epilogue
« Monsieur Sam,
Je vous écris cette lettre car il me semble que je vous dois une explication.
Il y a un peu moins de dix mois j'ai commencé un stage eu pénitencier pour valider mon diplôme en psychologie, Je dois bien vous avouer que je n'en n'avais aucune envie. Vraiment aucune.
Mais au fil du temps j'ai changé d'avis. J'ai appris à connaitre les deux personnes que je venais voir plusieurs heures par jours. J'attendais ces rendez-vous avec impatiente. Je les considère comme des amis. Je sais que ce que je vous dis va me couter mon diplôme, mais je ne me vois pas vous le cacher.
Je suis parfaitement consciente de tous les ragots qui trainent sur moi, honnêtement il y a une bonne part de vérité dedans.
Oui, je suis tombé amoureuse d'un homme.
Oui, j'ai changé du tout au tout.
Oui, je ne crois plus en Dieu comme avant.
Oui, j'ai pleuré un détenu comme un ami quand il s'en est allé.
Oui, j'ai été renié car je ne voulais pas être vendu.
Oui, j'ai giflé la femme qui ma mise au monde.
Oui, je ne les aime pas.
Comme je vous disais, il y a beaucoup de vrais dans ces bruits de couloirs. Cependant j'ai appris plus de chose sur moi durant ces quelques mi que ces vingt dernières années.
Monsieur Sam, je ne vais pas noircir cette feuille des heures durant. Je voulais juste vous remercier et rétablir une certaine vérité.
Je vous souhaite une bonne continuation
Mlle Castille Jeanne »
Monsieur Sam, directeur de la faculté de psychologie de la ville. Cet homme approchant de la retraite eu dû mal a se rappeler qui est cette jeune fille. Au fil de la lecture il se rappela des rumeurs et du scandale qui a secoué l'église ce dernier mois.
C'était donc elle.
L'homme aux tempes grisonnantes replia avec application la lettre et se souvint de la première fois qu'il l'avait vue. Il se rappela qu'elle n'avait pas prononcé un seul mot, elle n'avait d'ailleurs pas cessé de regarder par la fenêtre et n'avait eu qu'une toute petite réaction à l'évocation de sa petite sœur.
Les détails lui échappaient, mais il aurait mit ses deux mains à couper que le force impressionnante qu'émanait Jeanne Castille n'était pas un leurre . Ses professeurs disaient souvent d'elle qu'elle avait un esprit vif et plein de revendications.
Le vieillard se sentit lui pousser des ailes quand il saisit le diplôme de la jeune fille pour le signer et le mettre dans une grande enveloppe marron pour la retourner à l'adresse de l'expéditeur. Avant de la fermer il griffonna quelques lignes.
« Mademoiselle Castille,
Vous trouverez ci-joint votre diplôme. Je vous souhaite une bonne continuation.
Monsieur Sam. »
Il mît l'enveloppe sur la pile de courrier à faire partir avant midi puis déplia son journal du jour tout en se servant un verre de Scotch avec le sentiment d'avoir bien fait son travail.
Bạn đang đọc truyện trên: AzTruyen.Top