65. « tonton Paul »
Le lendemain
Paris, France
Estrela Miguel
Anto et moi avons décidé de rester quelques jours à Paris et mon patron n'est pas vraiment d'accord que je prenne des petites vacances comme ça alors que je suis enceinte. Mais j'ai tout à fait le droit de voir ma famille qui m'a terriblement manqué. Je toque à la porte de la suite d'Anto et il m'ouvre rapidement la porte. Je l'embrasse rapidement et entre.
- « Maintenant, tout le monde parle de nous. » Dis-je en lui donnant les magazines que j'ai achetés avant de venir.
Il tient les magazines et ferme la porte de la suite. En entrant, j'entends une voix masculine et je vois Paul Pogba. Je souris en le voyant et il fait la même chose. Ça fait quand même longtemps que je ne l'ai pas vu, il vient de temps en temps nous rendre visite à Madrid et de temps en temps, nous lui rendons également visite. Il est proche d'Anto alors c'est un peu normal que je le voie quelques fois.
- « Tu ne viens pas dire bonjour à tonton Paul ? » Me dit-il.
Je le salue et il me regarde de haut en bas. Il s'attarde un long moment sur mon ventre.
- « Ton ventre il est où ? » Me demande-il en me regardant.
J'hausse un sourcil.
- « T'es aveugle ou tu le fais exprès ? » Lui demandais-je.
Mon ventre est le première chose que les gens remarquent. Il ne ressort pas tellement mais on voit bien que j'ai un petit ventre.
- « Elle est juste enceinte de 3 mois. » Lui dit Antoine. « Fallait pas t'attendre à un ventre tout gros prêt à exploser. »
Il regarde Antoine avant de me regarder en fronçant les sourcils.
- « Je m'attendais à autre chose mais je suis content pour vous. » Dit-il en souriant.
Je prends place à table pour pouvoir manger des croissants. Ils sont tellement bons et je pense que je pourrais passer ma vie à ne manger que ça ! Mais je dois faire attention à cause du bébé et de ma santé. Je ne peux pas abuser.
- « Tu viens ici juste pour manger ? » Me demande Paul.
- « Pour quelle autre raison est-ce que je viendrais ? » Lui demandais-je en tenant mon croissant en main.
- « J'sais pas. » Dit-il en haussant les épaules. « Ton copain vit ici. »
- « Et ? »
Je commencer à manger et Anto vient me rejoindre. Il continue à prendre son petit-déjeuner.
- « Et toi, tu dis rien ? » Demande Paul à Antoine.
- « Je suis en train de lire là. » Dit-il en lui montrant un magazine.
Je regarde mon cher Grizou et il est en train de lire les magazines que je lui ai apportés. Sa fameuse phrase « ma copine et moi sommes enceintes » fait la une de tous les magazines et ça me fait un peu rire. Maintenant, les gens parlent encore plus de nous et comme si ça n'avait pas été suffisant, hier soir, monsieur a également posté une photo sur insta qui a également donné de quoi alimenter la presse.
- « Vous êtes chelou. » Dit Paul en prenant place en face de moi.
- « On le sait, tonton Pogba et c'est pour ça qu'on s'aime. » Dis-je en lui souriant.
Nous avons ensuite discuté d'un tas de trucs pendant qu'Anto lisait les magazines. Il était vraiment absorbé par ce qui y était écrit et il sourit comme un imbécile mais c'est juste tellement beau de le voir sourire de cette façon. Puis, quand il a fini de tout lire, il a discuté avec Paul. Ils ont fait les fous, comme à chaque fois qu'ils se voient et ils se sont mis à jouer à des jeux vidéo.
Je les regardais faire parce que je n'avais rien de mieux à faire. C'est soit ça, soit je reste seule chez moi parce que tout le monde travaille. Et j'ai fini par m'endormir. Depuis que les nausées se sont arrêtées, je ne fais que dormir. C'est incroyable ! Je ne sais pas comment je vais faire quand je retournerais travailler. Je pense que je finirais par m'endormir sur mon bureau.
Quand je me réveille, je vois Antoine et Paul danser comme deux fous dans la suite. Ils me font bien rire et je souris en les voyant. C'est plutôt bien de se réveiller en voyant quelque chose d'aussi marrant que ça. Je les regarde danser jusqu'à ce qu'ils s'arrêtent et je me lève du lit ensuite.
