Chapitre 40_ Mariage 2/2

Note de l'auteur :  Attention, chapitre mise à jour le 02/07/2020. Merci de mettre à jour le livre afin d'avoir la fin du chapitre mise à jour avec des informations importantes pour la suite de l'histoire (si si je vous jure)

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Je pris le chemin pour me diriger vers l'intérieur, trouvant mon samurai en chemin, et je me penchais pour l'embrasser dans le cou, caressant doucement sa joue.


— Je dois changer de robe, tu m'accompagnes ? Soufflais-je

— Euh oui. Bien sûr. Sourit John.


J'emmenais John avec moi, me dirigeant vers le bâtiment où je m'étais préparé, rejoignant la pièce où se trouvaient mes robes. J'attrapais une robe plus confortable, la sortant de sa housse avant de tourner le visage vers mon samurai.


— Peux-tu m'aider à ôter celle-là ?


John hocha la tête et vint se placer derrière moi, descendant ensuite doucement la fermeture éclair placée en bas de ses reins.


— Pose-moi ta question, j'entends ton cerveau d'ici.

— Vincent a des soucis ? Demanda John après avoir déposé un baiser sur mon épaule dénudée.

— Non. Pourquoi il aurait... Oh. C'est juste que ses pensées se sont tournées vers le passé, du coup nous avons parlé un peu. Mais il n'y a pas de souci non. Souriais-je en tournant le regard vers lui.

— D'accord...C'est vrai que Francesco aurait mon âge. Ça ne doit pas être évident pour lui. Souffla John en se grattant la nuque.


Je me tournais vers John, caressant sa nuque.


— Il y aura toujours des moments où les personnes que l'on a perdues nous manqueront particulièrement, c'est humain.

— Oui, je sais... Souffla John avant de tousser nerveusement.


J'arquais un sourcil avant de me reculer, laissant la robe tomber au sol avant de la ramasser. J'allais l'accrocher, attrapant l'autre robe pour l'enfiler. J'enfilais la seconde robe, la refermant avant de me tourner vers John, un sourire en coin s'étirant sur mes lèvres.


— Tendu Monsieur Napoli ?

— Moque-toi. Sourit John. Tu sais très bien l'effet que tu me fais.

— Dommage, on doit y retourner. Ricanais-je


John ricana puis secoua la tête, venant poser une main sur ma joue et m'embrassa tendrement.


— J'ai à chaque fois l'impression d'être ce gosse qui vient de passer la grille des bains chauds. Sourit John.

— Toujours aussi mateur c'est certain. Ricanais-je avant de l'embrasser.

— Oui. Sourit John en relevant la tête. Mais d'une seule femme. Finit-il fièrement.

— Encore heureux. Allez, rejoignons nos invités. Soufflais-je avant de l'embrasser longuement.




John caressa ma joue, un sourire tendre sur les lèvres puis me prit la main et l'on se mit en chemin pour rejoindre la fête. Je passais voir Luc, m'appuyant contre son dos en passant mes doigts dans ses cheveux alors qu'il discutait avec Caleb, William et Cole. Beaucoup se trouvait sur la piste et je les observais, finissant par trouver Vincent. Je me détachais de Luc, passant voir le DJ avant de retrouver Vincent avec Angie. Angie ayant clairement un admirateur total se nommant James, qui ne la lâchait pas.


— T'as un sacré garde du corps dis donc Angie. Ricanais-je en arrivant.

— Garde du corps et futur époux. Ricana Angélina en caressant le crâne de James.

— Eh bah... Bon courage James... Riais-je. Monsieur Amaro, maintenant que je suis en tenue plus apte à mon caprice, vous allez devoir m'accorder une danse.

— Oh... Sourit Vincent. Je ne peux refuser un tel caprice. Surtout aujourd'hui.


Il se releva de sa chaise et se pencha vers Angie pour l'embrasser sur le crâne puis me présenta sa main.


— Madame Napoli... Sourit Vincent en s'inclinant.


Je pris sa main en souriant, rejoignant la piste avec lui. Le DJ changea de musique, et la foule s'écarta alors que je lâchais la main de Vincent pour m'avancer, la musique du tango « Asi Se Baila El Tango » s'élevant doucement. Vincent se plaça alors de côté, tournant la tête vers moi, me laissant m'approcher de lui en commençant nos pas de danse puis agrippa ma taille d'une main tout en attrapant ma main de l'autre et lança les premiers pas. Un sourire s'étira sur mes lèvres et j'observais du coin de l'œil Hakane inviter Madame Castello. Je reposais un regard plein de défi dans celui de Vincent, un sourire narquois sur les lèvres alors qu'on laissait à la danse prendre de la vitesse.

Répondant au défi, Vincent accéléra les mouvements, nous faisant tourner nous-mêmes tout en tournant autour de la piste avant de me laisser exécuter mes mouvements techniques le long de sa jambe.

J'embrassais Vincent sur la joue à la fin de la danse, lui souriant en me reculant.


— Merci beaucoup Monsieur Amaro.

— Toujours un plaisir. Sourit Vincent.

— Je pense que Madame Castello est partante pour une seconde danse, à vous l'honneur Vincent. Sourit Hakane en nous rejoignant avec Madame Castello.

— C'est quoi notre record Paola ? sourit Vincent en lui prenant la main, l'amenant au centre de la piste.


Je ricanais en m'allumant une cigarette, m'appuyant contre Hakane au bord de la piste alors qu'une nouvelle musique de tango se lançait, et je les observais danser en souriant.


Vincent le tombeur de ces dames...


Des sourires tendres sur les lèvres se dessinaient sur leur visage alors qu'une danse plus complice s'exécutait sous nos yeux. À la fin de la danse, Paola prit le visage de Vincent entre ses mains et lui posa un tendre baiser sur le front, un sourire tendre sur les lèvres puis reparti voir Dino, l'embrassant tendrement avant de poser sa tête sur son épaule.



La joie et la bonne humeur était au rendez-vous, Elena avait entrainé Nino sur la piste, Aaron s'était calé sur les genoux de Carlos, en profitant clairement pour jouer avec son kilt et Carla s'était calée contre son beau brun et discutait avec Angélina. Une fête plus que réussi, réunissant l'ensemble d'une belle et grande famille. Notre samurai lui, s'était incrusté l'air de rien dans la discussion avec Luc et Caleb, se renseignant sur les activités de l'entreprise Angley Corp.


Je m'approchais du groupe, passant mes mains sur les épaules de John l'air de rien en souriant à Caleb et William.


— Messieurs. Souriais-je. Laisse moi deviner Caleb, le monsieur que je tiens t'interroges sur ton personnel non ?


Cole ricana ouvertement, Caleb haussant les épaules avec un sourire en coin.


— Oh juste deux trois renseignements. Confirma Caleb.

— Penses tu qu'il serait possible qu'on vienne à l'entreprise début Septembre ? Monsieur voulait voir la société et on pourrait en profiter pour faire un point sur ta sécurité.

