L'amour des loups

           Caché au cœur de Lupus, un immense village se dressait parmi les arbres. Des petites huttes étaient perchées dans les branches les plus solides. Au premier coup d'œil, elles ressemblaient à de charmant nid d'oiseau, mais elles abritaient tout le confort nécessaire à leurs propriétaires. Jake et Horïn regardaient les habitations avec des étoiles plein les yeux. Chacune des maisons arboricoles était reliée à sa voisine par une passerelle faite de planches de bois et de cordes. Les deux amis, plantés au milieu de tout ça, étaient parfois salués par un loup-garou qui passait là alors qu'ils étaient obnubilés par les infrastructures. Chaque région de Mhyr était différente à travers leur culture ou encore leur lieu et mode de vie. Les vampires, bien que maîtres du savoir de Mhyr, étaient un peuple festif qui ne cessaient jamais de plaisanter. Les loups-garous étaient un peuple plus traditionnel et libertin. Ils ne connaissaient pas la gène ni même la honte. Sans porte à leur maison, ils n'avaient pas de secret les uns pour les autres. Immobiles au milieu de cet endroit plein de vie, entouré d'habitacles différents, Jake et Horïn dissimulaient difficilement les rougeurs qui prenaient lentement place sur leur visage respectif. Le sexe n'était pas un sujet tabou parmi les loups-garous et sa pratique était même encouragé alors il n'était pas rare et même courant d'entendre certains gémissements et râles de plaisir se dégager des maisons perchées là-haut. Horïn avait hoqueté de surprise en voyant deux mâles s'accoupler sur ce qui s'apparentait le plus à un balcon, à la vue de tous. Les spectres étaient un peuple plus réservé et solitaire, alors assister aux ébats sexuels d'inconnus, remplissait Horïn d'embarras. Quant à Jake, il était aussi embarrassé que son partenaire, cependant, assister à cela l'impressionnait. Personne n'était préoccupé par ce qu'il se passait ni même outrée de voir deux hommes se culbuter devant tous. Aucun mhyrien n'était dérangé par l'accouplement de deux personnes du même genre, cependant, natif de Sperat, le sujet du sexe n'était pas quelque chose que l'on pouvait parler à n'importe quelle heure de la journée alors Jake avait l'impression de découvrir un nouveau monde.
           Jake jeta un regard à Horïn qui rougissait plus que de raison. L'être lunaire se rendit compte qu'il avait ce genre de désirs pour son ami, qu'il voulait le combler et le faire sien par la chair. Jake se pencha timidement vers Horïn et déposa un baiser sur sa joue. Cet acte innocent fit sursauter le spectre qui jeta un regard incrédule à Jake.
– Qu-qu'est-ce qui t'a pris ?, bafouilla-t-il, gêné par ce baiser et par les bruits charnels autour d'eux.
– Je ne sais pas… répondit Jake, blessé par la réaction de Horïn.
Celui-ci, en voyant la mine déboussolée de son protégé, saisit son visage pour rencontrer son regard. Il s'approcha légèrement de Jake et puis dans une infime douceur, il déposa sa bouche contre la commissure de ses lèvres. L'enfant de la Lune prit à son tour le visage de son ami entre ses mains, plongeant son regard dans ses yeux bleus. Très vite, les bruits environnants et la présence des loups-garous disparurent aussitôt. Jake s'approcha davantage de Horïn jusqu'à coller leur torse et rapprocher leur visage. Une seule pensée guidait ses gestes, un seul désir monopolisait son esprit, il voulait l'embrasser. À Vanyr, il avait pris peur et s'était résigné au dernier moment, mais là, Jake en mourrait d'envie. Le souffle chaud de Horïn contre ses lèvres, Jake se pencha un peu plus tout en fermant progressivement les yeux, avec pour seul objectif, la bouche de son ami. Cependant, une main se glissa entre leurs lèvres et à la surprise de deux amis, ce n'était pas celle de Horïn cette fois-ci. Bien au contraire, le spectre était prêt à accueillir ce premier baiser mais la main d'une louve qui venait de se placer à leur côté, les avait séparés. 
