Chapitre 5




Je sortis du salon, sifflotant avant de m'allumer un mélange.


— Salomon. Je cherche Karel.

— Cuisine Madame. Par contre... Il reste trente minutes avant que le repas soit prêt.

— OK, je suis large alors.


Il ricana en allant dans le salon et je rejoignis la cuisine, y trouvant bien Karel en train de boire un coup.


— Karel. Je te cherchais justement ! Souriais-je


Je m'accoudais sur l'ilot, fumant tout en l'observant.


— Oui. Je peux faire quelques choses ? Demanda Karel.

— Eh bien, j'avais envie de me faire un petit entrainement, est ce que cela te tente ?

— Un Entraînement avec vous ? Mon dieu... Oui... Deux fois oui. S'excita Karel. Merci.


Je me redressais, lui souriant en lui disant de me suivre, l'amenant vers la salle d'entrainement.


— Jaja, tu peux faire sortir les hommes s'il te plait. Je voudrais faire un entrainement en privé avec Monsieur


Jarod haussa un sourcil alors que les hommes détalaient aussi vite, ne se le faisant pas dire deux fois.


— Bah... Pause déj alors les mecs. S'exclama t-il finalement avant de se diriger vers la sortie.


Je m'avançais dans la salle, déboutonnant mon chemisier avant de l'enlever, le posant sur un banc.


— Échauffes toi. Demandais-je à Karel sans le regarder.


Je m'attachais les cheveux, m'avançant de quelques pas puis je commençais à m'échauffer, l'observant faire sans rien dire.


— J'espère ne pas abuser en vous disant que vous êtes vraiment une très belle femme madame Gomora.


Bon ok. 1 point pour le samurai.


Je me redressais, lui souriant avant de faire craquer ma nuque.


— Jaja, peux tu aller chercher chez Ali mon sérum ?

— J'y cours.



Je repris mon échauffement, voyant revenir deux minutes plus tard Jarod qui tira Carlos sur le côté avant de s'avancer vers moi. Je m'avançais vers Jarod à mon tour, attrapant la seringue que je débouchais, allant la planter sans préambule dans le cou de Karel en le maintenant tout en souriant.


— Pardon mais quand je commence à poser des questions, les mensonges ont tendances à m'énerver donc on va se passer des préliminaires et passer directement à mon bébé. Il a un effet que j'adore tout particulièrement et qui fait flipper vraiment tout le monde ici tu vois. Il agit sur ton cerveau pour que le fait de mentir ne te vienne même pas à l'idée. Tout ce que tu vas penser, tu le diras. Aucun filtre et ce genre de connerie très utile non quand on tient à sa vie. As-tu compris ce que je viens de dire Karel ? Demandais-je en le relâchant, rendant la seringue à Jarod.



Jarod repartit aussi vite à l'entrée, s'appuyant contre le mur et je reposais mon regard sur Karel.



—Qu'est-ce que... Commença Karel en se frottant le cou. Je ne comprends pas. C'est quoi votre entraînement ?

— Madame Gomora veut savoir ce que t'as dans le crâne abruti ! Et si t'es viable. Grogna Carlos.

— Si je suis viable ?

— Ça y est ça tilte ? S'énerva Carlos.


Ok il est con en fait.


Je soupirais, m'étirant avant de me mettre en position.


— Eh bien, en position Karel.


Karel se mit en position, m'observant tout en secouant la tête. Je souriais, faisant craquer ma nuque en m'étirant, attendant le bon vouloir de Monsieur. Je finis par soupirer, m'élançant sur Karel, faisant pleuvoir les coups avant de le faire chuter au sol, revenant à ma place en faisant craquer mes doigts.


— Debout.


Karel se releva, s'essuyant la lèvre puis se remit en garde, prenant une position plus ferme.


— Dis moi Karel. Tu as croisé Aaron déjà je crois. Blond, un de mes dragons. Tu en penses quoi ?

— Il est putain de sexy. Commença Karel avant de secouer la tête. Putain ! c'est quoi votre sérum.

— C'est ce qu'on pourrait nommer un sérum de vérité. Expliqua Jarod. T'es vraiment aussi con que t'en as l'air toi. Cherches pas dans deux minutes ça aura finit d'agir et tu es mort.


Je me mis en position, fixant Karel.


— Que penses tu d'Elena ?