— Ce serait avec plaisir. Sourit Caleb. Même si je doute que tout le monde pense pareille. Je sens que ça sera amusant en tout cas.

— Comment ça ? Des gens ne seraient pas heureux de revoir leur ancienne collègue ? Sourit John en levant un sourcil. Je suis sûr que Naëlle était une très bonne salarié et que ces... Supérieurs devaient être très heureux de l'avoir.


William ne put retenir son fou rire tout comme Cole et je haussais les épaules face au regard perplexe de Luc.


— T'as foutu quoi ? S'étonna Luc

— Luz était vraiment une employée rêvée de nos points de vue. Elle faisait un travail impeccable et ses dossiers étaient toujours rendus dans les temps, traités à la perfection avec son collègue. Sur les deux ans et demi, je me suis amusé à lui filer des dossiers dans différentes langues, celles des clients, et elle a toujours traité ça exactement selon leurs souhaits. Vraiment rien à redire. Question sociabilité par contre...

— Non on peut pas dire ça. Ria Cole. Son sport favori c'était d'humilier la RH, elle ne calculait personne et encore moins les commerciaux qui venait l'emmerder. Beaucoup ont appris à leurs dépends qu'il fallait jamais la déranger quand elle bossait, et clairement ce n'était pas la plus agréable. Même si moi elle m'amusait grave.

— Luz avait un côté très Naëlle au final. Ricana John. Tu devais très certainement t'entendre à merveille avec tes collègues féminines, j'en suis sûr. Sourit John en m'embrassant dans le cou.

— Je n'étais pas là pour me faire des amies. Il y a bien eu Hayley qui bossait à l'accueil, mais j'ai coupé les ponts quand je suis parti. À part la salope de première, le reste des nanas préféraient largement parler avec mon collègue étrangement. Moi si c'était pas pour le boulot, je répondais pas.

— Une employée modèle au final. Sourit John. Sûrement une grande perte pour ton service. C'était lequel déjà ?

— Tu verras bien quand on ira. Rétorquais-je

— Oui. J'ai vraiment hâte de « voir ». Ricana John.

— Je viendrais je pense, ça me permettra de voir si t'as des failles. Proposa Cole.

— Pas de refus. Soupira Caleb. Je suis sûr qu'avec toi s'il y a un souci tu le verras vite.



Un soupir de satisfaction s'échappa de la bouche de John alors qu'un sourire en coin ne quittait pas ses lèvres. Quelques minutes plus tard, le personnel arriva avec le gâteau des mariés, un magnifique demi-globe représentant le monde, entouré par un immense Dragon en nougatine s'enroulant autour, la tête positionnée au-dessus du globe.


— Il est parfait. Sourit John en les voyant arriver.

— En effet. Allez au boulot Monsieur Napoli. Ricanais-je en rejoignant le personnel.


On se plaça tous deux derrière la grande table où avait été déposé le gâteau, se laissant prendre en photo tout en échangeant de tendres baisers puis l'on prit ensemble une large lame. On découpa ensemble le gâteau, partageant la première part sous les flashs avant de rejoindre nos places, laissant le personnel servir le gâteau.


Quand tout le monde fut servi, dévorant avec appétit leurs parts, j'embrassais John dans le cou avant de me lever, rejoignant l'arrière-salle alors que le rideau devant la scène avait été remis en place. Je rejoignis Peter derrière le rideau alors qu'il surveillait la mise en place du piano, mon sourire s'étirant. Il tourna le regard vers moi, passant sa main sur ma joue.


— C'est prêt ma déesse.

— Merci beaucoup. Souriais-je.




Je remerciais les hommes, les laissant repartir alors que Peter posait le violon de mon père sur le piano avant de partir et je laissais le rideau s'ouvrir, souriant aux regards qui se tournaient vers moi.


— Monsieur Napoli, merci de me rejoindre. Souriais-je


John s'essuya les lèvres avec une serviette puis se leva, et me rejoignit sur la scène, le sourire aux lèvres. Je reposais le regard sur les invités, leur souriant.


— Il y a longtemps maintenant, ma mère était une pianiste renommée. Julia Tchirckoya. Elle a composé une ode, ne la jouant jamais totalement face aux publics en leur expliquant à priori que sa fille s'en chargerait. Sacrée chieuse je peux pas le nier. Ricanais-je. À sa mort, cela a donné naissance au surnom de l'ode impossible, parce que personne ne pouvait la jouer à la hauteur de ce qu'on en attendait... Pour Luc et moi, je dois vous avouer que cette ode a été synonyme de beaucoup de douleurs pendant très longtemps, parce qu'elle cristallisait une journée qu'on voulait oublier. Nous avons appris à l'apprivoiser de nouveau grâce à mes enfants, et j'ai décidé de lui rendre la place que ma mère lui donnait. Aujourd'hui, jour de mon mariage, il est évident que, comme pour d'autres, des personnes me manquent cruellement, et que j'aurais adoré vraiment les voir se tenir parmi nous. Alors, à ma manière, je vais leur rendre hommage.


J'attrapais le violon de mon père, branchant le micro dessus, posant mon regard sur John qui avait pris au piano.


— Je sais que tu la maitrises, alors montrons donc tes efforts, mon amour. Souriais-je


John hocha lentement la tête puis ferma les yeux tout en prenant une grande inspiration. Il posa alors ses doigts sur le clavier et commença à jouer les premières notes. Un sourire tendre s'étira sur mes lèvres et je me mis en position, me tournant en fermant les yeux, laissant mon violon rejoindre le son de son piano. J'écoutais l'ode prendre vie, regroupant dans mon esprit tous les bons souvenirs que je pouvais avoir de nos disparus, sentant une larme rouler le long de ma joue malgré moi en revoyant leurs visages.

J'entendis l'ode envahir doucement le lieu, ressentant chaque émotion de John, et je laissais les miennes se rajouter, laissant le tourbillon de nos émotions venir envahir l'espace. Écoutant le rire de Léone, de mon père et de ma mère, venant gonfler mes notes de tous leurs amours, y glissant au fur et à mesure l'amour de chaque disparu, un sourire tendre sur mes lèvres alors que des frissons emplissaient mon corps.

Regardez donc où nous en sommes, regardez-les donc... Nous avons tout de même pu avancer, sans jamais vous oublier. Vos enfants sont à présent mariés. Nous sommes parvenus à retrouver le sourire, chérissant chaque souvenir que nous avions de vous, protégeant ceux qui vous étaient chers... Personne n'a pu vous oublier, et même nos enfants vous connaitront.