– Je suis désolée de vous interrompre mais… balbutia-t-elle effrayée par le regard de Jake. Vous ne devriez pas rester trop longtemps sur la terre ferme… Les loups-garous ne sont pas les prédateurs de Lupus alors vous devriez monter et vous trouver une hutte pour être plus tranquille pour vous accoupler…
Sans donner de réponse à la métamorphe terrorisée par l'expression de colère de l'enfant de la Lune, ce dernier attrapa la main de son ami et le traîna jusqu'à l'échelle la plus proche. Jake en avait assez d'avoir toutes ces personnes sur le dos simplement car il était né spécial. Et ces derniers temps, sa vie devenait un véritable enfer entre la cérémonie qui s'approchait à grands pas et ses sentiments pour Horïn. À chaque fois qu'il faisait un pas vers le spectre pour se rapprocher de lui et avoir un contact intime, quelqu'un les interrompait toujours. À Vanyr, lorsqu'il avait essayé d'embrasser Horïn entre deux étagères de la tour ombreuse, il avait été repoussé par son ami car un vampire arrivait pour lui parler. Jake en avait plus qu'assez.
           Arrivé en haut d'une passerelle, zieuté par quelques loups-garous qui l'avaient reconnu, Jake était seulement préoccupé par l'homme derrière lui qui venait tout juste de finir son ascension de l'arbre. Il n'attendit pas plus longtemps pour lui saisir à nouveau la main et le traîner derrière lui à la recherche d'une hutte vide. Même si ce n'était pas pour l'embrasser ou faire l'amour à Horïn, Jake désirait juste trouver un endroit où il pourrait être tranquille avec lui. Cependant, il ne se doutait pas de l'existence des pensées mélancoliques de son ami. Horïn se contentait de le suivre en silence, préoccupé par l'empressement de son protégé et ce que cela pouvait dire pour l'évolution de leur relation. Il était inquiet d'être les chaînes qui retiendraient Jake à Sperat. Conscient que la ville fantôme n'était pas un lieu pour lui, Horïn ne voulait pas le voir rester simplement car il s'y trouvait. Ce qu'il souhaitait pour son ami, c'était qu'il soit libre de vivre où il veut sans qu'il n'ait à subir des décennies de malheur juste pour être avec lui. Néanmoins, si Jake montrait tant d'ardeurs à tenter de l'embrasser alors cela voulait dire que ce que craignait le plus Horin, risquait d'arriver. Suspendu au milieu d'un pont de singe branlant et battu par le vent qui s'était levé accompagné d'une pluie torrentielle, Horïn s'arrêta de marcher, forçant Jake et son empressement à faire de même.
– Jake, je vais partir maintenant…!, s'écria-t-il pour se faire entendre malgré le vent. Je rentre à Sperat.
– Quoi ? Mais… pourquoi ? C'est parce que je… s'enquit-il inquiet, tout en se rapprochant de lui pour mieux le voir et l'entendre.
– Je… Je n'ai plus envie de rester avec toi, voilà, bafouilla-t-il, peu confiant. Je-je me sens mal à l'aise et tu me colles tout le temps ! Je ne veux plus te voir !, asséna-t-il pour être certain que Jake le laissera.
La pression qu'il ressentait sur sa main disparut après ses paroles blessantes. Évidemment qu'il ne pensait pas un seul de ses mots. Il adorait avoir Jake à ses côtés, le voir égayer sa journée car il amenait toujours son énergie avec lui, bien que ça l'oblige souvent à devoir le calmer. Horïn aimait le voir aussi collant car cela voulait dire qu'il n'en avait pas encore assez de lui et ses sautes d'humeur. Et par-dessus tout, il chérissait ces moments où il le touchait car sentir ses grandes mains glisser sur son corps l'enivrait.
