Chapitre 36.
On revint à la demeure, mardi début d'après midi, revenant l'air de rien pour manger un morceau dans la salle à manger.
— On sait toujours quand vous partez, jamais quand vous revenez tous les deux. Ricana Carla. Le week-end a l'air d'avoir été très sympa pour pas mal de monde.
— J'ai pas à me plaindre. Ricana Angélina.
— Grave sympa. Confirmais-je avec un grand sourire en hochant la tête.
Le Démon se pinça aussi vite les lèvres en posant ses mains sur ses cuisses tout en se redressant puis garda son regard sur son assiette, de toute évidence encore très sensible aux images du week-end. Je ricanais doucement, terminant mon assiette avant de remercier Salomon pour le café, m'allumant une cigarette en glissant ma main sur celle de Shiro. Il se pencha pour m'embrasser dans le cou, laissant alors la place à John. Je tournais aussi vite le regard vers lui, l'embrassant longuement avant de l'embrasser dans le cou.
— Rebonjour Monsieur Napoli. Soufflais-je à son oreille.
— Rebonjour Madame Napoli. sourit-il en fermant les yeux.
— Tu sens encore vraiment très bon tu sais ? Murmurais-je.
— J'essaye de contrôler au mieux ma faim mon amour. Murmura-t-il en inclinant légèrement sa tête pour venir mordiller le lobe de son oreille. Mais c'est très difficile...
— Sinon j'envoie un mail... Ou on va faire cette réunion tout de suite.
— Réunion tout de suite... ça nous libère après... souffla-t-il en parcourant mon cou de ses lèvres.
— Réunion oui. Soufflais-je en me retenant de gémir en crispant ma main sur sa cuisse. Mais je vais te sauter dessus devant eux si tu continues...
Il releva la tête pour plonger son regard dans le mien en levant un sourcil puis se redressa lentement en inspirant.
— Bordel, à vous deux vous feriez partir en orgie un couvent. Ricana Carla en se sauvant littéralement de la salle. Je suis sensible moi.
— Oupsi. Ricanais-je. Réunion.
J'attrapais la main de John, le tirant pour l'amener dans l'appartement d'Hakane, faisant demander Cole, William et Caleb au plus vite. Hakane recula aussi vite en ouvrant la porte, écarquillant les yeux avant d'aller s'allumer une cigarette.
— Non sérieux à vous deux c'est compliqué là. Souffla Hakane. Très.. très... OK... Vas falloir de la concentration.
John se pinça les lèvres en se grattant la nuque puis alla s'installer tranquillement.
— J'en déduis que l'option deux était sympa. Ricana Hakane en nous servant à boire.
— Putain grave. Gémis-je avant de me pincer les lèvres.
— Option à quatre. Souffla doucement John en étirant un large sourire.
— Je comprends mieux. Ricana Hakane en amenant son verre à John. Donc, tu as eu le temps d'avoir l'idée de Naëlle pour la soirée ?
— Une idée mais je sais que ça va être différent. Souffla-t-il après l'avoir remercié pour le verre. Il n'y avait que Lulu là.
— On peut garder l'idée de base arrivée à l'étage. Caleb et William dans la salle de William et Cole dans la sienne. Répondit Hakane en s'asseyant. Le but n'est pas non plus d'imposer des choses que tu ne pratique pas. Je ne sais pas qu'elle serait ta réaction avec un autre homme, je comprends qu'il y ait une différence entre embrasser et ce genre de chose.
— Je n'ai aucune idée de mes réactions si... Je préfère être honnête... L'idée est juste d'asseoir le doute que l'on a mit lors du réveillon. Je ne pense pas que le contexte soit idéal pour essayer ou pas des nouvelles choses...
— Y'a pas de souci t'en fait pas. Sourit Hakane. Je pense que de toute façon avec le dernier épisode, le doute est vraiment très léger. Il faut juste enfoncer le clou, mais on peut tout autant se passer de la soirée.
— Je sais pas... Tu en penses quoi mon amour ?
— Eh bien, il a bien vu que le plan à plusieurs ce n'était pas du flan. Et même si j'adore vraiment énormément nos soirées au Secret's, je pense aussi que ce n'est pas le meilleur timing pour tester ce genre de chose. Ricanais-je doucement. On ne connaît pas votre réaction de plus si un autre homme me touche et si vous subiriez ça ou pas, ce qui n'est vraiment pas le but recherché. De plus, ce serait déjà bien plus prudent et réaliste de commencer avec un plutôt qu'avec plusieurs. Surtout que dans les trois, Cole ne franchira pas cette limite, et je ne pense pas pour les deux autres non plus.
— De toute façon, ce n'est pas une chose à laquelle je pense... souffla John. Je n'y réfléchirai que si tu en fais la demande.
Hakane se pencha vers lui, posant ses mains sur les genoux de John.
— Ça fait déjà énormément à gérer pour vous. On va pas se rajouter des pressions inutiles. Vous pourrez toujours rediscuter de ça à deux, je vais réfléchir à son cas à lui, allez vous détendre ok ?
— Oui. Merci Hakane. Sourit John en hochant la tête.
On discuta encore un peu quand les trois autres nous rejoignirent, ressortant de son appartement afin d'aller dans notre appartement, embrassant les deux terreurs en pleine siestes avant d'aller nous poser dans le salon de notre appartement.
— Allez, lundi prochain à la même heure, on sera en vol ou au Japon.. Soupirais-je en nous versant à boire.
— Je t'avoue qu'il me tarde... soupira John en s'adossa contre le dossier du canapé.
— Moi aussi. Je me referais pas de soirée aussi longue avec lui. Soufflais-je en venant lui tendre son verre.
— Je n'imagine pas à quel point tu as dû prendre sur toi. souffla-t-il après l'avoir remerciée pour le verre. Espérons au moins que tes échanges avec lui pourront servir à ta remplaçante... Tu as pu le faire un peu parler ?
