48. « André Silva »

Deux semaines plus tard
Madrid, Espagne
Estrela Miguel

J'ai commencé les cours la semaine passée et pour l'instant, tout va bien. J'ai fait la connaissance d'une fille française qui parle parfaitement espagnole et elle m'aide de temps en temps pour comprendre ce que les profs racontent. Je ne suis pas parfaite en espagnole mais je fais énormément d'effort. Je fais tous les jours les courses pour m'améliorer et je fais l'effort de parler tout le temps en espagnole, même avec Antoine parce qu'il parle très bien.

Je marche en direction de l'arrêt de bus. Antoine ne voulait pas que je prenne le bus et tout mais je ne veux pas rouler dans une voiture luxueuse qui coûte la peau des fesses et dont tout le monde serait jaloux. Je ne veux pas attirer l'attention sur moi et je ne veux pas que les gens commencent à s'intéresser pour l'argent que je pourrais avoir.

Et puis, je compte bien cacher le plus longtemps possible que je fréquente Antoine. Nous vivons dans un monde rempli d'haineux et je sais qu'un tas de gens seraient prêts à tout faire pour attirer l'attention sur eux.

Un gars s'approche de moi avec son téléphone en main et il regarde partout. Il me regarde et me sourit rapidement. Son visage me dit quelque chose mais je ne sais vraiment pas dire d'où je le connais. Je déteste avoir ce genre de sensation. Mais je pense qu'il a un peu besoin d'aide.

- « Vous avez besoin d'aide ? » Demandais-je en espagnol.

- « Je suis à la recherche de l'université de Madrid. » Dit-il en hésitant.

Il n'est pas espagnol et je parie qu'il est portugais. Il a un drôle d'accent.

- « Vous êtes portugais ? » Demandais-je.

- « Oui. » Dit-il en acquiesçant.

Je lui souris.

- « Você tem sorte que eu seja igualemente portuguesa. » (Vous avez de la chance que je sois également portugaise)

Il sourit. Il est vraiment tombé sur la personne idéale pour l'aider, au moins il comprendra tout.

- « Se quiser, posso mostrar-lhe onde é a universidade. » Lui dis-je. (Si vous voulez, je peux vous montrer où se trouve l'université)

Il acquiesce et je l'accompagne jusqu'à l'université. Entre nous, ce gars est quand même beau mais pour mon bien, il vaudrait mieux qu'Anto ne soit pas au courant. Dernièrement, il fait un peu trop son possessif et s'il apprend que j'ai pensé qu'un gars est beau, il m'engueulerait ou il me tuerait.

Une fois devant l'université, il me remercie et je retourne à mon arrêt pour prendre mon bus. Je me demande vraiment d'où est-ce que je pourrais le connaître ? Je suis interrompue par mon portable qui vibre et le nom d'Antoine s'affiche. Qu'est-ce qu'il me veut ?

- « Si tu me réponds, c'est que tu as fini. » Dit-il lorsque je décroche.

- « Effectivement. » Dis-je en souriant.

- « Je viens de terminer les entraînements et si tu veux, je peux passer te prendre. »

- « Ce n'est pas nécessaire. » Lui dis-je. « Je vais prendre le bus qui arrive dans 2 minutes et dans quelques minutes, je suis à la maison. »

- « Comme tu veux mais ta compagnie, dans ma belle Maserati, me ferait bien plaisir. »

Bien sûr que je sais que ça lui ferait plaisir mais pour l'instant, je pense que ce n'est pas une bonne idée.

- « Je te ferais compagnie à un autre moment. » Lui dis-je.

- « Tout aurait été plus simple pour moi si tu étais comme les autres copines des footballeurs. » Me dit-il.

- « Mon but n'est pas de te faciliter la vie, mon chou. » Dis-je en souriant.

- « Je l'ai bien vu. Mais j'aime beaucoup que tu ne sois pas comme les autres, au moins, je n'ai pas à m'inquiéter avec mon compte bancaire. »

Jamais de la vie, je n'oserais dépenser son argent ! On n'est qu'au début de notre relation et je ne veux pas profiter de la situation financière d'Anto.

