15. Solaire

Les rayons du soleil s'acharnaient sur nos visages, et notre silence semblait alourdir l'atmosphère.
- On devrait y aller.
Il leva les yeux vers moi, surpris par la voix, puis hocha la tête. Nous nous levâmes péniblement, remettant nos sacs sur nos dos.
- On devrait trouver un point culminant. On trouvera plus facilement une parodie rocheuse vers la forêt.

Les marches de l'immeuble étaient incroyablement nombreuses, tantôt manquantes, tantôt brisées, notre habilité était à rude épreuve. La dernière gravit, nous mena face aux paliers de plusieurs portes de bureaux non verrouillées.
Taehyung avait le regard rivé sur le paysage désastreux, sa silhouette se détachant d'une ancienne baie vitrée.
- J'ai trouvé dans l'autre pièce, une paroie rocheuse collée à la forêt.
Je tourna le dos, et avança, ses pas suivant les miens. Face à l'étendue je pointa le fameux lieux.
- Tu vois ?
- Pas mal. On devrait aller jeter un coup d'œil avant la nuit.
Nous restons un instant à contempler le cadre, côte à côte. Je sortis ma gourde de mon sac, et en bois plusieurs gorgées. La chaleur étant presque étouffante, je m'en versa un petit peu sur le haut du crâne, puis en proposa à Taehyung.
- Merci, dit-il en sirotant l'élixir.
Parmis les décombres, une forme sombre se déplace, minuscule. Elle frôlait les murs, son fusils contre son buste, aux aguets. J'agrippa mon binôme et le plaque au sol. Ses yeux emplis d'incompréhension, je lui fis signe de se taire, ayant peur de faire résonner chaque petit bruit dans toute la ville. Je lui montra l'individu du doigt.
Il semblait être seul, à la recherche de quelque chose, ou fuyant quelqu'un. Fascinant, j'étais subjugué. Un bruit métallique vient attirer mon attention. Je me tourna vers Taehyung. Son arme visant l'individu et son œil dans le viseur, il s'apprêtait à tirer.
Je me rua sur lui, tentant de lui arracher l'arme des mains.
- Imbécile, il est à ma merci !
Nous roulions l'un sur l'autre, voulant chacun l'arme. Son corps au dessus du mien m'empêchait d'opposer une forte résistance.
- Lâche cette arme, laisse le.
Profitant que son corps bascule, je donna l'impulsion, et me retrouva sur lui. Il ne bougeait plus, me fixait avec une expression inconnue.
- Ça suffit. Partons.
Dans un geste vif, son bras glissa le long de son corps, venant coller quelque chose de pointu sur mon côté.
- Aller laisse moi. Je crois que tu ne te rends pas bien compte de ce que ça représente. Soit on le tue maintenant, soit on encourt le risque que ce soit lui qui vienne nous descendre quand on dormira.
La pointe de son couteau se voulait ferme mais été timide, hésitante. Sa voix qu'il contrôlait tant bien que mal, persistait en un murmure. Alors dans un élan d'adrénaline, je roula sur le côté opposé à la lame, emportant l'arme à feu avec moi, et me releva en vitesse, pointant son buste du canon.
Sa main lâcha le poignard, et s'aplatit au sol.
- Maintenant ça suffit. Lève toi. On part.
Il se releva tout d'abord sur ses genoux, me suppliant du regard.
Il zieuta une dernière fois sur la frêle silhouette de la rue.
Puis il se saisit de son sac et emprunta la cage d'escalier.

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