— Hm. Il adore le jeu et surtout la chasse. Dès qu'une femme a dû caractère et du piquant, ça titille sa curiosité, faut que ce soit difficile à avoir pour que ça éveille son intérêt, qu'elle soit aussi dominante que lui et qu'il puisse l'obtenir est ce qu'il aime par-dessus tout à priori. Il s'est renseigné pas mal sur notre couple en faisant passer ça pour de la curiosité maladroite, à clairement tâté le terrain concernant les performances de mon mari... Il a même fini par trouver une excuse pour aller voir ma fameuse salle... La protection de Lulu a bien fait d'être mise en place, il l'a dans son collimateur... Comme certainement tout ceux qu'on a placé en tant qu'amants. Ce n'est vraiment pas le genre d'hommes qui aurait pus avoir ses chances même avant qu'on se retrouve. Je trouve ça insupportable et agaçant, mais son manège doit fonctionner à merveille sur les autres femmes. Le tout gentil et protecteur avec la femme et son opposé avec les autres... Un pseudo sentiment d'importance pour l'homme qui nous séduit... On ne peut nier son expérience. Il faudra que le sosie soit prudent.
— Les performances... Je ne vois pas l'intérêt de la question. Il a l'air de se mettre en compétition tout seul, c'est ridicule. Souffla-t-il en secouant lentement la tête. Mais oui, il ne faut surtout pas qu'elle le sous-estime. Faut vraiment qu'elle soit plus que prête. Il est très observateur et à du métier, la moindre différence avec toi pourrais le faire tilter... La pauvre quand j'y pense... Tu crois qu'elle... elle va devoir lui céder ?
— Aucune idée. Grimaçais-je.
Je terminais mon verre pour me faire passer l'idée, posant mon verre avant de grimper sur lui.
— Il voulait se faire mousser oui. Ce qui était au final très drôle parce que ça s'est retourné contre lui.
— Parce qu'il y a des femmes que ça... Ce genre d'argument plaît ? Ce n'est vraiment ce que nous a enseigné Ayako et Soke... Parfois j'ai l'impression qu'on est... Je sais pas... Le fonctionnement des gens nous est parfois complètement inconnu ou incompréhensible...
— Mais ça me convient très bien. C'est comme vous êtes que vous êtes les plus craquants.
— On est craquant parce qu'on est complètement décalé ? ricana John en m'enlaçant.
— Tous le monde n'est pas comme lui, mais vous êtes craquant parce que vous êtes unique. Répondis-je en caressant ses joues.
— Il est sûrement préférable pour ce monde qu'il n'y est qu'un seul samurai et qu'un seul Démon. Oui. Ricana John avant de poser son front contre le mien.
— Et ils sont juste à moi.
Je l'embrassais sur le visage avant de l'embrasser dans le cou, restant contre lui en savourant son odeur.
— Tu sais, de tous les enseignements d'Ayako il y a un que nous aimons par-dessus tout... Tu peux donner ta confiance à beaucoup de monde tout au long de ta vie, mais il n'y aura qu'une seule personne pour qui elle sera totale alors tu te donneras entièrement et sans crainte, ton âme et ton cœur lui appartiendront. Être à toi est ce qu'on a toujours voulu Izanami. Nous t'aimons plus que tout et bien plus encore... murmura-t-il en la serrant plus fort contre lui.
Je le serrais contre moi, gardant mon visage dans son cou.
— Je vous aimes, plus que tout. J'ai hâte qu'on s'éloigne de tout ça.
— Oui... Nous aussi. Qu'on se retrouve et se ressource tout en profitant des enfants...
— Il va en profiter pour s'approcher et asseoir sa place, pour pouvoir faire son manège plus librement en faisant passer ça pour de l'inquiétude. Clairement contente de pas devoir subir ça.
— Ceux qui vont devoir observer sans rien dire sont vraiment à plaindre aussi. Je ne sais pas comment ils vont réussir ça...
— Putain de calvaire c'est clair... Soufflais-je.
— Ce n'est pas une chose que je pourrais faire. Clairement. Souffla-t-il. Mais au fait... Il... il va retourner au Secret's ? J'espère qu'il va pas te demander encore de l'accompagner avant qu'on parte.
— Il est supposé y retourner oui. Mais je sais pas s'il se fera le caprice de refaire une demande. Parle pas de malheur. Gémis-je
— Après peut être qu'une dominante titillera son attention... Hakane s'est moqué de Shiro quand il lui a dit.
— Et ça l'occuperait combien de temps tu penses. Marmonnais-je. Moi aussi j'ai espéré à l'idée... Mais si la gonzesse a juste le caractère et rien qui suit derrière, ça fera comme un soufflé raté et il faut un rien j'ai l'impression pour attirer son attention vers moi. Comme un putain de chasseur qui guette les mouvements.
— Oui. C'est pas faux... soupira John. Par contre il y a une chose que je refuse et je n'accepterais aucun compromis... Il n'entre pas chez nous. Je ne le veux pas dans notre lit, dans notre salon ou même dans notre salle. C'est hors de question.
— Pas moyen. Toute façon je laisse pas une inconnue dormir dans mon lit. Marmonnais-je
— Et la musique ? Comment elle va faire ?
— Tu sais qu'on va avoir le temps de regarder ça au Japon ? Soufflais-je
— Je veux bien mais, guitare, piano, violon... Sans parler de l'Ode de ta mère... S'il a le moindre doute il pourrait le demander et... Bordel, j'espère qu'elle est douée...
— Hm. Mon amour ?
— J'ai l'impression que ma tête va exploser avec tout ça... Hm ? oui ?
— S'il capte que ce n'est pas moi, et bien on arrêtera tout et il retournera dans la cage d'Elena. L'important c'est qu'il ne se doute pas que nous sommes au courant de tout. Tu veux pas arrêter de penser à ça et reprendre notre conversation du repas ?
Il m'agrippa par les fesses en se levant avant de plonger ses lèvres dans mon cou.
— Je n'ai qu'une façon pour lutter contre ça. susurra-t-il en se dirigeant vers le dressing. Et on a une longue, très longue conversation à reprendre effectivement.
— Très longue et bien plus intéressante... tellement plus.
— Oui. Souffla-t-il contre son cou tout en actionnant l'ouverture de leur salle. Très intéressante...