- « Si j'étais toi, je m'inquiéterais quand même. Je dépense peut-être ton argent en cachette. »

Le bus arrive et je monte. Je me dirige vers le fond, là où il y a de la place et je m'installe.

- « Je pense que je vais faire un petit détour par la banque pour voir. »

Je souris. Je sais très bien qu'il ne fera pas ça, je lui ai déjà assez cassé la tête avec le fait que je ne veux pas dépenser son argent.

- « Ce serait une bonne idée. » Lui dis-je.

Nous avons continué à parler pendant tout mon trajet. J'aime beaucoup discuter avec Antoine, sauf quand on se dispute, il peut être très sérieux et en même temps, il peut sortir quelques petites blagues pour ne pas que la conversation soit trop sérieuse.

Quand je suis rentrée, il était déjà là, affalé sur le canapé comme toujours. Je m'affale à côté de lui et je l'embrasse tendrement. La télé est allumée et je regarde rapidement les nouvelles. Le visage du gars que j'ai croisé avant de prendre le bus apparaît.

- « Je le connais. » Dis-je.

- « C'est très probable. » Me dit Antoine.

Je le regarde en fronçant les sourcils.

- « Il jouait au Porto et il joue dans l'équipe du Portugal. » Me dit-il.

Mais oui ! Je vois bien qui c'est maintenant ! Comment est-ce que j'ai fait pour ne pas le reconnaître ? Je suis tellement débile par moment !

- « Il va intégrer l'Atlético et va devenir mon nouveau collègue. » Ajoute Antoine.

Antoine aura un nouveau collègue portugais, c'est cool ça !

- « Et il s'appelle encore comment ? » Lui demandais-je.

- « André Silva. »

Oui, c'est vrai !

- « Tout à l'heure, il cherchait l'université et je l'ai aidé. » Lui dis-je. « Mais je ne l'avais pas reconnu. »

Il me regarde, légèrement surpris par ce que je viens de lui dire. Je ne vais quand même pas lui cacher que je l'ai vu. André et moi n'avons rien fait de mal, je lui ai juste montré où se trouve l'université.

- « Il n'a pas essayé de te... » Je le coupe avant qu'il ne puisse finir sa phrase.

- « Non, il n'a rien essayé. » Lui dis-je.

Je dépose un baiser sur sa joue.

- « Bon, ce n'est pas que je ne t'aime pas mais je dois aller étudier. » Lui dis-je.

Je me lève et pars étudier dans la chambre d'amis qui est devenue mon bureau. C'est là que j'étudie, au moins, je suis sûre que personne ne m'y dérangera.


Deux jours plus tard

Aujourd'hui, j'ai décidé d'aller assister à l'entraînement d'Anto. J'ai terminé les cours plus tôt et comme je n'ai rien à faire, je me suis dit que ce serait une bonne occasion pour le voir. A ma plus grande surprise, André y est également. Je ne pensais pas qu'il commencerait aussi rapidement mais bon, j'y comprends pas grand chose au foot alors c'est pas grave. Anto a beau m'expliquer les choses, je ne les retiens pas. Je le soutiens et le supporte, c'est déjà assez.

André m'a regardé plusieurs fois en fronçant les sourcils, je pense qu'il se rappelle de moi et à la fin de l'entraînement, il est venu dans ma direction. Je me lève lorsqu'il est à ma hauteur et il me sourit. Je lui souris en retour, par politesse.

- « Olá! » Dit-il. (Salut) « Não pensava encontrar-te por aqui. » (Je ne pensais pas te voir par ici.)

Antoine arrive à ce moment et pose sa main sur mon épaule. Il me tient fermement contre lui ! Quel jaloux ! J'ai l'impression qu'il ne comprend pas qu'aucun homme, à part lui, ne m'intéresse ! Parfois, je ne sais pas en quelle langue lui dire ça...

- « Tout va bien, chérie ? » Me demande-il en insistant bien sur chérie.

- « Vous sortez ensemble ? » Demande André en espagnol et en fronçant les sourcils.

- « Oui. » Répondis-je en souriant.

Je regarde Antoine rapidement.

- « Ça explique tout. » Dit-il en souriant.

Il est vraiment adorable cet André.