Je peux deviner ton air fier d'ici mère. Me voilà à exaucer l'un de tes caprices encore... Et à la jouer pour ceux qui ont pu l'entendre jouer par toi. Je ne suis pas devenue ce que tu souhaitais de moi, loin de là, mais je ne vous ai jamais oublié tout de même. Aujourd'hui c'est moi la mère jouant pour mes enfants, et je ne doute pas que tu les aurais adorés avec papa... Et Léone aurait sûrement passé son temps à leur apprendre plein de connerie lui aussi.. Il serait marié, peut-être, toujours à nous coller, sûrement... Qu'importe les « et si », il ne nous reste qu'à chérir tous ceux nous restant... Ceux nous entourant, nous remplissant d'amour chaque seconde de nos vies.

Vous l'entendez n'est ce pas ? Ce n'est pas exactement ton ode, celle-ci est remplie de vous, de vos souvenirs, de l'amour de notre famille, de nos espoirs pour nos enfants.... De tellement de choses nous faisant avancer... Elle n'est pas comme la tienne, mais je comprends à présent.

Vous nous manquez tellement, mais nous vous jurons que nous vivons pleinement chaque instant à présent. Merci d'avoir été là, merci d'avoir existé.



Je rouvris les yeux à la fin de l'ode, prenant quelques secondes avant de me tourner vers John, lui souriant.


— Merci beaucoup. Souriais-je en essuyant mes yeux.


Il se leva le regard tendre et glissa une main dans mes cheveux, essuyant doucement mes larmes de l'autre main, passant avec tendresse ses doigts sur mes joues puis se pencha pour m'embrasser.


— Merci de l'avoir partagé. Sourit John en reculant doucement son visage du mien.


Je lui souris, l'embrassant tendrement avant de me tourner vers les invités, attendant la fin des applaudissements avant de reposer le violon sur le piano. On descendit de scène et je rejoignis Luc, m'avançant doucement vers lui. Je passais doucement mes mains sur ses joues, lui souriant, il se leva aussi vite, venant m'enlacer tendrement pour me serrer contre lui. Je l'embrassais tendrement dans le cou, reculant son visage pour le regarder, lui souriant tendrement.


— Mon bébé...

— C'est le pollen.


Je ricanais doucement, hochant la tête.


— Saleté de pollen hein.

— Grave. Faut faire quelque chose.


Je ricanais en le relâchant, rejoignant ma table après avoir fait un clin d'œil à Caleb, me servant un verre de la cuvée spéciale tout en m'allumant un mélange, laissant mon regard se balader sur les invités. John revint vers la table quelques minutes plus tard et reprit place à côté de moi, enroulant aussi vite son bras autour de moi pour me caler contre lui, déposant un tendre baiser sur ma tête. Je lui servis un verre de la cuvée à Dino, lui tendant tout en fumant.


— Tu veux me saouler avant la nuit de noces ? Ricana John en buvant une gorgée.

— Tu seras pas saoul avec un verre. Rétorquais-je avec un sourire en coin.

— Non. Mais je ne prendrai pas le risque d'un deuxième. Ricana John. Bien trop envie de vous savourer madame Napoli. Sourit-il en resserrant son étreinte.

— Encore plus en ayant vu ce que je portais en dessous n'est-ce-pas ? Soufflais-je à son oreille.

— Oh putain... Si tu me le rappelles, ça va être compliqué pour ne pas avoir cette image en tête toute la soirée... Bordel... Souffla John. J'adore cette image.


Je ricanais avant de l'embrasser, me levant avec mon mélange. J'attrapais une serveuse, lui demandant de m'amener la cuvée spéciale de saké que nous avions, me dirigeant vers Soke. Je pris place devant lui, remerciant la serveuse qui nous amenait ça. Je versais plusieurs verres, donnant le premier verre à Soke puis à sa fille, donnant ensuite leurs verres à Ritchi et Hakane, prenant le mien.


— La soirée se passe bien Soke ?

— Surprenante et agréable, je dirai. Sourit le Maitre. Shiro à l'air de penser comme moi d'ailleurs. Ricana-t-il en penchant sa tête vers John.


Je tournais la tête vers John en arquant un sourcil, ricanant en reposant mon regard sur Soke tout en fumant.


— C'est sa tête d'ado amoureux ça. Ricana Hakane.

— Comment j'ai pu passer à côté d'une tête pareil ? Ricana le maitre. C'est en tout cas un très beau mariage. Et je suis agréablement surpris de voir à quel point vous êtes complémentaire. Ça ne sautait pas aux yeux à vos débuts. Ria-t-il.

— J'avoue. Les débuts étaient compliqués. En même temps, il ne réagissait pas des masses et il était d'un chiant. Riais-je.

— Il était venu pour une seule chose et n'avait que cette chose en tête. Mais tu ne le savais pas à l'époque. Sourit le Maitre. J'ai essayé de l'éveiller à beaucoup de choses, mais les distractions d'un ado habité seulement de colère et de désir de vengeance sont plus compliquées à gérer. Tu as eu ce pouvoir Tõhime. Je ne sais pas comment, mais tu l'as fait.

— Je l'ai fait chier. Je l'ai combattu sans jamais le laisser gagner. Ça s'est fait assez naturellement en vérité à l'époque.

— Forcément. Sourit le maitre. Tu étais la seule à vouloir te battre sans cesse contre lui. Y avait de quoi éveiller son intérêt.

— Il était hargneux, ne baissait jamais les bras et avait un instinct vraiment remarquable. C'était un très bon combattant déjà à l'époque et je n'avais pas peur de me laisser aller en le combattant. C'était un bon moyen de me défouler.

— Mais je ne comprends pas. Vous aviez déjà un très bon niveau. Pourquoi venir à l'école ? S'interrogea Aiko.

— Par curiosité, pour apprendre de nouvelle chose. J'adore apprendre des choses, alors je parcourais le monde dans cette optique à l'époque.

— Oh. D'accord. Sourit Aiko. Père m'a dit que vous maîtrisiez parfaitement le katana.

— Ça y est. Je me demandais combien de temps tu allais tenir. Souffla le maitre en secouant la tête lentement.


Je lançais un regard interrogatif à Soke, reposant finalement mon regard sur sa fille.


— Parfaitement je ne sais pas, mais je sais le manier en effet.

— Oh. Je...

— Aiko aimerait faire un entrainement avec toi. Souffla le Maitre résigné.

— Un entrainement ? Comme j'ai fait avec toi ? M'étonnais-je

— Exactement comme avec moi. Oui... Finit le maitre en soufflant.

— Heu... Soke.... Un souci ?

— C'est de ma faute. S'excuse Aiko en inclinant sa tête. Je l'ai peut-être un peu embêté avec ça.

— Oh. Même moi j'ai jamais réussi à lui faire avoir cette tête. M'étonnais-je. Eh bien faisons ça mardi soir. Souriais-je


Un large sourire s'afficha sur les lèvres d'Aiko, qui s'inclina à nouveau pour me remercier.


— Merci beaucoup.

— De rien. C'est toujours amusant de se mesurer aux autres. Souriais-je

— Tu ressembles de plus en plus à ta mère toi. Souffla le maitre.


