Chapitre 6
Deux jours s'étaient écoulés depuis l'arrivée de la Cosa à la Demeure, hier Caleb était arrivé avec son fils et William pendant qu'Aaron s'était éclipsé pour passer la journée avec Carlos. Tôt ce matin les Démons avaient fait leurs retours, et c'est en fin de matinée que Carla rentra de son voyage d'affaire.
Comme convenu, Luc avait passé son temps avec les autres dès la fin de notre conversation afin d'organiser le jeu. J'avais profité de ma matinée pour m'entrainer au tir dans un coin du parc autour de la demeure, gagnant sans grande surprise un Susanoo.
Un peu avant le repas je m'étais décidée à rentrer à la demeure, Susanoo m'accompagnant avant de vaquer à ses occupations. Je saluais Carla qui se trouvait dans l'appartement, cajolant Hakan avec Vincent, et j'en profitais pour aller prendre ma douche, me changeant avant de redescendre avec les deux. Carla eut le droit de donner le biberon à Hakan, pour sa plus grande joie, et pour le plus grand désespoir du reste des personnes voulant nourrir ce bébé. En gros, c'était le même cirque qu'avec Iris que j'avais toujours autant de mal à récupérer face à un de ses oncles, grand pères et compagnie.
Je devais prendre rendez vous pour voir mes propres gosses. Grand moment quand même.
Je profitais du temps restant avant le repas pour me fumer une cigarette, me buvant une vodka sur la terrasse tout en observant les gosses jouer avec Susanoo, Oliver et Alke les surveillants en ricanant.
John me rejoignit sur la terrasse et vint enrouler ses bras autour de moi, me serrant dos contre lui avant de m'embrasser dans le cou. Je caressais doucement le bras de John en fumant, me tournant finalement face à lui pour poser ma main sur sa nuque.
— Monsieur Napoli... Soufflais-je. L'entrainement fut bon ?
— Simple mais efficace. Sourit John. Je devrais recommander des mannequins par-contre. Ricana-t-il avant de se pencher vers moi pour m'embrasser, me serrant contre lui.
— Regarde au stockage, on doit en avoir d'avance de différents modèles
— J'irai voir ça alors. Sourit John en resserrant son étreinte, callant son visage contre le mien, soupirant de bien-être.
On profita un peu de l'étreinte, puis on rejoignit la salle à manger, débarquant pour l'apéritif. Salomon nous servit à boire et on s'installa avec le reste de la tablée. Luc sembla vérifier que tout le monde était présent puis se leva, demandant le silence avant de parler.
—Lors de leurs derniers voyages en Sicile, quelques uns ici ont pus profiter d'un jeu dans la ville de Marsala entre d'un côté des snipers et de l'autre des personnes de terrains. Jeu se terminant par la victoire des snipers à la fin du chrono. En repartant de la même idée, nous avons décidé d'organiser la revanche, ce weekend. Nous aurons toujours deux grosses catégories, les snipers et les terrains. Sauf que vous évoluerez en groupe de trois. Comme ce serait trop facile si on vous laissait décider, nous avons déjà fait les équipes. Les personnes ayant participés à l'organisation assurant leurs neutralités de A à Z. Chaque équipe aura un chef du groupe, vous disposez de jusqu'à samedi pour établir vos stratégies ensembles, réserver un créneau horaire auprès de Suri et Noz afin de pouvoir choisir vos équipements. Un créneau horaire par équipe, le but étant que chaque équipe ne sache pas les équipements de leurs adversaires. Vous devrez préparer deux équipements spécifiques lors de votre créneau horaire. Un premier package pour le jour un qui se déroulera en extérieur. Zone montagneuse. Le package numéro deux sera pour le jour deux, qui se situera dans un bâtiment. 3 étages et 5 sous-sols. Pour les deux journées, vous ne disposez d'aucunes informations supplémentaires, et vous serez tous conduits à différents points de départs. Les opérations commenceront à 7h, termineront à vingt heure. Des questions ?
Elena leva la main, le sourire aux lèvres, le regard tourné vers Luc.
— Le système de point ?
— On garde le système de code couleur par équipe pour le classement journaliers des performances que vous effectuerez. Pour le jeu, cela sera l'équipe qui restera debout à la fin de la journée et qui aura fait le plus grand nombre de victimes en ayant le moins dégâts. Répondit Peter. Dans les deux jours et demi de préparations, vous allez donc devoir apprendre à vous coordonner au mieux avec votre équipe. Nous avons volontairement séparés au mieux les binômes les plus connus pour vous en faire des adversaires.
