le dire ? "

Je ressasse les mots que j'ai pianoté à toute vitesse une toute dernière fois avant de sombrer dans le sommeil.


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