Chapitre 35. Soirée "découverte" Partie 2.



Il hocha la tête en me souriant et je passais par le bar, passant directement derrière pour aller voir comment ça se passait du côté des employées, me dirigeant surtout vers le bureau me fournissant des tensions dans la nuque. J'entrais aussi vite, observant les deux avant de tendre mon mélange à Shiro.

— Je ne peux pas faire craquer ma nuque, je ne ressens rien puisque j'ai bloqué ça chez moi, et pourtant avec vous deux, ça transparaît vraiment bien. Pouvez-vous respirer et vous calmer ? Souriais-je. Oui son jeu est énervant, mais je tiens sûrement la bonne occasion de mettre en place l'idée de John et de sa soirée ici. Vincent va passer par un tuteur dominant afin soi-disant d'apprendre les règles d'ici. Il va donc devoir venir pour apprendre et observer. Et... On est pas obligé de savoir qu'il est présent si on vient s'amuser.

— Quelle est ton idée ? Grogna le démon rouge.

— Un dominant peut-il être dominé ? Souriais-je.

— Et il doit crever d'envie de te dominer toi... Grogna de plus belle le démon rouge.

— Pourquoi t'es là toi d'ailleurs ?

— Parce que Hakane ne supporte pas qu'on te regarde comme il le fait et qu'il est Maitre L ici je te rappelle, alors ça l'énerve deux fois plus vite.

— Et ça pourrait justement être Maitre L qui apprend à John à être dominant avec moi en soumise. Souriais-je

J'enlaçais Shiro, l'embrassant longuement en caressant sa nuque.

— Respire mon amour. Soufflais-je

— Je ne supporte pas son regard sur toi. grogna Shiro. Il... Il te voit comme un morceau de viande... Il matte ton cul à la moindre occasion ce fils de... J'vais lui montrer comment un dominant peut le dominer moi...



Il prit aussi vite une grande inspiration en relevant la tête puis ramena son regard dans le mien.

— Désolé... Je ne me suis pas assez préparé pour ce soir.

— C'est pour ça que j'ai pris autant de temps pour le faire. Ricanais-je doucement. Maintenant, la soirée proposée par John peut aussi être l'occasion pour toi et John d'apprendre des choses. C'est la seule personne qui peut me dominer et qui sait comment le faire.

— Le but c'était surtout d'avoir quelqu'un qui sache te cadrer et t'empêcher de faire des conneries. Grogna Hakane.

— Oui, mais comme pour l'histoire de la soirée ici avec Lulu, je préfère qu'ils en tirent une bonne expérience plutôt que de n'y voir que le négatif. Les deux aiment apprendre, et s'ils peuvent découvrir des choses que j'aime sans craindre de me faire mal, ils ne s'en plaindront pas. Enfin, je pense non ? Demandais-je à Shiro.

— On ne veut pas te dominer. C'est pas une chose que l'on accepte, de personne... Mais oui, découvrir et apprendre les choses que tu aimes, pouvoir te laisser tes plaisirs en y participant, ce sont des choses que l'on aime beaucoup. Tant que ça te respecte et que tu y prends du plaisir, ça nous va. La soirée avec Lulu était surprenante, mais agréable et excitante, et on n'aurait jamais pensé à ça si tu ne nous l'avais pas fait découvrir.

— Elle ne se soumet jamais. Répondit Hakane. Elle peut lâcher prise, comme ce que tu dois connaître d'elle, mais elle ne se soumet pas. Elle peut avoir l'air d'une soumise que son regard continuera de te défier et de te prouver qu'elle a le pouvoir. Je ne suis devenu son dominant à l'époque que parce qu'elle avait besoin de se soigner de ses traumatismes et de trouver les limites de ce qu'elle pouvait faire en y prenant du plaisir. Ça nous a pris du temps, et j'ai appris à être un dominant avec elle. Mais elle n'a jamais été soumise ou inférieure, que ce soit ici ou ailleurs. Je refuse qu'on la voie ainsi et chacune des choses qu'elle a pu faire dans cette boite ou au Promise a toujours été sous ma surveillance afin de s'assurer qu'il ne lui arrive rien. Son bien-être a toujours été ma priorité.