— Quel est la superficie à couvrir et quels sont les interdits ? Demanda Carlos.
— Pour la superficie vous découvrirez cela le jour même. Ricana Luc. En interdit, pas de coups mortels ni pouvant handicaper à long termes. On casse pas son adversaire, c'est pas le but non plus. Seuls l'équipement à votre disposition est autorisé, port de l'oreillette et de la balise GPS obligatoire par soucis de sécurité. Les coordonnées GPS ne seront utilisés et visible que par l'opérateur qui vous sera désigné. Peter aura accès à l'ensemble des coordonnées et des images avec une équipe de quinze, ils assureront la surveillance, le comptage des points et n'interviendrons qu'en cas d'urgence. Vous devez garder la couleur de cartouche qui vous est désignée. Interdiction de s'amuser à remplacer celles de vos adversaires. Interdiction de demander des renseignements auprès des organisateurs dès la fin de cette réunion, et d'espionner vos adversaires. Répondit Luc
— On dirait que l'on va avoir notre revanche. Sourit Vincent en me regardant.
— C'est l'occasion ou jamais. Ricanais-je avant de m'allumer une cigarette. Les équipes c'est quoi alors ?
Cole se leva en ricanant, remerciant Salomon pour le tableau qu'il apportait.
— Alors. Équipe blanc, Vincent en tête, Ezio et Ashkara. Équipe Jaune, Jarod en tête, Tarik et Z. Équipe violet, Aaron en tête, Nale et Brown. Équipe Rose, Nino en tête, avec Kevin et B. Équipe Vert, Elena en tête, Santana et Jo. Équipe Bleu, Carlos en tête, Hannibal et Stephen. Équipe Orange, John en tête, Alke et Carla. Équipe rouge enfin, Naëlle en tête, Oliver et Pavel. Des questions ?
— Pourquoi Aaron est en équipe avec deux Ombres ? Demanda Jo
— Pour éviter qu'il butte lui-même ses équipiers. Ria Nino.
On entama le repas ensuite, Salomon laissant le tableau à disposition dans le salon. Je repartis dans le parc de la demeure, recommençant à m'entrainer vers l'avant du parc quand le bruit d'une voiture m'interpella et je me rendis à la grille aussi vite, me posant devant en m'allumant un mélange afin de découvrir qui sortait.
La voiture arriva tranquillement et un sourire s'étira sur mes lèvres.
— Monsieur Amaro... Quelle surprise. Vous sortez peut-être ? Le provoquais-je en m'appuyant sur la grille tout en fumant avec un sourire de sale gosse
— Une petite course à faire. Un simple aller-retour. Je serais très vite rentré. Me sourit Vincent.
— Tiens donc. Du coup, ça te dérange pas que je vienne avec toi. Souriais-je en faisant signe au garde de pas bouger.
Je pris place côté passager, faisant signe aux gardes que c'était bon. Vincent tourna la tête vers moi, levant un sourcil.
— Quoi que je dise vous ne changerez pas d'avis. N'est-ce pas ?
— Ce serait te ridiculiser surtout. Il n'y a qu'une chose qui te ferait sortir en ce moment et je t'ai prévenu que je voulais voir ça. Répondis-je en ouvrant la fenêtre pour fumer.
— Bien madame. Répondit Vincent avant de ramener son regard devant lui.
Après un peu de route on se gara sans étonnement devant HOPE, descendant de voitures. Je me dirigeais vers l'entrée, appuyant pour appeler l'ascenseur en faisant signe aux secrétaires que c'était bon. On monta directement au troisième étage, et je laissais Vincent se diriger vers la chambre 307, y entrant avec lui avant de m'appuyer contre la porte en croisant les bras.
Sans un mot, Vincent se dirigea vers le lit où se trouvait Karel, attrapant un verre d'eau qui se trouvait près de la table de nuit puis lui jeta au visage pour le réveiller avant de se reculer légèrement tout en le fixant d'un air grave.
— Vincent ? Lança aussi vite Karel en ouvrant les yeux, l'air surprit.
Vincent sortit une arme de sa veste avant de récupérer un silencieux dans sa poche, le vissant tranquillement sur le canon sous le regard apeuré de Karel.
— Vincent ! Tu fais... Non. Sérieux... Je suis désolé... Paniqua Karel.
Vincent chargea son arme puis la pointa en direction de Karel. Vu la tête de Karel, il va pas aimer je dirais.
— Cuisse ou épaule ? Demanda Vincent d'une voix grave.
— Quoi ? Non.. Non... attend...
— Cuisse ou épaule, Karel ?
