Léa était désespérée. Son frère lui était encore retiré.
On ne la laisserait donc jamais tranquille? Ses parents les avaient habitués à une vie facile, et rien n'était jamais venu la perturber. Cela faisait un mois qu'ils étaient dans cette maison et leur vie idyllique avait continué, à la maison comme avec les voisins! Alors que s'étaient-il passé? Pourquoi s'en prenait-on à eux?

Soudain, la jeune fille eut une illumination en tentant de répondre à ses questions. Et s'il s'était vraiment passé quelque chose? Et si la personne s'en prenait à eux avec une bonne raison? L'interrompant en plein milieu de ses réflexions, la personne revint. Paniquée en pensant à ce que Pablo avait subi, la jeune fille simula l'inconscience. Le ravisseur la retourna lentement.
Léa n'osait pas ouvrir les yeux, de peur d'être démasquée. Soudain, le kidnappeur parla. Malheureusement pour Léa, la voix était nasillarde, comme modifiée. Elle lança:

"Ne fais pas semblant, je sais très bien que tu es réveillée, je t'ai vue tout à l'heure!"

Voyant que Léa n'obéissait pas, elle menaça d'une voix doucereuse:

"Si tu n'obéis pas tout de suite, je ne donne pas cher de ton frère! "

Toujours aussi paniquée, la jeune fille ouvrit des yeux remplis de terreur qui attendrirent légèrement la personne qui reprit avec une voix plus calme:

"Je suis désolée de t'infliger ça, ma petite Léa, mais c'est la seule façon..." dit-elle sans finir sa phrase.

Avant de répliquer, Léa nota dans un coin de sa tête que le kidnappeur connaissait son prénom. C'était bien quelqu'un proche d'elle. Elle questionna donc, vivement intéressée:

"La seule façon de quoi?

-La seule façon de récupérer ce que toi et ta famille m'avait pris...

-Mais qu'est ce que nous vous avons pris? Nous n'avons rien fait! s'insurgea la jeune fille, malgré son mal de tête de plus en plus intense.

-Tu ne le sais sûrement pas, mais en achetant cette maison, ton père et ta mère sont devenus mes ennemis. Je ne vais pas te dire pourquoi, tu es tellement jeune et innocente... expliqua le ravisseur.

-Si je suis si innocente que ça, pourquoi suis-je là en ce moment même?"
Un sourire cruel passa à ce moment à travers la cagoule de la personne qui annonça:

"Car vous êtes mes otages..."