24. « un petit cadeau pour José »

Paris, France
Estrela Miguel

Antoine m'a passé un de ses t-shirts ainsi qu'un short à lui. Je sais pas pourquoi, mes vêtements de la veille étaient en parfait états mais il voulait absolument que je porte ses vêtements et il sent super bon. Je pense que je vais garder ses vêtements pour pouvoir renifler son odeur de temps en temps. Il a également pris un sac, je sais pas pourquoi et il m'a raccompagné jusqu'à la maison avec sa belle Maserati.

- « Est-ce que ton frère est à la maison ? » Me demande-il lorsqu'il arrête la voiture devant chez moi.

- « En principe, sauf s'il a été rejoindre sa copine quelque part. » Lui dis-je.

Je pense qu'il est à la maison. Le samedi, en général, il ne sort que le soir et c'est pour aller chez Luisa, sa copine. Il y passe en général la soirée et revient le lendemain à la maison.

- « Pourquoi me pose-tu cette question ? »

- « J'aimerai lui donner quelque chose. »

- « Antoi... »

Il me coupe avant même que je puisse finir ma phrase.

- « Je sais que je ne suis pas obligé mais je veux lui donner quelque chose. Je ne le connais pas trop mais c'est ton frère et le meilleur ami de mon frère. Vous n'arrêtez pas de me dire qu'il trouve que je suis un excellent joueur et je voudrais lui donner un de mes maillots pour qu'il garde un très bon souvenir. »

Mon frère va devenir fou mais je sais que ça lui fera plaisir alors je ne vais rien dire. Autant profiter de mon amitié ambiguë avec Antoine, même si je n'aime pas trop faire ça. Je n'aime pas profiter de la richesse des gens, je préfère obtenir les choses par mérite propre.

- « D'accord. » Dis-je vaincue.

Nous sortons de la voiture et j'ouvre la porte d'entrée. Je laisse Antoine entrer et j'entre avant de fermer la porte. J'entends la télé et je décide d'aller dans le salon. Ma mère y est. Merde !

- « Querida ! » (Chérie) Dit-elle en me voyant entrer et en me souriant.

Antoine apparaît ensuite juste et le sourire de ma mère disparaît. Elle fronce les sourcils.

- « Mãe. » (Maman) Dis-je en m'adressant à ma mère. « Je te présente An... »

Elle ne me laisse pas terminer, se lève et s'approche d'Antoine.

- « Vous êtes un joueur de foot français, n'est-ce pas ? » Demande-t-elle à Antoine.

- « Oui, madame Miguel. Je m'appelle Antoine Griezmann. » Dit-il en lui souriant.

Ma mère lui sert la main par politesse.

- « Je me disais bien que j'avais déjà vu votre tête quelque part. » Dit-elle en lui souriant. « Vous êtes le joueur préféré de mon fils José. »

- « Je sais et c'est pour ça que je suis ici. » Dit-il.

Ma mère fronce les sourcils.

- « Je voudrais lui offrir quelque chose. » Explique-t-il.

- « C'est bien aimable de votre part, Antoine mais il ne faut pas nous faire des cadeaux. »

- « Je sais, votre fille ne cesse de me le dire mais je tiens vraiment à donner ceci à votre fils. »

- « J'ai déjà essayé maman mais il veut pas m'écouter. Il tient à offrir quelque chose à José et ça sert à rien de lui dire quoi que ce soit. »

Ma mère est pire que moi avec les cadeaux et tout ça mais qu'est-ce qu'on peut faire si Antoine veut offrir quelque chose à José ?

- « D'accord mais j'espère que vous n'avez pas dépensé une fortune. » Dit-elle.

- « A vrai dire, je n'ai pas payé ce cadeau. »

C'est tout à fait normal. Il ne paie pas les maillots qu'il porte lors des matchs.

- « D'accord. » Dit-elle en acquiesçant. « Il est dans sa chambre. »

Il sourit à ma mère et je lui prends sa main pour que je puisse le guider jusqu'à la chambre de mon frère. Je toque à la porte et quelques instants plus tard, mon frère ouvre à moitié habillé. Il reste complètement sous le choc quand il voit Antoine.

- « Je vais vous laisser. » Dis-je en m'éclipsant.

Je vais rejoindre ma mère qui est dans le salon et j'entends Antoine et mon frère discuter. Je m'installe sur le fauteuil avec ma mère.

- « D'où est-ce que tu connais ce garçon ? » Me demande-t-elle en portugais.

- « Il est le grand frère de Théo. » Répondis-je.

Ma mère connaît Théo, il est déjà venu plusieurs fois à la maison. Elle l'aimait bien mais il n'a jamais parlé du fait que son frère était un footballeur. Théo est plutôt discret à propos de la célébrité de son frère. Il parle beaucoup de lui et ça se voit qu'ils sont assez proches mais il ne dit jamais qu'il est footballeur. Je pense qu'il a peur que les gens deviennent amis avec lui dans le seul but de rencontrer Antoine.

- « Ils ne se ressemblent pas vraiment. » Dit ma mère.