Perso je trouve que l'épaule c'est plus drôle mais bon. Après on pourrait équilibrer vu la gueule de ses bras... Oh il est bien dosé en morphine aussi vu la gueule qu'il a.
— Ok.. Ok... Euh... Putain de merde... Cuisse... La cuisse. Répondit Karel toujours en panique.
Vincent leva légèrement son arme tout en s'approchant du lit et tira à bout portant dans l'épaule de Karel qui hurla aussi vite sous la douleur.
— Putain de merde...
Vincent se pencha vers lui, glissant sa main sous son épaule et récupéra sa balle avant d'en sortir deux de sa poche, retirant des dents le bout de la douille avant de verser la poudre sur la blessure, craquant aussi vite une allumette pour y mettre le feu, cautérisant ainsi la plaie.
— Tu as ma marque maintenant Karel et tu sais ce que l'épaule signifie.
Karel hocha la tête, observant Vincent avec peur qui retirait tranquillement son silencieux avant de ranger son arme dans sa veste.
— Une équipe viendra te chercher quand tu seras transportable. Ajouta Vincent tout en se dirigeant vers la porte. L'épaule Karel.
Je me décollais de la porte, m'approchant pour observer la marque avant de siffler, tâtant la marque.
— J'adore ta marque.
Je souriais à Karel en me redressant, rejoignant Vincent devant la porte. On ressortit de la chambre, redescendant par l'ascenseur avant de rejoindre la voiture sur le parking. J'en profitais pour m'allumer un mélange, observant Vincent.
— Je comprends mieux pourquoi la technique ultime fonctionnait à présent. Ricanais-je
Vincent me regarda en levant un sourcil. Je tirais une bouffée en ricanant, m'appuyant sur le capot de la voiture.
— Tu devais sacrément en dégager quand tu étais plus jeune en étant dans la Cosa. Même là je connais pas mal de femmes de ton âge qui feraient les ados en te croisant. Ricanais-je. Si je devais parler honnêtement, je dirais que décidément, j'adore vraiment ton vrai visage c'est tellement différent de ton masque habituel et tellement bien caché que j'en suis admirative. Continuais-je en m'approchant de lui pour l'observer avec sérieux. Je suis très bonne en mensonge vraiment quand je le fais sérieusement, et c'est rare qu'on m'épate comme tu parviens à le faire. Ça attise à la fois ma curiosité dévorante de te disséquer pour comprendre le fonctionnement et mon instinct de prédatrice de me mesurer à toi. C'est pas un très joli visage que je montre désolé.
— Vous disséqueriez un grand père à la retraite ? Ricana Vincent. C'est très joli, joli ça.
Vincent s'approcha plus près de moi, le regard sérieux puis posa sa main sur ma joue avant de m'embrasser sur le front.
— Il n'y aucun mystère plus grand que celui de la femme au dragon. Vincent Amaro est juste Vincent Amaro. Sourit Vincent en me faisant un clin d'œil.
— Je sens que ça va vraiment être amusant ce weekend. Ricanais-je en me rallumant mon mélange.
Je passais mes mains dans ses cheveux, le grattouillant en souriant.
— Je suis vraiment heureuse d'avoir croisé ton chemin Vincent Amaro en tout cas.
— Je suis encore plus heureux d'avoir croisé le vôtre Madame Gomora. Sourit Vincent en s'inclinant. Et si nous rentrions maintenant.
Je hochais la tête en souriant, remontant en voiture avec Vincent. Et forcément, vu mon départ... J'avais un samurai sur le perron qui tapait du pied.
— Oupsi. Ricanais-je
— Oupsi ? ... Je connais cette tête. Qu'est ce que vous êtes partie faire vous deux. Demanda John en les regardant tour à tour.
— Karel rentrera directement en Sicile dès que cela sera possible et ne repassera pas par la demeure. J'avais un message à lui passer et Naëlle a voulu m'accompagner.
— Et tu...
— Y a rien d'autre à ajouter. Maintenant, je dois aller me changer. Naëlle, merci pour la compagnie. Sourit Vincent avant de rentrer à la demeure.
J'embrassais mon samurai, retournant m'entrainer l'air de rien. En fin d'après-midi je grimpais, rejoignant Pavel sur le toit tout en m'allumant une cigarette. Il ricana en m'observant arriver, secouant la tête.
— Tu es vraiment flippante. Ricana t-il
— Tu réfléchis aux équipes toi
— En effet. J'analyse les différentes équipes. Chaque équipe est à craindre si j'en déduis tes entrainements.