           Sans réponse ni protestation de la part de Jake, Horïn commença à partir dans la direction qu'ils avaient pris.
– … aime…
– Quoi… ?, demanda-t-il incertain.
– … Je t'aime… Horïn… répéta Jake, le visage déformé par la douleur. Je suis amoureux de toi alors s'il te plaît, ne me laisse pas…
– Jake… balbutia Horïn dont la voix se brisa sur le prénom de son ami.
Jake avait l'impression de perdre pied. Sans Horïn, il n'était pas sûr de tenir longtemps quelque part. Peu importe ce qu'il faisait, il avait besoin de lui pour y arriver, pour le surveiller car Jake était conscient d'être trop souvent insouciant malgré ses 19 ans. Et puis, il avait toujours eu le spectre à ses côtés, même s'il leur arrivait de se disputer pour des broutilles, ils étaient toujours revenus l'un vers l'autre. Cependant, cette fois-ci, la situation était différente. Ils ne s'étaient pas disputés et pourtant Horïn voulait le quitter. Jake ne comprenait pas pourquoi il avait changé d'humeur alors qu'il y a encore quelques instants, ils étaient enfin sur le point de s'embrasser. Il s'en voulait d'avoir mis du temps à se rendre compte de ses sentiments pour Horïn. Il avait honte d'avoir eu besoin d'un voyage à travers Mhyr et qu'on lui dise que le spectre était son amant pour qu'il prenne conscience qu'il l'aimait et qu'il désirait que cela devienne réel, que Horïn devienne vraiment son amant. Jake était prêt à mettre toutes les chances de son côté pour séduire un homme tel que le spectre. Un passionné de livres d'une grande beauté et dont le grain de beauté sur le cou rendait encore plus séduisant. Lui n'était peut-être qu'un idiot de sportif adepte des jeux de réflexion mais Jake avait espéré pouvoir le faire sien. Cependant les paroles de Horïn l'avait profondément blessé et ramené sur Terre. Jake se trouvait pitoyable à se lamenter suspendu sur un pont de singe sous une pluie battante, avec pour seule solution : lui dire ce qu'il ressentait avec l'espoir égoïste de le faire rester.
– Horïn… bafouilla-t-il, blessé.
– … Viens-là… répondit Horïn en ouvrant ses bras.
Jake s'approcha timidement de Horïn et le prit dans ses bras. Il frotta son visage humide contre le cou du spectre, respirant l'odeur de sa peau mélangée à celle de la pluie.
– … Ne me laisse pas… murmura-t-il, ses lèvres frottant sa peau blanche.
– Jake… pardonne-moi… Ce que j'ai dit… Je ne le pensais pas… répondit Horïn en s'accrochant au dos large de son protégé.
– Pourquoi tu m'as dit ça ?
– Parce que… commença Horïn avant qu'un éclair ne s'abatte non loin d'eux. Nous devrions nous abriter avant.
– Oui…
Sans perdre de temps, Jake emmena Horïn avec lui jusqu'à une hutte où il n'y avait aucun loup-garous s'abritant de la pluie. Cette recherche leur prit encore plusieurs minutes durant lesquelles ils manquèrent tous les deux de glisser à cause de la pluie, jusqu'à trouver un abri éloigné des autres habitations.
           Enfin protégé de la tempête qui s'était abattue brusquement sur Lupus, les deux amis étaient soudainement gênés de se retrouver seul à seul à nouveau. La cabane qu'ils avaient trouvé était seulement occupée par une vieille corde suspendue à l'horizontale ce qui offrait peu de point de fuite.
– Nous devrions peut-être enlever nos vêtements… balbutia Jake en se frottant la nuque. Ou au moins le haut, on est trempés…
– Oh… oui, oui… répondit Horïn, gêné.
