~ Chapitre IV : magie ~

Je dois avouer que le fait d'avoir quelqu'un dans sa tête est assez dérangeant ... Mais je peux au moins me dire que je ne suis pas tout seul dans cette épreuve ...
Mes yeux se ferment comme demandé puis je repense à l'arme que j'ai eu une fois en mains, un pistolet semi-automatique ... je me rappelle de chaque détails, la crosse, le canon, la gâchette ... les balles dans le chargeur et même les petites griffures dû aux utilisations répétés.

- Fellon : C'est puissant ?
- Moi : Assez pour tuer ...
- Fellon : Garde les yeux fermer et rappelle toi du contact, le poids ...

J'ai un soupire de décompression pour détendre mais muscles et me lève, je tiens mes deux mains comme si j'avais une arme à pointer sur le mur. Cette posture me permet de me souvenir des sensations au tir, la texture de l'arme, le métal froid et le poids ... pas trop lourd mais plus que je ne le pensais en prenant cette arme en main pour la première fois ... Mais ce dont je me souviens le plus, c'est la sensation d'appuyer sur la détente ! Le recul de l'arme avec cette douce odeur de poudre qui vient d'exploser !

- Fellon : Ouvre doucement les yeux !

J'ouvre les yeux lentement encore ivre de la sensation ...
Je ne réalise pas directement ce qu'il y a mais je sens quelque chose en bougeant les doigts, en regardant plus attentivement ... il s'agit du même pistolet auquel je viens de penser !
Je me calme rapidement et regarde cette arme intrigué, comment est-elle apparue dans mes mains ?

- Fellon : Haha ! T'es pas comme tout le monde ! Les gens ont peur en général, ils ne trouvent pas ça génial !
- Moi : Comment tu veux que j'ai peur ? Mon cerveau est en ébullition !  Comment ça marche ?
- Fellon : OK ! Lâche ton arme et elle disparaîtra automatiquement en entrant en contact avec le sol !

L'arme glisse doucement de mes mains avant d'éclater en touchant le sol, les différents éclats se transforment en poussière avant de disparaitre dans l'air.
Comment est-il possible de créer un objet à partir de rien ? C'est une base simple de la physique, il n'est possible de créer quelque chose qu'avec autre chose ... rien ne se créer, rien ne se perd, tout se transforme !

- Moi : Comment c'est possible ?
- Fellon : En fait, ton cerveau est trop complexe pour moi ... alors réfléchis plus ... lentement pour moi tu veux ?
- Moi : Comment tu peux créer des armes ?
- Fellon : C'est notre magie ... tu peux créer tout ce que tu souhaites grâce à elle ! La seule chose ... c'est qu'il faut avoir pas mal de détails en tête !
- Moi : Je vois ... J'ai bien fait d'aller faire du tir alors ...
- Fellon : Tu veux invoquer quelque chose d'autres ?
- Moi : Je peux ?
- Fellon : Haha ! Ce n'est pas moi qui décide de si ça va apparaître ou non !

Je conclue donc que je peux invoquer moi-même mes armes ...
En tout cas, je comprends mieux la crainte des gens et le pourquoi des liens la première fois que je me suis réveillé ... même s'il aurait suffit que je pense à un couteau pour me détacher ...
Je me détend dans un souffle et me concentre de nouveau sur le pistolet pour le faire apparaître.
J'ai envie de savoir s'il est possible de modifier l'arme directement où ... s'il faut que j'imagine la modification lors de la création ...
Un sceau apparaît directement dans le creux de ma main et le pistolet se forme ...
J'aime particulièrement la sensation d'avoir une arme dans les mains, pas trop lourde ... mais c'est surtout le fait de pouvoir tirer qui m'intéresse.

- Moi : Et si je souhaite modifier l'arme ?
- Fellon : Tout vient de ton esprit ! Penses à ce que tu veux modifier et ça le fera !

J'observe l'arme en étant tenter de tirer, mais elle va faire pas mal de bruit dans cet état ...
J'imagine un silencieux que je pourrais mettre au canon pour ne pas faire de bruit ...
Long, léger, facile à mettre et à enlever ...
Le silencieux se créé lentement au bout du canon et je regarde pour voir s'il est parfait, ... je me suis un peu trompé je pense ... en tout cas, j'ai oublié de penser à un trou pour que la balle passe !

- Moi : Il faut vraiment être précis ...
- Fellon : Je te l'avais dis !  Il faut penser au détails ... corrige !

