Chapitre 14 ~ Back to home

                                       CHAPITRE XIV

— Papa ?

— Oui, Clara ?

Alors que nous étions en train de nous afférer à préparer le diner de noël, je décidais de lui poser, la question qui me brulait les lèvres :

— Maman, elle ne te manque pas ?

— Oh que si ! Chaque jour qui passe, je ressens son absence dans ton mon être. Evidemment qu’elle me manque !  Rétorquait-il, sous un léger ton amertume.

— Pourquoi alors, tiens-tu tant à préparer le diner de noël ? Cela ne fait que seulement quelques semaines qu’elle est morte, et je ne comprends pas ton entêtement à célébrer noël à ce point. Quand Josh est mort j’étais inconsolable, et la dernière chose que j’aurais pu faire était de préparer le diner de noël.

A la simple évocation de la mort de Josh, les larmes coulaient sur mes joues. Je sentis immédiatement, une sueur froide s’emparer de tout mon corps. Mais je ne me laissai pas abattre, dirigeant mon regard vers mon père, qui tentais de couper les légumes, cependant il tremblait terriblement. Je lui lançais un regard compatissent, lui pris le couteau de sa main, et lui dit :

— Je m’en occupe.

A ce même moment, il s’accoudait sur la table en bois de la cuisine, me fixant il commençait à me raconter :

— Ta mère a toujours été quelqu’un d’exceptionnel elle adorait des centaines de choses, mais ce qu’elle préférait le plus au monde était …

Je terminais machinalement sa phrase, je connaissais mieux que personne la réponse :

— De se réunir autour d’un repas de famille.

Mon père me sourit à l’entende de cette réponse plus me rectifiais :

—  Mais pas seulement un repas de famille, mais le repas de noël. Elle adorait toute la magie qui était liées à cette fête, là où tout le monde aide tout le monde, et ou même les plus démunis pouvait avoir un cadeau sous leur sapin. Chaque année, elle remerciait le monde entier de pouvoir lui permettre de vivre une nouvelle fois cette fête. Elle aimait cette tradition, et pour moi préparer ce repas, est je pense le meilleur moyen de la faire vivre près de nous encore un peu. Donc ce soir, on va s’assoir à cette table, et être heureux de la chance que l’on ait de pouvoir y être.  Ensemble.

La sérénité de mon père m’épatait. Il était là à affronter la vie sans ma mère du mieux qu’il le pouvait et je l’admirais pour ça. Mais je savais très bien qu’on fond de lui il avait envie de pleurer toutes les larmes de son corps. J’avais mis des mois à me remettre de la mort de Josh. Lui c’était sa femme qu’il venait de perdre, il était certainement plus dépiter que jamais.

C’est pour cela, que je m’approchais de lui et que je le serrais dans mes bras. Je finis par rompre le contact, et lui dire :

— Et si on finissait de préparer ce diner en hommage à maman ?

— Excellente idée.

Une fois le diner préparer, nous nous installions comme il l’avait dit autour de la table. Papa avait raison, nous devrions tous remercier le monde entier de pouvoir être là. Après toute les épreuves que j’avais traversé j’étais encore là, voilà ce que j’allais célébrer ce soir : j’étais vivante.

Le diner se passait relativement plutôt bien, nous étions une dizaine réunis devant cette table, à discuter des premiers sujets de conversation qui nous passaient en tête. Mais chacun éviter soigneusement celui de ma mère. Probablement un peu trop frais pour être évoquer. Je repensais alors, à mon discours sur la mort de Josh. Je me souvenais très clairement avoir dit que maintenant il y avait une nouvelle étoile dans le ciel qui nous guidait, chaque jour. Et j’étais persuadé, que maintenant ma mère représentait une étoile parmi  ses milliards.

Une fois que le diner fut terminé, il était près de trois heures du matin. Nous quittâmes donc la maison de mon enfance et nous dirigions en direction de mon appartement. Une fois arriver là-bas, Léo se rapprochait  de moi, mis ses bras autour de mon coup, et commençais à déclarer :

— Lève les yeux.