Je m'allumais un autre mélange, en tendant un à Hakane.

— Pardon c'est pas contre toi. Je ne supporte pas plus l'idée que toi qu'on ne la considère pas à sa juste valeur. Quand elle te laisse prendre les rênes, c'est déjà un acte de soumission pour elle, même si toi tu n'en as pas conscience, et vous vous préoccupez de son plaisir tout autant.

— Je n'ai jamais vu nos relations comme des actes de... Ces choses que vous appelez soumis ou dominant. On prend et donne simplement sans penser à autre chose que le moment présent. Moi comme John sommes sûrement très... naïfs sur beaucoup de choses, mais le respect et l'amour sans faille pour notre Dragon fait que ne pense jamais à ça. souffla Shiro avant de ramener son regard sur moi. On... On t'a déjà dominée ? s'inquiéta-t-il.

— Tu es trop mignon. Souriais-je en caressant ses joues. Ce que Hakane essaye de t'expliquer c'est que ce qu'ici porte un nom n'est pas forcément ainsi que nous le voyons. Officiellement, le seul dominant autorisé à me dominer c'est lui, et il a tout pouvoir. C'est en réalité pour justifier de sa présence partout où je vais dans les boites sans laisser le choix aux autres. Il a très longtemps joué le rôle de garde-fou. Mais je sais très bien que vous ne cherchez pas à me dominer, ce n'est pas du tout comme ça que vous êtes.

— Et on ne veut pas être comme ça. souffla-t-il doucement. Jamais. On n'a aucun problème à mettre genoux à terre devant toi si tu le demandais. Sans fierté ni prétention, aucune face à toi mon amour, juste le bonheur d'être à toi et à tes côtés. Je n'arrive pas à comprendre des gens comme lui... Et je ne veux pas les comprendre. Pour votre plan ou celui de John, il faudra m'expliquer et me préparer, je ne veux pas mal réagir.

— On va en reparler ne t'en fait pas. Souriais-je.



Je l'embrassais longuement, me reculant pour regarder les écrans alors qu'un dominant discutait avec Vincent.

— Si je croise Lulu, je peux vraiment jouer avec ?

— Oui bien sûr. Je ne dis jamais rien que je ne pense vraiment. répondit-il en hochant la tête. Si c'est ce que tu veux ou ce que tu as envie.

— Faut bien justifier le temps que je mets. Ricanais-je.


J'embrassais Shiro puis Hakane, ressortant du bureau, puis je parcourus les couloirs, y recroisant Lulu qui travaillait en arrière-salle pour éviter qu'elle ne croise Vincent. Je l'entrainais dans un coin tranquille, l'embrassant avant de glisser mes lèvres à son oreille.

— Fais attention à ne pas être trop bruyante, j'ai promis à mon mari de te passer son bonjour. Soufflais-je avant de m'occuper de son cas.


Je revins vers la salle plusieurs minutes plus tard, me léchant les doigts l'air de rien tout en prenant mon verre de vodka, rejoignant ma place à côté de Vincent.

— Pardon, je me suis laissée distraire.

Il hocha la tête en continuant de fumer sa cigarette puis attrapa ensuite son verre. Je bus mon verre tranquillement en observant la prestation, m'allumant une cigarette ensuite.

— Tu as vu des prestations qui ont attiré ton intérêt pour l'instant ?

— Mon intérêt ? Je sais pas... Je suis encore dans la découverte... souffla-t-il. C'est ce genre de chose que tu fais avec John ou avec cette... Lulu si je me souviens bien ? Ce genre de prestation ?

— Absolument pas non. Riais-je. Pourquoi ?

— Je me posais juste la question. Souffla-t-il. J'ai déjà découvert qu'apparemment John n'était pas jaloux en plus d'être... partageur alors avec ces prestations... Je me demandais à quoi il avait été initié. C'est encore à l'opposé de la façon dont je le voyais.

Je haussais un sourcil en ricanant, m'appuyant au fond de mon siège.