- « Vous devriez participer à Danser avec les stars, je suis sûre que vous ferez un succès ! » Dis-je avec une pointe d'ironie.
Ils me regardent tous les deux en haussant les sourcils.
- « Moque-toi bien mais je suis sûr qu'Anto et moi, on gagnerait. » Dit Paul en plaçant son bras sur l'épaule d'Anto.
- « Je n'en doute pas une seconde. » Dis-je en souriant.
Je prends mes chaussures et m'assis par terre pour les enfiler.
- « Je vais aller rejoindre Bella parce que je lui avais promis qu'on passerait un peu de temps ensemble aujourd'hui, vu qu'elle ne travaille pas. » Dis-je pendant que j'enfilais mes chaussures. « Et comme ça, vous pourrez passer du temps entre mecs. »
- « Ça fait un bail que j'ai pas vu cette folle. » Dit Paul. « Elle doit être très heureuse avec ton frère pour avoir cessé de me parler. »
- « Mon frère est trop jaloux. Il a pété un câble quand il a su que vous vous parliez toujours et elle l'a fait pour qu'il arrête de s'énerver pour un rien. » Dit Anto.
- « J'étais pas au courant que Bella et toi étiez restés en contact. » Dis-je en me levant.
Anto se précipite vers moi pour m'aider mais je refuse son aide.
- « Je suis enceinte, pas handicapée. » Lui dis-je.
- « Je veux juste t'aider, c'est encore dans mes doits, non ? » Dit-il. « Viens pas te plaindre après que je t'aide jamais. » Rouspète-t-il.
Je lève les yeux au ciel, l'embrasse sur la joue, prends mon sac, salue les garçons et quitte l'hôtel. Je marche jusqu'à chez Bella, elle ne vit pas très loin de l'hôtel et très rapidement, j'arrive chez elle. Elle m'ouvre la porte en souriant et elle m'invite à entrer chez elle. Nous allons dans sa chambre et elle ferme la porte à clé pour ne pas que nous soyons dérangées.
- « Il faut absolument que je m'occupe de tes cheveux, ils sont dans un sale état. » Me dit-elle.
Elle adore s'occuper de mes cheveux et ce, depuis que je la connais. Elle ferait une excellente coiffeuse mais ses parents ne la laisseraient jamais suivre une telle vocation, ce serait une honte pour la famille. Mais elle a fini par se plaire comme avocate et je suis contente pour elle.
Nous allons dans sa salle de bain et elle me lave rapidement les cheveux. Je lui raconte ce qu'elle veut savoir à propos de ma grossesse, nous n'avons pas encore eu le temps de bien en parler et je suis vraiment contente de pouvoir passer du temps avec elle pour en parler. Je sais que je peux parler avec elle de toutes mes craintes et qu'elle pourra également réussir à m'apaiser.
Nous allons ensuite prendre place devant son énorme miroir. Elle prend une chaise pour que je puisse m'installer, prend des ciseaux et commence à me couper les cheveux. Elle me coupe juste les pointes, je ne veux pas qu'elle coupe trop. J'ai laissé mes cheveux pousser pour qu'ils soient un peu plus long et après ma grossesse, je vais peut-être les colorer pour changer un peu. Ils sont plutôt noirs et je voudrais qu'ils soient un peu plus clairs.
- « Tu as déjà des idées pour le prénom du bébé ? » Me demande-t-elle.
- « Je pense que c'est encore trop tôt pour y penser. » Lui dis-je.
- « Non. » Dit-elle en me regardant au travers du miroir. « Vous devez commencer à en parler parce que si jamais vous n'êtes pas d'accord, vous pouvez perdre votre temps à chercher pour qu'au moment de la naissance, vous avez déjà quelque chose. »
Elle n'a pas tort mais nous n'avons pas encore parlé. Ça ne m'a jamais traversé l'esprit, nous avons encore le temps et je ne vais accoucher que dans 5 mois.
- « Donc, quelles sont tes idées ? » Me demande-t-elle.
Je réfléchis pendant un long moment.
- « Pour un garçon, je n'ai aucune idée. » Lui avouais-je. « Par contre, pour une fille, j'ai un tas d'idées. »
Elle acquiesce.
- « Maria comme mon deuxième prénom et comme le prénom de ma mère. » Dis-je.
- « Non, c'est trop courant. »
Je lève les yeux au ciel.