On réapparut finalement le lendemain matin, profitant un peu des enfants avant de descendre avec eux alors que Hakan squattait les bras de son père, et qu'Iris semblait décidé à ne pas lâcher ma main.
— Bonjour tous le monde.
— Bonjour. Sourit Carla et Angélina.
Hakan fit un coucou de la main en restant contre son père et je ricanais doucement en le voyant se rendormir, installant mademoiselle Iris avant de lui donner son petit-déjeuner, observant la tablée avant de tourner mon regard vers Carla et Angélina.
— Je voudrais vous voir après, c'est possible ?
— Oui. Aucun problème. Sourit Carla en hochant la tête.
— C'est bon pour moi aussi. Sourit Angélina.
Je hochais la tête en souriant, m'installant pour boire mon café alors qu'Hakan s'était rendormi sur John.
— Bon je crois que je le ferais déjeuner après. Ricanais-je en caressant la tête de Hakan.
— Il est trop chouuu. Sourit Carla en le regardant.
— Bonjour tout le monde. Oh, pour une fois c'est moi le dernier. Ricana Vincent en entrant dans la salle.
— Bonjour Vincent. Souriais-je.
— Bonjour. Sourit-il en allant s'asseoir.
— Euh oui. Bonjour Vincent. Souffla doucement Shiro.
Je ricanais en reposant ma tasse, caressant la joue de Hakan qui resserra son étreinte sur Shiro.
— Tu peux pas retourner dormir avec lui je te rappelle que tu dois un entraînement à Uta que nous avons... loupé. Ricanais-je doucement.
— Agréablement loupé, tu veux dire. Sourit le Démon en levant un sourcil. Mais oui, je lui ai promis.
— En parlant de dormir... T'as dormi quand pour la dernière fois ? Demanda Angelo.
Je me pinçais les lèvres en m'allumant une cigarette, réfléchissant avant de grimacer.
— Jeudi dernier ? J'ai été très occupée... Grimaçais-je.
— Hm. Tu viendras me voir après ? Répondit Angelo l'air de rien.
Je hochais la tête doucement, reprenant mon café.
— Je t'oublie pas toi. On verra ça en privé. Marmonna Angelo en russe.
Je recrachais mon café en ricanant, m'excusant aussi vite alors que le Démon venait de se redresser en se pinçant les lèvres, tentant un sourire timide à Angelo. Je ricanais de plus belle, masquant mon rire dans mes mains en évitant soigneusement le regard d'Angelo. Après le déjeuner j'emportais Hakan avec moi, prenant son biberon en embrassant Shiro pour le laisser aller entraîner Uta, et je montais au premier, allant me poser dans le bureau de Carla avec Angélina.
— On a reparlé de votre présence sur les mois à venir, et on ne pense pas que ce soit une bonne idée pour vous. John va officiellement partir en rendez vous d'affaire sur plusieurs mois, alors Angélina tu pourrais en profiter pour retourner en chine finir ta formation, officiellement j'entends. Et Carla toi, ce n'est pas un secret que ton début d'année allait être très chargé. Surtout si tu es enceinte.
Je me pinçais les lèvres, me frottant les yeux.
— Pardon.
— Je...
— Carla ? sourit Angélina.
— Mais... On... Bordel, comment tu le sais ? C'est Jo qui... On devait l'annoncer ensemble.
— Trois grossesses et tu n'as plus touché une goutte d'alcool depuis... oh. Ok. Bref. Pas volontaire. Et non, j'en ait parlé à personne. Et Jo n'a rien dit.
— Ça gâche toute la surprise. Bouda Carla. Avec tout ça, on voulait attendre pour l'annoncer.
— Y a bien un moment où on l'aurait vu de toute façon. Ricana Angélina avant de se pencher pour l'embrasser. Je trouve au contraire que ça fait du bien ce genre de nouvelle. Félicitations ma belle.
— Au contraire, il reste encore ton frère et le reste de la demeure. Souriais-je en me levant pour l'embrasser. Ça te fait un début de grossesse compliquée mais on sera là d'accord ?
— D'accord. sourit Carla en hochant la tête.
— Donc du coup, tu proposes qu'on quitte aussi la demeure le temps de l'opération ? demanda Angélina en prenant la main de Carla.
— Tu sais qu'il y a l'immeuble Gomora sur L.A avec la suite qui prend tout le dernier étage de l'immeuble. Expliquais-je en m'asseyant. Ça vous permettrait de travailler tranquillement et de pouvoir souffler. En plus il y a aussi une salle de sport de mémoire, mais faudrait demander à Jo ça. Je ne pense pas que ça va aller en s'arrangeant et à supporter ça va vraiment devenir éprouvant. Il va finir par se poser des questions de votre distance en plus.
— Oui. Surtout qu'on ne lui a pas souhaité la nouvelle année... souffla Angélina.
— L'immeuble sera très bien. acquiesça Carla en hochant la tête. Il faudra juste que l'on s'organise pour amener tous les cartons et dossiers là-bas.
Je posais mon regard sur les deux, me disant que c'était le monde à l'envers de les faire quitter la demeure pour les mettre en sécurité. Que ça compliquait encore plus sa grossesse, et je n'étais pas certaine tout d'un coup de vouloir l'éloigner de son cocon, de la laisser connaître une grossesse aussi compliquée émotionnellement que ce que j'avais pus connaître.
— T'es sûr que l'idée est viable ? Soufflais-je. Je veux dire... Avec tout ce qu'il a fait déjà en dégâts... Là on doit en plus supporter de le voir essayer de prendre la place de John... J'aime beaucoup l'idée de l'humilier je l'avoue mais l'idée de le laisser croire qu'il peut faire ça sous nos yeux... Même pour la demeure c'est très compliqué ce que je demande et je sais même pas s'il marchera dedans. Sans compter toutes les cibles que je mets en lumière dont il voudra se débarrasser...
— Tu crois qu'il mettrait des contrats ? souffla Angélina en fronçant les sourcils. Il...
— Angie en Chine et moi je peux être n'importe où. Sans compter les autres pays, ma firme dispose de plusieurs bureaux dans pas mal de ville. Je me suis déplacée pour Washington, il n'y aura rien d'anormal.