— J'ai juste la chance d'avoir un mari qui a un appétit aussi important que le mien et qui me suis dans mes envies. Mon rapport au sexe et mon addiction à ce domaine n'as jamais été un secret pour lui. On dirait que tu découvres tout ça pourtant.

— Eh bien John a toujours été très discret sur ses goûts et ses penchants sexuels. Ricana doucement Vincent. Et quand je t'entends me dire qu'il a le même appétit que toi c'est... Oui, je découvre effectivement. Mais qu'il arrive à te... satisfaire ne devrait pas... Je veux dire, si c'était le cas, tu ne jouerais pas avec d'autres non ? souffla-t-il avant de tourner rapidement la tête vers moi. Oh excuse-moi, c'est... ça ne me regarde pas. Ma curiosité me fait parfois oublier les limites de l'intrusion dans le personnel.

— Parce que pour toi avoir plusieurs amants veut dire que le principal fait mal son boulot ? Ricanais-je. Ce n'est pas parce que Dino ne suivait pas le rythme de sa femme que c'est pareil pour tout le monde. J'aime juste manger de tous les plats, et ça n'a aucun rapport avec les performances de mon mari. Souriais-je

— Mais moi je ne suis pas... Je veux dire que... quand j'étais avec Sofia, je n'avais plus d'autres relations. Ce n'est pas la même chose que d'être libre. Si ton mari arrive réellement à te suivre dans ton appétit et en sachant que tu as déjà dû goûter à tous les plats, si je peux reprendre ton expression. Ricana-t-il. Alors peut-être que ses performances ne sont pas totalement suffisantes. Un homme qui n'a connu qu'une seule femme se voit avec moins d'expérience en la matière. Non ?

— Alors pour te répondre, je vais t'informer que je ne simule jamais et pourtant tu as déjà dû m'entendre avec lui ou Shiro. Souriais-je. Et la seule femme qu'il a connue est justement celle qu'il a épousé... Il a l'avantage. Le fait d'avoir connu des tas de femmes ne veut pas forcément dire que tu y arriverais mieux que lui. Rétorquais-je avec un sourire en coin.

— C'est effectivement un avantage, mais... entre satisfaire une seule femme et arriver à en satisfaire... je sais pas, une ou deux de plus, ce n'est pas pareil chère Dragon. Ce n'est pas à toi que je vais l'apprendre. Ricana-t-il en levant un sourcil. Et tu as de toute évidence l'appétit de plus d'une femme.

— Eh bien en échelle de comparaison... Arriver à me satisfaire c'est déjà un sacré challenge et pour parler crûment, il est capable de jouir plusieurs fois et de bander sur une longue période. Plus il est nourri, plus il a faim en gros. Et si tu veux une échelle de comparaison plus normale en dehors d'accro sexuel, il m'en faut une dizaine pour me caler pour une nuit. Souriais-je

— Tu veux dire qu'il... Il... attend... Une dizaine ? souffla Vincent en se retenant de justesse de recracher son verre. On parle de John ? Il... une échelle de comparaison de dix ? Tu me fais marcher là ? ricana-t-il nerveusement. Plus il est nourri plus il a... Je ne m'attendais pas à cette réponse.

— Bah je suis très gourmande et mon mari très réactif à moi. Répondis-je en haussant les épaules. Et comme ma faim grandit avec mon état d'excitation... C'est un cercle vicieux.

— Très réactif... Oui... c'est... C'est une façon de voir. Souffla Vincent, le cerveau encore en bug total devant cette révélation.


Il finit par boire cul sec ce qu'il lui restait dans son verre puis le posa sur la table basse avant de se rallumer une cigarette.

— Tu reveux une vodka ou tu souhaites autre chose ? Demandais-je l'air de rien.

— Euh... Une vodka s'il te plait. Je préfère éviter les mélanges.

Je hochais la tête en souriant, allant au bar passer la commande. Je me redressais en sentant un contact, mon sourire s'agrandissant alors que j'enlaçais William pour l'embrasser sur la joue.

— Je savais pas que tu étais là ce soir. Tu fais une représentation ?

— Oui, shibari. Hakane m'a proposé une soumise pour ma démonstration.

Je penchais la tête, observant la soumise en question avant de ricaner.