Dans le silence, le spectre saisit le bas de sa chemise qui lui collait la peau, la faisant délicatement remonter sur son corps humide. Après avoir entendu la confession de Jake, il était gêné de se montrer ainsi devant lui pour une raison inconnue. Son cœur battait si vite qu'il avait l'impression qu'il allait exploser dans sa poitrine. Horïn sursauta quand il sentit un souffle contre son épaule puis il se figea quand des doigts se glissèrent lentement sur son ventre.
– Jake… murmura-t-il en s'appuyant sur le torse nu de son protégé.
L'enfant de la Lune fit remonter ses doigts sur la poitrine de Horïn, pressant son torse entre ses mains. Jake déposa une myriade de baisers sur l'épaule de Horïn, embrassant délicatement sa peau blanche jusqu'à son cou. L'enfant de la Lune sentit son ami frémir entre ses mains à mesure qu'il lui palpait la poitrine et qu'il embrassait sa peau.
– Horïn… Je peux te poser une question… ?, demanda-t-il entre deux baisers.
– Vas-y… souffla le spectre en s'agrippant à la hanche de Jake.
– Pourquoi tu m'as dit tout ça tout à l'heure… ?, questionna l'enfant Lune en embrassant la mâchoire de Horïn.
– Tu ne comprendrais pas…
Cette réponse figea Jake sur place. Ce qu'il ne comprenait pas, c'était la réponse de son ami - s'il pouvait encore l'appeler ainsi. Il était tout à fait capable de comprendre ses explications, surtout après ce qu'il lui avait claqué au visage. Il rompit le contact de sa bouche sur la peau frissonnante de Horïn puis, il le força à le regarder en se mettant devant lui, ses mains sur sa taille.
– Je ne comprendrais pas ? Vraiment ? Tu penses que je suis un gamin ?, fit Jake, agacé.
– Jake… Ce n'est pas ça.
– C'est quoi alors ? Tu as dit que tu étais mal à l'aise avec moi avant de retirer ce que tu as dit juste après avoir appris que je t'aimais.
– Je suis désolé pour ça Jake, mais, tu ne pourrais vraiment pas comprendre…
– Qu'est-ce que je ne pourrais pas comprendre ? Tu ne me dis rien Horïn ! Tu me rejettes puis ensuite tu reviens vers moi. Tu me laisses te toucher et t'embrasser sans même que je sache ce que tu ressens pour moi !, s'emporta Jake, blessé. Je ne suis pas un…!
Alors que la colère l'emportait, Jake écarquilla les yeux lorsqu'il sentit la bouche de Horïn se poser sur ses lèvres. Ce simple contact fit disparaître toutes traces d'énervement et détendit ses muscles à tel point qu'il en oublia la raison de tout ceci. Il embrassait enfin Horïn sur la bouche et c'est tout ce qui comptait à ses yeux. Jake caressa le dos de son béguin, glissant sa main à travers ses longs cheveux noirs trempés par la pluie. Cette sensation était encore plus enivrante que toutes celles imaginées dans ses fantasmes. Les lèvres de Horïn étaient d'une effroyable douceur et sentir qu'il poussait pour l'embrasser avec plus de force, le fit frémir. Les mains de son ami encadraient son visage rougissant, et son empressement le fit reculer jusqu'au mur derrière eux. Jake était surpris par la fougue soudaine de Horïn, et même s'il était conscient que c'était sûrement pour le faire taire, il se sentait aussi excité. Que cela soit le son de la respiration précipitée de Horïn, son corps froid devenu brûlant, ses gestes avides et le bruit de leurs lèvres ensemble, Jake perdit pied. Il appuya sur le bas du dos de Horïn et le força à se pencher en arrière.
           Avec maladresse, Jake fit s'allonger Horïn sur les planches de bois froides sans pour autant se séparer de ses lèvres. Il se fraya un chemin entre les jambes repliées du spectre, agrippant l'une de ses cuisses. Jake la fit remonter jusqu'à ses flancs, frottant son bassin au sien.
– Jake… souffla Horïn entre deux mouvements de bouche.