— Chaque personne y participant n'est pas un amateur. Ils ont tous différents talents qu'ils mettront à profit pour gagner. Les chefs nommés surtout ne sont pas nommés au hasard. Le plus difficile à avoir ce sera Vincent, surtout avec Ezio et Ash dans son équipe. John pour le jour un sera clairement aussi dans son élément. Carlos a une très bonne expérience des missions de ce genre comme vous... Aaron et Nino forcément... Je sais que je ne dois pas les sous estimer. Elena est de ce que j'en aie vu redoutable aussi dans son genre. Je préfère ne sous estimer personne.
— Tes conseils ?
— Vois les tous comme tes ennemis parce qu'ils ne nous épargneront rien. La seule différence ici, c'est que nous ne les tuerons pas et qu'on ne peut pas leurs briser d'os.
— Hm. J'ai réservé demain à 11h00 pour le créneau horaire, j'ai prévenu Oliver. Ça te convient ?
— Parfait.
Je m'asseyais à côté de lui, me rallumant une cigarette. J'observais sa main venir attraper la mienne alors que son regard se posait sur la bague d'Iblis à côté de celle de John.
— Il serait content que tu aies enfin trouvé quelqu'un qui sache t'aimer entièrement et qui te fait passer avant tout.
— Il me manque toujours, il me manquera toujours. J'aurai tellement aimé ne jamais le perdre de ma vie. Il aurait sûrement choisi de s'éloigner en connaissant John avec l'histoire en Sicile...
— Il t'aimait et te respectait. Cet homme là, il ne t'a jamais fait pleurer, ne t'a jamais blessé, il a conscience de ce que tu es et de qui tu es, il s'occupe des autres enfants aussi sans chercher à prendre la place de leurs pères. C'est comme pour Cole. On était surpris qu'elle connaisse de visage d'Iblis mais ça nous touche vraiment. On sait qu'il t'a demandé de l'épouser et que tu as accepté. Et te connaissant tu dois avoir peur qu'on le prenne mal.
Je hochais la tête en regardant ses doigts caresser la bague d'Iblis.
— Pour nous, quoi qu'il arrives, tu reste la femme qui a su rendre heureux notre chef. Tu reste notre reine. Tu fais toujours les choses à fond, tu aimes toujours entièrement. On avait tellement peur de te perdre toi aussi après sa mort qu'on ne se plaindra jamais de te voir heureuse, bien au contraire. Tu sais que nous sommes entiers et si nous avions désapprouvés, nous ne serions pas là.
— Merci. Soufflais-je
Un sourire s'étira sur son visage, et il se pencha pour m'enlacer.
— Nous avons conscience du sacrifice que tu as fait toi dans cette guerre. Il est clairement temps que ça s'arrête pour toi et que tu sois aimé comme tu le mérites. Iblis et John Napoli n'ont rien à voir l'un avec l'autre, mais nous savons très bien que John est tout autant capable de tout pour ceux qu'il aime que Iblis. Alors on restera tous pour continuer de voir ce sourire sur ton visage.
Je l'enlaçais, le remerciant puis je me levais, redescendant du toit afin d'aller me prendre une douche et me changer. J'eus la chance d'attraper Iris dans l'appartement et je redescendis avec elle, l'emmenant avec moi alors que j'attrapais mon violon afin d'aller jouer dehors. Oliver arriva avec Aylan et Mila, s'asseyant contre un arbre avec Iris contre lui alors que mes deux aliens allaient chercher leurs violons. Et je les attendis, souriant en les voyants débarquer, prenant leurs violons avec soin. M'accompagnant comme ils pouvaient alors que je me mettais à jouer. Angelo arriva avec Hakan, se posant à côté d'Oliver pour nous écouter jouer. Profitant de l'instant tout comme nous.
Le lendemain servit de journée de préparation à la grande majorité des personnes participant au jeu de ce weekend et je n'échappais à la règle avec Pavel et Oliver, partant de la demeure dès qu'on fut sortie de chez Suri et Noz afin de pouvoir nous coordonner et régler nos derniers détails. On rentra en fin d'après-midi et après une longue douche je me préparais, descendant aider Salomon et les autres à tout finir de préparer pour le repas du réveillon. M'occupant avec eux jusqu'au début de soirée, Salomon m'attrapa finalement, m'asseyant sur l'ilot pour nous verser un verre et je m'allumais un mélange, fumant une bouffée alors qu'il ouvrait la fenêtre en refermant les portes. Il attrapa le mélange, et tira deux bouffées alors que je lui tendais son verre, trinquant avec lui avant de boire une gorgée.
— C'est l'excité du travail qui me fait prendre une pause ? Ricanais-je
— Ouais. Ça en dit long hein. Ricana Salomon en me rendant mon mélange.