— Lulu !

— C'est pour le coup du couloir. Ricana doucement Lulu.

Je me penchais pour l'embrasser en caressant son menton, glissant mes lèvres à son oreille.

— Alors rends-moi fière ma belle.



Je fis un clin d'œil à William en me redressant, attrapant mes verres pour revenir m'asseoir à ma table. Je déposais le verre à Vincent, m'allumant un mélange en posant mon regard sur la scène aussi vite en m'appuyant sur mon poing avec un sourire en coin tout en fumant. William monta sur scène avec lulu, se focalisant aussi vite sur elle en commençant sa démonstration, et je ne pus nier mon intérêt total pour cette prestation-là.

— Ta soumise... souffla Vincent en fixant Lulu.

— Hm ? Sursautais-je. Oh ce n'est pas ma soumise. J'aime juste jouer avec depuis longtemps. Soufflais-je en reposant mon regard sur la scène.

— N'importe qui peut jouer avec alors... souffla doucement Vincent en buvant tranquillement son verre.

— Non.

— Elle est la soumise de quelqu'un ?

— Elle est à moi c'est tout. Mais elle peut faire des prestations pour d'autres maitre niveau or si ça a été convenu avec Hakane. Et comme les soumises de Maitre W sont à New-York, Hakane a dû lui en proposer, dont Lulu.

— Elle a pourtant joué pendant la soirée de Paola. C'était quoi ? Un prêt ?

— Et j'étais présente. Souriais-je en tournant le visage vers lui. Tout comme Hakane. Ce n'est pas une cliente, c'est une employée à la base. Hors du cadre habituel de cette boite. Tout comme les hommes présents ce soir-là étaient des employés du Promise. Elle a demandé une soirée spéciale, elle a eu sa soirée spéciale.

— Hm... Donc en présence de l'un ou de l'autre et pour un cadre inhabituel ou encore pour une prestation pour un maître niveau or, elle est proposée ?

— Elle peut être proposée si les conditions qu'elle a données sont respectées. Pourquoi ?

— Et bien, elle n'est pas désagréable à regarder et elle a de toute évidence l'habitude des dominants. Sourit Vincent. Elle pourrait éveiller mon intérêt...

— Je suis désolé de devoir refuser. Souriais-je. Une prestation de shibari est une chose, une domination avec un dominant, une autre. La seule personne à qui j'accepte qu'elle se soumette, c'est moi. De plus, comme je te l'ai dit, ce n'est pas une cliente, et mon personnel n'entre pas dans le cadre du marché de cette boite. Je ne connais pas ta capacité de dominant pour autoriser cela désolé.

Je terminais mon mélange, l'écrasant avant de me lever.

— Elle est très agréable à regarder, désirable, et une très bonne soumise oui. Mais elle est à moi, c'est mon jouet. Il va falloir t'en trouver un autre désolé. Souriais-je.



Je m'avançais vers la scène, montant dessus alors que William continuait de faire ses nœuds, et je m'amusais aussi vite à frôler la peau de Lulu en observant celle-ci.

— Te voilà bien sage ma belle. Et si j'aidais maître W à jouer ?

Mon irritation me fit oublier le contexte de la soirée, et je m'amusais à pousser Lulu au bord du précipice plusieurs fois, m'aidant parfois des liens des cordes, autorisant finalement Lulu à venir quand je fus sûre que William avait fini sa démonstration, me penchant à son oreille.

— Fais-moi donc entendre ton envie ma belle. Soufflais-je.

Elle vint aussi et je l'embrassais longuement en continuant de la faire venir, me stoppant au bout de trois orgasmes consécutifs en me léchant les doigts. William vint défaire les nœuds et je soutins la demoiselle, laissant William la porter pour l'emmener se nettoyer.

Je saluais la salle, retournant à ma place en recommandant à boire, m'allumant un mélange.

— As-tu vu d'autres demoiselles qui pourraient te plaire sinon ?

— Et bien avant de me prononcer, il va me falloir savoir lesquelles sont... accessibles et lesquelles ne le sont pas. Donc pour le moment je vais rester en observation. Ça me parait plus sûr.