Aiko baissa la tête aussi vite, jouant l'air un peu gêné alors qu'un discret sourire en coin se dessinait.


— Ça c'est du compliment. Je vous laisse la bouteille. Souriais-je en me levant. À plus tard.


Je me rallumais un mélange, allant discuter un peu avec les Castello avant d'aller m'asseoir sur les genoux de Diego, tapotant la tête de Jo pour l'emmerder.


— Rhaaa bordel Manou merde !


Un large s'étira sur mes lèvres alors que Diego ricanait.


— T'as paumé ta femme déjà ?

— Elle danse avec Elena !

— Et toi tu fais le vieux à rester assis ? Ayé t'es marié, tu fais le fainéant ?

— Sérieusement manou ? Tu veux jouer à ça ?


Je bondissais des genoux de Diego alors qu'il se levait, partant en courant aussi vite en riant alors qu'il me suivait pour m'attraper.


— Luc ! Attrape ! Hurla Jo

— Non ! Béb... Terminais-je en hurlant alors que Luc m'attrapait.


Il me fila à Jo qui me porta sur son épaule aussi vite, remerciant Luc avant de se diriger vers je ne sais où.


— Jo fait pas le con. Sérieux.


Je me retrouvais quelques secondes plus tard sur une autre épaule et je penchais la tête avant de taper sur le fessier sous mes yeux.


— Merci mon samurai. Je doute que la robe ait supporté la piscine.

— On est d'accord sur ce point. Ricana John avant de me faire redescendre.


Je l'entourais de mes bras, l'embrassant aussi vite avant de tourner le regard vers la piste, ricanant en voyant Mila danser avec Uta et Aldino.


— Bon bah je peux vraiment pas la renier elle... Riais-je

— Et c'est que le début. Ria John.

— Ça promet... Mais vu qui l'entoure... Je plains le pauvre mec qui voudra l'approcher. Ricanais-je

— Moi, c'est celles qui vont tourner autour d'Hakan que je plains. Ricana John.


Je regardais en coin John, retenant un grognement.


— On touche pas à mon bébé.

— Ce n'est pas de ça que je parlais, mais oui, là c'est même pas la peine qu'elles essayent. Ria John.

— Ni l'acrobate, ni mon alien. J'étripe la première pétasse qui vient tourner autour. Grognais-je.

— Mon dieu que leur vie sentimentale va être compliquée. Éclata de rire John. Et je ne parle même pas des princesses. Je sens que les prochaines années vont être vraiment de grands moments.

— Hm. Et si un mec vient tourner autour d'Iris hein ?

— Je m'en occupe. Grogna aussi vite John. On touche pas à ma princesse.

— Voilààà. Égalité Monsieur Napoli. Rétorquais-je en m'éloignant.

— Comment ça égalité ? On touche pas ma princesse, c'est tout. Continua de grogner John en la suivant.

— Bien ce que dit. On touche pas à mes bébés. Les filles, avec le nombre d'oncles qu'elle a... clairement je m'en fais pas.


À peine rentré à l'intérieur de la salle, John m'embrassa dans le cou et alla attrapa Iris pour la faire danser avec lui, la prenant dans ses bras avant de la faire tourner, riant en l'entendant éclater de rire. Je secouais la tête en soupirant, m'allumant une cigarette en allant m'asseoir à côté de Vincent.


— C'était vraiment une très belle interprétation tout à l'heure. Sourit Vincent.

— Ça t'as plu ? demandais-je en tournant la tête vers lui.

— Beaucoup. C'est la troisième fois que je l'entends et elle est encore différente. C'est un morceau rempli de nuances. Ta mère était vraiment une grande musicienne.

— En vérité, le même morceau pourra être joué par X personnes différentes qu'il serait différent. Ça dépend juste de ce que tu mets dedans. C'est valable pour toutes les musiques à mes yeux.

— Ça dépend de... Réagit Vincent en tournant la tête vers Naëlle, se mettant à sourire aussi vite. C'est vraiment incroyable de voir à quel point tu ressembles à ta mère.


Je haussais un sourcil en penchant la tête.


— Pourquoi ça ?

— Parce que c'est exactement ce qu'elle avait dit à Sofia après son concert.

— Ohh... En même temps ma mère ne vivait que pour ça donc ça s'explique assez bien. Nous, on a grandi avec donc c'est naturel pour nous aussi.

— Oui et vous avez la même vision de la musique... Sourit Vincent. Je n'ai jamais osé te la montrer, mais le jour où tu le souhaiteras, je te montrerai des photos de son concert. Je n'en ai pas beaucoup et c'est surtout avec Sofia mais... Bref. Je voulais que tu le saches.

— Bien sûr, avec plaisir. Souriais-je.


Vincent hocha la tête, un regard tendre vers moi, puis ricana en voyant John arriver avec Iris au bout des bras.


— Prête pour un marathon quand il s'agit de rejoindre sa mère.

— Un véritable radar ma diablesse. Ricanais-je en attrapant Iris. T'es pas encore endormie toi ? Soufflais-je en caressant sa joue.


Je la calais contre moi en tendant ma cigarette à John, caressant le crâne d'Iris en me mettant à chanter doucement à son oreille la berceuse qui fonctionnait toujours aussi bien sur les aliens, la berçant tendrement. Je la sentis s'endormir rapidement et je continuais jusqu'à être certaine qu'elle dormait profondément, m'arrêtant de chanter avant de relever la tête, la gardant calée contre moi. Je m'allumais une nouvelle cigarette, souriant à John. Vincent se leva doucement et prit Iris dans ses bras.


— Je vais aller la coucher. Profitez de votre soirée. Sourit Vincent en m'embrassant le front.

— Et voilà, tu repars avec une demoiselle dans les bras, espèce de tombeur. Ricanais-je


Vincent ricana en me faisant un clin d'œil puis repartit tranquillement de la salle avec Iris. Quelques minutes plus tard, le Dj lança de nouvelles musiques qui ressemblaient étrangement à celles du Red Wolf. John regarda aussi vite Hakane qui souriait avec malice et il se leva en me tendant la main.


— Je n'ai pas beaucoup dansé avec ma femme ce soir. Sourit John. M'accorderais-tu quelques danses ?

— Bien sûr. Souriais-je en attrapant sa main.


Je le suivis sur la piste, dansant aussi vite avec lui, oubliant le monde nous entourant alors qu'un sourire provocant s'étirait sur mes lèvres.


— Es tu sûr de pouvoir tenir plusieurs danses ? Le provoquais-je en dansant contre lui.

— Et toi ? Sourit John en levant un sourcil en venant glisser sa main derrière ma nuque tout en suivant mes mouvements.

— Ohh Monsieur veut jouer... Je vois je vois... Soufflais-je contre ses lèvres.


Je glissais ma jambe entre les siennes, venant glisser mes doigts dans ses cheveux tout en dansant, collant mon corps contre le sien. John emmena sa main jusqu'au creux de mes reins, me collant un peu plus contre lui, se déhanchant à mon rythme, le regard gourmand et le sourire joueur.