— Tu t'es vraiment beaucoup entrainé ces jours ci.
— Oui, je voulais me montrer à la hauteur et pouvoir profiter de ma soirée et de demain sans m'en vouloir.
Il hocha la tête et tourna la tête en même temps que moi vers la porte qui s'ouvrait, nous faisant apparaitre une Carla dans un état effrayant et un John pas mieux.
— C'est vos tenues de camouflages pour Samedi ? Très efficace... Je sais pas si ça doit faire peur ou faire hurler de rire mais... C'est très... Original.... Annonçais-je
Je me mis à rire de plus belle, m'excusant avant de recommencer à rire.
— C'est un malade ! Mon frère est un malade !
— Je pense que la douche va être longue pour Mademoiselle... Ricana Salomon
— Une douche ? Je vais la boire la douche. Grogna Carla en repartant aussi vite de la cuisine.
Je continuais de rire, essayant de reprendre mon sérieux alors que Salomon n'avait pas réussis à retenir son rire.
—Elle va s'y faire. Ria John en venant prendre un verre avant de venir pour m'embrasser.
Je posais mes doigts sur son front en ricanant.
— Chéri. Tu sais que ton visage aussi est couvert de boue, que je suis en tenue déjà pour le repas et que si je dois encore me changer, j'étrangle quelqu'un ? Alors douche et tu auras ton baiser. Souriais-je
— Le charme de l'homme des bois ne fonctionne pas ? Je t'ai même ramené une feuille. Ricana John en sortant une feuille de ses cheveux, me la présentant en simulant un baiser de ses lèvres.
Je ricanais avant de regarder l'heure, descendant de l'ilot en remerciant Salomon pour le verre.
— Allez, faut que j'aille habiller les monstres. Ricanais-je en repartant de la cuisine. À la douche monsieur Napoli si tu veux habiller Hakan.
Je montais à l'appartement, prenant le relais d'Angelo et Cole pour les laisser aller se préparer, aidant les deux aliens à choisir leurs tenues. Une fois les deux là prêt je m'occupais d'Iris, la lavant avant de l'habiller, rejoignant les deux aliens dans le salon. J'en profitais pour aller laver Hakan, revenant un Hakan tout propre dans le salon en même temps que John nous rejoignait. Je l'embrassais, caressant sa joue avant de lui donner Hakan.
— Plus qu'à l'habiller. Souriais-je
John l'embarqua et alla l'habiller, revenant un peu plus tard avec un Hakan tout aussi beau que les trois autres.
— Et un acrobate un. Sourit John. Je vais aller me préparer à mon tour.
— Mon bisous ! M'exclamais-je.
John se pencha vers moi, le sourire aux lèvres et posa tendrement sa main sur ma joue avant de m'embrasser longuement, reculant lentement son visage tout en plongeant ses yeux dans les miens.
— Je t'aime.
— Je t'aime. Soufflais-je.
Je le laissais aller s'habiller, Angelo revenant peu de temps après. Il nous servit un verre, observant les enfants jouer ensemble. John revint peu de temps après, habillé en coiffé et s'installa avec nous au salon.
— Ça va être un beau Noël. Sourit John en attrapant son verre.
— En effet. Sourit Angelo en prenant place. Tiens Luc m'as demandé pour s'occuper de Hakan ce weekend, il va profiter de l'avoir qu'à lui.
— Tu m'étonne. Ricanais-je. Bon courage pour lui prendre. Je sais que les femmes en profitent pour organiser de quoi occuper les enfants, donc ils verront pas le temps passer non plus.
— Ouais, et Iris fera encore la mascotte sûrement avec Cole et Peter.
— Quand les parents sont pas là, les souris dansent hein. Riais-je
— Les parents vont pouvoir jouer. Ricana John.
Je hochais la tête en riant, terminant mon verre avant de regarder l'heure.
— Allez les gnomes, on descends.
Je tournais la tête pour voir Cole attraper Iris au vol en ricanant, la levant pour la porter.
— C'est que vous êtes trop craquants dis donc.
— C'est maman qui m'as aidé à choisir. Confirma Mila en faisant tourner sa robe.
Je ricanais en me levant, gardant Hakan dans mes bras et on sortit de l'appartement, descendant pour rejoindre le salon. Les deux aliens rejoignirent les autres gamins aussi vite et j'observais Aldino de loin.
— Je m'en occupes t'en fait pas. Souffla Aaron en passant à côté de moi.
Je posais mon regard sur lui aussi vite, le suivant du regard alors qu'il se dirigeait vers Aldino. Il repartit avec lui et je grimaçais aussi vite.
