Chapitre 3


Je traverse la rue et passe devant la maison de mon « voisin », ou plutôt ce qu'il en reste. Je soupire à ce souvenir troublant. C'est quand-même dommage qu'on l'ai laissé dans cet état.

En arrivant devant la porte, la première chose à faire est d'arracher les celées de la police.

En entrant dans la maison, je me laisse tomber par terre. Tout le sang est encore sur le sol, rien n'a bougé depuis le jour du décès de maman. La seule différence, c'est que maman ne'st plus là aujourd'hui.

Je me laisse tomber sur le sol, m'appuyant contre le sofa et me mets à pleurer, évacuant toute la pression qui me pèse depuis 3 jours. Et puis, je pense à elle. Notre complicité, nos fous rires, nos après-midi shopping, tout. En y réfléchissant, je me rends compte que c'est avec moi qu'elle était la plus proche. Voilà pourquoi il leur semble si évident qu'elle nous ait quittés de son plein gré. Mais pour moi, c'est impossible de concevoir une chose pareille. Elle a été la victime pas la criminelle dans cette histoire. Et je compte bien trouver le moyen de le prouver.

Mais je ne sais pas par où commencer.

Et c'est à ce moment là qu'une idée me vient. Son téléphone. Personne n'avait pensé à chercher son téléphone.

Je balance tout ce qui se trouve sur mon passage : les fauteuils, la table basse, les coussins, ... On se croirait en plein milieux d'une guerre mondiale ! je cherche dans toutes les pièces, son bureau, la salle de cinéma, la salle de repos, les chambres,

Une heure plus tard, je trouve l'objet tant désiré. Il semble avoir trainé là depuis des siècles ! la batterie est à sec. Mais je me sens légèrement euphorique. j'ai l'impression d'être un agent spécial à la recherche de preuves tangibles pour soutenir ses propos : j'ai récupéré un premier indice. Et je ne compte pas m'arrêter là.

***

Je me réveille de bonne heure, espérant avoir les réponses que j'attends.

Je bondis sur le téléphone, l'allume, entre le code pin. Puis je me stoppe. Je ne veux pas briser la vie privée de ma mère.

Je n'ai pas le temps de réfléchir plus longtemps, le clignotement du gsm minterrompt. C'est alors que je vois un message non lu. Ce n'est pas une personne inscrite dans le Gsm de maman, d'ailleurs il ny a pas de numéro non plus. Je ne savais pas que c'était possible. Bon passons. Le message me trouble légèrement. « N'oublie pas 18h ce soir. Sois à l'heure. ». rien de plus, même pas de signature, rien, aucun indice sur la personne qui aurait pu envoyer ce message.

Je relis le message une centaine de fois, n'y croyant pas trop jusqu'à ce que je remarque la date. NON. Le 23 août. Le jour de son décès. Ça ne peut pas être une coïncidence ! Et le pire, c'est qu'elle ne l'avait même pas vu ! Mais qu'est-ce que ça signifie ? Je n'y comprends rien, maman n'avait aucun ennemi, ça n'a vraiment pas de sens.

Mes pensées sont brisées par la sonnette.

Sacha se tient devant l'entrée.

-Salut ma puce. Comment tu vas ?

Je ne lui réponds pas, à la place, je me blottis dans ses bras réconfortant. À croire qu'il tombe toujours au bon moment. Sacha est mon meilleur ami depuis la maternelle, on a tout vécu ensemble et il a toujours été là pour moi. Il est pakistanais du côté de sa mère et n'a jamais connu son père. Ça ma toujours impressionné qu'il soit aussi équilibré malgré l'absence d'une figure paternelle.

-Entre, c'est tout ce que je suis capable de lui répondre.

Il passe devant moi et entreprend d'entrer quand...

-Waouw, il s'est passé quoi ici ? Mais c'est pire que nos batailles de coussins !

Haaa oui, javais complètement oublié ce détail ...je l'invite à s'assoir et commence à lui expliquer ma théorie ainsi que tout ce qui s'est passé ces derniers jours. Il m'écoute attentivement, intervenant çà et là afin de ponctuer mon récit. Une fois terminé, le brun me regarde avec un air indescriptible. De la peur ? De la pitié ? De l'incompréhension ? Impossible de déchiffrer son regard.

-Tu penses que c'est vrai ?

Il déglutit.

-Quoi ? je demande sans comprendre.

-Ben ce rêve, les informations de ton père, que tu sois une double-sang !

Je n'en reviens pas. Je lui dis que tout le monde pense que ma mère s'est donné la mort et lui tout ce qu'il retient, c'est la folie de mon père  dans un de mes rêves?! Au moins, il me prouve qui'l a écouté tout ce que je lui ai dit, c'est déjà ça.

-Pourquoi voudrais-tu que je crois à ces histoires stupides ??

-Ben honnêtement, ça m'a l'air plutôt bien construit comme discours.

Sérieusement ! Je ne réponds rien. Ils sont tous devenus fous ? Je le regarde dans les yeux essayant de trouver une once d'ironie, mais rien. Il semble tout à fait sérieux. Je vais me réveiller, c'est pas possible, c'est un cauchemar là.

Il attend une réponse de ma part et, voyant bien que je n'ajouterais rien, il reprend.

-Écoute, tu ne trouves pas ça bizarre toi que dès qu'une personne te veut du mal ou t'en fait, elle disparait mystérieusement ou bien elle est renvoyée sans explication logique ? tu ne peux pas nier ça..

-J'ai de la chance !

Il mobserve d'un air dramatique, visiblement désespéré par ma réaction enfantine.

-Vraiment ? De la chance ? Il souffle puis reprend. A ce niveau-ci, la chance j'y crois plus Maguy !

Je ne réponds rien. A vrai dire, je ne sais pas quoi répliquer. C'est vrai que vu comme ça, ça peut paraitre réel ? Je ne sais plus quoi penser.

Je m'excuse auprès de lui et je rejoins ma chambre, la tête remplie de nouvelles questions. J'entre dans mon antre et m'installe sur mon lit à baldaquin. Ma chambre est la plus spacieuse de la maison. J'avais insisté pour avoir cette chambre soi-disant parce que « j'aurai besoin de beaucoup de place pour toutes mes affaires ». Je ris à l'image de ce souvenir. Puis, une larme coule le long de ma joue lorsque que je me souviens de nos premières vacances. C'était en août et nous avions entreprit un voyage de 12h en voitures avec une chaleur insupportable. Sur le moment, on en pouvait plus, les vacances commençaient mal mais avec le temps on en garde un bon souvenir. En même temps, il y a de quoi ! Nos voyages étaient toujours épiques, et on se faisait remarquer partout où on allait avec nos caractères à tous bien trempés. Et puis, le reste du séjour s'est très bien passé. je m'endors sur ce souvenir de vie heureuse.

Je me réveille en sursaut. Encore un cauchemar ! Toujours le même. Je quitte mon lit un poil déboussolée et me lève.

Je descends les escaliers et tombe sur un Sacha en pleine inspection. Il fouille le gsm de ma mère.

-Tu fais quoi là ? je demande sèchement.

-Je t'aide à trouver des réponses.

Il n'a même pas sursauté. Ma-t-il entendue descendre ? Peu importe, il veut m'aider alors, autant en profiter, non ? il me dit quil n'a rien trouvé de suspect pour le moment. Mais je ne désespère pas, si c'était facile, la police aurait trouvé non ?

Je soupire. Pourquoi est-ce si compliqué ?
















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