Le gardien lunaire caressa le dos large et musclé de Jake, descendant progressivement jusqu'à sa taille qui ondulait contre son entrejambe. Le corps massif de son ami d'enfance s'agitait contre le sien, effectuant des mouvements de vague au-dessus de lui. Horïn glissa sous le pantalon en toile noire de Jake, saisissant ses fesses galbées entre ses doigts. Il appuya sur sa chair, se frottant lui aussi au bassin de Jake, enivré par le plaisir qu'il ressentait.
– Horïn… Je t'aime… je t'aime… susurra Jake en serrant ses cuisses entre ses mains robustes. Horïn…
– Jake…
– Dis-le-moi…
Les mouvements de leur bassin s'intensifièrent ainsi que la cadence de leurs baisers devenus fougueux, presque sauvages. Leur respiration était agitée, coupée par leur bouche amoureuse. Les deux hommes se crispèrent comme un seul avant de jouir en même temps dans un râle commun. Jake se redressa légèrement, à bout de souffle et transpirant. Il n'avait jamais été aussi excité par une autre personne et sûrement pas au point de jouir juste en se frottant à cette personne. Il avait un peu honte d'être venu avec juste des baisers bouillants et une masturbation d'adolescent mais il ne regrettait pas. Jake caressa la joue de Horïn avant de lui sourire. Même le spectre avait une respiration lourde. Son torse se soulevait rapidement, encore excité parce qu'ils avaient fait tous les deux. Il fit remonter ses mains sur le dos de Jake, embrassant la paume de la main posée sur son visage.
– Dis-le-moi… susurra l'enfant de la Lune.
– J'ai peur Jake… murmura-t-il en évitant le regard de Jake.
– De quoi… ?, répondit-il sur le même ton, encore un peu dans le brouillard.
– J'ai peur de gâcher ta vie parce que je suis amoureux de toi… J'ai peur que tu te sentes obligé de choisir Sperat juste parce que je t'aime aussi… Jake… je suis terrifié à l'idée d'être un poids pour toi… termina Horïn en serrant cette main qu'il tenait contre ses lèvres.
– C'est toi l'idiot aujourd'hui… Ça change, se moqua Jake tout en déposant ses lèvres sur le fond du spectre.
– Tais-toi…
– Que je choisisse Sperat ou une autre région, ça ne changera pas que tu es la personne la plus importante pour moi. Au début, je pensais que la distance pourrait changer ce qu'on est toi et moi mais… Les régions de Mhyr sont accessibles assez facilement et puis tu… Hmpf…
Horïn embrassa à nouveau Jake pour qu'il arrête de parler car sa déclaration commençait à l'embarrasser. Il serra la prise de ses cuisses autour du bassin de Jake avant de poser son front contre le sien.
– Ne dis plus rien… C'est vraiment quelque chose de gênant à entendre… fit-il, rouge pivoine.
– Haha… Je t'aime Horïn… chuchota Jake avant d'embrasser sa joue. Je suis content d'avoir fait ma première fois avec toi… J'ai aimé te faire l'amour…
– Espèce d'idiot… Ce n'est pas ça faire l'amour à quelqu'un… se moqua Horïn en caressant les joues de Jake. Tu l'as bien vu non… On a eu le droit à un cours, tu te souviens… ?
– … Oui… Mais, peu importe les formes que ça peut prendre…
– Jake… coupa Horïn. Quand on… quand tu me feras l'amour pour la première fois, tu le sauras… mais jusque là… arrête de parler parce que je commence à ne plus sentir mon visage…
– Désolé… répondit Jake en riant. J'ai hâte que ce jour arrive…
– Moi aussi…
Les deux hommes s'enlacèrent tendrement, se fichant de la sensation de mouillé dans leur pantalon.
           Horïn avait imaginé une déclaration différente mais celle-ci lui allait aussi. Il l'aimait comme un fou et lui aussi.

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