— Tu flippes pour qui ? Demanda Cole. La conversation entre les deux ? Aaron n'en veut pas au gamin, c'est juste un gamin alors même s'il lui a pas dit les choses et qu'il a mentit, c'était sur demande d'Arno. Il a que onze ans, il se rend pas compte des choses, c'est pas son boulot de toute façon. Aaron apprécie le gosse, et ça a pas changé.
Je hochais la tête, soupirant en embrassant le crâne de Hakan.
— Tu dois avoir faim mon acrobate, et si on allait te chercher ça hein ?
J'allais chercher un biberon, Salomon me le tendant dès que j'arrivais et je le remerciais en repartant, allant m'installer dans le petit salon qui avait fait son apparition avec l'extension. Profitant du calme avec Hakan.
Je relevais le regard alors que je donnais le biberon à Hakan, voyant débarquer Iris et un Micky lui courant après. Il s'excusa en me voyant et me laissa Iris en refermant la porte en ressortant.
— Tu cherchais maman ma puce ? Viens, je donne à manger à ton frère.
Je l'aidais à monter sur le canapé et elle se glissa contre moi, observant Hakan manger. On profita un petit moment tous les trois, Aylan et Mila finissant par débarquer et on en profita pour parler de ce weekend. Salomon vint finalement me prévenir que l'apéritif était lancé et je hochais la tête, le laissant embarquer le biberon vide.
— Bien, et si on allait rejoindre tout le monde ?
Aylan et Mila attrapèrent la main d'Iris, l'aidant à descendre et l'on rejoignit tout le monde dans le hall. J'en profitais pour saluer ceux que je n'avais pas encore croisé plus tôt, les trois gnomes me suivant avec application dans mes déplacements sous le regard amusé d'Angelo et Diego.
— Je vois que vous avez votre armée personnelle. Sourit Carlos en regardant les enfants. Encore merci pour vos conseils et vos entrainements. C'est un plaisir de vous connaitre.
— C'est un plaisir pour moi aussi. C'est parce qu'ils savent surtout que le réveillon et le jour de Noël je ne m'occupe que d'eux alors ils veillent à ce qu'on leurs ne piquent pas leur mère. Ricanais-je
— Ce sont des moments importants. Il faut les savourer chaque fois qu'on en a l'occasion. Sourit Carlos. Je vous laisse profiter. Je voulais juste vous remercier encore une fois. Sourit Carlos en repartant vers Elena qui l'observait du coin de l'œil.
Lorsqu'il la rejoint, Elena lui donna un petit coup de coude, lui souriant avant de l'embrasser sur la joue, disparaissant ensuite dans les bras de Nino. Je les observais discuter, détournant finalement mon regard pour apercevoir Aaron qui descendait et je le rejoignis aussi vite. Il pencha la tête, riant aussi vite en apercevant mes gardes.
— C'est trop mignon comme garde ça !
— T'as vu. Je risque rien avec eux. Riais-je
Il se retourna pour observer Aldino descendre et l'attrapa pour le porter. Je me penchais pour embrasser le crâne d'Aldino et il tourna la tête vers moi.
— Il avait besoin de parler de tout ça donc on en a parlé. M'expliqua Aaron.
Je hochais la tête et il proposa à Aldino à boire, l'emmenant avec lui. Je m'approchais de John, l'embrassant dans le cou.
— Je vais fumer, je peux te laisser un acrobate endormi ? Et mes gardes du corps ? Ils font peur à tout le monde.
— Oui bien sûr. Sourit John en prenant Hakan dans ses bras, baissant la tête vers Aylan et Mila tenant toujours Iris. Allez les dragons, on va voir ce qu'il y a de bon à boire.
Je me baissais pour embrasser les trois, leurs souriant.
— Je reviens. Allez boire un verre avec John.
Je me relevais, embrassant John avant de filer fumer sur la terrasse. Je m'allumais un mélange, prenant le temps de le fumer en m'asseyant sur la rambarde en observant le ciel.
— C'est une très belle soirée.
Je baissais le regard pour croiser celui de Vincent, lui souriant.
— En effet. Étrange sur bien des points mais très belle soirée. Veilles à en profiter aussi.
— Etrange ? Quelque chose te travaille ?