— Cela se devine à leurs attitudes et à l'absence de collier.

— L'absence de collier... D'accord.

— Tu n'as pas remarqué que certains dans la salle ont des colliers et d'autres non ? Certains sont là avec leurs soumis, soumises et aiment les protéger en leurs faisant porter un collier qui marque leurs protections et la propriété de la personne. Après, il y a les esclaves qui eux ont un rang inférieur aux soumis, et qui laissent tout droit à leurs dominants. À part la mort.

— Les esclaves ? s'étonna Vincent. Tout droit à part la mort ? Ça me parait très extrême.

— Ça l'es, mais certaines personnes ont besoin de ça. Soufflais-je en haussant les épaules.

— Ce sont les esclaves qui le réclament ? Ou ils suivent juste totalement les envies de leur dominant ?

— La demande de l'être vient de l'esclave, ensuite quand le contrat est fait il suit toutes les demandes de son dominant. Sans mot de secours et ce genre de choses.

— Aucun mot de secours ? C'est... Ça m'a l'air de demander bien plus de confiance en l'autre que d'être simple soumis.

— Sûrement oui. Je ne me suis jamais trop penché sur ces pratiques-là. Je sais ce qu'il y en a à savoir, mais ce n'est pas ma tasse de thé.

— Je ne pense pas m'y intéresser non plus. souffla Vincent en se grattant la nuque. Je ne suis pas fan de ça. Apprendre déjà ce qu'est être un dominant sera déjà très bien.

— C'est déjà tout un processus d'apprentissage en effet.

— Clairement oui.

— Ta préférence va donc pour le Secret's ?

— Disons que le Promise n'offre qu'une facilité alimentaire. Le Secret's est intéressant par toutes les règles et pratiques. Si je dois choisir entre les deux, oui. L'idée de pouvoir apprendre d'autres pratiques est plus motivante.

— Je peux te donner un accès temporaire, le temps que tu te fasses une idée. Un mois ?

— D'accord. Ça me laissera le temps d'observer et d'apprendre. Sourit Vincent en hochant la tête.

— Une préférence pour le garant ? Un ou une ? Caractère ? Critère ?

— Oula. Ricana Vincent. Euh attend... Peut-être que tu peux me conseiller... Je... Un ou une me convient après le caractère... Je sais pas. Est-ce qu'il faut que nous ayons le même ?

— Il faut que tu puisses t'entendre avec la personne et discuter avec.

— Dans ce cas, il me faudra quelqu'un qui pourra supporter le nombre de questions que je pourrais avoir à poser. Ricana-t-il. Mais... peut-être vaut-il mieux que ce soit un homme au final. A bien réfléchir, c'est mieux.

— Pourquoi pas une dominante finalement ?

— Parce que je pourrais y être trop sensible. Avoua-t-il. Une femme de caractère serait bien trop... Disons que ça réveillerait très certainement mon côté... Un homme, ça me parait bien pour me concentrer sur mon apprentissage.

— Petit sensible. Ricanais-je. Très bien, optons pour un alors.

— Merci. Ricana-t-il.

— Ça éveillerait ton côté quoi d'ailleurs ?

— Oh euh... Et bien... Mon côté chasseur. Les femmes de caractère me... m'intéresse beaucoup plus. La difficulté, le jeu... tout est plus... intense. Souffla-t-il. La facilité n'a aucun attrait pour moi. Soi elles sont facilement séduites, soient elles se donnent simplement, mais dans les deux cas, la finalité n'aurait qu'un goût amer. Une femme ayant du caractère tel que toi ou même Laura est bien plus motivant pour un homme comme moi. Arriver à avoir une femme inaccessible c'est... J'adore ce genre de jeu.

— Pourquoi ça ? M'étonnais-je.

— Pourquoi ? Je... J'avoue ne pas y avoir vraiment réfléchi... C'est une constatation surtout... répondit-il tout en réfléchissant. J'aime les femmes qui ont du caractère, j'aime qu'elle ait du répondant et le fait qu'il faille se battre pour qu'elle cède. Une sorte de défi, dont la victoire à un goût délicieux et l'acte bien plus intense. Si j'avais une dominante avec un fort caractère comme garant, je sais que je pourrais vraiment être plus tenté par elle que par une soumise et ça ne serait pas viable pour apprendre.

