Petite préface et premier chapitre

Voilà une carte du monde créé par Pierre Bottero pour vous aider à vous repérer.

Elle est trop bien faite !!

   

J'ai été un peu frustrée de ne pas trouver de fanfiction qui se passe dans ce monde merveilleux et j'ai donc décidé d'en créer une centrée sur les personnages de Siam et Edwin durant leur enfance.

   Si vous n'avez lu ni Ellana ni Ewilan, certaines allusions à des personnages pourraient être perturbantes mais sans grandes répercussions sur la compréhension de l'histoire (je pense).

   Pour ce qui est du contexte, j'ai décidé que la mère de Siam et Edwin était morte depuis leur plus jeune âge et que leur deuil est fait, comme on n'a pas d'infos sur elle. Sinon, Edwin a 16 ans au début de l'histoire et sa sœur en a 13.

C'est ma première fanfiction donc un peu d'indulgence s'il vous plaît. Voilà voilà, j'arrête de discuter et vous laisse avec le début de mon histoire.

😁


Edwin

   Edwin pressa le pas. Son père, le seigneur des Marches du Nord, l'avait convoqué et il valait mieux ne pas le faire attendre si on tenait à la vie ! Il traversa la cour arrière de la citadelle en évitant les frontaliers en plein entraînement de combat au sabre ou au corps à corps. Le jeune homme pénétra dans le grand bâtiment qui abritait les logements des plus grandes personnalités du lieu ainsi que la grande Salle du Conseil. Alors qu'Edwin empruntait un couloir menant à celle-ci, il tomba sur Siam, marchant du même pas pressé que lui quelques mètres devant. Un sourire coquin étira ses lèvres tandis qu'il se glissait derrière sa sœur sans le moindre bruissement. 

   Je vais bien l'avoir, ricana-t-il intérieurement, pour une fois qu'elle n'est pas sur ses gardes !

   À l'instant où il ouvrait la bouche pour lui crier "Bouh !", une poigne de fer lui attrapa la main et la lui tordit avec violence.

   - Tu pensais m'avoir avec cette ruse digne d'un Thül ? rit Siam, l'air sincèrement étonnée par la méprise de son frère.

   Edwin lâcha un grognement désabusé  et orienta la conversation sur son père, pour cacher sa petite moue frustrée. Elle ne se laissait jamais avoir !

   - Peut-être que le terrible Hander Til'Illan est mécontent des performances de sa fille à la hache...

   Cette petite pique fit tiquer la fille en question qui s'emporta :

   - À quoi ça sert d'apprendre à utiliser une arme typique des Thüls alors que je manie le sabre, la lance, le combat à mains nues et bien d'autres façons de se battre ?!

   Son aîné garda le silence durant quelques secondes, le temps d'assimiler le niveau extrême de fierté condensé dans la voix de sa sœur, puis éclata d'un rire rude. Siam se laissa emporter aussi, ce qui fit briller ses yeux du même gris métallique que ceux d'Edwin.

   Durant le temps que dura la conversation, les adolescents avaient continué de marcher. Ils se trouvaient désormais devant la lourde porte de chêne renforcée de fer menant à la grande Salle du Conseil.

   Le jeune homme frappa trois fois l'entrée de son poing fermé. Une invitation à entrer leur parvint d'une voix étouffée et ils poussèrent le lourd battant.

   Edwin et Siam pénétrèrent dans la pièce éclairée par la lumière qui entrait à flots des grandes fenêtres placées tout autour, spécialement celles placées à l'ouest à cette heure tardive.

   - Mes enfants, vous connaissez déjà l'empereur Sil'Alfian. J'ai même ouï dire qu'Edwin, tu le considères comme ton ami, ce qui nous facilite la tâche, je dois dire.

   Almir Sil'Alfian, devenu empereur de Gwendalavir à treize ans –depuis la mort de ses parents–, était âgé de deux ans de plus qu'Edwin, soit dix-huit années. Les deux enfants avaient appris à se connaître lors d'une rencontre politique entre leurs pères respectifs. Ils avaient étés laissés à la charge de domestiques mais s'étaient les deux échappés, ennuyés par les vieilles histoires de bonne femme. Les futurs amis avaient passé le reste de l'après-midi à explorer le grand château d'Al-Jeit.

   Emporté dans ses souvenirs, le fils du seigneur des Marches du Nord se rendit compte que quelqu'un lui adressait la parole seulement plusieurs instants trop tard.

   - ...as donc le choix de les accompagner, terminait Til'Illan.

   - Pouvez-vous répéter, s'il vous plaît ? Je n'étais pas attentif.

   Son père lui adressa un regard acéré, signifiant avec évidence qu'il gardait son calme uniquement parce que l'empereur lui-même était dans la pièce. Avec n'importe quel autre invité, sûrement qu'il n'aurait pas prit cette peine.

   Edwin jeta un bref coup d'œil à sa sœur et fut étonné de voir son visage d'ordinaire si harmonieux et calme déformé par une colère inexprimable. La peur de l'annonce que le seigneur allait faire tordit le ventre de son fils : pour mettre sa cadette dans un tel état, il fallait aller beaucoup trop loin. Pourtant, ses profonds yeux gris ne laissèrent rien paraître.

   - Donc, espérons que cette fois mon tête en l'air de fils va prendre la peine de m'écouter, recommença Hander en regardant avec insistance le jeune homme aux cheveux bruns, Almir debout à son côté. Notre ami ici présent a donc fait tout le voyage depuis Al-Jeit pour nous annoncer une heureuse nouvelle.

   Au vu de la tête que faisait Siam, Edwin en doutait fortement. Il n'interrompit pas son père pour autant, conscient que le moment était mal choisi.

   - Ta sœur et toi-même, dans une certaine mesure, êtes récompensés pour votre rude travail par un honneur que personne n'ose espérer. Je t'annonce d'abord les nouvelles te concernant. Tu as l'honneur d'être nommé maître d'armes de l'empereur et général des armées alaviriennes ! Tu participeras au tournoi d'Al-Jeit à ce titre.

   Le cœur du jeune homme accéléra. Général des armées ? Maître d'armes de l'empereur ? Le légendaire tournoi d'Al-Jeit ? Ses rêves les moins atteignables venaient d'êtres réalisés en une seule fois.

   - Et Siam ? Tu participes aussi ? demanda-t-il d'une voix pleine de certitudes.

   - Bien malheureusement, répondit son père, le tournoi est réservé aux hommes. Dans le cas contraire, elle aurait bien sur fait partie de la compétition et aurait même peut-être eu plus de chances que toi dans certains domaines.

   Quel est donc ce "privilège" qui semble tant répugner à Siam ? se questionna Edwin avec anxiété, sans même relever la petite pique de son père.

   - Par contre, un honneur encore plus grand l'attend. Siam, ma propre fille, va se marier avec notre empereur.


Et voilààààà !

   J'espère que ce petit début d'histoire vous a plu. N'hésitez pas si vous voyez des fautes à me le signaler en commentaire ! Je n'aurai pas de fréquence de publication régulière à cause du collège et tout le reste mais j'essayerai de continuer à écrire 🤞🏽🤞🏽.

   À la prochaine !

TerredeLumiere

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