— Carlos, Nino, Aaron, Peter, Hakane, Cole... Angelo... Murmurais-je. Tout ce qui peut se trouver sur son chemin et l'empêcher de m'approcher. Même si pour Carlos ce serait par pure vengeance personnelle pour le poste qu'il lui a pris. Entre ce que moi je ressens de tout ça, ce que John ressent et ce que Shiro ressent... L'idée me dégoûte. Avouais-je. Ça me dégoûte et ça me donne envie de vomir que d'imaginer que même si ce n'est pas moi, il puisse croire qu'il me touche ou... Non. Être là à l'entendre se permettre de mettre en doute que mon mari puisse me satisfaire comparé à lui...
— Il s'est mis en avant sur ce sujet ? s'étonna Angélina. Mais c'est déjà en soi une chose qu'un...
— Oui. Ni Diego ni Angelo ne se permettrai ça. souffla Carla en se tendant. Tu imagines Diego aller voir Jo pour lui dire qu'il baiserait mieux sa femme que lui ? Rien n'a vraiment déjà commencé que c'est déjà à gerber cette histoire. Mon frère en vaut mille des hommes comme lui sans parler de sexe. S'énerva Carla en finissant par un éventail d'insulte en sicilien.
— Très fleuri. Ricanais-je doucement avant de lui tendre Hakan.
Je m'allumais un mélange, l'observant en me grattant la tempe.
— Même ça c'est très révélateur. Soupirais-je. Je n'ai pas envie de tout ça, tout ce que ça implique et que ma demeure devienne le lieu où on est le moins en sécurité et à l'aise. Laisser une inconnue venir dormir chez moi, se faire passer pour moi et lui apprendre des choses... Je n'ai rien en moi qui valide toutes ces choses. Rien. Aucune partie de mon putain de cerveau, de mes personnalités ne valide tout ça. Je peux jouer, manipuler et même faire du mal aux gens que j'aime oui. On en est capable. Mais tout ça... Il y a déjà trop de dégâts de fait, trop de trahison partout, il a dicté ses règles pendant des années et je devrais mettre ma demeure en péril pour un plan qui ne me satisfait pas. Je ne veux pas qu'il me touche, qu'il m'embrasse ou pire encore. Je ne veux pas qu'il pense pouvoir gagner sur John et Shiro. C'est trop.... Cette soirée, c'était trop. Je fais du mal à Shiro et à John même s'ils s'en rendent pas comptes, même si on fait tout pour ne pas les blesser.
J'observais Hakan alors qu'il relevait la tête en se frottant les yeux, posant son regard sur moi.
— Pardon mon amour. Je te laisse à marraine, essayes de la détendre d'accord ?
Je me levais pour l'embrasser sur le front, l'embrassant doucement dans le cou avant de sortir du bureau, me frottant le visage avant de secouer la tête.
— Ma douce ?
Je tournais la tête vers Ritchi, soupirant en réfléchissant tout en le regardant, finissant par poser ma tête sur son épaule alors qu'il m'enlaçait doucement.
— Tu peux prendre tes seringues avec la dose de somnifère les plus fortes ? Murmurais-je finalement. Je vais devoir vérifier si tu lances toujours aussi bien.
— Qu'est ce que tu comptes faire encore ? Souffla Ritchi.
— Au mot Dragon, tu lanceras ta seringue. D'accord ?
— Je vais chercher ça.
Je le relâchais, me rallumant mon mélange en l'attendant, l'amenant vers le toit avec moi. Je le fis se mettre à un endroit stratégique, faisant enclencher les micros, puis je pris de profonde inspirations, finissant par me décider. Je m'avançais l'air de rien, m'installant sur Vincent en fumant ma cigarette.
— J'ai pas eu l'occasion de te demander ce que ça a donné avec ta dominante ?
Vincent quitta son regard de sa lunette avant de tourner la tête vers moi en me souriant.
— Et bien. Elle a de la conversation et à l'air très intéressante. Discuter avec elle en plus du garant peut être très sympa. Elle m'a proposé d'assister à une séance avec elle.
— Assister à une séance hein ? Ricanais-je. Avec un ou une soumise ?
— Oui. Cela me permettrait de voir les deux côtés. Sourit-il.
— Et tu jouerais le rôle du soumis ? Ricanais-je
— Et bien c'est compliqué. Ricana Vincent. Mais elle m'a dit... Un peu comme toi d'ailleurs qu'apprendre ce qu'est un soumis peut aider à être un meilleur dominant. La première séance ne servirait que d'observation en premier lieu avant que je ne joue un rôle réellement. Pour elle c'est une chose qu'il faut prendre le temps d'apprendre.
— Vincent Amaro en soumis. Riais-je. Ok, ça doit vraiment valoir la peine d'être vu ça ! Tu me montreras ton collier ?
— Je ne pense pas aller jusqu'au collier. Ria Vincent. L'idée est de voir ce qu'on peut demander ou non.
— Et toi qui me parlait de faire plier une dominante, celle là a réussis en une conversation. Ricanais-je en me redressant.
— Jouer le jeu n'est pas plié. Ricana Vincent. Je ne le prends pas comme le fait qu'elle me domine mais plus comme... un enseignement. Je lui ai dit que me but était surtout d'apprendre le rôle de dominant avec les règles que cela imposait.
— Hmhm. Souriais-je tout en fumant.
— Je sens comme de la moquerie là. Ricana Vincent. Je peux très bien aussi me servir de ce temps pour l'observer et étudier comment la faire plier. Il faut juste que j'apprenne les règles de ce jeu. C'est comme ça que tu as dû faire avec John non ? Lui apprendre.
— Absolument.. pas. Riais-je. Plutôt du genre.. attaché et j'ai profité de son corps avant de le détacher... Et de le laisser jouer à son tour.
— Oh... Ah oui. Très différent en effet. Ricana Vincent. Et dis-moi. Quel genre de dominant est-il ? La femme m'a expliqué qu'il y avait plusieurs sortes de dominants.
Je me penchais vers lui, haussant un sourcil.