- « Posso tirar uma foto contigo ? » Lui demandais-je. (Est-ce que je peux prendre une photo avec toi ?)

J'ai envie de rendre mon frère jaloux. Il aime tous les joueurs qui sont passés par le Porto et il m'a appelé quand il a su qu'André allait à l'Atlético. Je lui ai bien évidemment dit que je l'avais rencontré accidentellement et il était légèrement jaloux.

- « Claro ! » Dit-il en souriant. (Bien sûr !)

Je sors mon portable et demande à Anto s'il veut bien nous prendre en photo. Je vois bien que ça ne lui fait pas trop plaisir mais il nous prend quand même en photo. Je remercie André.

- « E como é que te chamas ? » Me demande-il. (Et comment t'appelles-tu ?)

- « Estrela. »

- « É a primeira vez que conheço alguém com esse nome. » Dit-il en souriant. (C'est la première fois que je rencontre quelqu'un avec ce prénom)

Je lui souris et il me dit qu'il doit partir aux vestiaires pour se changer. Je le laisse partir et je regarde Antoine. Je lui prends des mains mon portable et je regarde les photos qu'il a prise.

- « Depuis que tout le monde sait qu'il intègre l'Atlético, toutes les filles bavent sur lui. » Dit-il.

- « Oh, le petit Grizou est jaloux. » Dis-je en le serrant contre moi et en souriant.

- « Je suis pas jaloux mais tu aurais pu baver sur lui ailleurs que devant moi. »

- « Je ne bavais pas devant lui. » Lui répondis-je.

- « Ne me prends pas pour un con ! » Me dit-il.

- « Et arrête d'être jaloux ! » Lui dis-je. « J'ai juste voulu prendre une photo avec lui pour rendre José jaloux. Je m'en fiche de ce gars. »

Il est beau, certes mais je n'ai d'yeux que pour mon Grizou chéri. Je décide de tout simplement l'embrasser pour lui prouver que je l'aime vraiment. André ne m'intéresse vraiment pas, je le trouve beau mais ça s'arrête là. J'ai quand même encore le droit de trouver quelqu'un beau.

- « Maintenant, tu devrais aller te laver parce que tu pue trop ! Et en plus, t'es tout mouillé à cause de la transpi. » Dis-je en m'éloignant un peu de lui.

Il s'approche de moi et me sert fort dans ses bras. Il se frotte bien à moi pour me passer sa puanteur et pour me mouiller.

- « Maintenant, tu es également mouillée à cause de la transpi et tu pue également. » Dit-il en souriant.

- « T'es vraiment dégueu ! »

J'arrive à m'éloigner un peu de lui et je souris.

- « Et je compte bien prendre ma revanche. » Lui dis-je.

J'ai quelques idées mais surtout une qui ne lui plaira vraiment pas.

- « Et que comptez-vous faire, mademoiselle Miguel ? » Dit-il en haussant un sourcil et en croisant ses bras.

Ses muscles ressortent lorsqu'il croise les bras et j'avoue que cette vue ne me déplaît pas trop.

- « Grève de sexe. » Lui répondis-je.

Il sourit.

- « Comme si tu allais tenir longtemps sans sexe. »

- « Ne me sous-estime pas Griezmann ! »

- « On parie alors ? » Me demande-il.

Il est d'humeur joueur maintenant et je vais bien sûr parier. Je sais que je peux tenir sans sexe, je ne suis pas comme les hommes qui pensent tout le temps qu'avec leur queue.

- « Bien évidemment ! » Lui dis-je.

- « Le premier qui craque doit faire tout ce que l'autre dit pendant une semaine. »

- « Pas de problème. » Dis-je en souriant.

Je compte bien gagner ce pari et ensuite, je ferais d'Antoine mon esclave pendant une semaine. Je vais le rendre fou et pas qu'un peu. Il me sourit et se dirige vers les vestiaires.

- « Ah, j'oubliais ! » Dit-il en se retournant. « Tous les coups sont permis ! » Dit-il en faisant un clin d'oeil.

Que le jeu commence !

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Voilà, voilà, j'espère que l'histoire vous plait toujours autant.
Je pense que je vous remercierai jamais assez de continuer à la lire 💞💞

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