VII
J'ai du faire deux pas en arrière et faire preuve d'un sang froid exemplaire pour ne pas pousser un juron plus que déplacé dans la maison de dieu, quand mon regard à percuté celui des Wallas. Théoriquement ils louent notre seigneur sur le banc opposé du notre, mais là non il faut qu'ils se mettent sur le notre.
J'ai cru que le monstre sanguinaire, tapis au fond de moi, s'était endormit, mais je me suis lourdement trompé. Si je l'écoute je fais un carnage, purement et simplement un carnage. Au loin je vois la famille de Laurine, la jeune fille unique, qui me fait un clin d'œil tout en faisant des allers et retours entre Andy et moi. Cette fois j'ai toute les peines du monde à réprimer à la fois un juron plus qu'odieux de franchir mes lèvres et la bête sauvage de me transformer en "Jenna reine de la jungle".
Ils nous voient tous déjà marié, leurs regards sont des plus explicite, je sers les dents pour ne pas craquer. La main de ma petite sœur qui m'effleure le bras me déride un temps sois peu, je lui caresse les cheveux, lui embrasse le haut du crâne et nous nous dirigeons vers les causes des mes plus sombres envies.
- Bien le bonjour ! Claironne père avec son air de ne pas y toucher.
Suis-je la seule à voir claire dans son jeu ?
Âpres un échange polis de .... Fausse amabilité tout le monde s'assoit et écoute les louanges de la semaine. Forcement Monsieur Rachitique est à côté de moi, Seigneur vous devez vraiment avoir une dent contre moi.
- Je vous trouve ravissante. Me chuchote ce dernier en se penchant vers moi, que lui me trouve "ravissante" je trouve cela presque insultant ! Âpres tout seul mon nom l'intéresse !
Je lui réponds d'un sourire poli et fais mine de m'intéresser à l'office du jour.
La bête sauvage distille son insolent venin dans mon organisme, quand la famille Wallas nous rejoint aussi lors du repas dominical, qui se déroule toujours chez la même et unique personne. Je sens qu'aujourd'hui je vais gagner un niveau dans mon jeu : l'art et la manière de ne pas commettre de meurtre.
Peut être devrai-je susurrer l'idée de cette thèse à un de mes professeurs de psychologie ? Non, je ne crois pas que ces gens ont le sens de l'humour, en fait je ne crois pas qu'ils aient le sens de quoi que ce soit.
- Vous avez une chance inouïe ! Décrète Laurine en venant vers moi les mains chargées de deux assiettes remplis de diverses petites doses de salades et de viandes.
Du bœuf! Il y a du bœuf avec de la sauce! Cette vision me fait saliver et je peine à détacher mon regard de cette douce merveille.
- Je vous remercie. Je réponds en prenant une assiette qu'elle me tend, dieu ! La sauce déborde, je retiens un filet de bave de justesse.
- Comment c'est passé votre rencontre ? Me demande-t-elle avec un ton de connivence.
Bien sur tout le monde le sait...
Ma rencontre ? Tout simplement affreuse, je le trouve hideux à souhait, stupide à ne plus en pouvoir, prétentieux au-delà de l'imaginable, et mon dégoût de son idiote petite personne suffisante explose tout les baromètres que le genre humain connait. La bête au fond de moi opine du chef à ma pensé.
- Plaisante. Je marmonne entre deux bouchées. Laurine se satisfait de cette réponse et me raconte je ne sais quoi, absolument tous mes sens sont concentrés sur les délices que j'avale avec plaisirs. Un peu plus loin je vois Lucie dévorer avec le même entrain que moi son plat, quand nos regards se croisent nous nous sourions, en effet nous nous régalons.
- Peut-être que ceci vous plaira. Monsieur Rachitique me donne une pars, de taille correcte, de gâteau au chocolat avec de la crème.
Non ce n'est pas noël, nous en sommes loin même.
- Merci.
- Votre père m'a autorisé à prendre votre numéro de téléphone afin que nous puisons communiquer. Noel s'envole, la réalité revient de plein fouet. Que pensez-vous d'un simple petit repas samedi prochain?
Je pose définitivement ma petite cuillère, je n'ai plus aucun appétit. Je ne sais que répondre, enfin si, je voudrais me tordre de rire et lui tourner le dos tout en essuyant une larme solitaire mais le regard poignant de père m'en dissuade s'en peine.
- Ce serait un vrai plaisir. Je m'entends lui répondre la mort dans l'âme, la bête sauvage hurle a s'en déchirer les cordes vocales, je sers une main contre mon estomac qui menace de se déverser sur le tapis.