— Quel genre de dominant pour savoir la façon dont j'aime être dominé ou juste pour vous comparer dans votre style de domination ?
— C'est une question qui s'est posée après ton départ. Sourit Vincent. Elle m'a dit qu'il n'avait pas l'air d'être un soumis et qu'il devait très certainement être un dominant spécial. Je ne peux pas comparer notre style. Je ne sais pas ce que veux dire spécial dans votre club.
— Je ne sais pas ce qu'elle nomme spécial. C'est à elle que tu devrais demander ça.
— J'ai essayé. Ricana Vincent. Je n'ai obtenu qu'un " il ne rentre sûrement pas dans une seule case ». C'est te dire tout le mystère encore du terme.
— Je ne suis pas devin de la pensée des autres femmes sur mon mari tu sais ? Rétorquais-je en haussant un sourcil tout en fumant.
— Effectivement. Sourit Vincent. Je vais déjà tenter de savoir quel genre je suis moi. Ce sera déjà pas mal.
— En effet. Mais en discutant des différents types de dominant avec elle tu aurais pus avoir une idée non ?
— Nous avons convenu d'en discuter à notre prochaine rencontre. Sourit-il. C'est prévu.
— Mais elle est tout de même parvenu à te faire accepter de tester la soumission... Je suis épaté. Comme quoi, avec un peu de doigté, les femmes gagnent très souvent ce genre de bataille. Ricanais-je en observant le parc.
— Tester pas le devenir. La nuance est très importante. Ricana-t-il. On doit en discuter justement ce soir, même si j'ai appris que je ne serai pas seul. Grimaça-t-il.
— Oh ? Riais-je de plus belle. Son frère en soumis... Laura va tellement adorer ça.
— C'est à peu près ce qu'elle a dit. Oui. Grimaça-t-il. Et que ce n'était pas un club pour moi.
— Ah bah j'ai hâte de voir le résultat dans un mois à ce rythme là en fait ! Riais-je. Je te retrouve avec un contrat et un bijou, et la dominante qui a gagné.
— Non, non, non. ria-t-il. Cette partie n'est que pour l'apprentissage. Je passerais ensuite à celui de dominant.
— Bien sûr. On en reparle hein. Elle m'a l'air bien doué.
— Eh ! C'est toi qui me l'as présentée, je te rappelle. Ricana-t-il.
— Oui. Et ? Ricanais-je. Je sais juste qu'elle a du caractère et sa façon de dominer. Mais je ne peux qu'applaudir son sens de la négociation. M'étonnerais pas qu'elle soit avocate ou femme d'affaire.
— Elle a effectivement l'air d'avoir pas mal de caractère. Avoua Vincent.
— Eh bien on dirait que tu as trouvé ton nouveau défi alors. Souriais-je.
— Ç'en est un effectivement. Sourit Vincent. Comme je te disais. Elle est plutôt intéressante et à de la conversation.
— Hâte de voir ce que ça va donner alors. Hakane te présentera des garants ce soir du coup vu que tu y vas.
— Oh super alors. Sourit Vincent. Et dis-moi, maintenant que tu m'as fait visiter et expliqué pour les deux clubs... Tu penses toujours qu'Angélina pourrait aimer aller au Secret's ?
— Plus le Promise je dirais. Ou une boite où la chasse est facilitée, je verrais pour l'y amener.
— Oui, je pense aussi que... Ce serait mieux. C'est ce que m'a dit Karel. Il est apparemment très fan du Promise. Ricana Vincent.
— C'est ma préférée aussi, je ne peux que confirmer. Souriais-je
— Et John ? Il préfère laquelle ?
— Il n'a pas de préférence tant qu'il peut s'amuser avec moi.
— Logique effectivement. Ricana-t-il. Alors voyons... Nous avons Carla en grande fan du RedWolf, Karel, Karia et toi pour le Promise et Laura pour le Secret's. Tout le monde à l'air d'avoir trouvé son club.
— Le Promise pour se nourrir, une autre boite pour chasser, le Secret's pour s'amuser. Chaque chose à son utilité.
— De quoi distraire et nourrir chacun. Sourit Vincent.
—Business is Business. Souriais-je.
Je m'étirais avant de me lever, observant le parc avant de reposer mon regard sur Vincent.
— Bien, je vais te laisser reprendre ton exercice. Pardon de t'avoir dérangé.
— Aucun problème. Tu sais que j'apprécie toujours nos discussions. Sourit-il avant de se remettre en position.
Je l'observais se remettre en position, reposant mon regard sur le parc.
— Il y a une question que je me pose. C'est sans importance mais au nouvel an tu avais commencé à me dire que tu allais me dire quelque chose et tu t'es endormi. J'ai horreur du suspense. Ricanais-je doucement en fumant.
— Au nouvel an ? s'étonna Vincent en tournant la tête vers moi. Bordel, j'ai dû en dire. Ricana-t-il. Qu'est ce que... alors attend... réfléchit-il. Avant que je me sois endormi tu dis....
Il reposa son fusil sur le côté puis se remit en position assis en continuant de réfléchir au moment.
— Peux-tu me redire le sujet dont on parlait à ce moment ?
— Oh...
Je me grattais la tempe, soufflant avant de m'asseoir.
— .. Tu disais que j'étais une très belle femme... Que j'ai toujours été.. ton beau dragon.. avant de terminer par un « tu sais quoi »... Que je ne saurais jamais. Ricanais-je finalement.
— Oh ! Un grand moment de dignité pour moi. Ricana-t-il. Faut vraiment que j'évite les cocktails hein.
Il se gratta ensuite la joue en réfléchissant à nouveau avec les infos que je venais de lui donner puis ramena son regard vers moi.
— Que tu sois une très belle femme, je ne suis certainement pas le premier à te le dire, donc là pas de mystère... Après... tu sais quoi... Oh oui. Ok ... C'était, je t'aime. Oui... La suite c'était ça.
Je haussais un sourcil, tournant la tête vers lui.
— Transition étranges version homme bourré ? Je veux dire... dans quel sens ?