— C'est une femme que je respecte et admire. Elle vaut mille hommes de la Cosa Nostra, c'est la meilleure dirigeante qu'on ait jamais eue.



Je hochais la tête, relançant l'attaque, augmentant la vitesse de mes coups, le projetant plus loin.



— Imaginons... Entre baiser Aaron et surveiller Elena... Tu choisirais quoi ?

— Elena... C'est ma priorité. Bordel... C'est quoi ces coups ? Lança Karel en secouant la tête, s'essuyant à nouveau sa lèvre.

— C'est mon échauffement en fait. Souriais-je.


Je fis craquer ma nuque, soupirant en m'étirant.


— Dis moi Karel, entre toi et moi. Si tu pouvais choisir qui te taper dans ma demeure. Tu choisirais qui ?

— Carlos.

— Juste Carlos ? M'étonnais-je

— Non. Aaron me plait aussi.


Je hochais la tête, relançant les coups et les attaques, montant en niveau, lui donnant finalement un coup de genoux dans le ventre avant de me reculer, le laissant reprendre ses esprits en lui tournant autour.


— Bien. À priori ta loyauté envers Elena n'est pas à remettre en question. Par contre, y'a bien un détail qui me chagrine Karel.


Je lançais mon pied dans ses côtes, l'envoyant par terre avant de m'avancer vers lui.


— Tu es dans ma demeure. Sous mon toit. Tu as croisé mon dragon sur New-York, et la première chose que tu te demandes c'est... Est-ce que je peux le baiser ? As-tu pris mes hommes pour de la bouffe à disposition Karel ?


Je l'attrapais par la gorge, l'aidant à se relever, lui décollant mon poing dans le visage avant de le relâcher. M'éloignant de quelques pas en faisant craquer ma nuque.


— Ça avait l'air d'être possible... Carlos a... Putain, vous m'avez brisé les côtes.


J'inspirais un grand coup, secouant la tête en ricanant, me mettant à pianoter.


— Comme Carlos a pus le baiser, pourquoi pas toi ? C'était open bar non ? En plus il a l'air d'être un bon coup pour taper dans l'œil de Carlos alors autant le goûter ?

— Je ne savais pas... Sérieux. Je l'ai même pas approché Aaron.

— Mais si tu ne flippais pas autant de Carlos tu le ferais. Mais vois tu Karel, le problème là. C'est que Carlos, dont tu flippes tant. Il est vraiment bien plus doux que moi. Souriais-je en m'avançant vers lui.



Je fis partir mon pied à pleine puissance dans sa tête, le suivant afin de m'asseoir sur lui, attrapant sa gorge d'une main tout en armant mon poing de l'autre. Je tapais à plusieurs reprises sur son bras, passant ensuite à l'autre sans le lâcher du regard. Ma main vint serrer un peu plus sa gorge et je me penchais vers lui.


— Je ne te le dirais qu'une fois alors enregistre ça bien dans ta petite tête. Ose encore penser que tu peux baiser ou fantasmer sur un de mes hommes, et je me sers de tes tripes pour repeindre ma maison. Ose encore une seule fois oublier que Carlos est ton supérieur et pas ta proie, et je t'égorgerais. Tu fourre ta queue et ton cul où tu veux mais ne confond plus jamais ton boulot et tes zones de chasses sinon je m'occuperais de ton cas et crois moi que ce que je t'ai fait, ce sera qu'une mise en bouche. Suis-je claire abruti ?

— Ou...i. Souffla Karel avant de perdre connaissance.


Je me redressais en soupirant, me frottant les yeux.


— Jaja... Tu peux emmener ça à Ritchi ? Je crois que je l'ai cassé.


Je retournais vers le banc, regardant mes mains avant de soupirer, sortant ma boite pour prendre un mélange, l'allumant tout en retournant vers la porte alors que Jarod sortait avec Karel.


— Bon, l'avantage c'est que tu pourras aller voir ta sœur l'esprit tranquille Carlos. Souriais-je. Et Vincent pourra rester calme. D'autres sujets à aborder tant que j'y suis ?

— Comment... Comment vous savez pour ma sœur ? Lâcha surprit Carlos.

— J'ai la manie de fouiller pour comprendre les gens. Rétorquais-je en haussant les épaules. Et elle habite dans ma ville donc je connais plus dur à trouver pour moi. Bon en même temps, rien n'est dur à trouver pour moi. Voyons Carlos, crois tu vraiment que je te laisserais approcher d'Aaron si je n'avais déjà pas regardé qui tu étais réellement ? Je suis peut-être très naïve sur certaine chose, mais pas sur tout.