Je profitais de la danse contre lui, me détachant finalement de lui à la musique suivante, faisant quelques pas en arrière avant de me remettre à danser, laissant mes mains courir alors que je fermais les yeux en dansant.

Carla et Elena me rejoignirent aussi vite sur la piste, s'alignant à côté de moi alors que John se faisait rejoindre par Jo et Nino, lançant alors une battle de séduction, faisait étrangement monter la température de la salle.


— Bien, voyons donc qui craquera le premier. Ricanais-je. Vous devriez pouvoir résister sans problème, non messieurs ? terminais-je avec un grand sourire.


Carla et Elena se regardèrent d'un air malicieux et se mirent face à moi, faisant alors dos aux hommes lançant des mouvements tous plus endiablés, glissant leurs mains dans leurs cheveux tout en les relevant, venant ensuite prendre chacune un côté de ma robe et la déchira un peu plus d'un coup sec avant de se retournaient à nouveau vers les hommes.

Je ricanais en attrapant les mains des filles, souriant à Salomon qui bondit de sa chaise alors qu'il se trouvait derrière les trois, allant se planquer plus loin. J'entrainais aussi vite les filles sur les tables, passant à côté de John en lui faisant un clin d'œil. On monta sur les tables en un bond, venant danser l'une contre l'autre en suivant le rythme endiablé de la musique, provocant toujours plus les trois. John secoua rapidement la tête puis commença à déboutonner sa chemise tout en se déhanchant, ouvrant sa chemise en faisant courir ses mains sur son torse.


— Ooohh Vinvin, on a un concours de technique ultime par ici ! Les vieux et les mariés, on ferme les yeux. Criais-je en attrapant les bretelles de ma robe avec un grand sourire tout en dansant.


John se figea aussi vite et se jeta vers moi, venant stopper mes mains aussi vite.


— Je me rends. Souffla John.

— Oh, pas de technique ultime ? Ricanais-je en arquant un sourcil.

— Non, non, non. Souffla John en remontant les bretelles de la robe.

— Monsieur peut se désaper, mais pas moi ?


Il referma aussi vite sa chemise juste après et m'attrapa pour me faire descendre de la table, m'embrassant dans la foulée.


— Bordel... Tu me tues. Ricana John.


Je glissais mes doigts dans ses cheveux, l'embrassant avec passion avant de reculer le visage, allant me chercher une cigarette en voyant Hakane récupérer les mises.


— Par ici la monnaie. Ria Angelo.

— Vraiment aucun soutien. Ricana John en regardant Angelo.

— Ah si. J'ai soutenu ma fille. Rétorqua Angelo dans un grand sourire.


Je ricanais avant de me pencher pour l'embrasser sur la joue, me relevant ensuite en tournant le regard vers Ritchi qui était mort de rire avec Grey. Je m'approchais d'eux, penchant la tête face à l'air d'Uta.


— Il a quoi ? demandais-je perplexe.

— Il est amoureux. Ria de plus belle Grey.

— De ?

— Bah toi. Le pauvre ça fait plus de vingt minutes qu'il est tout beugué, va falloir le redémarrer. Ria de plus belle Grey.

— Regarde la tête des autres gamins s'il te plait. Ria Ritchi.


Je me penchais vers Uta qui écarquilla les yeux, caressant doucement ses joues en lui souriant.


— Eh bah mon bébé dragon ? Soufflais-je en japonais.


Il sembla devenir encore plus rouge et je relevais le regard vers Hakane qui arrivait derrière lui, haussant un sourcil sans comprendre.


— Uta ses yeux sont plus haut. Cingla Hakane.


Ritchi ne put retenir son hurlement de rire avec Grey, et je vis Uta sursauter aussi vite avant de s'échapper de mes mains pour rejoindre les gosses plus loin.


— Au moins on peut dire que Uta est pas gay. Ria de plus belle Grey.

— Merci de votre soutien tous les deux... Vraiment. Soupira Hakane.

— Bordel c'est la première fois qu'il beugue comme ça. Éclata de rire Ritchi. Point faible, la patronne. Original.


Je fouillais du regard la salle, haussant un sourcil en m'allumant un mélange. Je sortis de la pergola, faisant le tour en laissant mon regard parcourir autour de moi, finissant par trouver ce que je cherchais et je m'approchais en riant.


— Et moi qui croyais que ça fuyait jamais un Amaro. Me voilà déçu. Riais-je

— Un instinct de survie ajouté au fait de ne surtout pas voir des femmes qui je considère comme mes filles, suffit à me faire faire un repli stratégique. Ricana Vincent. J'imagine que tu as gagné vu qu'aucun personnel n'est mort.

— Il a tenté la technique ultime... J'ai voulu faire la même, mais étonnamment il a pas voulu. Répondis-je avec sérieux.

— Tu m'étonnes. Ria Vincent.

— Il y aura droit un jour. Ça lui passera sa manie tu verras. Rétorquais-je.

— Je ne veux pas être là quand ça arriva. Ça c'est clair. Ricana Vincent.

— Et voilà. Le courage a ses limites. Riais-je en repartant. Comment faire fuir un Amaro. Je note l'astuce.

— Pense au renouvellement de ton personnel ce jour-là. Ricana Vincent.


Je m'arrêtais, tournant le visage vers Vincent avec un sourire en coin.


— Qui a dit que ce serait à la Demeure ?



Je repartis vers l'intérieur en sifflotant, embrassant les aliens qui avaient fini par s'endormir sur Oliver et Cole, tout comme les autres diablotins. Je retrouvais John avec le maitre, le laissant discuter tranquillement alors que j'allais discuter avec Caleb et William, en profitant pour faire le point avec eux sur les affaires. Je finis par chercher John du regard au bout d'un moment, souhaitant bonne soirée aux deux avant de partir à la recherche du samurai. On m'indiqua par où il était parti et je ressortis dehors, m'allumant une cigarette tout en le rejoignant, venant m'asseoir à califourchon sur lui.


— Monsieur Napoli.

— Izanami. Sourit John en enroulant ses bras autour de ma taille.

— Et si nous éteignions ce cerveau hm ? Ou j'ai mieux... On va l'occuper. Soufflais-je avant de l'embrasser avec passion.


John glissa une main sur ma nuque, savourant longuement le baiser, amenant mon bassin contre lui de l'autre main.


— Y a encore beaucoup de monde dans la salle ? Souffla John en reculant doucement son visage.

— Non. Et ils devraient pouvoir se passer de nous maintenant non ? Susurrais-je en laissant mes lèvres caresser son cou.

— Je pense que oui. Répondit John en me serrant contre lui.


Je me mis à mordiller son cou, défaisant sa chemise l'air de rien.


— Chambre ? Soufflais-je entre deux mordillements.