— Je crois que je ne te l'avais pas redit depuis... depuis le mariage oui. Sourit Vincent. Je devais sûrement avoir encore envie de te le dire et l'alcool à fait le reste... Enfin si je ne m'étais pas endormi. Ricana-t-il. Tout s'est vite enchainé ensuite et j'avais même l'impression que tu étais plus distante alors quand tu es venu me souhaiter la bonne année, j'ai dû avoir envie de te le redire.
Je hochais doucement la tête, me rappelant qu'en effet il m'avait dit ça le jour de mon mariage.
— Nani !
Je sursautais avant de tourner le visage vers Angelo plus loin, lui faisant signe que j'arrivais.
— Pardon je dois filer. Souriais-je avant de me pencher pour l'embrasser sur la joue.
— On se voit plus tard. Sourit Vincent en reprenant sa position.
Je hochais la tête, rejoignant Angelo tout en fumant, réfléchissant à tout ça tout en marchant. Ritchi me rejoignit et je croisais son regard, soupirant.
— Je pense que cette soirée peut être une bonne occasion d'obtenir ce que tu veux. Me répondit Ritchi. Le grand dominant qui se fait dominer ? Ce serait dommage de rater ça non ? Continua t-il en japonais.
Je descendis avec lui et Angelo, me grattant la joue.
— Écoutes, là tu as besoin de dormir. Soupira Ritchi. S'il te plait.
Je hochais la tête, le remerciant avant de suivre Angelo, allant me poser contre lui dans l'appartement pour dormir quelques heures afin de reposer mon esprit.
Je finis par me réveiller à la sensation d'une autre odeur, grognant avant d'ouvrir doucement les yeux, un rire s'échappant de mes lèvres.
— Ça fait très psychopathe tu sais ?
— Oh ? Pardon. S'excusa le Démon en grimaçant.
Je riais doucement avant d'approcher mon visage, l'embrassant tendrement.
— Ça a été l'entraînement ?
— Euh oui. Kusanagi fait vraiment beaucoup de progrès. Sourit-il. Il faudra que tu le testes. Je suis sûr que ça lui ferait plaisir.
— Je ferais ça. Souriais-je. Comment va John ?
— Comment ? Euh... Il... se repose. Sourit-il. On a profité que tu dormais pour se détendre aussi.
— Hm. Et la vrai version ? Ramène toi John Napoli ou c'est ceinture pour les deux !
— Hey ! J'ai rien fait moi ! s'exclama Shiro avant de marmonner en japonais, laissant sa place à John.
— Donc ? Monsieur Napoli ?
— Angelo est pas d'accord pour le sosie...
Je me redressais doucement, attrapant mon paquet pour m'allumer une cigarette tout en réfléchissant, posant finalement mon regard sur John.
— Il ressort ce soir. Au Secret's. La dominante que je lui ai présentée est son nouveau défi du moment. Mais le plus beau c'est en quoi consiste la séance.
— Le torturer ?
Je ricanais doucement, secouant la tête avant qu'un sourire en coin ne s'étire sur mes lèvres.
— Beaucoup mieux. Elle est parvenue à le convaincre qu'il devait comprendre la soumission pour être un bon dominant. Et ce soir, c'est sa première séance.
— Sa première séance de... soumission ? souffla John en levant un sourcil. Il va faire le... soumis ? Lui ?
Je hochais la tête, grimpant sur lui pour caresser ses cheveux après avoir posé ma cigarette.
— Ne voudrais tu pas voir ça ?
— On parle bien du mec qui veut soumettre le Dragon ? Celui qui se vend Dominant et chasseur. On parle bien du même là ? Parce que dans ce cas, bordel... Un peu que j'veux voir ça.
— C'est beau non ? Par contre j'ai une demande en échange.
— Une demande ? Euh.. Ok. Je t'écoute.
— Je le livrerais à Elena pour qu'elle le garde en cage jusqu'au procès ensuite. Je ne veux pas que Carla et tout le monde doivent quitter la demeure pour être en sécurité. Je ne veux pas non plus qu'il pense obtenir quoi que ce soit de moi, même si c'est un sosie...
— Elle le garderai jusqu'au procès... souffla John tout en réfléchissant. Très bien... La cage alors.
— Cela t'irait ?
— Tant que j'ai mon mot à dire à la fin du procès. Oui. Je peux attendre.
— Je pense oui, mais ce n'est pas moi qui dirige ça. Il y aura les parents Castello aussi pour répondre de leurs actes.
— Eux, je te les laisse volontiers. Ils n'ont aucune valeur pour nous. C'est lui qu'on veut.
Je hochais la tête, posant ma tête dans son cou.
— Ça vous va alors comme dernière soirée mon programme ?
— Je ne sais vraiment pas si cela va me faire rire ou si... En fait ça va dépendre de Shiro, mais oui. Ça me va.
— Ou si ?
— Ou si j'aurais envie d'en remettre une couche. Tout va dépendre si la scène vaut la peine et si je suis d'humeur joueuse. La question ne se pose même pas si c'est Shiro.
— Hâte de voir ça alors. Soufflais-je avant de l'embrasser.
— Ça va être beau. J'espère que la femme est douée dans son rôle.
Il se pencha pour m'embrasser dans le cou puis releva la tête pour me regarder.
— Tu vas la prévenir ?
— Vu le retournement de veste en une conversation, je parie qu'elle est avocate elle ! Riais-je. Elle ne sait rien mais elle doit vraiment être habitué aux mecs qui essayes de la dominer vu la maitrise !
— Oh. Je vois. Parfait alors. Souffla-t-il en repartant dans mon cou pour le savourer.
On finit par manger un morceau d'une façon plus qu'agréable et après une douche tout aussi agréable, on ressortit de notre appartement, rejoignant celui d'Hakane en fin d'après-midi. Il fut étonné de notre visite mais nous laissa entrer, nous observant tour à tour.
— Tu devrais faire une visite surprise au Secret's ce soir. Lâchais-je
— Pourquoi ça ?
— Une séance qui devrait beaucoup t'amuser.
Hakane haussa un sourcil, m'observant en penchant la tête.
— Bien. J'irais voir ça alors.
— Pour le plan, il y a aussi des changements. Ajouta John. Il va aller en cage à la Cosa finalement.