— Tu peux toujours trouver une dominante ici qui accepterait de jouer ce jeu. Il doit bien y avoir cela si c'est ce qui t'amuse le plus.

— Une dominante qui accepterait de se soumettre ?

— S'il y a une alchimie entre vous, c'est faisable oui. Souriais-je

— Mais je ne veux pas qu'elle se soumette pour jouer. Je veux réussir à la soumettre tout en l'observant tenter de me soumettre moi. C'est ça qui ferait qu'elle retienne mon intérêt plus qu'une autre. Ce jeu de qui soumettra l'autre et qu'elle cède même au final sans se soumettre vraiment. C'est... c'est compliqué, je m'en rends compte en te l'expliquant.

— Un jeu de dominant quoi. Il faut juste que tu trouves une dominante qui attise ton intérêt. Répondis-je en haussant les épaules.

— Facile à dire. Ricana-t-il. Mais oui, c'est l'idée.

— Il n'y a pas une dominante qui a attiré ton attention ce soir en observant ? On peut refaire un tour si tu veux, ou aller discuter avec certaines.

— Tu ne dois pas rentrer ? Je voudrais pas trop te retenir.

— Ne t'en fais pas, je vais retourner jouer un peu avec lulu après, je te passerais une voiture pour rentrer.

— Tu... Tu préfères rester jouer avec Lulu que de rentrer voir John ? s'étonna Vincent. D'accord... C'est... surprenant.

— Je dois faire le rapport de la soirée, et je jouerais encore un peu avec elle avant de rentrer pour profiter de John, ou sinon j'en profite pour le faire venir jouer avec nous. D'ailleurs je pense opter pour l'option deux en fait. Réfléchis-je en sortant mon téléphone pour lui envoyer un message. J'aime vraiment bien l'option deux. Entrée et plat de résistance en même temps. Pardon ça me donne faim.



Je m'allumais un mélange, terminant mon verre avant d'en recommander un. Je sortis mon portable en le sentant vibrer, ricanant aussi vite en lisant la réponse de Shiro, rangeant mon portable.

— Donc on disait. Veux-tu aller discuter avec des dominantes présentes ?

— Tu fais les présentations ?

— Bien sûr. Souriais-je. Je te laisserais faire connaissance avec ensuite.

— Faisons comme ça. sourit Vincent en terminant son verre. 


Je me levais avec lui, le laissant observer les différentes personnes présentes, et je me dirigeais vers une des dominantes qui n'avait pas de soumis en ce moment, me disant que ça pouvait peut être coller. Je fis les présentations entre les deux, laissant la femme lancer la conversation avec Vincent alors que je me dirigeais vers le bar, passant derrière pour faire mon rapport sur la tablette en surveillant l'heure.




Je regardais mon portable au bout d'une bonne vingtaine de minutes, étirant un large sourire en le rangeant, replaçant la tablette avant de me diriger vers l'entrée du parking, accueillant Shiro aussi vite en lui sautant dessus.

— Re toi. Soufflais-je en l'embrassant.

— Re mon amour. Sourit le Démon avant de plonger ses lèvres dans son cou. Bordel, tu me donnes faim. Grogna-t-il contre sa peau tout en la savourant.

— Ça tombe bien on monte manger. Gémis-je en le serrant contre moi. Avec ou sans lulu du coup ?

— Tu veux avec ? demanda-t-il en relevant la tête.

— J'ai posé la question en première. À toi de me dire ce dont tu as envie là. Rétorquais-je avant de l'embrasser.

— J'ai... J'ai très envie d'essayer encore avec. Susurra-t-il contre ses lèvres. Peut-être que je pourrais faire des nouvelles choses... L'idée ou même te voir avec elle me fait toujours autant d'effet... Si tu veux bien alors oui, j'aimerais bien que Lulu vienne jouer aussi.

— J'aime vraiment beaucoup quand tu avoues ce dont tu as envie. Soufflais-je avant de l'embrasser avec passion. Je vais la faire demander alors.