John m'agrippa aussi vite par les fesses et se releva en me portant, me gardant dans ses bras alors qu'il se dirigeait à l'opposé de la villa, coupant à travers les arbres et arriva vers une bâtisse à part. Il sortit une clé de sa poche et ouvrit la porte, entrant rapidement à l'intérieur avant de refermer aussi vite derrière lui, refermant à clé dans la foulée.


— Ça c'est de la cachette. Soufflais-je en observant rapidement avant de m'emparer de ses lèvres. Nuit de noce on disait. Ça fera un entrainement pour le voyage.


John leva un sourcil, un sourire coquin sur les lèvres et me reposa au sol avant de commencer à déboutonner sa chemise, le regard prédateur. Il jeta ensuite sa chemise au sol et s'avança vers moi, puis tout en contrôlant sa respiration, me retira un à un les pics qui maintenaient ma coiffure, laissant ainsi tomber mes cheveux librement sur mes épaules.


— Faut ôter la robe à présent Monsieur Napoli. Souriais-je. Besoin d'aide ou tu veux le faire ?


Il se pencha aussi vite, posant de tendre baiser dans mon cou alors que sa main faisait glisser la bretelle de ma robe puis descendit ses lèvres jusqu'au creux de ma poitrine tout en faisant glisser mon autre bretelle, abaissant doucement ma robe alors que ses lèvres suivaient le mouvement, s'arrêtant sur ma poitrine pour la savourer toujours plus. Alors que ma robe tombait au sol, il releva la tête pour me contempler dans mon ensemble, soupirant de plaisir et d'envie devant cette vue dont il ne semblait jamais se lasser. Il se redressa ensuite et vint plaquer ses lèvres sur les miennes tout en m'amenant lentement à me caler contre un mur, parcourant mon corps de ses mains comme voulant redessiner chaque courbe et parcelle de mon corps. Il descendit ensuite lentement le long de mon corps, finissant par arriver à l'endroit de son désir, descendant toujours plus bas tout en faisant glisser doucement mon shorty de dentelle rouge et commença à savourer mon intimité, jouant de sa langue et de ses lèvres tout en caressant ma poitrine. Il prit le temps et le plaisir de me faire atteindre mon premier orgasme puis remonta lentement vers mes lèvres. Chaque seconde fût savourée et les enchainements de nos orgasmes communs ne connurent que de brèves pauses, nous faisant ressortir de la bâtisse qu'au mardi, fin d'après-midi.




Comme convenu je passais par mon bureau, attrapant mes katanas avant de me diriger vers la maison où se trouvaient Soke et sa fille afin de faire l'entrainement prévu. Uta me suivit avec attention, ayant bien compris que la fille de Soke serait celle qui devait lui apprendre des choses par la suite et cet entrainement était le bon moyen à ses yeux pour jauger du niveau de son enseignante. Il alla s'asseoir à côté du maitre alors que je m'échauffais, me mettant finalement en position face à Aiko, prête pour le combat.


La demoiselle, qui s'était spécialisée dans la maitrise du katana était un adversaire un poil plus redoutable que son père. Mais contrairement à son père, je n'avais aucun attachement ou respect me limitant avec elle. Je devais juste ne pas la tuer ou ne pas la blesser, ne pas perdre le contrôle, mais ne pas me laisser vaincre. Elle voulait un adversaire autre que son père, un vrai défi devant elle, et je comptais bien lui offrir.


Je vérifiais qu'aucune oreille indiscrète ne traine en dehors des démons, commençant ensuite le combat avec Aiko.


— Je suis surprise que ta mère soit absente pour le mariage.


Aiko balaya rapidement ses yeux sur les alentours tout en se concentrant sur le combat puis se déplaça volontairement, m'amenant un peu plus en retrait.


— Elle aurait vraiment adoré. Mais... Disons qu'il y a eu de grand débat à la maison. Ce fût une décision... difficile mais réfléchit. Elle s'excuse sincèrement de ne pas être là.


Je relevais ma lame, haussant un sourcil.


— Il n'y a que mes démons qui encerclent cette zone pour que je puisse avoir justement une vraie raison. Même John ne pourra pas passer tout de suite. Ou on l'entendra arriver clairement. Pourquoi il y a un débat ? Demandais-je sérieusement.


Aiko abaissa son katana en regardant Naëlle puis le remis dans son fourreau.


— La priorité est que ce mariage soit l'un des plus beaux jours pour vous et Shiro. Et elle ne pouvait pas venir sans que... souffla Aiko avant de soupirer. C'est Gozen qui serait venu pas Ayako... Je... Connaissez-vous vraiment bien tout le monde dans votre entourage ?


Je me redressais pour ranger ma lame, m'allumant une cigarette.


— Je connais les personnes de mon clan, et mes démons. Gozen ne se déplace jamais sans une bonne raison, qui ?

— Aiko ? un problème ? souffla Soke en venant vers elles.

— Nous discutons. Répondit Aiko en s'inclinant.

— Pour qui Gozen serait venu ? Demandais-je à Soke en japonais.


Il redressa sa tête en regardant Aiko qui baissait les yeux puis ramena son regard vers Naëlle en fronçant les sourcils.


— C'est l'heure du thé. Suis-moi Tõhime. Souffla-t-il en japonais en se dirigeant vers la maison.

— D'accord. Uta, exerce toi avec Aiko.


Je lui donnais mon katana, l'embrassant sur le front avant de rentrer dans la maison de Soke qui me fit signe de m'asseoir tout en prenant place à son tour. Il versa alors le thé dans les tasses puis posa le mien devant moi.


— Aiko parle beaucoup trop et je ne suis pas sûr que tu sois prête à attendre la réponse. Souffla-t-il en japonais. Maintenant il est évident que tu vas vouloir savoir quand même.


Il but une gorgée de son thé puis reposa la tasse devant lui en me fixant.


— Gozen serait venu pour tuer Amaro.


Je pris le temps de fumer tout en l'observant, réfléchissant en même temps.


— Elle ne tuerait pas sans raison. Que savez vous que j'ignore ?

— Et bien que sais-tu réellement de lui ?


Je me pinçais les lèvres avant de soupirer, hésitant avant d'accéder aux informations que je détenais sur lui.


— Rien d'aussi joli que la façade qu'il donne. Enfance malheureuse, père violent et violeur qui s'est fait tuer par lui, il a ensuite rejoint la Cosa en tant qu'exécuteur. S'est fait une place en restant dans le cercle d'ami du fils du précédent parrain, a fréquenté la femme du parrain actuel avant qu'il n'épouse cette femme. Histoire très floue concernant la fille Napoli et lui, surtout avec cette histoire de mariage avec le fils Salvatore. Les versions ne correspondent pas, et la loi du silence est imposé par lui depuis toujours. Beaucoup de zone d'ombre qui ne collent pas avec le personnage qu'il laisse apparaître. Son nom et son existence suffisent à faire trembler bien trop de monde pour que ce ne soit pas étrange, et il a bien plus de pouvoir au sein de la Cosa que ce qu'il ne laisse paraître. Il manie les masques et les mensonges comme personne, un virtuose dans son genre. J'ai de l'affection pour le personnage mais pas de la confiance. Je n'ai pas de raison véritable m'y poussant.