Je me retourne pour voir si j'arrive à voir Antoine et mon frère. Du salon, on arrive à voir la porte de la chambre de mon frère et je les vois. Mon frère sourit en prenant le maillot qu'Anto lui donne et il lui serre la main. Je sais que mon frère va être très heureux et il va très probablement se vanter auprès de ses amis d'avoir un maillot de Griezmann.

- « C'est avec lui que tu es tout le temps ? » Me demande ma mère.

Je cesse de regarder Grizou et José et regarde ma mère.

- « Je ne suis pas tout le temps avec lui mais la majorité de temps, oui. »

- « Il m'a l'air d'être quelqu'un de bien mais fait attention. »

- « Je fais attention, ne t'inquiète pas. »

Je sais que ma mère s'inquiète à propos de ma douloureuse rupture d'avec Santiago mais je ne pense pas que Griezmann serait le genre de personne à faire ça. Je sais que je suis en train d'apprendre à le connaître mais je le vois mal tromper sa copine. Et je ne sais même pas si on sort ensemble. Nous n'avons pas encore discuté à propos de notre relation mais je l'apprécie énormément.

- « On est juste amis. » Dis-je à ma mère.

- « Oh querida, podes mentir a quem quiseres mas a mim, não ! Eu bem vi como vocês os dois olhavam um para o outro. » (Chérie, tu peux mentir à qui tu veux mais pas à moi ! J'ai bien vu la manière dont vous vous regardiez.) Dit-elle.

Je ne peux vraiment rien cacher à ma mère. Elle comprend vraiment tout.

- « On passe juste du bon temps ensemble, rien de plus. »

Je ne saurais réellement décrire ce qu'il se passe entre nous mais j'aime sa compagnie et je suis très attirée par lui.

- « Et tu portes ses vêtements ? » Demande-t-elle en me regardant de haut en bas.

- « Oui. »

- « Faz atenção, é tudo o que te peço. Eu não te quero ver a chorar outra vez. » (Tout ce que je te demande est de faire attention. Je ne veux pas te voir pleurer à nouveau.)

A ce moment-là, José et Antoine entrent dans le salon. José porte fièrement le maillot que vient de lui offrir Grizou et je souris. C'est un maillot de l'équipe française, je pense que mon frère aurait préféré que ce soit de l'équipe portugaise mais je ne connais pas personnellement de joueur portugais.

- « C'est vraiment gentil. » Dit ma mère en s'adressant à Antoine.

- « Il faut remercier plutôt Este d'être sa copine. »

Mon frère fait des déductions tout seul mais je ne vais rien dire et Antoine ne le corrige pas non plus, ce qui me réchauffe un peu le cœur.

- « Ce n'est pas moi qui ait décidé de t'offrir quoi que ce soit. » Dis-je.

- « Je sais mais si t'étais pas avec lui, il ne m'aurait pas offert ce magnifique maillot. »

Il a pas tort mais il aurait pu recevoir ce maillot au travers de son amitié avec Théo.

- « Je vais vous laisser en famille et je vais y aller. » Dit Antoine en nous regardant.

- « Vous pouvez rester. » Dit ma mère en lui souriant. « Vous êtes le bienvenu. »

- « Je vous en remercie mais je dois aller rejoindre mes parents qui m'attendent. »

- « Je vous comprends. » Dit ma mère. « Allez-y alors avant qu'ils ne s'énervent. »

Il acquiesce et il sert la main à mon frère qui est plus qu'heureux. Je raccompagne Antoine jusqu'à la porte. Il me sert contre lui et je lui souris.

- « Mes vêtements vont à merveille à ma copine. » Dit-il en insistant sur « ma copine ».

- « Donc, maintenant, je suis ta copine ? » Demandais-je en souriant.

- « Seulement si tu le veux. »

- « J'aimerai vraiment mais j'ai l'impression que tout va trop vite. » Avouais-je.

Il faut encore que je lui dise que je vais faire un Erasmus à Madrid et j'espère le lui dire le plus rapidement possible parce que sinon, on va se quitter de façon assez bizarre et puis, il me verra débarquer à Madrid.

- « Je te laisse le temps de réfléchir, étoile. »

Il m'embrasse rapidement pour qu'il m'empêche de le frapper mais je le fais quand même quand nous mettons fin à notre petit baiser.

- « Et t'es grave sexy avec mes vêtements. » Me murmure-t-il à l'oreille.

- « Merci beaucoup. » Dis-je en souriant.

Il m'embrasse une dernière fois et s'en va. Je le regarde monter dans sa voiture et la regarde s'éloigner. J'aime beaucoup sa présence et quand il me laisse seule, un énorme vide s'installe en moi. Je ne sais vraiment pas comment je vais faire quand il va partir.

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Voilà voilà, j'espère que vous avez aimé ce chapitre.
Je passe en coup de vent pour vous poster ce chapitre, il est identique à celui de la première version, j'ai juste modifié deux ou trois phrases pour l'adapter à cette version.
Bisous 😘

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