— Est-ce que je risque une rouste si je vous dis que vous êtes hallucinante et que vous me scotchait le cul ? Non, parce que vraiment là, je dois dire que... Putain, je m'emballe. Excusez-moi.



Je me mis à ricaner, secouant la tête avant de prendre une bouffée de mon mélange.


— On ne deviens pas la personne la plus crainte du monde juste en tuant ou en sachant se battre. Ricanais-je. Et pour Karel, je pense que le sort qui lui réservait Vincent était encore moins doux, et je n'ai aucune envie que Vincent s'embête avec un souci qui mérite juste un recadrage.

— Oh ça. Je sais déjà ce qu'il va faire. Karel va devoir s'expliquer avec Monsieur Amaro, pas avec son oncle. Répondit Carlos plus sérieusement. Quant à vous, je n'ai jamais douté que quelqu'un avec votre réputation ne soit juste une femme qui sait se battre, mais une démonstration comme aujourd'hui me donne beaucoup plus l'idée d'à quel point la rumeur est minime par rapport à la vérité.

— L'avantage c'est que tu sais qu'il choisira toujours sa mission de la protéger avant ses plaisirs. Le reste c'est de l'éducation.


Je regardais ma montre, soupirant.


— Merde il va gueuler.


J'ouvrais la porte, grimaçant en voyant Salomon arriver.


— Sérieux ? Tant pis, t'y vas en l'état je m'en fous je t'avais prévenu.

— Déso. Ricanais-je

— T'es la pire de toute tu le sais ça ! Marmonna Salomon en repartant.


Je me penchais vers Carlos, ricanant.


— Lui dites pas que vous étiez là, il va se sentir mal sinon. Allons manger, on est en retard.

— Ok. Ricana Carlos en sortant son téléphone. Je vous rejoins, j'ai un appel rapide à passer.



Il se dirigea vers le Hall, le téléphone à l'oreille et le sourire large. Je passais par la cuisine, me lavant les mains avant de rejoindre tout le monde dans la salle à manger, m'installant en finissant mon mélange. Vincent m'observa avant de regarder entrer Carlos le sourire aux lèvres. Elena tourna la tête vers Carlos.


— C'est bon ?

— Oui. Je viens de confirmer. Désolé pour le retard. Répondit Carlos.


Salomon lança le repas et je pris le temps de finir mon mélange, allant le jeter dans le salon avant de revenir manger.


Ça va mieux ? C'est réglé ? Me demanda John en Japonais.

Oui l'explication devrait suffire. Souriais-je en lui répondant en japonais.

Il est pas prêt de sortir de l'infirmerie vu son état. Je vais devoir l'envoyer à la clinique d'ailleurs... Rétorqua Ritchi en japonais

Il est un peu cassé. Ricanais-je

Un peu ? Côtes cassé, fracture du crâne et de la mâchoire, les bras en morceaux... Un peu qu'elle dit... Souffla Ritchi en japonais.

— Iza... ? Commença John avant d'éclater de rire. Ok, effectivement ça devrait suffire.




Je haussais les épaules en souriant, me mettant à manger l'air de rien. Après le café j'en profitais pour aller me changer, devant assurer les entrainements l'après-midi. Carlos arriva l'air de rien, haussant les épaules en souriant.


— Puis-je abuser en vous demandant de participer ?

— Bien sûr. Ricanais-je. Paul, tu te mets en duo avec Carlos.

— Merci. Sourit Carlos en se dirigeant vers son partenaire d'entraînement, lui serrant la main avant d'attendre les instructions.


Je démarrais l'entrainement, donnant les instructions avant de lancer les combats. Observants les combats tout en indiquant les faiblesses à chacun.


— Paul tu fous quoi, tu t'es cru en récré ? Tu veux que je m'occupe de ton combat peut-être ?

— Pardon Madame. Non non ça ira, merci. Grimaça le partenaire de Carlos.

— Ça devrait aller mieux pour toi Carlos.

— Aucun problème. Me sourit Carlos


Il fit un clin d'œil à Paul, le corrigeant sur sa garde, puis relança l'exercice, montant légèrement la difficulté pour donner le rythme à son partenaire. Je repris mes observations, finissant par stopper les combats avant de désigner des noms, les faisant s'avancer.


