VI
Rachitique.
C'est le premier mot qui vient à l'esprit quand Andy passe la porte de notre maison en ce samedi soir. Je me force à accueillir la famille Wallas comme on me l'a apprit, avec élégance et raffinement, mais au fond de moi un bête féroce hurle au scandale tout en s'indignant de cette .... Chose qui sourit aimablement à mon entourage. Si au moins il aurait eu un peu de muscle entre sa peau et ses os où ne serais ce que un peu de virilité...
Mon Dieu, dans quoi m'a t'on embarqué.
*
Pendant que père finit de fanfaronner je pars en cuisine aider mère, je le fais surtout pour me soustraire au regard de leur jeune et frêle collègue.
- Tenez ceci, je vous suis avec la suite. Me dit-elle en me donnant un plat de viande blanche. Je me retiens à grande peine de réclamer des champignons et beaucoup, mais vraiment beaucoup, de sauce avec. Tenez-vous droite! Son ordre est sifflé entre ses dents et si bas que je suis la seule à l'entendre. Je me redresse donc, sans me retourner, et pars d'un pas sur vers le salon ou tout le monde est.
Encore et toujours les apparences.
J'apprends que Monsieur Wallas travail dans le domaine de l'événementiel, religieux bien sur, et que sa femme est femme au foyer, elle éduque leurs trois enfants.
Une pointe de rage naît en moi quand père se vante de la médaille de Lucie, il y a quelques jours à peine il ne la regardait pas et la il s'en vante, en rie même, je fais mine de partager leur joie mais je me dis que le pénitencier de Monsieur Snowwilc'le va devoir m'héberger quelques temps.
Je n'en veux pas à ma petite sœur de se nourrir de ces quelques minutes touchées par la grâce.
- Alors votre stage vous plait ? Me demande Andy alors que nous passons dans le salon afin de boire un thé où un café, pour moi ce sera un chocolat chaud.
Les deux hommes de la pièce passent leur temps a s'auto congratuler pendant que les femmes se lancent des flatteries à la fois lourde et totalement fausse.
Depuis quand mère est une bonne pâtissière ? Je ne dis pas pareil de son traiteur, mais bon une fois de plus on ne me demande pas mon avis.
Andy, me fait penser a une sorte de pantin mal équilibré, il une tête relativement adulte et un corps d'enfant. Le pauvre avec un physique pareil cela ne doit pas être facile tous les jours...
- Et bien, il est difficile pour moi d'avoir un réel avis sur cette question, après tout je n'ai fais qu'une semaine.
Ce qu'il ne sait pas, c'est que cette discussion naissante m'ennuie déjà au plus haut point, elle me donne l'impression d'un vieux couple qui ne pose ses questions que par pur habitude. Cependant je lui donne la réplique sans jamais me défaire de mon sourire.
Le jeu est une question de survie.
*
Pitoyable.
C'est ce que je pense de Monsieur Rachitique quand il se lance dans un discours barbant au possible et qui, non sans grande surprise, impressionne père et mère. Je n'ai pas envie qu'il me parle de je ne sais quelle conviction! A défaut d'être jolie à regarder il pourrait au moins avoir un minimum d'esprit et grâce à ces mots me faire croire que je suis la plus belle femme sur terre ! Qu'il me séduise, m'éblouisse voir même taquine mais non il faut qu'il impressionne la foule me délaissant tel une vieille chaussette.
- Jeanne, puis-je vous réciter une poésie que j'ai apprise ? Me demande ma petite sœur, Je sais pertinemment qu'elle le fait pour détourner un peu cette charmante conversation.
Elle me la conte donc, cela parle de printemps et de renouveau bien sur je remarque qu'elle fait exprès de rallonger ses mots et lui sourie en signe de gratitude.
Lucie est la bonté incarnée.
- Votre récitation est merveilleuse. Déclare Andy quand elle fût finit. Cela aurait presque parut vrai si je ne l'avais pas vu souffler une seconde auparavant.
Je souffle a mon tours, mais pas d'ennuie non, de colère.
- Lucie, ce fût parfait. Je finis ma phrase en lui tendant une main qu'elle saisit dans la foulé.