- Je passerais vous chercher pour midi, ne vous habillez pas ce n'est qu'un petit repas informel.
De quel couleur doit être ma petite culotte ? A moins que vous ne préféreriez que je n'en mette pas ? Ou une gaine en cuir ? Et comment cela " qu'un petit repas informel" ? Je ne mérite pas un repas en grande pompe ? Je ne suis pas assez bien pour Monsieur Rachitique ? Cette .... Chose est un crétin né !
Je puise encore une fois dans mes réserves pour ne pas faire un scandale, au grand damne de la bête tapis au fond de moi, qui ronge les barreaux qui la retienne depuis un peu plus de vingt ans, sois toute ma vie.
- Je vous attendrais alors.
- Vous, vous sentez bien vous êtes toute pâle ? Il me demande en posant une main osseuse sur mon coude, son toucher me répugne au plus au point, mais je sais que si je me détourne de son geste ce serait mal perçus, je me contente donc de placer mon bras le long de mon corps en priant qu'il me lâche.
- La fatigue de la semaine j'imagine. Je lui mens en constatant qu'il ne bouge pas sa main.
- Venez. D'autorité il capture mon coude entre ses doigts et me ramène auprès de mes parents.
Ce geste pourrait paraître prévenant, mais il ne fait que le paraître, il se montre prévenant car tout le monde ici savent que notre union est proche, ne m'en déplaise, et donc il faut jouer le jeu des apparences.
Nous rentrons un peu plus tôt chez nous et Monsieur Rachitique fait promettre de l'appeler dés que je me sens mieux. Es-ce que je peux lui dire que ce qu'il me rend nauséeuse c'est lui ? Que sont toucher, ses manières, lui tout entier me débecte ? Non, définitivement non.
*
Une fois dans ma chambre, ma petite sœur vient avec un gâteau aux fruits rouges et me parle de la semaine à venir.
Je me couche en me disant que la, courte, conversation téléphonique avec Wallas junior n'était pas si horrible que cela et en me rappelant que demain je vais rencontrer "Huit cent sept ", Je ne pu empêcher un juron franchir la barrière de mes dents.
*
Monsieur Kalingo est d'humeur bavarde ce matin et badine. Il me raconte avec joie un souvenir d'enfance.
- Donc, ma mère s'est moquée de moi durant des semaines ! Dés qu'elle voyait la lune elle disait " Va te cacher Mathias ! La lune va te voir tout nu !" Il explose de rire et laisse tomber en arrière son crâne, je le suis dans cette expression de bonheur que je pratique peu, pourtant je dois bien avouer que l'imaginer tout petit courant se cacher sous une couverture nu comme un ver de peur que la lune le regarde est risible.
- Mais pourquoi cette peur ?
- Si je le savais ! Sur ce il part de nouveau dans un fou rire à faire trembler les murs.
Notre entretient se termine sur un nouveau rire, quand le gardien, celui de d'habitude, entre dans la pièce et qu'il nous voit les joues striés de larmes de joie, il eu un mouvement de recul. Il a du se demander s'il ne s'était pas trompé de pièce, car oui nous avons ris a en pleuré.
Je ne pense pas que cela doit être un fait courant ici.
*
Ce même gardien m'indique que " Huit cent sept" est dans une autre salle et qu'il m'attend, ce dernier m'y accompagne.
Il est très joli garçon, grand, avec un regard rêveur et un sourire à corrompre un nombre incalculable de saint, enfin pas que des saints... Mais je ne suis pas prête a ce genre de chose, je ne suis pas assez courageuse pour me laisser aller a côtoyer d'un peu plus prêt ce charmant jeune homme.
Pourtant, la bête sauvage et moi sommes d'accord sur le fait qu'il est plutôt charmant.
- C'est ici. Me dit le charmant gardien en mettant une main, aussi légère qu'une plume, sur mon dos.
Je lui sourie et entre.
Ce qu'il me saute aux yeux immédiatement ce sont le nombre de sécurités supplémentaire, Monsieur Kalingo est attaché aux mains et aux chevilles, ses chaines sont elles même encrées au sol. Pour lui c'est différent, ses épaules, son abdomen, ses coudes, ses poignets, ses hanches, ses genoux et enfin ses chevilles sont entravés par d'innombrables chaines à la fois attaché a sa chaise, elle même maintenue au sol.
Un frisson glacial refroidit l'entièreté de mon corps en une fraction de seconde, mais ce dernier ne me regarde pas, son regard est fixé sur une fenêtre murée par des briques, que personnes n'a pris le soins de recouvrir par de l'enduit et de la peinture.
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