— En une semaine, j'ai aucun changement dans vos faiblesses. Donc on va changer ça. En position.


Ils s'exécutèrent et je lançais aussi vite le combat, insistant sur leurs faiblesses en les ridiculisant volontairement, les laissant au sol à la fin du combat.


— Vous avez deux semaines pour corriger le tir. Pas une de plus. Carlos, en position.


Carlos fit craquer sa nuque et se mit en position, le regard concentré et un sourire de gosse en coin. Je m'étirais, me mettant finalement en position.


— Pas de préliminaire sinon ça va m'énerver. Prévins-je. Donc vraiment n'essayes pas de ne pas donner ton max.


— Après les démos de ce matin, j'en avais pas l'intention. Sourit Carlos. Ce serait vous insulter.


Je hochais la tête, lui souriant.


— Alors quand tu veux.


Il lança alors des frappes lourdes et rapides, bloquant certaines de mes attaques et prenant certaines autres en souriant, attaquant sans relâche tout en essayant d'en contrer toujours plus.


— Bien, voyons jusqu'où tu peux monter.


J'augmentais ma vitesse et ma force de frappe, testant au fur et à mesure ses paliers en le forçant toujours plus à se concentrer alors que je complexifiais les attaques. Il suivit la cadence un moment, laissant passer au fur et à mesure un peu plus d'attaque.


Je m'arrêtais au niveau juste au dessus du sien, lui indiquant ses faiblesses tout en continuant de le pousser.


— Ok. J'ai compris. Sourit Carlos en suivant à la lettre mes conseils.


Il corrigea petit à petit certaines faiblesses, continuant à vouloir dépasser encore ses limites, prenant clairement grand soin pour s'appliquer. Quand je vis que les faiblesses les plus flagrantes n'apparaissaient plus, je me reculais d'un bond, stoppant le combat.


— Bien, les faiblesses qui pourraient t'être mortelle sont corrigés, à toi de veiller à pas les refaire. Souriais-je

— Bordel, quel pied. Inspira Carlos avant de s'excuser pour son langage. Merci beaucoup. C'est une grande leçon que je viens d'avoir. Ça fait un bien fou put... Euh. Ça fait un bien fou tout court. Ricana Carlos.

— Tu sais que tu peux dire des gros mots. Ricanais-je.


Je regardais ma montre, laissant les hommes souffler et j'allais me fumer un mélange sur la terrasse, me buvant un café en même temps.


— Il est dans quel état ? Demanda tranquillement Vincent.

— Qui ça ? M'étonnais-je. Karel ou Carlos ?

— Karel. Est-il transportable ?

— Il est en un seul morceau, pourquoi ?

— Pour savoir quand je pourrais le faire repartir. Répondit d'une voix neutre Vincent.


Il tourna la tête finalement vers moi, se levant avant de se pencher vers moi pour m'embrasser sur le front.


— Je vous laisse vous détendre. Me sourit Vincent.

— Tu sais en soit, il est vraiment très fidèle à Elena et la fera passer avant le reste. Son comportement se corrigerait facilement. Surtout avec la raclée que je lui ai mis. Tu considère avoir fait un mauvais choix ?

— Je le pensais suffisamment mature pour travailler avec Carlos. La loyauté ne suffit pas si son coéquipier n'a pas une confiance aveugle envers lui. Le duo ne fonctionnera pas et ce n'est pas la faute de Carlos.


Je relevais la tête, observant le ciel tout en fumant.


— Pas faux en l'état actuel, il l'estime peut être pour son boulot mais la façon de penser de Karel est vraiment très différente de celle de Carlos. Ils n'ont de valeur commune que Elena, ça ne suffira pas à en faire des coéquipiers qui comptent l'un sur l'autre. Après tu connais la Cosa et Carlos mieux que moi donc tu es le plus à même de juger quel type de personne peut correspondre pour survivre à Elena et aux besoins de Carlos.

— Je vais laisser Carlos choisir cette fois. C'est un pro qui ne mêle pas ses sentiments et ses missions. J'ai visionné les vidéos du rendez-vous d'Elena chez Serpientès et malgré ses sentiments, il n'a rien entaché à sa mission même au côté d'Aaron. J'ai juste peur qu'il préfère être seul.