Je réfléchis au fait que j'aurai surement des problèmes à contrôler tout ça ... Je n'ai pas intérêt d'oublier le moindre détails ...
J'arrive à créer un trou dans le silencieux et contrôle l'arme pour vérifier son bon fonctionnement.

J'ai une horrible envie de l'utiliser ... mais je vais avoir de gros problèmes si quelqu'un entend le bruit des tirs ... j'espère que le silencieux à bien était créé ...
Le nombre des munitions est aussi quelque chose d'important, si c'est infini ou si c'est limité ...

Finalement, je pointe le mur en bois face à mon lit et appuie sur la détente ...
Le canon de l'arme remonte à cause du recul et une douce odeur de poudre me vient au nez ... la sensation est particulièrement plaisante !

J'ai l'impression d'être à nouveau au stand de tir avec mon père, il m'avait payé un stage pour mon vingtième anniversaire ...
J'observe le mur pour voir l'impact et un trou assez gros s'est fait dans le mur, je sens qu'à l'intérieur, même Fellon à eu peur au moment du tir.
Je relève l'arme face au mur et vide le chargeur sur le mur, un tir, deux tirs ... tout le chargeur fini par se vider et impossible de tirer d'avantages ... le nombre de balles est donc bien limité ...

- Fellon : Hé ... cette arme est beaucoup trop puissante dans ce monde ...
- Moi : Oui, tu pensais peut-être que ce serait un petit jouet ?
- Fellon : Pour dire la vérité ... oui, je comprends mieux que ce soit mortel ... tu pourrais devenir bien plus effrayant que moi avec ça !
- Moi : ... Je veux juste Clivio ...
- Fellon : ... Tu sais qu'ici, les âmes sont dîtes liées ?
- Moi : Tu entends quoi par là ?

Je laisse mon arme me glisser des mains et elle disparait en rentrant en contact au sol, mon corps s'écrase dans le lit pendant que mon cerveau fonctionne à pleine vitesse.
Je réfléchis à tout ... les armes ... Clivio ? Pourquoi mon envie de le voir est aussi fort ? ...
Je ne le connais que très peu, je n'ai jamais aimé et tout se chamboule quand il s'agit de lui ... 

- Fellon : Deux âmes-sœurs sont des âmes qui apparaissent au même moment ! Elles sont créées en même temps ... c'est ce qui donne un lien indéfinissable ! Les deux personnes sont attirées l'une part l'autre sans savoir pourquoi, c'est plus que de tomber amoureux en rencontrant son âme-sœur ... On en devient accro ...
- Moi : Tu as déjà trouvé une âme-sœur ?  
- Fellon : Non, mais il est rare que ça arrive ... la personne meurt, habite dans un endroit inaccessible ou dans un autre monde dans ton cas ...
- Moi : Ce lien expliquerait ce manque ... Mais ça me semble quand même impossible ... si tu dis vrai, je n'avais pas énormément de chance de le trouver ... hors ... je l'ai rencontré !
- Fellon : Soit content de ta chance ... certains ne ressente jamais ce lien !
- Moi : Une chance ? ...

Ce lien me fait souffrir, sa présence, son sourire, j'aimerai pouvoir me le sortir de la tête !
Mon corps se recroqueville pendant que je désespère de trouver de quoi occuper mon esprit, il faut que j'écrive, des messages ! Répondre aux fantasme des gens, ne plus penser à lui ...

- Moi : ... C'est horrible ... cette sensation ... fais qu'elle s'arrête ...
- Fellon : Calmes-toi ... ça va aller ... Comment tu fais pour te distraire en général ?
- Moi : Le fantasme des gens ... par écrit ... je tente de satisfaire leurs fantasmes ...
- Fellon : Tu penses que tu ne peux pas faire la même chose ?
- Moi : ... Il me faudrait de quoi écrire et des gens à qui répondre ...
- Fellon :  ... Demain, demande de quoi écrire et mets toi au boulot ...

Mon esprit fatigue d'un seul coup et je sombre dans le sommeil d'un seul coup, il est totalement impossible que je me sois endormi tout seul vu tout ce à quoi je pensais ... Fellon à surement dû me donner un petit coup de main ... 

Le paysage de ce rêve n'a rien de sombre cette fois, on est en pleine rue, près de mon quartier ... J'avance sur les trottoirs vides jusqu'à chez moi et ouvre la porte, ce lieu tellement familier ... 

- Clivio : C'est petit ... 

Je souris et me tourne vers lui assit dans mon fauteuil de bureau, il a une tenue plus simple que celle qu'il porte en général pour venir me voir ... 

