13. « est-ce que je peux ? »

Le jour suivant
Paris, France
Estrela Miguel


Je suis seule à la maison. J'ai travaillé la matinée et mes parents sont toujours en train de travailler et José, je ne sais pas où il est mais c'est probable qu'il soit avec sa copine, Luisa. Ça va bientôt faire un an qu'ils sont ensemble et je suis plutôt contente que mon frère ait trouvé quelqu'un qu'il aime et qui l'aime en retour. Ils sont plutôt mignons ensemble et j'aime bien Luisa.


Quelqu'un sonne à la porte et je pars l'ouvrir. Je regarde d'abord par le judas qui c'est et mon cœur se met à battre la chamade lorsque je vois le visage d'Antoine. Comment a-t-il découvert que j'habite ici ? C'est sûrement Théo qui le lui a dit.


Je ne sais pas si je lui ouvre la porte. Je l'ai évité pendant quatre jours à cause de ce qu'il s'est passé la dernière fois, je me suis sentie très mal. Je regrette vraiment d'avoir trop bu, j'ai fait et dit des choses que je n'aurais pas dû lui dire et en plus, après ce que m'a dit Bella, je me suis dit que le mieux était de m'éloigner de lui.


Mais je décide d'ouvrir la porte parce qu'il a fait le déplacement jusqu'ici et ce serait vraiment méchant de ma part de ne pas ouvrir la porte.


- « Salut. » Dit-il lorsque la porte est complètement ouverte.


Il sourit rapidement et je le trouve toujours aussi beau.


- « Est-ce que je peux entrer ? »

- « Euh... oui. » Dis-je en souriant à la fin.


Il entre et je ferme la porte derrière. Je lui indique ensuite de me suivre parce que je ne sais pas quand mon frère rentre et je n'ai pas vraiment envie qu'il voit Antoine ici. Je ne sais pas comment il va réagir. Il toujours un peu trop protecteur et il n'aime pas trop me voir avec des gars mais nous parlons d'Antoine Griezmann, un de ses joueurs de foot préféré.


- « Tu m'as évité ces derniers jours ? » Me demande-il une fois que nous sommes dans ma chambre.

- « Non. »


Je ne vais quand même pas lui dire que j'ai, à chaque fois, trouvé une excuse pour ne pas devoir le voir. Bella n'a pas arrêté de me casser la tête en me disant que je ne pourrais pas l'éviter éternellement mais je voulais simplement m'éloigner de lui.


- « Ce n'est pas ce que m'a dit Bella. »

- « Et qu'est-ce qu'elle t'a dit ? » Demandé-je.


Je suis vraiment curieuse de savoir ce qu'elle a dit.


- « Hier soir, elle m'a dit que tu m'évitais parce que tu te sentais terriblement mal après ce qu'il s'est passé quand tu étais un peu ivre. »


J'espère qu'elle n'a pas donné trop de détails.


- « Je te l'ai déjà dit des millions de fois mais tu ne dois pas te sentir mal avec moi. Je suis ton ami et je peux te dire que j'ai apprécié que tu te sois un peu libérée. » Dit-il en s'approchant de moi.

- « Depuis quand est-ce qu'on complimente les joues de quelqu'un ? » Lui demandé-je. « J'ai dit beaucoup de choses débiles ce soir-là et je n'arrive pas à oublier. »

- « C'était la première fois que quelqu'un me dit que j'ai de belles joues et j'ai apprécié ce compliment. » Dit-il en souriant. « Tu ne dois pas en faire tout un drame. »


Je me suis également éloignée de lui parce que Bella m'a dit qu'il semblait m'apprécier et je ne veux pas me rapprocher encore plus de lui. Je sais déjà comment ça va se terminer et ce ne sera pas bon pour moi.


Je finirais par être blessée encore une fois parce que je connais très bien la réputation des footballeurs. Ils ne pensent qu'à coucher avec des femmes et ce sont, en général, des femmes qui sont extrêmement belles.


- « J'en fais un drame si je le veux. » Répondis-je.


Il sourit et il continue à s'approcher de moi lentement. Je recule en arrière mais je finis par me cogner contre un mur. Génial ! Maintenant, je ne peux pas m'en fuir et je ne peux plus mettre une certaine distance de sécurité entre nous deux. Je déteste quand il est trop près de moi parce que je ne contrôle plus mon corps et il me fait réagir de manière complètement stupide.


- « Tu en fais un drame parce que ce soir-là, tu t'es rincée l'œil en me regardant me déshabiller. » Dit-il de manière assez sensuelle.

- « Je...Euh... »


Je ne sais plus quoi dire. Il est trop près mais il continue de s'approcher encore plus. Son torse se colle contre ma poitrine, ma respiration devient complètement irrégulière et j'ai l'impression que mon cœur va sortir de ma poitrine tellement il bat fort.


- « Je ne t'en veux pas de m'admirer. » Me murmure-t-il au creux de l'oreille.


Son souffle chaud s'écrase sur ma peau et me procure une sensation de bien-être mais en même temps, cela me procure des millions de frissons qui n'ont pas dû passer inaperçu aux yeux de beau brun qui se tient devant moi.


- « Mais je ne suis pas comme ça. » Murmuré-je.


Il me regarde et verrouille son regard bleu océan dans le mien.


- « Tout le monde change. »


En état normal, je ne l'aurais peut-être pas fait, même si le lendemain, c'est ce que j'ai fait.


- « Tu n'as rien fait de mal, Estrela. »


Son regard dérive sur mes lèvres et il me regarde ensuite à nouveau dans les yeux. Je ne le lâche pas du regard.


- « Est-ce que je peux ? »


J'acquiesce simplement sans vraiment savoir pourquoi il me pose cette question et il dépose délicatement ses lèvres sur les miennes. Au début, je ne réponds pas parce que je ne m'y attendais pas et parce que je suis surprise qu'il m'ait demandé l'autorisation pour m'embrasser. Mais je finis par répondre à son doux baiser et je lui donne accès à ma bouche. Mes mains se posent sur sa nuque et je le pousse légèrement pour qu'il soit plus près de moi et pour approfondir ce baiser.


Il n'y a rien à dire, à part qu'il embrasse comme un dieu. Il embrasse divinement bien et je pense que je ne regretterai jamais de l'avoir laissé m'embrasser. J'ai un peu l'impression d'être Bella en ce moment. Je connais Antoine depuis seulement une semaine et je suis déjà en train de l'embrasser mais pourtant, je suis en train d'adorer ce moment.


Nous séparons nos bouches parce que nous sommes à bout de souffle et il colle son front contre le mien. Mes yeux sont fermés, j'ai sûrement dû les fermer pendant que nous nous embrassions et je reprends mon souffle. Mon cœur bat beaucoup trop fort et j'ai l'impression qu'il va exploser à un moment ou un autre. J'ouvre les yeux et je le vois me regarder avec un énorme sourire. Je souris à mon tour mais je ne me sens pas gênée ni rien du tout.


Je dépose ma tête sur son épaule et je souris comme une pauvre imbécile. Il entoure ma taille avec ses bras et il me tient fermement contre lui.


- « Sache que je voulais le faire depuis bien longtemps. » Me murmure-t-il avec sa belle voix.

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voilà voilà, n'hésitez pas à dire ce que vous avez pensé de ce chapitre

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