— Pas plus mal, ça nous fera des vacances. Souffla Hakane.
John hocha la tête puis me regarda.
— Va falloir choisir ta tenue. Non ? sourit-il en se pinçant les lèvres.
Je haussais un sourcil, ricanant doucement.
— Eh bien allons choisir ça alors. On a du temps justement.
— On mange aussi à l'appart ce soir ?
— On peut avoir du boulot à finir avant le japon.
— Oui. C'est vrai. Sourit John en hochant la tête.
— D'ailleurs, tu en as réellement Monsieur Napoli, si tu veux faire ces essayages. Souriais-je
— Oh mais... souffla-t-il en tournant la tête vers moi. Je... Ok... J'vais bosser.
Je ricanais doucement, l'embrassant avant de ressortir de l'appartement de Hakane avec lui, me dirigeant vers son bureau avec lui. On prit en réalité le temps de lister tous les changements qui allaient devoir être fait, de Phénix à la Villa en Sicile, en passant par cette ville forcément... Il y avait beaucoup de changement de personnel à prévoir. Je passais me prendre un verre dans le salon en quittant le bureau de John, prenant le temps de le boire en informant Salomon qu'on mangerait plus tard en raison de boulot en retard.
— Je ne m'étais pas trompé. Sourit Vincent en arrivant dans le salon.
— À quel propos ? M'étonnais-je.
— Au fait de te voir plus tard. Ricana Vincent en allant se servir un verre. Bon, j'avoue que je ne pensais pas aussi tard. Beaucoup de boulot ?
— J'ai rattrapé mon retard de sommeil surtout. Ricanais-je. Et du coup, ouais j'ai du boulot vu que j'ai pris du retard.
— Retard de sommeil ? Tu as du mal à dormir ? souffla Vincent en allant s'asseoir. Je n'aurai pas dû te retenir aussi longtemps l'autre soir.
Je me retins de justesse de recracher mon verre, me léchant les lèvres en cherchant comment dire ça.
— Eh bien du mal... Non. Juste... D'autre activités beaucoup plus... Amusante ? Souriais-je en coin.
— Oh ! Je vois. Ricana-t-il. Oui, c'est... différent.
Il bu alors tranquillement son verre après s'être allumé une cigarette puis l'observa un moment.
— Tu vas bosser toute la soirée du coup ?
— Faut bien payer ses journées de sexes à pas bosser. Ricanais-je doucement. Mais je pense y passer encore des heures ouais l'air de rien. Pourquoi ?
— Si c'est au point de prendre beaucoup de retard, oui. Effectivement. Ricana Vincent. Oh pour rien. Mon côté gourmand aurait été tenté de te proposer de m'accompagner, mais vous avez aussi votre départ au Japon à préparer. John bosse aussi ? Je ne l'ai pas vu aujourd'hui.
— Même punition que pour moi. Riais-je. Pourquoi voulais tu que je t'accompagne ? Tu n'as pas rendez-vous avec ta dominante ce soir ?
— C'est ce qui est convenu oui. Mais avoir aussi ton avis aurait été un plus. sourit-il en buvant une gorgée. De toute façon, je verrais bien comment ça se passe. Et si j'ai des questions, les poserais par la suite.
— Bien sûr. Répondis-je
— Super. Sourit-il.
Je terminais mon verre, m'étirant doucement avant de gémir de dépit.
— Allez au boulot. Et bien profites bien de ta soirée si on ne se recroise pas. Souriais-je
— Merci. Sourit-il. Essaye d'en profiter aussi. Bon courage.
— Je vais essayer ouais. Ricanais-je en sortant du salon.
Je montais à mon bureau, m'installant derrière celui-ci en m'allumant un mélange, allumant mes ordinateurs pour surveiller les mouvements alors que les caméras de la demeure s'affichaient, me focalisant sur les mouvements de Vincent qui continuait de fumer et boire au bar tout en lisant ses messages sur son téléphone. Je basculais sur mon autre ordinateur, me connectant à son téléphone pour le voir discuter avec la fameuse dominante et je me posais au fond de mon fauteuil, fumant mon mélange en soupirant.
Les réponses que Vincent reçu, n'eurent pas eu l'air de le satisfaire et il se décida d'appeler directement son interlocutrice, se levant en même temps avant de se diriger vers le fond du salon.
— Vous êtes du genre têtu. Sourit la voix au téléphone.
— C'est une chose que l'on me dit souvent oui. Ricana Vincent. N'y a t-il vraiment pas de possibilité ?
— Je vous l'ai dit. Je ne pratique que dans le club. Vous comprendrez que la confidentialité qu'offre ce lieu est plus confortable.
— Et bien... Peut être puis-je espérer autre chose alors
— C'est-à-dire ?
— Une Sortie ? Un resto ! J'aimerais vous inviter. On m'a conseillé de faire connaissance, je trouve ce moyen plus agréable.
— En effet, mais je ne sors pas avec mes soumis. C'est une règle. Sourit-elle.
— Dans ce cas, il va me falloir attendre que vous soyez la mienne. Ricana Vincent.
— La vôtre ? ricana-t-elle. Je suis flattée que vous pensez à moi mais... Je ne suis que dominante.
— Mais vous m'avez dit..
— Je vous ai dit que pour être un bon dominant, il vous faut apprendre la soumission oui, mais je n'ai pas dit que la suite serait avec moi. C'est ce que vous aviez compris ?
— Eh bien... Oui. Je dois le reconnaître. Souffla Vincent en s'allumant une cigarette.
— Je vous pris dans ce cas de m'excuser. Je suis vraiment confuse. Mais si ça peut vous rassurer, j'ai prévu de prendre une soumise en plus de vous ce soir. Une séance à trois vous dérangerez ?
— Une séance à... à trois ? Oh et bien. Non. C'est... Ça me va. Sourit aussi vite Vincent. Aucun problème. Bien, pour... 22h ? Cela vous convient-il ?
— Et bien, faisons ça dans les règles.
— Je vous écoute.
— Je vous veux au club pour 23h. Pas avant ni après. J'aime la ponctualité et l'obéissance.