Je m’executais et à la vue de ce qui était accrocher au-dessus de la porte je ricanais :  

— Du gui ! Plus clicher tu meurs !  

Il me sourit tendrement et proposait, tout en s’approchant de moi :

— Et si on honorait la tradition ?

Je n’eus même pas le temps de répondre, qu’il s’approchait de mes lèvres pour m’embrasser passionnément. Une sensation de bonheur m’envahit à cet instant, j’étais heureuse, heureuse d’être avec lui. Il ajoutait alors  :

— J’ai vraiment besoin de te l’entendre dire, Clara, tu sais que je t’aime, mais tu ne m’as jamais donné de réponse.

Je restais stoïque quelques secondes, un peu surprise par la rapidité de sa question. La bouche grande ouverte je ne savais plus quoi lui répondre. Il me prenait de cour, et je n’aimais pas ça. Pourtant au fond de moi je savais que je l’aimais terriblement, à en mourir mais je n’arrivais pas à dire ses mots, probablement car du certaines manière en disant cela, j’avais l’impression de trahir Josh.

Après quelques secondes d’attente de ma réponse, il finit par se mettre à hurler :

— Je ne pourrais donc jamais, t’avoir juste pour moi. C’était sa le prix à payer pour être avec toi ? Vivre dans l’ombre de Josh toute ma vie ? Je ne pourrais pas tenir encore comme ça longtemps, non je ne pourrais plus.

— Léo … Implorais-je désespérer, les larmes aux yeux.

Il continuait son chemin, sans prendre le soin de me répondre. Je l’aperçu saisir brutalement son manteau d’hiver, ainsi que les clefs de sa voiture poser dans le hall d’entrer. Il se précipita furieusement vers la porte, je le sentais s’éloigner de moi. J’avais cette horrible impression que s’il franchissait cette porte je le perdrais à tout jamais. Pourtant je lui posais la plus idiote des questions que j’aurais pu dire :

— Ou vas-tu ?

Il se  retournait en ma direction, une lueur de regret se lisait dans ses yeux. Il paraissait désespérer et furieux à la fois. J’avais horreur de le voir dans cet état. Il soufflait bruyamment puis ripostait :

— Loin de toi, j’ai besoin de respirer.

— S’il te plaît ! Reste. Criais-je attrister.

— Pas se soir. Je ne peux pas … Conclut-il.  Tout en claquant la porte derrière son passage.

Je m’effondrais contre le mur du salon. Mon dos glissait contre celui-ci. Les larmes ne cessaient de couler sur mes joues, je venais de m’engueuler avec l’homme que j’aimais pour trois stupides mots que je n’arrivais pas à dire. Le pire dans tout ça, c’est que j’étais parfaitement consciente que je l’aimais, et que je l’avais toujours aimé d’ailleurs mais dire ses mots à haute voix était au-dessus de mes forces, du moins pour le moment. Nous étions à quelques heure du matin de noël et je n'avais pas pu dire à l'homme de ma vie que je l'aimais. Pathétique. 

Après quelques minutes à me lamenter, je décidais de me reprendre, je voulais arrêter de me  plaindre sur mon sort à chaque fois que j’en avais l’occasion. J’en avais marre d’être cette fille qui s’en prend à tout autour d’elle. Je voulais être forte, pour lui, pour nous. 

Je séchais furtivement mes larmes sur mes joues et me dirigeait vers mon ordinateur, ignorant au passage ma peau sous mes yeux qui était recouverte de mascara qui venait couler. Je pris une profonde respiration et commençais à écrire tout ce qui me venait à l’esprit comme je l’avais toujours fait :

« J’ai décidé d’être forte, et de t’écrire ses choses que je redoute tant de te dire. Je n’ai aucune idée de la manière par laquelle tu découvriras ses mots probablement, que ce jour-là j’aurais enfin trouver le courage de te le dire mais pour le moment je vais me contenter de te l’écrire tant que je le peut … » 

Bạn đang đọc truyện trên: AzTruyen.Top

Tags: