PROLOGUE (Zayn)


Personne n'avait jamais vraiment aimé le vieux Styles. D'aucuns diraient même que tout le monde le détestait. Peut-être était-ce la raison pour laquelle tant de gens étaient venus attester de sa mort en ce dimanche ensoleillé. Les uns se soulageaient d'apercevoir le corps sans vie du vieillard dans son cercueil américain, les autres maudissaient une dernière fois ce vieux riche. Toutefois, chacun se composait une attitude. Quelques larmes de crocodile étaient versées dans l'espoir de duper la grand-mère qui (sur)vivait toujours. Après tout, une partie du patrimoine des Styles restait encore entre ses mains et il fallait bien s'assurer une part du gâteau. Du reste, les dernières volontés de son mari révèleraient bientôt les heureux élus.

Harry recevrait sans aucun doute les biens les plus somptueux du butin. Il avait été le chouchou du vieux Styles dès sa naissance et son grand-père n'avait jamais cessé de le gâter jusqu'à son dernier souffle. À cette pensée, Zayn jeta un coup d'œil à son cousin quelques sièges plus loin. Son visage déformé par la douleur ne ressemblait en rien aux masques mélancoliques des autres convives qui s'attroupaient autour de l'enfant-roi pour le réconforter. Zayn remarqua notamment son meilleur ami, Liam, qui lui caressait l'épaule et il ne put s'empêcher de lever les yeux au ciel. La sensibilité à outrance le répugnait.


— Est-ce que ça va ?


Zayn détourna le regard vers Niall, assis à sa droite. Il haussa les épaules et se pencha pour lui chuchoter à l'oreille.


— À merveille. J'adore les enterrements.


Le blond se contenta de cette réponse cynique, connaissant l'avis de son ami sur son grand-père maternel. Zayn ne supportait ce supplice que par amour pour sa mère, endeuillée par la mort de son père. Depuis le début de la cérémonie, sa main reposait dans les siennes tandis qu'elle essuyait des larmes bien réelles. Elle avait coupé les ponts des années auparavant avec ses parents et son fils n'était pas sûr de savoir si ses pleurs témoignaient de son ressentiment ou de son affliction. Sans doute un peu des deux.

Zayn, lui, ne ressentait que de l'irritation. L'ouverture du testament aurait bientôt lieu. Enfin, il découvrirait si ces années de bons et loyaux services auprès du vieux Styles seraient récompensés. L'argent, les babioles couteuses et les biens immobiliers ne l'intéressaient guère. Ce que le jeune homme désirait était la tête de la société.

Zain Malik voulait devenir le successeur de la parfumerie des Styles.

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