— Oh, nous avons alors déjà commencé ?
— Vous comprenez vite. C'est encourageant. A ce soir alors.
Je ne pus me retenir de hurler de rire, me frottant le visage sans parvenir à retenir mon hilarité face à une manipulation aussi grotesque qui avait fonctionné.
— Izanami ? Je voulais voir... Mais... qu'est ce qu'il se passe ? finit par demander John en refermant la porte derrière lui.
Je lui fis signe d'approcher tout en continuant de hurler de rire, lui tendant mon casque avant de lancer l'enregistrement automatique de la conversation que je venais d'entendre. Je repartis dans mon fou rire de plus belle, essayant de me calmer.
— Et c'est ça qui veut me dominer ? Hurlais-je de rire.
— C'est... c'est lui ? Oh bordel mais c'est quoi cette... ria John avant que le Démon ne tienne plus à prendre la place. Elle l'a baisée sans le toucher. Eclata de rire Shiro. Oh merde ! Elle lui met un collier ce soir sérieux !
— 23h... Faut qu'on soit là avant ! Hurlais-je de rire.
— Tu vas jamais tenir. Ria le Démon. Bordel mais c'est pas possible d'être aussi con.
— À priori le plan à trois suffit à convaincre. Riais-je
— Je vous veux au club pour 23h. Mima le Démon en prenant une voix plus aigu. Oui maîtresse. Eclata-t-il de rire.
— Je crois qu'il sait pas du tout ce que c'est un soumis en fait. Tiltais-je sérieusement avant de reprendre mon fou rire. Oh la merde dans laquelle je l'ai mis !
— Bah c'est lui qu'a demandé. Ria de plus belle le Démon. Bordel, faut qu'on parte pour 22h max. Je veux être installé pour voir ça dès son arrivée.
— Tenue donc ?
— Oh ? se stoppa aussi vite le Démon. Oui. Tenue.. Oh bordel tenue ! hurla-t-il de rire à nouveau.
Il prit ensuite une grande inspiration en me rendant le casque puis s'essuya les yeux en ricanant, reprenant ensuite un minimum de sérieux.
— Bien.. souffla-t-il avant de tousser. Donc te... tenue.
— Ça a l'air compliqué le mot tenue pour toi...
— Je t'en prie, allons voir les tiennes pour me retirer ces images de lui. Ricana le Démon.
— Un souci de tenue moulante en latex ?
— Pas avec les tiennes. Eclata de rire le Démon. Mon amour ! Pitié ! ria-t-il.
— Ça peut être en cuir aussi...
— Avec juste les fesses à l'air ! Hurla-t-il en se laissant tomber sur le canapé. Oh merde ! Bordel j'en pleure.
Je l'observais rire, terminant mon mélange avant de me lever pour le rejoindre, l'embrassant tendrement.
— Ton rire m'avait manqué.
— Je... Je n'ai pas eu beaucoup l'occasion ces derniers temps. Sourit-il en s'essuyant à nouveau les yeux avant de poser une main sur ma joue. Mais ça fait du bien.
Il se pencha pour m'embrasser tendrement puis recula son visage tout en caressant ma joue de son pouce puis garda ses yeux plongés dans les miens.
— Et si nous allions regarder ma tenue mon amour ? Sinon j'y vais juste en sous-vêtement...
— Ça t'irai magnifiquement bien. sourit-il en effleurant ses lèvres. Mais oui. Allons voir ta tenue.
— Mais je ne suis pas sûre d'aller bien loin dans une tenue pareille avec vous deux... Murmurais-je contre ses lèvres.
— J'avoue. Susurra-t-il. Je peux choisir aussi tes.. dessous ? Demanda-t-il en levant un sourcil.
— Si vous arrivez déjà à vous décider sur une tenue ce sera beau. Ricanais-je.
— Oh et bien... Je... Oui. On va y arriver... sourit-il en m'agrippant contre lui en se levant pour me porter. Allez, direction le dressing. Oh bordel, j'adore cette pièce.
Je ricanais doucement, le laissant m'amener au dressing et prendre son temps avec John pour choisir ma tenue.
— Oh bordel... souffla le Démon encore dans le dressing en attrapant deux tenues. Bon, celle-là faut le pantalon et... Oh celle-là... juste les bas... souffla-t-il en se frottant le visage. Non... Plus sage... Shiro faut que tu sois sage... Alors... Hm...
Il revint après plusieurs minutes vers moi et me montra deux tenues en souriant.
— Tu en pense quoi ?
— Prenons la noire avec le bustier en dentelle et le pagne... Ricanais-je.
— Oui ? sourit le Démon. Oui... elle est... Elle est bien celle-là.
Il alla la poser délicatement sur leur lit puis reparti ranger la deuxième revenant aussi vite avec les escarpins dans les mains en souriant plus large.
— Qu'en dis John ?
— J'aime beaucoup. Sourit-il en s'approchant de moi. Vraiment beaucoup. Élégant et... très sexy..
Je regardais l'heure, reposant mon regard sur John.
— Il faut aller se doucher si on veut y être avant lui.
Il hocha la tête en déboutonnant sa chemise tout en me souriant puis la retira lentement avant de la lâcher au sol en levant un sourcil.
— À toi... souffla-t-il en levant un sourcil.
Je haussais un sourcil, défaisant mon chemisier avant de le laisser tomber au sol, ôtant lentement mon pantalon afin de lui faire connaître le même sort que mon chemisier, m'occupant ensuite de mes sous-vêtements en continuant de le défier du regard.
— Par tous les dieux... souffla-t-il en me fixant.
Il défit alors sa ceinture avant de la tirer lentement hors de ses pants puis dégrafa le bouton de son pantalon avant de descendre lentement sa fermeture éclair, laissant tomber son pantalon au sol. Il mit ensuite ses pouces dans son boxer et les glissa jusqu'à ses hanches avant de le faire descendre lentement tout en gardant son regard sur moi, se redressant ensuite avant de s'avancer vers moi.
Le jeu continua jusqu'à la douche, qui fût très appréciée. La savourant un long moment avant d'aller enfin se préparer pour leur sortie de ce soir.
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