— Tu demandes à quelqu'un qui a un cerveau qui réfléchit à des tonnes de choses si une chose me travaille ? Ricanais-je avant de tirer une bouffée. C'est la première fois que nous recevons pour Noël, l'année prochaine à cette même date il y aura deux couples mariés de plus, cela fait un peu plus de vingt ans que je dirige ce clan mais c'est la première fois que je bannis une personne que je considère comme un membre de ma famille et que je laisse mes chefs décider de son sort. Il y a vingt ans, c'est Christopher qui se tenait dans cette maison, et aujourd'hui c'est son fils qui est ami avec mes enfants. J'ai eu un fils et je vais épouser l'homme que j'ai connu il y a un peu moins de vingt ans de ça... Je peux continuer longtemps comme ça. Ricanais-je. Il y a dix ans de ça, je n'imaginais même pas que ma vie ressemblerait à ça et que je serais mère. Je n'imaginais même pas recroiser la vie de John Napoli en réalité.
— La vie réserve toujours son lot de surprise, bonne et mauvaise. L'important est de profiter du présent et de l'avenir qui se dessine avec ça. Nous avons tous évolué je pense et avons aussi dû faire des choix pour avancer. Je n'aurais jamais imaginé voir John père et marié et pourtant... Je trouve que le rôle lui va bien. Ricana Vincent.
Il prit mon visage entre ses mains et déposa un tendre baiser sur mon front, me souriant tendrement avant de se reculer.
— Penses à profiter aussi belle Naëlle. Me sourit Vincent avant de repartir.
Il commença à entrer dans la demeure, se mettant ensuite à ricaner tout en continuant de marcher.
— J'avais peur que tu stresses de perdre contre moi. Ricana Vincent. Me voilà rassuré.
Je ricanais en le regardant partir, me rallumant mon mélange en reposant mon regard sur le ciel. Je baissais le regard en sentant un contact et je passais ma main dans les cheveux d'Aaron, lui souriant. Il s'alluma un mélange, caressant doucement mon visage.
— Il te manque ?
— Qui ça ? Demandais-je en fronçant les sourcils.
— Arno.
— Ça fait étrange de ne pas le voir en cette période oui c'est clair, mais le mot manquer n'est pas adapté du tout non. La décision est entre les mains des chefs du clan, dont toi et vous donnerez vos décisions le concernant fin janvier. Nous déciderons à ce moment là de ce qu'il adviendra de lui, mais même s'il échappe à la mort et qu'il est réintégré, sa place ne sera plus la même à mes yeux quoi qu'il arrive. Beaucoup se sont retrouvés de son mensonge sans même le savoir et n'ont pas du tout appréciés ça. Ils sont quelques uns à m'avoir réclamé de pouvoir le tuer Aaron.
Il haussa les sourcils, fumant avant de laisser échapper un rire nerveux.
— Vraiment sanguin les mecs quand même. Je reconnais que c'est le pire des fils de putes sur le plan privé mais il a toujours fait son boulot pour le clan correctement. Ce n'est pas le clan qu'il a trahit, juste moi.
— Et tu es du clan. Tu es à moi. Tu es quelqu'un qui a déjà tant sacrifié pour moi, qui leur a prouvé à quel point tu étais prêt à tout pour moi, quitte à les affronter eux en entier sans flancher. Tu as toujours gardé mes secrets, affronté tes amis d'enfances... Putain mais tu n'as pas moins de valeur que les autres ici loin de là ! Je sais qu'il n'a commis aucune faute sur le plan du clan, mais à mes yeux ses fautes sont tout autant grave et la seule chose qui me contient c'est que ça ne regarde personne d'autre ce qu'il t'a fait. La seule chose dont j'ai été capable en souvenir du lien que nous avions c'est d'aller voir Alex et de lui expliquer ce que son frère avait fait et la décision que j'avais prise. Ne nous demande pas de ne pas être en colère quand il a pris autant de monde pour des cons. Et si leurs décisions est la mort d'Arno alors je le tuerais sans l'ombre d'un putain de regret ! Hurlais-je.
Il plaqua sa main sur ma bouche, m'embrassant sur le front avant de me ramener contre lui, m'enlaçant en me serrant contre lui.
— Je vais bien. Souffla t-il. Je vais bien et je guérirais de ses merdes. Il n'existe juste plus pour moi, c'est aussi simple que ça dans mon esprit. Mais je veux pas que vous preniez une décision aussi catégorique envers lui pour ce qu'il a fait. Il mérite sûrement des sanctions pour les mensonges qu'il a commis envers les autres, mais pas une peine aussi définitive. J'ai déjà interdit à Cole de le faire alors s'il te plait... Ça ne vaut pas ça au vu d'un passif sans faute au sein du clan. Il est respecté par les hommes, il a toujours fait son boulot correctement...
— C'est le monde à l'envers... Ricanais-je en posant mon front sur son épaule, l'enlaçant.