- Clivio : On est dans un rêve ?
- Moi : Vous êtes dans mon ancien chez moi ... Avant que je ne meurs ...
- Clivio : ... Quel ... est votre véritable nom ?
- Moi : Je me nomme Lucius, je viens d'un monde différent du votre ...

Il me sourit simplement et regarde mon ordinateur, il ne doit rien comprendre à ce qui se trouve autour de lui ... 

- Moi : Vous viendrez ?
- Clivio : Pardon ?
- Moi : Demain, est-ce que je pourrai vous voir ?
- Clivio : Mon père à interdit de retourner à l'hôpital militaire ... Il réfléchit au fait de faire de vous mon premier chevalier !
- Moi : Premier ?
- Clivio :  Hm ! Mon père souhaite m'offrir un domaine pour fêter ma vingt-et-unième année ...
-Moi : Vous faites plus jeune, mais c'est un magnifique cadeau pour vous non ?
- Clivio : Pas exactement ... Il tente de m'éloigner de l'empire ... le domaine qu'il souhaite me donner et en frontière avec un domaine de la république ... Il est souvent attaqué par les voleurs et les villages sont en ruines ... Beaucoup trop de travail pour un jeune prince qui n'a toujours pas fait ses preuves ... il souhaite simplement que je sois un mauvais prince et trouver une excuse pour se débarrasser de moi ...
- Moi : Je serai là !

Il relève la tête et me regarde avec la plus grande des surprises, son visage s'adoucit et j'ai l'impression que tous ses tracas disparaissent d'un coup ... 

- Clivio : Je vous ferai parvenir une lettre demain, mon père vous mettra à l'épreuve et je souhaites que vous réussissiez ...
- Moi : Douteriez-vous de moi ?
- Clivio : Non ! Bien sur que non ... C'est juste ... cette situation me dépasse ... je ne me sens bien qu'à vos côtés ... alors ...
- Moi : Je vous taquine ...

J'approche doucement et m'accroupi avant de carresser sa joue avec délicatesse, son sourire s'étend doucement même si des larmes coulent de ses joues ...

Le rêve se fini ... beaucoup trop rapidement pour moi, j'aurai aimé rester ne serait-ce qu'un peu plus avec lui ...
Ma tête se tourne vers le seule meuble présent à part mon lit et je remarque vite les trous ... ils m'ont l'air beaucoup plus gros qu'hier ... mais ce n'est que mon imagination ... j'étais tellement pris dans le tir que j'en ai oublié d'être discret ...
Ma vessie me fait clairement comprendre qu'il est temps de me lever et j'attrape le pot de chambre avant de me laver avec une bassine d'eau, je suis peut-être prisonnier mais ce n'est pas une raison pour sentir le rat crevé ...
Je me rhabille assez rapidement avec les vêtements qu'on m'a donné ... ils ressemblent à ceux de mon monde avec un peu plus de fantaisie, je n'ai pas de manche gauche et un gant pour la main droite !

- Moi : Tout propre !

La porte s'ouvre lentement et un infirmier se courbe devant moi très peu sûr de lui ... Autant dire que les impacts dans le mur ne l'ont pas rassurés ...
Il est resté un moment à contempler le mur sans bouger, j'ai dû le sortir moi-même de son état de choc ...

- Moi : Hm ?  Bonjour !
- Infirmier : Bon ... Bonjour ... je heu ...
- Moi : Parlez clairement ... Je ne vais pas vous transformer en passoire ...

Il a un petit sourire à ma tentative pour le mettre à l'aise et il reprend des couleurs, il a toujours envie de partir en courant mais moins peur ...

- Moi : Vous pourriez me ramener de quoi écrire ?
- Infirmier : B ... Bien ... je ...
- Moi : Hm ... Si vous pouviez aussi écrire votre plus grand fantasme, ça m'aiderait !
- Infirmier : PARDON ?!
- Moi : Enfin un mot entier, j'aimerai connaître votre fantasme pour écrire, sinon, inventez en un ! Et pourquoi êtes-vous ici ?
- Infirmier : Le ... docteur en chef ... aimerait savoir ... si vous vous souvenez de quoi que ce soit ?
- Moi : Oui et non ... Tout ne me revient pas encore mais c'est en bonne voix, changez l'eau et apportez moi un haut si vous revenez ... enfin, si vous le voulez bien !

J'ai cru me tromper de personne d'un coup quand il m'a sourit en hochant rapidement la tête ... les habitants de ce monde ont un vrai soucis ! Un moment ils ont peur, un autre ils sont heureux ! Je suis tombé dans un monde de gamins !

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