- Notre enseignante nous a dit qu'elle nous interrogera d'ici peu dessus.
- Vous n'avez aucuns soucis à vous faire, pour preuve vous venez de nous la réciter sans aucun problème.
Ma petite sœur me sourit de toutes ses dents et repars en sautillant.
- Je pensais que nous pourrions apprendre à nous connaitre un peu avant de fixer quoi que ce soit. Déclare Monsieur Rachitique sans aucunes gênes.
Ni moi, ni la bête sauvage tapis au fin fond de mon esprit, ne savons quoi dire une poignée de secondes.
Passé le choque j'ai envie de lui hurler à la figure qu'il est hautement improbable que lui et moi nous revoyons omis par pur fruit de hasard et encore ! Que lui et sa carrure d'enfant chétif ne me font ressentir que de l'ennuie, pour être gentille, et que ses discours a rallonge sont soporifique a souhait et surtout, seigneur pardonnez moi mais je ne peux faire autrement, qu'il est vilain au possible ! Et Non je ne veux pas épouser cet être informe et fade !
Non, définitivement non, je ne peux sortir une telle chose.
Je recherche un quelconque indice salvateur quand un reflet dérange mon regard, les derniers rayons de soleil se reflètent sur mon diplôme de première année de psychologie.
Finalement même notre seigneur a eu pitié de moi. C'est pour dire.
- Andy, loin de moi l'idée de vous offenser mais je souhaiterais me consacrer entièrement à mon stage.
- Je comprends tout à fais, Jeanne, ayant déjà une situation professionnel j'oublie parfois que ce n'est pas le cas de tout le monde.
En fin de compte j'aurais voulu l'offenser.
Seigneur que l'on me retienne où je fais un massacre. Je prends une grande inspiration prête à lui répondre qu'en effet nous n'avons pas tous la chance d'avoir des parents permissif sur le plan professionnel ! Cependant le regard de père me convainc du contraire.
- Tout ceci n'est qu'une formalité. J'assure a cet homme qui trône en face de moi avec le plus faux des sourires que j'ai en réserve.
- Comptez vous travailler âpres notre union ?
Union... Union.... Ho mon Dieu! Mais je ne veux en aucun cas m'unir à cette chose ! Diable va t'on me demander mon avis un jour ? Pourquoi moi bon sang ! Avec lui quelle horreur, épargnez moi ceci je vous en conjure!
Et puis cela veut dire quoi exactement sa petite phrase ? Il pense que je vais être une gentille femme de maison comme sa mère ? Qu'il va pourvoir rentrer et mettre les pieds sous la table et que je vais écouter son récit journalier tel un messie ? Croit-il que je vais faire des petits gâteaux pour la messe du dimanche, sans parler des salades pour chacun des repas dominicaux tel Madame Wallas ?
Mes veines pulsent dans tout mon corps, j'ai une réel envie de me laisser déborder par mes sentiments et de lui exposer tout mon ressentis, avec plus ou moins d'élégance et de raffinement n'en déplaise a père et mère. Après tout si je suis dans cette situation c'est avant out de leurs fautes ! Ils ont leurs pars de responsabilités!
- Je pense que Jeanne et vous, avez tout le temps d'y réfléchir, après tout votre union n'aura pas lieu avant au moins un an et lui laisser le temps de finir ses études avec brio est tout a votre honneur. Déclare mère avec une tasse de bergamote à la main.
Le principal concerné hoche la tête avec un air à la fois suffisant et hautement hautain. Chose que je déteste.
Ce visage n'est pas prêt de s'effacer de ma mémoire.
La phrase de mère ne me surprends guère, elle évite juste les conflits, il n'y a rien de gentils dans son acte, juste encore et toujours les apparences.
Quand enfin ils regagnent leur domicile, je me rend compte que ma semaine passé fût plus simple et bien moins éprouvante que cette simple soirée. Parler avec un meurtrier et plus rafraîchissant que cet échange avec ces .... Culs bénis comme dirait Mathias Kalingo.
Je ne pus m'empêcher de sourire contre mon oreiller.
Bạn đang đọc truyện trên: AzTruyen.Top