— Oui de très belles façades... soupira Soke. Une vie de violence pour au final paraitre aussi doux qu'un agneau. Tu as de l'affection pour lui à cause de son histoire et John le considère comme un père. Il n'est pas évident de faire paraitre au grand jour l'homme réel qu'il est mais toi comme nous côtoyons les pires espèces. Un tueur reconnait un tueur. Cet homme n'est pas bon. Il détruira John. Il vous fera du mal. Pourquoi crois-tu que le Démon blanc ne l'approche pas ou l'évite ? L'as-tu vu une seule fois avec lui ? Cet homme si aimant n'a jamais pris aucune nouvelle de lui sur plus des dix années passées chez nous. Il voulait que l'on en fasse un tueur et Ayako à voulu en faire un samurai, quelqu'un qui réfléchit, un homme avec un code d'honneur.


Il soupira à nouveau en me regardant.


— Cet homme aime le contrôle, le pouvoir, Tõhime. Je ne peux que te dire de te méfier de lui. Protège ta famille, protège John et garde les yeux bien ouverts. Ses intentions ne sont pas bonnes, pour aucun de vous.


J'inspirais profondément, me frottant le visage en absorbant les informations tout en regardant Soke.


— Il y a donc une divergence profonde entre ce que le démon pense de lui et ce que John en pense. Soufflais-je. J'ai pris le risque de le laisser entrer dans nos vies en pensant qu'il tenait à John et Carla. Et tu me dis qu'au final, il peut être celui qui fera le plus de mal à John ? Je dois en parler avec le démon. Parce qu'avancer à l'aveugle avec seulement ce que je crois et ce que me dira Vincent Amaro, c'est multiplier les risques de détruire des choses qui n'ont pas à l'être.

— Tenir à John ou à sa sœur ? As-tu seulement vu de la complicité entre eux ? Est-ce eux qui viennent vers lui ou l'inverse ? Vois avec Shiro et s'il te demande, dis-lui que tu as discuté avec moi.

— Il...


Je réfléchissais en me remémorant tous les moments depuis que j'étais entrée dans la vie de John, ma main venant se poser sur mes lèvres. Je me levais pour sortir de la maison, posant mon regard sur Uta qui arrêta son entrainement en sautant en arrière, se rapprochant de moi.


— Tu ne l'aime pas. Lâchais-je en japonais.


J'observais Uta se raidir, son regard m'évitant.


— Je ne vois pas de qui tu parles. Murmura Uta.

— Vincent Amaro.


Il ne retint pas à temps sa grimace, se pinçant les lèvres avant de secouer la tête.


— Pourquoi ?

— Parce qu'il ne m'inspire pas confiance et qu'il est trop.. autour de toi. Mais part quand d'autres viennent.


Je hochais la tête doucement, caressant ses cheveux.


— Ça reste entre nous, reprends ton entrainement s'il te plait.


Je rentrais dans la maison, m'asseyant pour boire une gorgée de thé avant de reposer mon regard sur Soke.


— Merci d'avoir été honnête. Je comprends les raisons d'Ayako.

— Elle protégera son fils quoi qu'il arrive... Merci à toi de la comprendre. Sourit Soke en hochant la tête.

— Elle a déjà prouvé ce qu'il y avait à prouver depuis le temps. Soufflais-je. Je pensais que cette aussi grande absence du démon était la conséquence de son long sommeil. J'aime autant John que le démon, et je veux qu'ils soient heureux tout les deux en ayant leurs places. Nous savons ce que c'est d'avoir plusieurs personnalités en une personne, ils savent ce que c'est et les accepteront autant l'un que l'autre j'en suis sûre. Et je ne veux pas que le démon pense qu'il a moins sa place.


Je le remerciais en me levant, ressortant de la maison du maitre pour me diriger vers les démons.


— Je veux avoir un entretien avec Arcé et Hisae dans mon bureau dans vingt minutes s'il te plait Pavel.


Il hocha la tête et je saluais Aiko, reprenant mon chemin vers la salle d'entrainement de John. Je fis sortir les personnes présentes, refermant à clé derrière eux.


— Mon petit démon, j'ai à te parler. Lâchais-je en japonais en posant mon regard sur John.


Il se stoppa aussi vite en levant un sourcil puis étira un sourire en coin.


— Mon amour ? sourit-il en s'approchant de moi.


Je m'approchais pour l'embrasser, caressant sa mâchoire en posant mon regard dans le sien.


— J'ai besoin que tu bloque cette conversation à John s'il te plait.

— Euh.. Oui d'accord. Sourit-il. C'est fait. Un problème ?

— Pourquoi selon toi Ayako n'est pas venu ?

— Pourquoi elle... ? s'étonna le Démon. Elle aurait adoré... mais... Pourquoi veux-tu le savoir ?

— C'était votre mariage et Ayako n'est pas venu alors qu'elle te considère comme son fils. Et tu t'étonne que son absence me fasse tiquer ? Rétorquais-je avant de ricaner. Tu es un menteur épouvantable avec moi, mais c'est aussi l'une des choses que j'aime chez toi.


Je m'allumais un mélange en me frottant le crâne, m'asseyant sur le tatami.


— J'ai parlé à Soke parce que j'ai demandé à Aiko pourquoi sa mère était absente. Elle m'a parlé d'un gros débat et du fait que ce serait Gozen qui serait venu. Pour tuer Amaro. Alors Soke m'as donné son avis sur Amaro, mais je veux ton avis à toi.


Il effaça aussi vite son sourire tout en fronçant les sourcils puis prit place à son tour sur le tatami en fixant Naëlle.


— Elle pouvait pas le tuer pas avec ce que toi ou John éprouvaient pour lui... Ne pas venir était la seule solution pour éviter ça. Il n'aurait pas dû te dire ça. C'est... Tu n'aimeras pas mon avis.

— Tu ne comprends pas. Il ne s'agit pas d'apprécier ou non ce que je vais entendre là. Il s'agit de savoir ce que tu penses honnêtement de cet homme en sachant que tu le connais depuis plus longtemps. J'ai de l'affection pour lui mais je ne suis pas aveugle sur qui est réellement Vincent Amaro derrière sa façade de majordome tout mignon. Et il a pus entrer dans nos vies, dans cette demeure, parce que je pensais que malgré beaucoup trop de zone d'ombre, il tenait réellement à John et Carla. Alors s'il y a le moindre risque que je me plante sur les raisons réelles de sa présence au sein de ma famille, je dois le savoir ! Je m'en contre balance des sentiments et de ce genre de connerie là ! Je veux savoir ton avis !