— Il est vraiment fort pour masquer son attrait pour Aaron ça c'est clair. Après, vu le poste actuel d'Elena, il doit aussi savoir qu'avoir un coéquipier sera une marge de sécurité appréciable. Et je pense qu'il le sait, c'est juste que Karel n'est pas une personne qu'il estime tout court.

— C'est un pro à la loyauté inébranlable et Karel... Loyal, mais encore un amateur. J'en parlerai avec Carlos. Il fera le bon choix. Dites-moi juste quand il sera capable de rentrer. Je dois lui laisser un message avant de repartir.

— Et c'est quoi un message version Amaro ? Demandais-je en posant mon regard sur Vincent.

— En général. Il n'y en a que deux. Le premier dans la cuisse. Premier avertissement. Le deuxième dans l'épaule.


Je hochais la tête, fumant mon mélange en le détaillant avec sérieux.


— J'adorerais voir ça. Reconnus-je sincèrement. Ce que tu dégages quand tu es vraiment Vincent Amaro est vraiment captivant.

— Et sans retirer ma chemise. Ricana Vincent en essayant de changer de sujet.

— Tu devais vraiment être redoutable pour réussir à accrocher niveau boulot avec Aaron et Nino. Faudra qu'on se refasse une partie Sniper contre terrains avant qu'Elena ne reparte. Je suis vraiment très curieuse de te voir à ton véritable niveau.


Je me levais, l'embrassant sur la joue.



— Ton petit-fils va pas tarder à se réveiller, si tu veux griller John, c'est le moment.


— Et comment que je vais le faire. Ricana Vincent. Pour la partie de Sniper, ce sera avec grand plaisir. Je déteste rester sur une égalité. Ria Vincent en repartant.


Je l'observais partir, observant Aaron arriver les mains dans les poches.


—Carlos s'entraine avec les hommes ?


Je hochais la tête, fumant en le regardant approcher.


— Oui il m'a demandé s'il pouvait profiter de l'entrainement que je faisais aux hommes.

— Alors son niveau ?

— Vraiment bon, il se corrige vite en plus.

— Je vais voir ça alors.


J'écrasais mon mélange, lui faisant signe de me suivre alors que je revenais dans la salle d'entrainement, sifflant un coup.


— Changement de partenaire. Carlos, voici ton candidat. Souriais-je

— T'en a mis du temps. Ricana Carlos en regardant Aaron arriver.

— J'aime me faire désirer. Ricana Aaron en enlevant son haut. Pardon mon écossaise, mais je vais m'échauffer quand même et je suis à toi dans cinq minutes.

— Je vais patienter comme une princesse attendant désespérément son prince. Ricana Carlos.

— Je dois utiliser le même cadeau que toi ou je peux varier ?


Je haussais les sourcils, me demandant si je devais pas sortit les pop-corn avec ces deux là.


— Surprends moi pour le cadeau, j'adore les surprise beau... euh Surfeur. Ricana Carlos


Bon ok là c'est bon, je suis trop curieuse pour rater ça j'avoue.


J'allais m'appuyer contre le mur, croisant les bras en observant les deux.


Aaron termina son échauffement, sautant sur place avant de faire craquer sa nuque, observant autour de lui. Il posa son regard sur moi, un sourire s'étirant sur ses lèvres et je l'observais s'approcher, sa main venant se glisser dans mon dos. Il se retourna, lançant ma lame sur Carlos, s'élançant aussi vite pour le faire chuter, lui grimpant dessus.


— Cela te convient-il comme entrée en matière ?


Carlos leva rapidement ses jambes, agrippant la tête d'Aaron avec, les descendant tout aussi vite, inversant alors leur position, se retrouvant à son tour assis sur lui.


— Chacun son tour, c'est toujours plus sympa. Sourit Carlos en levant un sourcil.

— Ça c'est de la mise en appétit dis donc. Et si on jouait maintenant ? Rétorqua Aaron dans un grand sourire.


Carlos se releva rapidement, bondissant en arrière de quelques pas, un sourire carnassier sur les lèvres. Il fit craquer sa nuque et changea sa garde tout en ne quittant pas Aaron des yeux puis s'élança sur lui, enchainant les coups, finissant par un retourné du pied avant de reculer au niveau.


—J'attends mon cadeau beau.. surfeur. Ricana Carlos en défiant Aaron.


Aaron ricana, faisant rouler ses muscles.


— Aïe Aie Aïe... Allez, donnes moi faim et je te donnerais ça.