— J'aime nos jeux et j'adore en apprendre de nouveau avec toi. souffla-t-il en tentant de contrôler sa respiration.


Je l'embrassais avant de redescendre, m'excusant auprès du garde en ricanant. Je m'allumais une cigarette, attrapant la main de Shiro pour l'emmener avec moi et je nous dirigeais vers le bar, faisant appeler Lulu qui arriva derrière le bar quelques minutes plus tard.

— Bonsoir Monsieur. Sourit Lulu.

— Lulu, tu serais d'accord pour revenir jouer dans ma salle avec nous ? Demandais-je en m'approchant d'elle.

— Si Monsieur est d'accord ce serait avec plaisir. Sourit aussi vite grandement Lulu.

— Euh, oui. J'aimerais beaucoup madame Lulu. Sourit timidement le Démon en s'inclinant.

— T'es trop mignooon. Oh pardon. Réflexe.


Je me pinçais les lèvres alors que Lulu riait doucement, nous rejoignant derrière le bar et je me pinçais les lèvres avant d'embrasser longuement Shiro.

— Pas bouger. Faut que je fasse un dernier truc sinon ça va paraître étrange. Faut que j'aille le saluer. Tu veux m'attendre dans ma salle ?

Il leva les yeux vers la salle puis ramena son regard sur moi en hochant la tête.

— Je vais t'y attendre oui.

Je lui fournis ma carte, l'embrassant avec passion avant d'attraper le menton de Lulu pour l'embrasser.

— Je vous suis, je n'en ai pas pour longtemps.

— Je vais suivre madame Lulu. Souffla le Démon en me fixant, les pupilles presque totalement dilatées.



Je hochais la tête en me léchant les lèvres, me rallumant un mélange que je fumais tout en rejoignant la table où se trouvait ce cher Amaro.

— Je suis venue vous souhaiter une bonne fin de soirée, c'est là que je vous abandonne. Pour le retour, n'hésite pas à demander au barman. Souriais-je

— Oh... John est arrivé ? Je... Oui. D'accord. Je verrais pour le retour. Souffla Vincent tout en cherchant John du regard.

— Brun, bien bâti et qui es monté avec la demoiselle de la prestation de shibari ? Demanda la dominante.

— Mon mari. Ricanais-je.

— Très bon choix, je ne l'avais pas encore croisé.

— Merci. Souriais-je.

— Il a effectivement son succès auprès des femmes... souffla Vincent en s'allumant une cigarette. Et bien... inutile de te souhaiter une bonne fin de soirée. Sourit-il

Je me penchais pour l'embrasser sur la joue, me redressant en souriant.

— Essaye de profiter de la tienne.

— Et bien, je vais continuer ma découverte. Merci encore pour ton temps et tes explications. Sourit-il en venant m'embrasser sur la joue à son tour.

Il se redressa presque aussi vite puis pris une grande inspiration en me fixant.

— Pardon... Ton odeur est très... Je me suis fais surprendre. Ricana-t-il doucement.

— Oh... Tiltais-je. Désolé. J'ai... Ouais..

Un sourire en coin se dessina aussi vite sur mes lèvres quand je pensais à ce qui m'attendait, revenant à mes « moutons » en m'excusant.

— Sympa... vraiment.. bref. J'ai vraiment faim. Du coup.. j'y vais.

Vincent ricana en hochant la tête, et je filais aussi vite, pressant le pas en me retenant de courir, cédant finalement à mon envie de courir dans les escaliers, et j'arrivais en un temps record dans ma salle.

— C'est bon. J'ai dit au revoir. Tout ça tout ça.


Le Démon termina alors son verre cul sec puis le posa avant de se diriger vers moi en me fixant avec désir. Je m'avançais vers lui, défaisant aussi vite sa chemise tout en l'embrassant, savourant sa peau en gémissant d'envie alors que des grognements s'échappaient de ses lèvres. Il tendit ensuite une main en direction de Lulu puis l'amena vers nous lorsqu'elle lui saisit doucement, l'invitant ainsi à se joindre à nous.


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