— Il s'en bat royal de John ou de sa sœur. Je ne peux rien faire sur le fait que John le considère comme un père parce qu'il a tout fait pour lui faire croire. Mon avis ? Je ne l'aime pas et je ne veux rien avoir à faire avec ce mec. Je me contente de l'observer même s'il fait toujours en sorte que je ne sois pas là quand il avance ses pions. Il te tourne autour et je te jure que ce n'est pas de la jalousie. Il n'y rien de vrai chez lui, il a trop de visages. Je n'ai aucune confiance en lui mais c'est une chose que je ne peux pas faire entendre à John. Il put le mensonge.


Je continuais de fumer en me frottant la nuque, réfléchissant.


— Uta m'a donné la même raison.


Je clignais des yeux en reposant mon regard sur le démon, me grattant la joue.


— Soke me demandait si c'était eux ou lui qui faisait le pas d'aller vers l'autre, du coup je cherchais en revisionnant tout les souvenirs, et j'ai tilté que les gosses ne l'approchait plus depuis un moment. Uta étant clairement froid avec lui. Donc j'ai profité que la maison de Soke soit entouré par mes démons pour lui poser la question. Il a finit par avouer qu'il n'avait pas confiance en lui, qu'il trouvait qu'il tournait trop autour de moi mais qu'il partait quand d'autres personnes venaient.

— Et c'est vrai, Uta à raison. C'est ce que je remarque aussi. Il dit qu'il considère John comme son fils ? Mais est ce qu'il le connait ? Oh c'est vrai John était au Japon... dans ce cas, il rattrape le temps perdu et passe vraiment beaucoup de temps avec lui hein. Il y a tellement de chose chez lui qui n'est que mensonge que ça en est... Ça m'énerve alors je préfère ne pas venir quand il est là. Je sais pas ce qu'il veut ou ce qu'il projette mais ce n'est surement pas pour le bien de John. Et puis je suis sûr qu'il te raconte de belles histoires où il est le héros ou le gentil. Tout ce que je sais, c'est que Soke et Ayako ont toujours été là pour nous et tous deux nous connaisses, que ce soit John ou moi.


Je soupirais en me frottant le visage, me relevant en tendant la main.


— Suis moi.


Je ressortis de la salle d'entraînement, rentrant dans la villa où je croisais Arcé et Hisae qui m'attendaient avec Pavel devant mon bureau. Je leurs ouvris la porte, les faisant entrer avec mon démon, refermant derrière nous à clé.


— Installez vous.


J'allais dans le bar, en sortant de quoi servir à boire et je servis tous le monde avant de m'asseoir à mon tour.


— Pas John. Releva Pavel.

— Le démon. Autre personnalité. Bien, Hisae et Arcé, j'ai une mission secrète pour vous. J'ai besoin que vous enquêtiez sur Vincent Amaro. Je veux tout savoir. De son passé à ses mouvements actuels. Vous pouvez prendre quelques démons avec vous pour cela mais n'éveillez pas les soupçons.

— Des choses à creuser particulièrement ? Demanda Arcé.

— Oui. L'histoire qu'il a eu avec Sofia Napoli, et la vie des Salvatore tout court. Je veux la vrai version de l'histoire, et qui a fait tuer les Salvatore par les Ganterah.

— La maison en question est protégé par vous ma reine. Intervint Pavel.

— Oui. Cherchez un moyen de trouver des réponses sans y avoir recours. Si les réponses sont là bas, alors je m'en occuperais mais personne ne mettras les pieds là bas.


Arcé et Hisae hochèrent la tête, notant les informations.


— Des choses à savoir ?

— Considérez qu'il a toute la Cosa Nostra dans la poche et à sa solde.


Le Démon observa la discussion en buvant son verre puis le termina cul sec avant de se redresser.


— Si vous demandez à la mauvaise personne, il le saura... Faut vraiment être vigilant.

— C'est une mission qu'il faudra faire dans le temps pour ne rien éveiller alors. Souffla Pavel. Rien d'impossible. Nous vous trouverons ça.

— Merci. Je te transmettrais ce que je sais à notre retour à la demeure.


Ils hochèrent la tête, prenant congé et je leurs ouvris la porte, refermant celle-ci pour regarder le démon en m'appuyant sur la porte.


— Désolé de n'avoir rien dit. Souffla le Démon en soupirant.

— Je pensais que tu savais que tu pouvais me faire confiance et tout me dire. J'ai confiance en toi et en tes opinions.

— C'est le cas j'ai une confiance totale en toi, tout comme John. J'ai vu que tu l'aimais bien alors j'ai pas voulu m'en mêler. Je ne fais que le surveiller.

— Mais tu n'as aucune confiance en lui, et Ayako ne reprendrait pas du service juste parce qu'elle ne l'aime pas. Si je dois me méfier de quelqu'un parce qu'il peut être nocif pour vous, tu dois me le dire. Je peux mentir, manipuler et revêtir autant de masque que c'est nécessaire, mais je ne laisserais personne vous faire du mal. En l'état nous n'avons aucun fait concret, je n'ai aucune preuve qui vient faire basculer ses versions des choses. Mais tu as dû protéger John de trop de choses pour qu'il ait une confiance aveugle et pas toi. Alors tu vas devoir débloquer certaines parties pour qu'il ne pense pas que ton avis est biaisé.

— Il faudrait que je commence dès New York... Ça fait beaucoup... Je vais essayer...

— Nous avons un avantage non négligeable que Vincent Amaro ne soupçonne même pas. Dis-je avec sérieux en me redressant pour m'approcher du démon.


J'attrapais la mâchoire du démon, plongeant mon regard sérieux dans le sien.


— Il ne sait rien de l'homme que j'ai en face de moi. Il ne sait pas qui est John, il ne sait pas qui est le démon. Il ne sait pas de quoi vous êtes capable. Il pense commencer à me connaître sans rien savoir de moi non plus contrairement à vous deux. Alors tu accompagnes John pour lui faire voir les vrais souvenirs de tout ça, et nous allons continuer à faire ce petit jeu pour voir ce que Vincent Amaro veut en jouant les ignorants. Mais John doit être conscient que je teste Vincent Amaro pour voir s'il mérite réellement une place dans nos vies et surtout près de mes enfants.

— Alors il faut que je le laisse voir certains comportements qu'il a sans les modifier. Ce sera un bon début. Il faudra peu de chose pour que John commence à se poser des questions mais il viendra forcément te voir pour t'en parler.

— Et ce sera une bonne chose. Parce que si Uta a tiqué, il ne doit pas être le seul. Et John détesterait vraiment être le dernier à comprendre tu le sais. Mais bon, il serait que l'avant dernier vu que je n'avais pas vu non plus. Soupirais-je

— C'est toujours plus facile pour un œil extérieur. Tu n'as pas à t'en vouloir. Tu l'as vu comme John te l'a présenté, il n'a eu qu'à peaufiner cette facette. L'important est d'arriver de l'empêcher de faire du mal.


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