J'arquais un sourcil en me redressant, observant sa posture se modifier et je devinais qu'il se mettait aux choses sérieuses, lançant aussi vite ses attaques avec un niveau lui correspondant bien plus face à Carlos. Il continua clairement de le vanner tout le long, mais poussa plus Carlos dans ses retranchements, lui soulignant même certaines failles. Il se prit aussi des coups, mais plus pour le plaisir de s'en prendre qu'autre chose vu son sourire. Après quelques minutes, Carlos monta encore d'un cran sa vitesse et sa force de frappe, distribuant à son tour une pluie de coup sans qu'Aaron ne cède.


— Putain beau cul tu m'excites là. Grogna Carlos clairement excité.


Ah c'est donc ça son vrai surnom.


Je m'allumais un mélange, laissant mes hommes sortir en ricanant sans lâcher du regard le combat.


— Allez, je sais que tu peux faire mieux que ça. Souffla Aaron d'une voix rauque tout en accélérant la vitesse de ses coups.


Je haussais un sourcil, notant que Aaron était clairement tout aussi excité que l'autre par ce combat. Sweetie combattait donc. Carlos grogna plus fort, accélérant ses contres alors que les deux distribuaient tour à tour les coups, juste focalisé sur le combat. Aaron décrocha une droite fulgurante à Carlos qui se releva aussi vite en s'essuyant la lèvre, lui envoyant une droite magistrale à son tour.


Eh bah. On dirait mes préli avec John dis donc.


Aaron se lécha la lèvre et je me redressais, sifflant un coup.


— Sweetie...

— Ma beauté ? Souffla Aaron sans lâcher Carlos du regard.

— Tu veux pas finir ça... Pas dans ma salle d'entrainement ? Genre ton appart ou je te laisse le choix quoi.


Aaron hocha lentement la tête, repartant vers le banc pour attraper son haut.


— Suis moi mon écossaise.


Je les observais partir en me grattant la nuque, me disant que je n'étais clairement pas au bout de mes surprises avec ce séjour moi.


Je sortis de la salle d'entrainement, montant voir Luc et Jo afin de leur demander s'ils avaient une idée de terrain pour un défi entre sniper et hommes de terrains. On prit le temps de lister ce qu'il nous fallait comme terrain et comme aménagement, prenant en compte la sécurité dont nous avions besoin. Luc prit le temps de réfléchir, pointant différents lieux.


— Après, si on peut faire ça en souterrain, on a un complexe qui pourrait faire l'affaire du côté de Jimgrey. On a à peu près cinq étages en sous-sol, et trois étages au-dessus. C'est le bâtiment que tu m'as demandé pour le tournoi international en septembre prochain, donc la structure est encore en travaux. M'indiqua Luc.

— En montagne ça pourrait être sympa aussi. Ça demande d'autres stratégie.


Je m'allumais une cigarette, m'accoudant sur mon genou en observant la carte de la région.


— Pourquoi pas en deux jours alors ? Proposais-je. Premier jour une zone en montagne qui avantage à priori le sniper. Deuxième jour, bâtiment. Ça varie les besoins stratégiques en fonctions de chaque zone complétement différente au niveau topographique. À voir combien d'équipes seraient composés mais on a la place pour faire un agent de liaison dans chaque pièce pour chaque équipe pour éviter la triche.

— Je vais regarder avec Peter et Diego... On prépare ça pour... ce weekend ?

— Ok. Je vais aller prévenir Noz et Suri de monter vous voir pour l'organisation alors.

— Hm... En soit c'est ceux où l'on est certains qu'ils ne participeront pas sur le terrain pour garantir la neutralité de l'organisation. Réfléchit Luc. Donc... Peter, Cole, Diego, Noz, Suri, Ritchi et moi. Ça fait un panaché de façon de penser.

— En effet. Je te laisses gérer ça du coup ? Demandais-je

— Oui, je m'en occupes, je vais aller trouver tout le monde et on commencera à bosser ça. En sachant qu'on a encore des arrivées de prévues... Je pense que le 23 on sera apte à avoir tout en main pour annoncer tout ça et les équipes que vous aurez.


Je hochais la tête, me levant pour l'enlacer en l'embrassant sur la joue, le laissant organiser ça en ressortant de son bureau. Repartant pour me faire un entrainement aux lames.



Avec un défi pareil, il était clair que j'avais intérêt à être prête vu les adversaires devant moi.


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