Chapitre 3
Quand l'horloge sonna dix heures, tous les élèves se dirigèrent dans leur dortoir respectif. Prés de dix minutes plus tard, tout le monde dormait à poings fermés. Tous, sauf moi. Comme à mon habitude, j'allais me promener dans les couloirs.
J'étais à peine sortie qu'une voix me fait sursauter :
-Alors Granger, on se promène encore dans les couloirs ?
-Gnagnagna salut bouffon ça farte ?
Le bouffon en question, c'est le frère de Sarah, Adrien. Il est en dernière année, et, est préfet-en-chef. Il rigole même plus, avec ça. Et dire qu'il y a cinq ans, j'étais amoureuse de lui !
-Ahah très drôle Ella. Bon maintenant, si tu veux pas avoir d'ennuis, au lit !
-Mais j'allais juste faire ma promenade quotidienne !
-Écoute, on est le premier jour, et je veux pas que tu commences ton année avec une heure de retenue demain à vingt heures ! Tu peux me comprendre ?
Je souffle et reprends la direction de ma statue. Après avoir répondu aisément à l'énigme, j'entre et me dirige dans mon lit pour dormir.
En tirant les rideaux, je ne peux m'empêcher de repenser à Adrien. Il a beaucoup changer pendant l'été. Il est devenu plus mature qu'en sortant de l'école.
Je me rappelle d'avoir fait le coup l'année dernière le même jour. Le préfet-en-chef m'en avait fait voir de toutes les couleurs ! Privée de sortie et retenue tous les soirs de vingt heures à minuit pendant deux semaines.
J'ai seulement attendu une semaine après l'incident pour recommencer.
Je m'endors enfin, le doux visage d'Adrien dans la tête.
• ● •
-Mademoiselle Granger, je vous dérange ?
Un coup sec retenti sur ma table. Roh, pas possible de dormir en paix dans cette foutue école !
-Honnêtement Madame Solupin, j'aimerai vous dire non, mais ce serait mentir or ici, on nous apprend à ne pas mentir.
Le peu de couleurs qui avait réussi à se loger sur son visage s'évapora comme par magie. La pauvre ! Je lui en fait voir de toutes les couleurs depuis que je suis à l'école !
Aussi, elle répliqua, mouchée :
-Euh... Mademoiselle, je ne vous permet pas... De... Euh...
-Madame, je me permet : pouvez-vous faire un brouillon avant de me parler s'il vous plaît ? Ainsi, nous pourrons perdre moins de temps de cours.
Alors là, le rouge lui monte aux joues.
Elle hurle presque :
-ELENA MARIE GRANGER ! DANS LE BUREAU DE LA DIRECTRICE ! MAINTENANT !
Je souris en levant les yeux aux ciel. Bingo ! Un aller simple pour une bonne semaine de retenues.
Devant moi, Sarah me lance un regard réprobateur. Oupsi, je vais avoir une discution avec elle ce soir. Et ça promet d'être explosif.
Je me lève, prends mon temps pour ranger mes affaires et pour sortir de la classe.
-Je vois souhaite la bonne journée Madame ! Et faites qu'elle soit illuminée !
Elle prend une craie et me la lance dessus. Malheureusement, je me la prends un plein front. Et heureusement, la professeur s'est fait très mal à l'épaule en me la lançant.
Bien fait pour elle !
Je quitte la classe sous les acclamations des élèves et les injures de Madame Solupin.
Je fais un petit détour, en passant par les toilettes pour évaluer les dégâts.
Ouch... J'ai une grande marque rouge au dessus du sourcil. Pour un peu, je me prendrai pour Harry Potter ! Je pose ma baguette et m'asperge de l'eau sur la totalité de mon visage.
Après cela, je file vers le bureau de McGonagall. Il est près de dix heures et il y a presque une demie heure que je suis sortie de cours !
Je prononce le mot de passe que Madame Solupin m'a soufflé : la statue m'ordonne d'entrer. Je la franchie, un peu sur mes gardes.
En montant les escaliers, je distingue deux voix totalement différentes : une appartient à la directrice et l'autre... Eh bien c'est celle de ma mère.
Ça s'annonce très mal...
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