- « La moitié de la population féminine s'appelle Maria et tu as même dit que pratiquement toute ta famille porte ce prénom. »
Je sais.
- « J'aime beaucoup Penelope et Valentina. »
- « Valentina, c'est mignon. » Me dit-elle.
Je lui fais part de toutes mes suggestions pour les prénoms féminins et elle me donne son opinion sur chacun des prénoms que je lui propose. Puis, elle me propose quelques prénoms masculins et j'ai eu une idée pour un prénom. Il faudrait vraiment que j'en parle à Anto pour qu'il me fasse part de ses idées. Elle termine à ce moment-là d'arranger mes cheveux et nous nous installons sur son immense lit de princesse.
- « Et comment vont les choses avec Théo ? » Lui demandais-je.
Je n'ai pas encore vu ce petit Griezmann et c'est étrange qu'il ne soit pas avec Bella.
- « Mal. » Dit-elle en soupirant.
Je prends sa main et je vois bien qu'elle est triste.
- « Il est tout le temps jaloux parce que je connais la moitié de la population masculine de Paris et parce que j'ai couché avec pratiquement tout le monde. Je lui ai dit que je n'allais pas m'enfermer pour lui faire plaisir et que je n'allais pas arrêter d'être amis avec des gars juste parce qu'il est jaloux. » Dit-elle avec une immense tristesse. « Il m'a reproché de ne plus lui accorder d'importance et de toujours trouver une excuse pour ne pas qu'on se voit mais je travaille maintenant et je ne peux pas arrêter de travailler pour le voir. J'ai atteint mes limites et je lui ai dit que nous devrions faire une pause parce que tout ça est en train de nous détruire. »
- « Pourquoi est-ce que tu ne m'en as pas parlé ? » Lui demandais-je en essuyant la petite larme qui a fait son apparition sur son visage.
- « T'es heureuse et je voulais pas détruire ton bonheur avec mes problèmes. »
- « Te voir heureuse est tout aussi important et s'il faut que j'aille secouer Théo, je le ferais. »
- « Je sais pas si les choses vont s'arranger entre nous. »
- « Dis pas de conneries. » Lui dis-je en serrant ses mains. « Vous vous aimez, c'est évident. »
- « Peut-être mais tout ça, c'est nouveau pour moi. J'ai jamais aimé quelqu'un à ce point-là et je suis complètement perdue. »
- « Tu dois juste suivre ton coeur, il te guidera toujours. » Dis-je. « C'est ce que je fais tout le temps avec Antoine. »
- « Mais s'il ne m'aime plus ? » Me demande-t-elle, désespérée.
- « Ne doute jamais de l'amour qu'il porte pour toi. S'il ne t'aimait pas, il n'aurait jamais pété un câble pour une bête histoire d'amitié. » Lui dis-je, en essayant de la rassurer. « Tu dois aller lui parler et lui dire ce que tu as sur le coeur, c'est le seul moyen d'arranger la situation. Si vous ne discutez pas, les choses ne s'arrangeront jamais. »
J'ai appris par expérience propre que si je me renferme sur moi-même et que je ne parle pas avec Anto quand nous nous disputons, nous n'arrangerons rien. Au contraire, nous risquons de tout détruire pour des conneries et le perdre est inconcevable, encore moins maintenant.
- « Passe-moi ton portable. » Lui dis-je.
Elle le fait sans rien dire et je décide d'envoyer un messager à sa place.
✉️ A Grizou 😏🔥
Nous devons absolument parler
Il ne tarde pas à répondre.
✉️ De Grizou 😏🔥
Chez moi, 20h ?
Je lui donne son portable et un immense sourire s'affiche sur son visage lorsqu'elle voit la réponse de son amoureux.
- « Maintenant, enfile ta plus belle robe, impressionne ton copain et parlez ! » Lui dis-je en lui souriant.
Elle me sert dans ses bras et me remercie. J'aimerais tellement revenir vivre ici parce que malgré le fait que je n'ai jamais aimé Paris, c'est ici que les gens que j'aime les plus vivent et c'est parfois dure d'être loin d'eux. Et j'aime tellement ces moments où je suis à nouveau avec eux.
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Je devrais poster plusieurs chapitres aujourd'hui parce que je suis à fond dans l'histoire.
J'espère en tout cas que l'histoire vous plait toujours autant ♥️
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