— Je sais. J'en ai conscience.
— Très bien. Je prendrais en compte ta demande alors. Soufflais-je
Il m'embrassa dans le cou puis se recula, et je m'allumais une cigarette, observant l'intérieur de la demeure.
— Et avec Carlos alors ?
Il ricana, venant s'asseoir à côté de moi.
— Je me laisse le temps de le connaitre sans me poser trop de question. De profiter. Étonnement il a des côtés comme chez Nino tu sais... Il va pas forcer, il va prendre des tas de précautions par respect et il est d'une franchise absolu, sans aucun filtre. Je me dis que même si ça évolue juste en amitié, ce sera un très bon pote alors le risque est pas énorme. Il me plait, c'est pas un grand mystère mais je verrais.
Je hochais la tête, l'embrassant sur la joue avant de me décider à rentrer, rejoignant tout le monde avec lui. Trouvant un samurai entouré par des enfants suspendu à ses lèvres et je me mis à l'observer, m'appuyant contre le mur en l'observant faire.
— Et croyez-moi. Personne ne savait d'où elle venait et qui elle était mais aucun homme de l'école ne pouvait égaler sa force. Elle les fit tomber tous... Des plusieurs à la fois. Et moi, j'étais là... Je l'ai vu. Elle aurais pu trancher l'air rien qu'avec son sabre.
Heuuu... Deux minutes là.
John s'arrêta, observant attentivement leurs réactions.
— Que voulez-vous encore savoir sur cette femme mystérieuse ?
Il a pas fait ça ?
Je me redressais, entendant ricaner Peter aussi vite qui prenait des photos.
— Moi je pense qu'ils veulent pas savoir... Ils ont pas l'air assez intéressé... Essayes de vendre encore plus le truc.
John regarda Peter en ricanant, ramenant son regard sur les enfants, haussant les sourcils tout en reprenant son histoire.
— Elle ne loupa aucune épreuve que le Grand Maitre pouvait lui donner alors que beaucoup échouait et peu importe l'arme qui lui donnait, le résultat était toujours le même. Lorsqu'elle repartit, le Grand Maitre ne put se retenir de dire une phrase qui marqua l'ensemble des élèves encore présent et témoin de sa présence...
John prit alors une grosse voix et un air sérieux, tentant d'imiter le Grand Maitre.
— Cette femme fera trembler le monde et le tiendra un jour dans ses mains.
Je haussais les sourcils, clairement étonnée que Soke ait pus dire ça et je m'allumais une cigarette en me grattant la joue.
— Oh je l'avais pas celle là. Ricana Peter. Merci John.
— Oh mais y en a plein d'autre. Ricana John en regardant Peter. Bien, petits Dragons, si on allait boire un petit coup. Cette histoire a dû vous donner soif. Leur sourit John en se relevant.
John donna alors les boissons aux enfants puis se tourna vers moi, le sourire large sur le visage et m'amena un verre.
— Une vodka ? Sourit John en me tendant le verre
Je hochais la tête, attrapant le verre avant de le vider cul sec. Je secouais la tête, clignant des yeux.
— Pardon, je m'y attendais pas de la part de Soke. M'excusais-je
— Oh mais nous avons eu beaucoup de grandes discussions après ton départ femme mystérieuse. Sourit John avant de l'embrasser dans le cou.
— Pourquoi ça ? M'étonnais-je
— Parce que tu as su le captiver tout autant que moi. Sourit John. Il t'appelait la femme aux mille visages.
Il baissa la tête vers les enfants, leur souriant.
— Et oui, l'histoire parlait de maman.
Je ricanais en secouant le visage, soupirant en sentant les regards des enfants.
— Il a exagéré l'histoire. Ricanais-je
— Vous la croyez ? A votre avis, maman n'est pas la plus forte ? Ajouta John en ricanant.
Je grimaçais alors que les enfants lui répondaient en criant. On passa à table juste après, Hakan se faisant kidnapper par moi afin que John puisse manger. Le repas fut animé et joyeux, tout le monde profitant au maximum.
Le lendemain, comme chaque année depuis son instauration avec les aliens, je ne me consacrais qu'à eux. La matinée fut dédiée à l'ouverture des cadeaux de chacun, l'après midi fut partagée entre un entrainement avec eux et d'autres activités qu'ils réclamèrent. Autant dire qu'au repas du soir, ils étaient tous bien crevés.
La soirée fut donc courte pour eux vue qu'ils s'endormirent sur nous, occasion pour beaucoup d'adultes de se recentrer sur ce qui les attendaient dès le lendemain.
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